Pareclose

Messieurs bonsoir.
Dans les deux photos de dessins de l'époque, le manuscrit de M. Bigot De Morogues, vous pouvez le voir en jaune, les ouvertures de les pareclose. Simple question: les parties exposées impliquant des plaques amovibles, les parties couvertes (selon le dessin sous la pompe, proue et la poupe), sont cloués?

Merci d'avance pour votre réponse.

Réponse donnée en MP à l'occasion d'une autre question :

""Aux extrémités, il n'y a pas de parecloses car le relèvement des varangues est trop important pour agir efficacement dans l'espace restant. A ces endroits là, il y a des vaigres clouées à la place des parecloses.
Il est difficile de donner l'endroit où s'arrêtent les parecloses car les vaisseaux n'ont pas tous la même forme au fond. Normalement, sur les V74, elles s'étendent du 3ème couple de levée avant au 3ème couple de levée arrière d'après le seul traité de construction où il en est fait mention (Traité de Construction de Romme). Ça me parait un peu juste mais bon...""

Merci Gérard, j'ai eu la réponse en privé, de sorte qu'au lieu peut être utile à tous. Bonsoir Messieurs.

Bonjour,
J'avais posé la question lors de mon inscription au forum mais je n'ai pas eu de réponse claire. Peut être cette rubrique est plus appropriée?
Je voulais savoir comment on enlevait les parecloses pour aller nettoyer le fond de cale? des ouvertures dans les coins pour y glisser les mains? des anneaux? Dans les 2 cas, il y a un risque pur les matelots de s'y prendre les pieds...
Merci de m'apporter votre aide, je suis bloqué dans ma construction (Royale Caroline 1749 suivant documentation Conway peu détaillée).
Patrick.

Enlever les parecloses est une opération relativement rare.
Vu qu'elles dépassent du vaigrage, il suffit de les soulever avec une pince (qu'on appellerait pince-monseigneur ou pied-de-biche aujourd'hui) mais cette opération n'est pas simple à mettre en oeuvre car les parecloses sont tout au fond de la cale, sous les barriques d'eau et souvent sous le lest en pierre.

Merci. Je continue donc...

Afin d'éviter d'enlever toutes les parecloses, utilisaient-ils un genre de furet comme les ramoneurs ? ou autre système ?

Une chaîne
Gérard

Une chaîne dans chaque canal en partie centrale.

Tant qu'on est dans les fonds, une de ces questions qui me chatouillent quelquefois : est-ce que ces vaisseaux, comme les autres bâtiments en bois de moindre tonnage, bénéficiaient d'un ou de plusieurs trous de bonde ? Je n'ai jamais rien vu là-dessus.

Histoire de se saborder encore plus facilement que pour un certain C....C.......a

Non, il n'existe dans le style que le robinet de cale, enfermé dans un coffre fermé à clef.

Vaste sujet !

La fixation des parescloses devait se faire par l'enfoncement à force d'une "planche" sur chant placée dans un espace libre compris entre la carlingue et la première vaigre.Cette disposition à été repérée deux fois .Une nouvelle campagne en Guadeloupe permetterait d'en savor plus mais c'est une question d'argent .

J'ai lontemps cherché une chaîne , un grelin.....J'ai fouillé un vaisseau, un navire du commerce et... Mais je vous garanti que je n'ai jamais rien trouvé de tel .Le camal des angilliers a toujours été d'une fraicheur parfaite .Une chaîne n'aurait pas manquée de l'aisser des traces d'usure.

La théorie est une chose la réalité une autre .

Pourquoi "de chant" alors qu'une pareclose est mise à plat ?
Concernant la chaîne, elle est cité dans les textes d'époque, aucune raison de douter.
Que vous n'en ayez jamais trouvé ne prouve pas qu'elle n'a jamais existé.

J'ai à mon actif trois unités de 1600 Tx de déplacement, un vaisseau , un navire privé de cabotage , un transport d'environ 250 / 300 TX de , le tout compris entre 1760 et 1830 et je vous certifie qu'un moyen de dégorgement a été trouvé dans le canal des anguilliers .

C'est une constatation .Pourtant je vous confirme que ce point a été trés tôt mis comme cible dans mes études .

Aurais-je eu la main heureuse ou malheureuse de façon confirmée?


Question parclose , je confirme que j'ai vu sur deux épaves la disposition d'une planche sur chant de chaque côté de la carlingue .Cette planche était litérallement enfoncée à ne pas pouvoir bouger entre carlingue et première vaigre .Cette particularité assez étrange est mentionnée dans aucun ouvrage .

Heureusement que nous avons encore des questions à poser car c'est ce qui nous fait vivre .

Bien cordialement

Cette chaîne est un fait, pas une légende, voyez par exemple l'ouvrage de Duranti de Lironcourt (1776) page 11, la description y est très claire.
De là à dire que l'emploi était systématique, c'est une autre histoire mais, comme vous le dites, vous n'avez peut-être pas eu de chance jusqu'ici sur ce sujet.
Pour ce qui est de la pareclose, je pense que vous confondez avec les accotars qui correspondraient plus à votre description.

Bonjour,

On peut donc supposer que cette chaine n'était pas à poste mais seulement utilisée lors des opérations de "maintenance" au port , c'est à dire une fois les cales libérées de leur cargaison ?

Que sont les accotars ?

Bonjour,
Ce sont des planches qui ferment la maille entre deux couples pour éviter que divers objets puissent se glisser entre le vaigrage et le bordage.

Laurent

Ben ... si elle n'est pas à poste, tu fais comment pour l'y enfiler, Gégène ?

On la fait tirer par un rat dressé.

Pierre

Carrick a écrit:



Ben ... si elle n'est pas à poste, tu fais comment pour l'y enfiler, Gégène ?

Ok Carrick elle est à poste soit , mais une fois que tu l'as tirée pour virer la m****, elle n'est donc plus à poste .. et comment fais tu pour la glisser à nouveau dans le canal des anguillers ?

On ne la tire pas, on lui fait exécuter des va-et-vient sur quelques centimètres, c'est suffisant.

Pierre Rouanne a écrit:On la fait tirer par un rat dressé.

Pierre

Probablement le rat Devil aux yeux rouges ou le rat d'eau déchainé

G. Delacroix a écrit:On ne la tire pas, on lui fait exécuter des va-et-vient sur quelques centimètres, c'est suffisant.

Merci pour cette précision. Un détail intéressant à mettre sur un modèle de grande échelle.

.. et merci aussi aux lurons de service !