LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
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Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
C'est ce que je me suis dit en voyant ces photos, quelle élégance !
Neko- Messages : 2006
Date d'inscription : 24/05/2010
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Bonjour.
Là on sort de l'arsenal XVIIIème mais quelle finesse, tant dans le modèle que dans la réalisation.
Là on sort de l'arsenal XVIIIème mais quelle finesse, tant dans le modèle que dans la réalisation.
Pierre Blanc- Messages : 3692
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Juvignac (34)
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
[quote="Bruno Orsel"]
Il est vrai que je n’ai pas fait d’essai avec la technique que tu nous décris.
Avant d’opter pour la technique du lamellé-collé, j’avais fait des essais en chauffant le bois avec un fer à souder, la flamme d’une bougie, la vapeur chaude (cuit-vapeur). Le bois était dans sa section définitive (2,00 mm x 1,66mm) et compte-tenue du rayon de courbure souhaité, à chaque fois je suis arrivé à la rupture avant d’atteindre le but.
Bonjour,
On peut arriver a à ceintrer de l'ébène en assez grosse épaisseur (3-4 mm de section), même avec de forts rayons de courbure, en faisant tremper les baguettes dans une solution d'ammoniaque alcali pendant au moins une quinzaine de jours (plus elles sont grosses, plus il faut attendre), et ensuite les ceintrer au fer à souder avant qu'elles ne soient complètement sèches.
Bruno
gérard 2 a écrit:
Je suis pas contre étonné que tu n'ai pu cintrer ton ébène. Je me suis rendu compte qu'en chauffant au chalumeau, et pas au décapeur thermique ou autre pince à cintrer, jusqu'à l'apparition de fumées et de petites bulles sur le bois, que l'ébène devenait malléable (dans les limites du raisonnable), mais qu'il fallait prévoir de la sur-épaisseur pour enlever ce qui avait trop chauffé.
Gérard
Il est vrai que je n’ai pas fait d’essai avec la technique que tu nous décris.
Avant d’opter pour la technique du lamellé-collé, j’avais fait des essais en chauffant le bois avec un fer à souder, la flamme d’une bougie, la vapeur chaude (cuit-vapeur). Le bois était dans sa section définitive (2,00 mm x 1,66mm) et compte-tenue du rayon de courbure souhaité, à chaque fois je suis arrivé à la rupture avant d’atteindre le but.
Bonjour,
On peut arriver a à ceintrer de l'ébène en assez grosse épaisseur (3-4 mm de section), même avec de forts rayons de courbure, en faisant tremper les baguettes dans une solution d'ammoniaque alcali pendant au moins une quinzaine de jours (plus elles sont grosses, plus il faut attendre), et ensuite les ceintrer au fer à souder avant qu'elles ne soient complètement sèches.
Bruno
Bruno Bruel- Messages : 122
Date d'inscription : 25/05/2010
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Bruno Bruel a écrit:Bruno Orsel a écrit:gérard 2 a écrit:
On peut arriver a à ceintrer de l'ébène en assez grosse épaisseur (3-4 mm de section), même avec de forts rayons de courbure, en faisant tremper les baguettes dans une solution d'ammoniaque alcali pendant au moins une quinzaine de jours (plus elles sont grosses, plus il faut attendre), et ensuite les ceintrer au fer à souder avant qu'elles ne soient complètement sèches.
Bruno
Merci pour cette info.
Question : l'intérêt de l'ébène de par sa structure très serrée offre un très beau poli. Le fait de le laissé tremper dans un liquide pendant 15 jours, m'endommage t-il pas la structure du bois qui perdrerait ainsi sa qualité de très beau "poli" ?
Bruno Orsel- Messages : 596
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
[/quote]
Merci pour cette info.
Question : l'intérêt de l'ébène de par sa structure très serrée offre un très beau poli. Le fait de le laissé tremper dans un liquide pendant 15 jours, m'endommage t-il pas la structure du bois qui perdrerait ainsi sa qualité de très beau "poli" ?
Bonjour,
Non sur une quinzaine de jours la structure n'est pas altérée; même, si on laisse complètement sécher l'ébène après trempage avant de le travailler, il reprend sa nature cassante et il faut recommencer l'opération. Pour les courber, je sors les baguettes au fur et à mesure de l'avancement.
Bruno
Bruno Bruel- Messages : 122
Date d'inscription : 25/05/2010
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Suite à des essais pour un modèle au 1/24, l'épaisseur maximum utilisable avait été 3.8 mm pour une largeur d'environ 1 cm. Ebène trempé dans l"eau et fer à chauffer avec en son bout des courbes avec quelques rayons. 3 autres couches d'un bois plus pâle étaient ensuite ajoutées pour en faire un lamellé de la bonne épaisseur.
g, bordeleau- Messages : 55
Date d'inscription : 26/05/2010
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
c'est beau dit donc, superbement bien réalisé.
on dirais de l'imagerie 3D...
on dirais de l'imagerie 3D...
Mc Fly- Messages : 37
Date d'inscription : 22/06/2011
Localisation : Miramas
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Comme je l’avais évoqué dans mon message précédent, la fabrication de l’hiloire renversée et de l’hiloire de cockpit demande un peu d’attention, car ces deux éléments doivent respecter 3 dimensions :
- La vue en plan de forme ovale ;
- La vue de profil qui suit la courbe de tonture du bateau ;
- La vue transversale qui correspond au bouge du pont.
Pour fabriquer ces 2 pièces, j'ai confectionné un gabarit dont le contour correspond à la surface intérieure du cockpit. Les faces sont verticales comme le sont celles du cockpit.
Voir photo ci-dessous :
Le cockpit est construit dans de l’acajou fortement cintré, de faible épaisseur et sans pièce de jonction apparente. À l’échelle du modèle, cela représente 1 mm.
Pour la fabrication, nous allons reprendre la technique souvent utilisée sur ce modèle : le lamellé-collé en deux épaisseurs de 0,5 mm. (après ponçage). Les 2 épaisseurs soigneusement encollées, après un bon serrage et un long temps de séchage la pièce respecte parfaitement la forme du gabarit sans la moindre déformation.
Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus, la bande d’acajou a une hauteur suffisante pour absorber les ondulations dues aux différentes courbes de l’hiloire pour suivre le bouge et la tonture du pont. Afin d’obtenir le profil parfait de cette courbe, j’ai “déroulé la surface“ de l’hiloire pour en obtenir le profil exact. Collé ensuite sur la surface de l’acajou, je l’ai découpé en suivant le tracé du déroulé de la surface.
Le dessin ci-dessous donne une idée de ce que représente le développé de la surface de l’hiloire.
La ligne horizontale permet de mieux juger de l’ondulation.
Je n’ai malheureusement pas pris de photo de cette opération et j’espère qu’avec les 3 clichés ci-après mes explications sont suffisamment claires.
L’hiloire découpée suivant le gabarit et parfaitement positionnée dans “ces lignes“.
L’hiloire de cockpit démoulé. Sur la dernière photo, on se rend compte de la double courbure : bouge et tonture.
Pour la fabrication de l’hiloire renversée, je n’ai là non plus pas de photos à vous montrer. Mais le principe est le même que pour l’hiloire de cockpit. Technique du lamellé-collé en 3 épaisseurs d’ébène. Pour bien positionner ces fines baguettes d’ébène, je prends appui sur les petites cales que l’on voit sur l’une des photos ci-dessus. L’hiloire renversée, venant à l’extérieur de l’hiloire de cockpit, est fabriquée à l’extérieur de ce dernier de manière à obtenir la forme exacte et bien ajustée.
La pose de l’hiloire renversée est assez délicate, car l’opération est très aérienne. Pour sa mise en place, il faut impérativement respecter le bouge et la tonture du pont si l’on ne veut pas rencontrer des déboires lors du futur bordage du pont.
L’hiloire (que vous voyez fabriqué sur les photos suivantes) est calée entre les barrots n° 6 et le n°12. Ceci pour le positionnement longitudinal. 4 petites courbes sont placées pour bien bloquer l’ensemble.
Pour respecter le bouge et la tonture, j’ai utilisé 2 barrots qui, prenant appui sur les serres bauquières, permettrons de suivre exactement la courbe de la tonture. L’hiloire renversée est ensuite placée et plaquée sous ces 2 barrots ce qui permettra de respecter le bon positionnement du bouge. L’ensemble est ensuite fortement collé.
Pour finir le travail je mets en place et colle les demi-barrots, mais toujours avec le contrôle d’un barrot placé au-dessus.
Voici quelques vues avec le barrotage du pont fini.
- La vue en plan de forme ovale ;
- La vue de profil qui suit la courbe de tonture du bateau ;
- La vue transversale qui correspond au bouge du pont.
Pour fabriquer ces 2 pièces, j'ai confectionné un gabarit dont le contour correspond à la surface intérieure du cockpit. Les faces sont verticales comme le sont celles du cockpit.
Voir photo ci-dessous :
Le cockpit est construit dans de l’acajou fortement cintré, de faible épaisseur et sans pièce de jonction apparente. À l’échelle du modèle, cela représente 1 mm.
Pour la fabrication, nous allons reprendre la technique souvent utilisée sur ce modèle : le lamellé-collé en deux épaisseurs de 0,5 mm. (après ponçage). Les 2 épaisseurs soigneusement encollées, après un bon serrage et un long temps de séchage la pièce respecte parfaitement la forme du gabarit sans la moindre déformation.
Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus, la bande d’acajou a une hauteur suffisante pour absorber les ondulations dues aux différentes courbes de l’hiloire pour suivre le bouge et la tonture du pont. Afin d’obtenir le profil parfait de cette courbe, j’ai “déroulé la surface“ de l’hiloire pour en obtenir le profil exact. Collé ensuite sur la surface de l’acajou, je l’ai découpé en suivant le tracé du déroulé de la surface.
Le dessin ci-dessous donne une idée de ce que représente le développé de la surface de l’hiloire.
La ligne horizontale permet de mieux juger de l’ondulation.
Je n’ai malheureusement pas pris de photo de cette opération et j’espère qu’avec les 3 clichés ci-après mes explications sont suffisamment claires.
L’hiloire découpée suivant le gabarit et parfaitement positionnée dans “ces lignes“.
L’hiloire de cockpit démoulé. Sur la dernière photo, on se rend compte de la double courbure : bouge et tonture.
Pour la fabrication de l’hiloire renversée, je n’ai là non plus pas de photos à vous montrer. Mais le principe est le même que pour l’hiloire de cockpit. Technique du lamellé-collé en 3 épaisseurs d’ébène. Pour bien positionner ces fines baguettes d’ébène, je prends appui sur les petites cales que l’on voit sur l’une des photos ci-dessus. L’hiloire renversée, venant à l’extérieur de l’hiloire de cockpit, est fabriquée à l’extérieur de ce dernier de manière à obtenir la forme exacte et bien ajustée.
La pose de l’hiloire renversée est assez délicate, car l’opération est très aérienne. Pour sa mise en place, il faut impérativement respecter le bouge et la tonture du pont si l’on ne veut pas rencontrer des déboires lors du futur bordage du pont.
L’hiloire (que vous voyez fabriqué sur les photos suivantes) est calée entre les barrots n° 6 et le n°12. Ceci pour le positionnement longitudinal. 4 petites courbes sont placées pour bien bloquer l’ensemble.
Pour respecter le bouge et la tonture, j’ai utilisé 2 barrots qui, prenant appui sur les serres bauquières, permettrons de suivre exactement la courbe de la tonture. L’hiloire renversée est ensuite placée et plaquée sous ces 2 barrots ce qui permettra de respecter le bon positionnement du bouge. L’ensemble est ensuite fortement collé.
Pour finir le travail je mets en place et colle les demi-barrots, mais toujours avec le contrôle d’un barrot placé au-dessus.
Voici quelques vues avec le barrotage du pont fini.
Bruno Orsel- Messages : 596
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Bonjour Bruno,
Le ton chaud de l'acajou valorise magnifiquement cette dentelle d’ébène. Toujours aussi net et précis. Un régal pour les yeux. Les lignes de cette petite plaisance (cat boat, sand bagger et bien sûr cette très belle Louise) m'ont toujours émerveillé. Je passe de très bon moment à suivre votre post. Merci
Le ton chaud de l'acajou valorise magnifiquement cette dentelle d’ébène. Toujours aussi net et précis. Un régal pour les yeux. Les lignes de cette petite plaisance (cat boat, sand bagger et bien sûr cette très belle Louise) m'ont toujours émerveillé. Je passe de très bon moment à suivre votre post. Merci
laurent94- Modérateur
- Messages : 978
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : Arles sur Tech
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Tu atteints un tel niveau de perfection que ça en devient presqu'irréel…bravo!
clic- Messages : 105
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Boulogne sur mer
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Bonjour,
Il est évident que -sur un plan strictement modélistique, s'entend- on ne peut que s'incliner devant ce travail.
Il est évident que -sur un plan strictement modélistique, s'entend- on ne peut que s'incliner devant ce travail.
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Quelle merveilleuse réalisation !
Si ce n'était les photos des phases "chantier" avec les pinces et les protections, on pourrait penser que ce modèle est virtuel.
La qualité de la réalisation, l'excellence du fini et des photos dignes d'un studio, tout dans ce modèle est parfait. Je suis impressionné.
Avez vous pensé à créer une monographie pour partager le fruit de vos recherches et votre remarquable réalisation ?
Si ce n'était les photos des phases "chantier" avec les pinces et les protections, on pourrait penser que ce modèle est virtuel.
La qualité de la réalisation, l'excellence du fini et des photos dignes d'un studio, tout dans ce modèle est parfait. Je suis impressionné.
Avez vous pensé à créer une monographie pour partager le fruit de vos recherches et votre remarquable réalisation ?
alain- Messages : 321
Date d'inscription : 27/02/2011
Localisation : amiens
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Bruno, un grand coup de chapeau pour cette réalisation exceptionnelle et unique en son genre !
maqars- Messages : 1231
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Jodoigne ( Belgique )
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
G. Delacroix a écrit:Quelle merveilleuse réalisation !
Si ce n'était les photos des phases "chantier" avec les pinces et les protections, on pourrait penser que ce modèle est virtuel.
La qualité de la réalisation, l'excellence du fini et des photos dignes d'un studio, tout dans ce modèle est parfait. Je suis impressionné.
Avez vous pensé à créer une monographie pour partager le fruit de vos recherches et votre remarquable réalisation ?
Merci, Gérard pour vos compliments. Ils me vont droit au cœur, auxquels j'associe également tous ceux qui m'adressent des mots de sympathie.
Pour ce qui est des photos, j’aime autant la photographie que le modélisme.
Oui je pense de publier une petite monographie, mais ce sera quelque chose de léger du genre de votre chaloupe armée.
Tous les plans de la coque sont aujourd’hui finis, mais je dois apporter des corrections suite à quelques erreurs découvertes lors de la construction du modèle. Ensuite je dois dessiner la mâture et le gréement, ce qui n’est pas encore fait. Je m’y attaquerai après le bordage du pont qui sera la prochaine étape du travail.
Pour ce qui est du gréement, je vais m’appuyer sur une description de cette partie des clippers d’Argenteuil retrouvé dans la version anglaise du Dixon Kemp, édition de 1884, complété par l'étude des modèles d’époque du musée de la Marine.
Bruno Orsel- Messages : 596
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Je suis déjà preneur pour une monographie.
clic- Messages : 105
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Boulogne sur mer
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Pour ma part j'apprécie surtout le titre, "tentative de reconstitution ..."
Eh bé, pour une tentative....
Guillaume
Eh bé, pour une tentative....
Guillaume
Guillaume LE DEM- Messages : 311
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Toulouse
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Bonjour,
Superbe maitrise pour ce modèle qui exige une exécution hors du commun.
Bravo Bruno, ça respire l'époque à 110 %.
Nick
Superbe maitrise pour ce modèle qui exige une exécution hors du commun.
Bravo Bruno, ça respire l'époque à 110 %.
Nick
Nick Moerman- Messages : 731
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Assenede (Belgique)
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
C’est tout à fait remarquable.
De plus, comme dit plus haut, ce n’est qu’une tentative ! Ben oui, il y a des modélistes modestes et d’autres qui le sont moins…
Jean Marie.
De plus, comme dit plus haut, ce n’est qu’une tentative ! Ben oui, il y a des modélistes modestes et d’autres qui le sont moins…
Jean Marie.
JMR47- Messages : 118
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Niort
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Guillaume LE DEM a écrit:Pour ma part j'apprécie surtout le titre, "tentative de reconstitution ..."
Eh bé, pour une tentative....
Guillaume
Si j’ai écrit ce titre “tentative de reconstruction“ c’est que je suis conscient de la limite de la fiabilité historique de ce projet.
En effet nous savons que ces petits dériveurs étaient construits dans de nombreux chantiers qui jalonnaient les bords de Seine en Ile de France. Ces petits chantiers travaillaient de manière traditionnelle, vraisemblablement sans plan pour la plupart d’entre eux, mais plus tôt avec des modèles de demi-coques et des gabarits. Ces clippers ne sont pas des monotypes répondant à des règles communes. Il devait y avoir autant de modèles que de chantiers différents sans compter les demandes particulières de la clientèle désireuse de personnaliser son bateau. C’est pour cela que leur vraie dénomination est “clipper de Seine“.
Argenteuil était le haut lieu de la plaisance parisienne et rendez-vous des “yachtmen“ pour les régates hebdomadaires. C’est à Argenteuil que l’on a construit les plus grands clippers de Seine, des “bêtes de course“. C’est ce type de clipper que j’ai voulu reconstituer avec Louise.
Pour créer un modèle d’une fiabilité incontestable, il est absolument nécessaire de retrouver dans les archives les devis de tracé, de construction et d’échantillonnage.
Je n’ai pas ces documents. La cause en est peut-être les raisons évoquées ci-dessus : ils n’existent peut-être pas.
Mais ce n’est pas pour autant que je ne me suis pas entouré de toutes les garanties pour que cette reconstitution s’approche au plus près de la vérité historique. (Je vous invite à relire la présentation de mon projet en tête de ce sujet).
- Pour le plan de base j’ai utilisé le plan général édité de la revue Le Yacht, édition de juin 1878, plan précis à l’échelle du 1/100e.
- Pour les principales dimensions principales, les cotes sont données dans cette même revue, édition de 1879.
- Pour les détails de construction et l’échantillonnage des pièces, j’ai eu entre les mains et analysé les 2 modèles d’époque, collection du Musée de la Marine et actuellement dans les réserves.
- Pour la mâture et le gréement, la revue Le Yacht, les modèles du musée, mais aussi la description très précise faite dans de Dixon Kemps, édition anglaise de 1884.
- Je me suis aussi rapproché de quelques traités de construction de marine de plaisance de l’époque dont les auteurs sont : Dixon Kempt, Chevreux et Dervin.
Vous aurez compris que pour ce projet j’ai essayé de m’entourer de sources fiables et incontestables, mais n’ayant pas eu entre les mains les vrais documents de construction, descriptif et données chiffrées, je ne prétendrai jamais que ce modèle de clipper d’Argenteuil, Louise, est une reproduction historiquement incontestable.
C’est donc par respect pour le sens profond que j’ai de la valeur historique que j’ai intitulé ce sujet “Tentative de reconstitution d’un clipper d’Argenteuil“
Bruno Orsel- Messages : 596
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Pour une tentative je sous assure c'est une réussite comme déjà dit on pourrait croire à une image 3d félicitation et pourquoi pas une mono comme dit plus haut ont l'attend FÉLICITATION les majuscules doivent être prise comme admiration
J.LANCELLE (†)- Messages : 345
Date d'inscription : 25/05/2010
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
Avant d’entreprendre le bordage du pont, ce qui mettra un terme à la construction de la coque de ce clipper, il me prend l’envie de varier un peu le sujet en abordant la réalisation du gouvernail et du râtelier de manœuvres.
Le gouvernail :
Il se compose du safran, de la mèche, des pentures et de la barre.
- Le safran est réalisé en acajou en respectant la forme donnée par le plan d’origine.
- La mèche passe au travers d’une sorte de puits étanche construit en bois sur ce type de bateau que l’on dénomme la “louve“ ; c’est une sorte de jaumière.
- Pour les pentures, mèche et barre j’ai utilisé du maillechort. J’ai choisi ce métal pour sortir des conventions généralement utilisées en modélisme, où le réflexe eut été d’utiliser du laiton. Je trouve aussi que le mariage acajou, ébène, et métal blanc est d’un bel effet.
La barre, particulièrement délicate à réaliser, a été débitée à la fraise scie dans une plaque de maillechort de 5 mm d’épaisseur. Côté mèche la section est de 4 x 3 mm, puis elle va en diminuant jusqu’à devenir une section carrée de 2 x 2 mm juste avant la partie cylindrique qui elle est réalisée au tour et dans la même pièce. Seule la poignée a été tournée séparément puis rapportée.
Pour obtenir un beau travail, tout réside dans la précision du réglage des angles de coupe. Le travail se fera entièrement à la scie circulaire.
L’objectif dans le présent cas est de couper dans le maillechort une pièce de métal de forme trapézoïdale dont l’un des côtés aura 4 mm de largeur et l’autre 2 mm très précisément. Donc une différence de 2 mm. Calculer l’angle et régler le guide d’onglets pour couper cette pièce est une opération hasardeuse.
Voici comment je m’y prends :
Débiter une planchette de bois de forme trapézoïdale de même longueur que la plaque de métal et dont l’un des côtés aura 2 mm de plus que l’autre. Coller à la cyanolite la planchette sur le chant du métal. Puis régler le guide latéral à la bonne largeur et pousser tout droit.
Pour le débit de l’épaisseur de la barre, on suit le même principe, mais la différence entre les 2 côtés sera de 1 mm.
Le dessin de principe ci-dessous est plus explicite.
La finesse du résultat dépendra aussi d’une fraise scie bien affûtée avec addition d’huile de coupe.
Le chanfrein que vous voyez sur la barre est réalisé à la fraiseuse.
La clavette pour bloquer la barre sur la mèche n’a pas encore été réalisée.
La barre est façonnée droite puis mise en forme au moyen d'un gabarit serré dans un étau.
Râtelier de manœuvres :
Pour concevoir cette installation, j’ai suivi les dispositions visibles sur les modèles d’époque du musée de la marine comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous.
Vous observerez la particularité du passage des manœuvres courantes au travers d’un petit conduit en métal pris dans l’épaisseur de l’hiloire de cockpit afin de diriger directement la manœuvre vers le cabillot qui lui est destiné.
Les cabillots sont tournés dans du maillechort. Leurs dimensions sont : Longueur totale : 17 mm ; diamètre au fort : 1,5 mm ; diamètre au faible : 0,9 mm. Travail réalisé au tour et à la lime.
Vue d’ensemble :
Le gouvernail :
Il se compose du safran, de la mèche, des pentures et de la barre.
- Le safran est réalisé en acajou en respectant la forme donnée par le plan d’origine.
- La mèche passe au travers d’une sorte de puits étanche construit en bois sur ce type de bateau que l’on dénomme la “louve“ ; c’est une sorte de jaumière.
- Pour les pentures, mèche et barre j’ai utilisé du maillechort. J’ai choisi ce métal pour sortir des conventions généralement utilisées en modélisme, où le réflexe eut été d’utiliser du laiton. Je trouve aussi que le mariage acajou, ébène, et métal blanc est d’un bel effet.
La barre, particulièrement délicate à réaliser, a été débitée à la fraise scie dans une plaque de maillechort de 5 mm d’épaisseur. Côté mèche la section est de 4 x 3 mm, puis elle va en diminuant jusqu’à devenir une section carrée de 2 x 2 mm juste avant la partie cylindrique qui elle est réalisée au tour et dans la même pièce. Seule la poignée a été tournée séparément puis rapportée.
Pour obtenir un beau travail, tout réside dans la précision du réglage des angles de coupe. Le travail se fera entièrement à la scie circulaire.
L’objectif dans le présent cas est de couper dans le maillechort une pièce de métal de forme trapézoïdale dont l’un des côtés aura 4 mm de largeur et l’autre 2 mm très précisément. Donc une différence de 2 mm. Calculer l’angle et régler le guide d’onglets pour couper cette pièce est une opération hasardeuse.
Voici comment je m’y prends :
Débiter une planchette de bois de forme trapézoïdale de même longueur que la plaque de métal et dont l’un des côtés aura 2 mm de plus que l’autre. Coller à la cyanolite la planchette sur le chant du métal. Puis régler le guide latéral à la bonne largeur et pousser tout droit.
Pour le débit de l’épaisseur de la barre, on suit le même principe, mais la différence entre les 2 côtés sera de 1 mm.
Le dessin de principe ci-dessous est plus explicite.
La finesse du résultat dépendra aussi d’une fraise scie bien affûtée avec addition d’huile de coupe.
Le chanfrein que vous voyez sur la barre est réalisé à la fraiseuse.
La clavette pour bloquer la barre sur la mèche n’a pas encore été réalisée.
La barre est façonnée droite puis mise en forme au moyen d'un gabarit serré dans un étau.
Râtelier de manœuvres :
Pour concevoir cette installation, j’ai suivi les dispositions visibles sur les modèles d’époque du musée de la marine comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous.
Vous observerez la particularité du passage des manœuvres courantes au travers d’un petit conduit en métal pris dans l’épaisseur de l’hiloire de cockpit afin de diriger directement la manœuvre vers le cabillot qui lui est destiné.
Les cabillots sont tournés dans du maillechort. Leurs dimensions sont : Longueur totale : 17 mm ; diamètre au fort : 1,5 mm ; diamètre au faible : 0,9 mm. Travail réalisé au tour et à la lime.
Vue d’ensemble :
Bruno Orsel- Messages : 596
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
joli et très soigné !!!
alain p
a.pichenet- Messages : 1097
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : troyes
Re: LOUISE - Tentative de reconstitution d'un clipper d'Argenteuil.
C'est vraiment impressionnant !
Bern- Messages : 1847
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Matran Canton de Fribourg Suisse
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