Questions pour un champion

N'y a-t-il pas un rapport avec les bonnettes ?

Pierre

Pas de bonne réponse pour le moment.

Pour faire avancer le schmilblick !

Est-ce que le "bonneau" se mange ?

Je pensais au ...

Spoiler:

Ne serait-ce pas un truc flottant, bois, liège ou tête de blonde qu'on met au-dessus de l'endroit où on sait qu'une ancre a croché ?

C'est une bouée !! (ancien nom)

Bravo Bern et Amure :

BONNEAU, Gaviteau, Bouée.
C'est un morceau de bois, ou de liège, ou quelquefois un baril relié de fer, qui flottant sur l'eau marque l'endroit où les ancres font mouillées dans les ports ou rades.

je ne connais pas le nom exact ,je dirais un flotteur de repérage pour une ligne de casiers en eau profonde pour le crabe

je pense plutôt qu'il s'agit d'une illustration de la question précédente.

De l'avis d'Eric, mais où a-t-il récupéré ça? là est la vrai question.

Pierre

on n'en trouve aussi à oléron , elle sont habillées de boutes

Les restes d'une bouée d'orin qui a beaucoup servi.

Je profite de la présence de nombreux experts sur ce sujet pour poser une question dont je ne connais pas la réponse:
Dans son journal de bord du voyage de l'Hermione à Boston, Latouche-Tréville indique que lors de son départ de Marblehead où il avait relaché, il avait cassé le "juste de tournevire". Quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne sur la signification du mot "juste" dans ce contexte? Merci.

Bonjour,
Peut-être le "bonhomme" et sa poulie de retour à l'étrave?

Je pense qu'il y a une erreur de transcription et qu'il s'agit de l'ajust de tournevire qui est le nom d'un noeud qui forme l'aiguillettage reliant les extrémités de la tournevire.
On l'appelle aussi "mariage" dans le cas de la tournevire.

Il me semble que Mr Breton doit avoir raison. J'aurais du y penser. Merci.

François F.

Alors expliquez moi à quoi correspond ce "bonhomme et sa poulie de retour à l'étrave" (?) dans le contexte de la mise en oeuvre d'une tournevire  

La tournevire est un cordage sans fin (une boucle allongée), disposée sur le pont de manière à ce qu'à un bout elle passe au cabestan et à l'autre bout, vers l'étrave, elle tourne pour revenir vers le cabestan autour de "poupées" placées verticalement et appelées semble-t-il à une époque, des justes.

Je vous remercie mais je connais le principe de fonctionnement d'une tournevire et ce que vous appelez "poupées" se nomme "épontilles tournantes". Elles sont destinées à dévier la trajectoire de la tournevire pour éviter de raguer sur d'éventuels équipements du pont.
Je n'ai jamais (ou pas encore) rencontré ce terme de "juste" appliqué à ces épontilles. Dans une marine plus tardive peut-être ?
L'auteur indique qu'il a cassé "le" juste, pas "un" juste qui pour moi reste, dans ce texte, le nœud d'ajuste exécuté aux extrémités de la tournevire.
Maintenant chacun pense ce qu'il veut mais par contre, je ne comprends toujours pas la fonction de cette "poulie d'étrave"

Mr Delacroix, votre idée parait tout à fait raisonnable. Ce qui pose question pour moi est que Latouche-Tréville dit que le juste avait cassé alors qu'il dérapait son ancre et qu'il a dù faire réparer et retarder son départ pour le lendemain. Or, s'il s'agissait du nœud de la tournevire, Est-ce que la réparation n'aurait pas été plus rapide? D'un autre côté, il dit aussi que cet incident avait fait chasser l'Hermione vers des rochers et qu'il avait dù mouiller une seconde ancre, ce qui est tout à fait possible si la tournevire elle-même (ou son nœud) s'était cassée, ou dénouée, mais est plus problématique si il s'agissait d'une "poupée" ou "épontille tournante", ou tout ce que l'on veut du genre poulie marionette. Donc ????

Déjà on apprend une chose qui n'était pas dans la question du début : le départ a été retardé par cet incident. En supposant que ce fait est avéré et que ce n'est pas juste un changement de mouillage de la frégate pour un départ envisagé au lendemain.
La question qu'il faut se poser maintenant est plutôt la suivante : est-ce que la décision de reporter le départ est conséquente à la rupture d'une épontille tournante -ou du nœud- ?
Que ce soit l'une ou l'autre, ce sont des incidents mineurs, le nœud est rapidement refait et le charpentier du bord aura vite fait de réparer l'épontille.
Par contre, un nœud de tournevire qui casse nécessairement en plein effort entraîne une rotation incontrôlée du cabestan qui débouche sur des blessures qui peuvent être graves pour les hommes qui l'utilisent. Ils seraient plus ou moins temporairement hors de service ce qui entraînerait alors un report du départ au lendemain dans le cas d'un départ imminent. Le choc doit être moindre s'il s'agit d'une épontille tournante puisque celles placées tout à l'avant ne forcent pas (elles ne font que du guidage) et les autres dévient simplement la tournevire. Une rupture donnerait au pire un choc au cabestan sans grandes conséquences pour les hommes me semble-t'il.
Il serait peut-être intéressant de consulter le texte afin d'y découvrir un indice sur cet incident.
Je reste assez partisan du nœud d'ajuste jusqu'à d'éventuelles informations complémentaires.

Mr de Latouche nous dit textuellement: au moment de déraper l'ancre, la juste de la tournevire ayant cassé, les voiles que nous avions déjà dehors faisant chasser sur les rochers, j'ai mouillé une seconde ancre sur laquelle j'ai fait tête et filé 35 brasses de cable, .....devant réparer, il decide de passer la nuit à Marblehead. Il semblerait donc que le problème soit plus que de refaire un nœud à la tournevire. Mais je n'étais pas là!

Si la réparation est suffisamment importante pour passer la nuit sur place, il ne s'agit ni d'un nœud ni d'une épontille tournante.
Mais quoi d'autre ?...

Rien ne dit qu'il y avait autre chose à réparer. Par contre, il est possible qu'il attendait le retour de Lafayette qui était allé passer la nuit à terre.

Et les marées ?

Pierre

Et les marrées (en fonction de là où le navire se trouve), si deux trois heures de réparation, cela peut effectivement changer l'heure du départ. Tout à fait vrai.