Tournevire

Jean-Jacques qui était mon "associé " pour notre salon, c'est procuré à Rochefort les plans de l'Hermione vendus par l'Association.

Comme pour chacun d'entre nous à un moment problème : comment était-ce monté?

La question y avait-il une ou un tournevire sur l'Hermione ? en effet dans ce cas la cuisine serait un obstacle

Pour moi il y a deux possibilités  tournevire donc cuisine placée ailleurs ou pas de tournevire, ne pouvant lui donner une réponse et ne sachant pas je fais appel à vos connaissances.

Pierre

Jean-Jacques est doué:
A partir des plans AAMM mais revue et corrigée à partir de la Mono de Gérard :

Hé ben ! Je ne la voyais pas comme ça L'Hermione. Quelle galère !

Il y a obligatoirement une tournevire.
Elle était déviée d'éventuels obstacles comme la cuisine par exemple par des rouleaux verticaux.

Les rouleaux guides de la tournevire étaient-ils fixés entre le pont et les barrots du pont supérieur, ou autre,
Schéma d'un panneau de câble, si possible.

Les épontilles tournantes, puisque c'est leur nom, sont placées aux endroits adéquats pour dévier les cordages (tournevire ou autre) qui risqueraient de raguer contre un élément fixe.
Elles tournent entre deux "sauciers" ou paliers fixés au bon endroit que ce soit sous un bau ou sous le pont supérieur.

J'aimerais bien savoir pourquoi le message posté en fin de matinée a été effacé...
Olivier

Message à caractère plus ou moins publicitaire pour un article inaccessible ou payant dans une revue. 

Votre message n'apporte rien à la discussion et concerne l'article de la charte du forum suivant :
- - Ce forum de discussion a pour but de permettre l'entraide et un partage réciproque d'informations et de savoir. Dans cette optique il est préférable d'éviter les réponses stériles (ex: allez sur Google, voir telle revue (souvent introuvable), etc.) et les demandes de réponses en privé.


Vous auriez posté la partie de l'article traitant de ces épontilles, elle y serait encore.

Excusez-moi, Il suffisait de le dire...
En effet, lorsque la tournevire est passée en avant de l'étambrai de beaupré, elle est ensuite placée contre le côté extérieur du câble dans l'espace situé entre l'écubier et le panneau de la fosse aux câbles. Les deux cordages sont alors réunis par des garcettes, à raison de deux par intervalle entre deux boutons, l'une au milieu et l'autre contre la partie arrière de la pomme. La liaison entre les deux cordages et la rotation du grand cabestan dans le sens inverse des aiguilles d'une montre permet de faire remonter le câble pour l'entreposer au niveau du premier pont après qu'il soit descendu au travers du panneau prévu à cet effet. Naturellement, au fur et à mesure de cette avancée, des garcettes sont mises en place après le passage de l'écubier, pendant que celles qui arrivent à proximité du panneau sont retirées pour annuler le mariage des deux cordages. J'aurai l'occasion prochainement de détailler cette manoeuvre en installant les nombreux matelots qui y participent. Effectivement, quatre groupes de matelots doivent agir de façon parfaitement synchronisée: il y a ceux qui font tourner le cabestan, ceux qui s'occupent de la mise en place et de l'enlèvement des garcettes, d'autres qui utilisent des anspects pour empêcher le cordage de trop descendre quand il est libéré à bâbord par le cabestan, et enfin ceux qui aident la tournevire à remonter sur le pont en allant du cabestan vers la proue du vaisseau.
Il se pose alors un problème important à propos des textes de J. Boudriot à propos d'accessoires qui permettent de soulager un peu les efforts de cette difficile manoeuvre, tout en évitant que la tournevire ne vienne frotter contre les échelles des passavants, les cuisines, les montants du bitton de grand hunier ou tout autre obstacle. Ces éléments sont définis par lui-même comme étant des tourniquets verticaux, constitués de "pièces de bois cylindriques traversées par un essieu en fer rond, avec un saucier à chaque bout". Ces tourniquets sont disposés soit en avant du grand cabestan, à quelques pieds des barres de travail, soit juste avant la réunion de la tournevire et du câble en arrière de l'écubier. Selon l'auteur et après en avoir longuement discuté avec lui, on peut les implanter entre le plancher du deuxième pont et un bau du gaillard d'avant ou d'arrière selon le cas. Sur certains navires, on trouve même des tourniquets horizontaux en arrière des écubiers ( on les nomme alors rouleaux d'écubier). Ce dispositif a donc principalement pour but de diminuer les sources de frottement de la tournevire.
Les deux tourniquets situés à proximité du cabestan devant être faits plus tard, j'ai donc façonné deux cylindres en bois pour les implanter dans la face inférieure du premier bau du gaillard d'avant. Les deux sauciers sont représentés par un entourage de couleur grise à chacune des extrémités, et un renfort de métal cylindrique entoure la partie de l'axe qui sera traversée par l'essieu en fer pour éviter l'éclatement du bois (photo n°14). Pour le moment, seul le tourniquet mis en place à bâbord est utilisé, afin de relever la tournevire et lui permettre de venir épouser la partie extérieure du câble d'ancre. Plus en arrière, la tension de la tournevire montre très bien qu'elle s'userait inexorablement contre les montants du bitton du grand hunier ou qu'elle ferait voler dans tous les sens les cages à poules situées le long de la chaloupe (photo n°15). Ceci impliquera donc prochainement la pose de deux autres tourniquets entre les barres du cabestan et le bitton.
Amicalement,
Olivier.

Monsieur Delacroix, je vous remercie pour ces précieux renseignements.

Monsieur Bello, je vous remercie de votre éclairage.

J-J De Pryck