Porté d'un canon de 8

Aux érudits de l'artillerie, ce dont je suis persuadé qu'ils ne manquent pas sur ce forum.

Question à cent balles : un canon de 8, haussé à environ 14° sur l'horizon aurait une portée de ...... ?

Ça doit dépendre de la poudre, du vent, environ 1000 m

Et surtout, si le fût a été chauffé par un tir antérieur ... ah, ah !

Bonjour.
Tome 4 du V.74 canons au bas de la page 135 JB donne des indications à ce sujet (mais avec un angle de 16°).

Merçiou Pierre ... réellement merci

Bonjour à tous,

Je rajoute une information très importante relative à la durée de refroidissement dudit tube après ce tir très particulier à 14 ou à 16 degrés :

"un certain temps !"

Amitiés,

Thierry

Oui, mais pas un temps certain !

Bonjour à tous,

Simon a bien raison ! Pour tout autre renseignement, composer le 22 à Asnières…

Plus sérieusement, la portée maximum d'une pièce de 8 avec cet angle de tir (qui n'est pas le meilleur pour "aller loin") est peut-être de 1 000 mètres mais cette indication ne doit pas être confondue avec la portée pratique de la pièce.

Cette portée est celle utilisée au combat (naval en l'occurrence) et devrait être voisine de 400 mètres (2 encablures) pour le boulet classique (le tir à mitraille s'effectuant de beaucoup plus près). A 1 000 mètres, le boulet est en fin de course et n'a plus du tout les effets mécaniques obtenus à 400 mètres.

Amicalement,

Thierry

Merci à tous de ces distingués et savants avis.
Je posais cette question parce que je suis intrigué par les ouvertures pratiquées dans bordage de la poulaine, lorsqu'il y en a un, en lieu et place du filet de protection. Ces ouvertures semblent situées dans l'axe des sabords de chasse, je me demandais donc si elles pouvaient être utilisées pour le tir.

Mais, Françis, tu sais bien que ce ne sont que des aérateurs !

Ce n'est pas une frégate ou une corvette, comment veux-tu placer un tel gros cul à l'azimuth voulu pour réussir un tir ?!

Des coups de semonce, d'accord, mais je ne crois pas plus.

Francis Jonet a écrit:Merci à tous de ces distingués et savants avis.
Je posais cette question parce que je suis intrigué par les ouvertures pratiquées dans bordage de la poulaine, lorsqu'il y en a un, en lieu et place du filet de protection. Ces ouvertures semblent situées dans l'axe des sabords de chasse, je me demandais donc si elles pouvaient être utilisées pour le tir.

Bonjour Francis,

En relisant ce fil, je me suis aperçu que tu avais posé une question très technique sur l'influence des pièces de "chasse" sur la poulaine... A propos de chasse dans la poulaine, y avait-il des seaux en guise de chasse d'eau dans la poulaine ?

Thierry
(traumatisé, il y trois fois trente-trois ans, par la longue condamnation des "poulaines" lors d'un exercice sur l'un de nos SNA )

Bonjour Thierry,

C'est là une question très savante à laquelle je ne saurais répondre, pas plus que de te dire quel genre de PQ ils pouvaient bien utiliser sur ces vaisseaux. Par contre je sais que la poulaine était équipée de pompes de relevage de l'eau de mer.

Pour ce qui est du PQ, Arthur Molle plaçait sur ses modèles à l'endroit des commodités un cordage dont l'extrémité décommise était sensée plonger dans l'eau.

Pierre

Justement, j'ai découvert l'existence de la pompe d'étrave en consultant le site d'Olivier Bello, plus précisément la partie consacrée à la flûte de la Compagnie des Indes le Boullongne :
http://arsenal-modelist.com/index.php?page=articles&articleid=38


"Elle permet de se procurer directement de l'eau de mer pour le besoin des hommes ou pour des travaux comme le remplissage des pièces de futailles vides. Comme son nom l'indique, elle est située sur la plate-forme de poulaine et généralement sur tribord. Sa partie large, le coffre, est en cuivre, et le tuyau qui lui fait suite est de la même nature avec une section qui va en s'amenuisant. La partie basse, qui sera installée plus tard, consiste en un tube de plomb qui est protégé par une jumelle et descend en-dessous de la ligne de flottaison en se terminant par un chaudron en cuivre qui empêche l'obturation du tuyau par des impuretés. La manutention de la pompe se fait grâce à une petite bringuebale en fer montée sur un support du même métal avec un renfort vertical qui compense l'effort du levier et une base en forme de croix qui est cloutée sur le premier des panneaux à caillebotis de tribord. Toutes ces pièces ont été réalisées avec des soudures à l'argent pour garantir la solidité de l'assemblage. Le maintien du corps de la pompe est obtenu avec un collier métallique qui est fixé avec des clous contre la partie haute de l'allonge de l'étrave, alors que, sur un vaisseau de 74 canons, il s'appuierait sur la face latérale extérieure de l'apôtre de tribord."

Pierre Rouanne a écrit:Pour ce qui est du PQ, Arthur Molle plaçait sur ses modèles à l'endroit des commodités un cordage dont l'extrémité décommise était sensée plonger dans l'eau.

Pierre

Arthur, ce farceur, nommait cet accessoire "lave-cul", historique ou pas ?...
Il existe une photo d'un de ses modèles où l'on voit très bien cet élément.
Quant à une chasse d'eau pour les poulaines de l'avant, je ne crois pas, le tuyau était court et le site très arrosé. 

Ah je confirme qu'il ne faut pas beaucoup de houle pour laver les poulaines et le reste avec d'ailleurs !!!

Le sel de mer, c'est pas terrible pour les excroissances anales, plutôt décapant que cicatrisant.