La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
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La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
Bonjour à tous !
Je cite un extrait de l’article de Jean Boudriot consacré au vaisseau de 118 canons L’Océan (Revue Neptunia numéro 102) :
« Il existe un intéressant rapport de l’ingénieur de la Marine P. Gresle, proposant, en 1820, la constitution d’une Marine française de haut-bord, composée seulement par 50 vaisseaux trois-ponts. »
Je pense, sans en être totalement convaincu, que Jean Boudriot fait référence au « Mémoire sur les forces navales en France » rédigé par l’ingénieur Philippe Greslé en 1820/1821. Malheureusement, je ne parviens pas à trouver le contenu de ce rapport…
Je suis donc à la recherche de toute information sur ce mémoire et sur cette « proposition » de l’ingénieur P. Greslé.
Je cite un extrait de l’article de Jean Boudriot consacré au vaisseau de 118 canons L’Océan (Revue Neptunia numéro 102) :
« Il existe un intéressant rapport de l’ingénieur de la Marine P. Gresle, proposant, en 1820, la constitution d’une Marine française de haut-bord, composée seulement par 50 vaisseaux trois-ponts. »
Je pense, sans en être totalement convaincu, que Jean Boudriot fait référence au « Mémoire sur les forces navales en France » rédigé par l’ingénieur Philippe Greslé en 1820/1821. Malheureusement, je ne parviens pas à trouver le contenu de ce rapport…
Je suis donc à la recherche de toute information sur ce mémoire et sur cette « proposition » de l’ingénieur P. Greslé.
Re: La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
Originale comme proposition.
Quand d'autres ne souhaitaient que leur disparition.
Désolé de ne pouvoir vous aider.
Philippe
rabitsky- Messages : 252
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : CESSIEU (38)
Re: La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
Il me semble qu'il existe d'ailleurs un tableau représentant, de face, toute une escadre de trois-ponts. Tableau surréaliste s'il en est.
Carrick- Messages : 4252
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Plougastel
Re: La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
C'est dans ce style mais il me semble que les vaisseaux sont en formation en V et sont exclusivement des trois ponts mais je ne suis pas sûr.
Cette peinture "serait" au musée de Paris.
Cette peinture "serait" au musée de Paris.
Re: La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
C'est certainement celle-ci :
Il s'agit d'une aquarelle de A. Brun. Jean Boudriot la commente dans l'article que j'ai précédemment cité.
rabitsky, vous êtes toujours le ou l'un des premiers à apporter une réponse à mes questions et je vous en remercie. Permettez moi de réagir à votre commentaire : "Originale comme proposition. Quand d'autres ne souhaitaient que leur disparition"... Il me semble que le "désamour" dont souffrait le vaisseau à trois-ponts durant une bonne partie du XVIIIe siècle n'est plus vraiment d'actualité en 1820. Même s'il est vrai qu'après l'Empire, la France se contentera des 118 canons type Sané, construit ou encore en chantier (exception faite du Valmy ou de La Bretagne).
D'ailleurs, à ce propos, le baron Tupinier n'écrit il pas en 1820 précisément qu'il ne proposera "certainement jamais de toucher au vaisseau de 118 canons de M. le baron Sané : de l'aveu de tous les marins, c'est le chef d’œuvre de l'architecture navale."
Il s'agit d'une aquarelle de A. Brun. Jean Boudriot la commente dans l'article que j'ai précédemment cité.
rabitsky, vous êtes toujours le ou l'un des premiers à apporter une réponse à mes questions et je vous en remercie. Permettez moi de réagir à votre commentaire : "Originale comme proposition. Quand d'autres ne souhaitaient que leur disparition"... Il me semble que le "désamour" dont souffrait le vaisseau à trois-ponts durant une bonne partie du XVIIIe siècle n'est plus vraiment d'actualité en 1820. Même s'il est vrai qu'après l'Empire, la France se contentera des 118 canons type Sané, construit ou encore en chantier (exception faite du Valmy ou de La Bretagne).
D'ailleurs, à ce propos, le baron Tupinier n'écrit il pas en 1820 précisément qu'il ne proposera "certainement jamais de toucher au vaisseau de 118 canons de M. le baron Sané : de l'aveu de tous les marins, c'est le chef d’œuvre de l'architecture navale."
Re: La proposition de l’ingénieur P. Greslé (1820)
Ce n'était nullement une critique du trois-ponts, et surtout pas du 118 de Sané, chef d'oeuvre
par rapport à tout cequ'il qui se faisait d'autre ailleurs vers 1800 et tout ce qu'il qui s'était fait avant.
Mais envisager de remplacer une flotte d'environ 80 vaisseaux, principalement centrée sur le 2-ponts,
par une flotte de 50 3-ponts, est une idée pour le moins originale.
Le 3-ponts est moins souple d'emploi et il est plus coûteux à armer, là où un 2-ponts peut suffire.
En outre, son tirant d'eau supérieur est un handicap non négligeable.
L'histoire fourmille de ces croyances partisanes et plus ou moins argumentées qui montrent que les
progrès ne sont pas un long fleuve tranquille.
En 1876, P. DISLERE, ingénieur des constructions navales et secrétaire du Conseil des Travaux de la marine,
dans sa "Guerre d'escadre", se montre très dubitatif sur les cuirassés à tourelles, d'autant plus s'ils sont
sans mature, et considère encore l'éperon comme une arme incontournable.
Qui imaginerait que les puissants Américains ont sévèrement critiqués le canon rayé dans les années 1860
puis les cuirassés de haute mer, avant de constater amèrement leurs erreurs après 1880 ?
Pour mieux comprendre tous les points de vue, il faut essayer à chaque fois de se replacer dans le contexte
du moment.
Ce qui est vrai un jour ne l'est plus le lendemain.
Je serais intéressé aussi de connaitre les arguments développés par Greslé.
Philippe
Note du correcteur : j'écris vraiment mal des fois, veuillez me pardonner
par rapport à tout ce
Mais envisager de remplacer une flotte d'environ 80 vaisseaux, principalement centrée sur le 2-ponts,
par une flotte de 50 3-ponts, est une idée pour le moins originale.
Le 3-ponts est moins souple d'emploi et il est plus coûteux à armer, là où un 2-ponts peut suffire.
En outre, son tirant d'eau supérieur est un handicap non négligeable.
L'histoire fourmille de ces croyances partisanes et plus ou moins argumentées qui montrent que les
progrès ne sont pas un long fleuve tranquille.
En 1876, P. DISLERE, ingénieur des constructions navales et secrétaire du Conseil des Travaux de la marine,
dans sa "Guerre d'escadre", se montre très dubitatif sur les cuirassés à tourelles, d'autant plus s'ils sont
sans mature, et considère encore l'éperon comme une arme incontournable.
Qui imaginerait que les puissants Américains ont sévèrement critiqués le canon rayé dans les années 1860
puis les cuirassés de haute mer, avant de constater amèrement leurs erreurs après 1880 ?
Pour mieux comprendre tous les points de vue, il faut essayer à chaque fois de se replacer dans le contexte
du moment.
Ce qui est vrai un jour ne l'est plus le lendemain.
Je serais intéressé aussi de connaitre les arguments développés par Greslé.
Philippe
Note du correcteur : j'écris vraiment mal des fois, veuillez me pardonner
rabitsky- Messages : 252
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : CESSIEU (38)
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