Projet d'une barque armée

Hé..oui...Cher ami, s'il existe un purgatoire et que le choix vous soit donné si par ailleurs vous n'échappez pas à la vindicte du Grand Patron là-haut... choisissez le purgatoire français... il y aura bien une grève et un tas de chose à l'envers qui fera que celui-ci sera plus doux...
alain p

J'adore !!! Voilà un côté de la France que j'aime bien ! Celui de l'humour.

Permettez encore. La première fois que je me suis rendu en France, c'était en 2001. Mon premier désir fut de visiter le château de Versailles. Quand je m'y suis présenté, les portes étaient fermées en raison d'une grève ! J'y suis retourné en 2009, avec l'idée d'essayer le fameux TGV, un mythe pour nous Québécois qui vivons dans les montagnes. Quand j'ai été prendre mon ticket avec ma compagne de vie, les fonctionnaires étaient en grève !! Je me suis dit, la prochaine fois, je ne prendrai pas de chance et je vais éviter ces places. J'y suis donc retourné l'année suivante, encore une fois avec mon épouse en nourrissant le projet de faire la Seine en bateau-mouche. Je vous laisse deviner la suite !!!

Et puis, de guerre lasse, je me suis remis au modélisme en remettant sur l'enclume mes projets de canon et en me disant que tout allait bien aller. Ce qui fût. Et là, après avoir vaincu mes peurs du difficile, je me suis dit que j'étais peut-être prêt pour un petit bateau. Pas bien gros, et pourquoi pas une barque, anglaise de préférence puisqu'ils nous les ont enfoncées dans la gorge, en Amérique, pendant la guerre de 7 Ans. Alors j'ai commencé à exposer mon projet et j'ai compris que j'avais encore tout à apprendre de la France immortelle puisqu'une barquette normale restera toujours une bien petite barquette, avec des planchettes et quelques gréements. Mais avant d'y arriver, il me faut trouver le code d'accès chez Ancre et passer à travers un sentier d'épreuves qui ont eu raison de ma détermination. Mais qui sait ?! il me reste toujours la grève des postiers à éprouver !...

Dumas

P.-S. Cela dit, je ne perds toujours pas espoir pour mon projet de barque...

Nous ne sommes pas parfaits, si nous étions parfaits comme le disait Voltaire nous serions Dieu.

Peut-être une solution pour résoudre votre problème:
La boutique du Musée de la Marine à Paris, j'ai juste le téléphone : 01 47 55 69 54

Pierre

Merci Pierre, c'est gentil à vous.
Quelqu'un d'autre m'a offert de regarder ce qu'il peut faire pour m'accommoder. Je vais voir comment cela va se passer et vous reviendrai d'ici peu.

Vu que vous êtes un pro, dite-moi :
1- Si je peux arriver à faire une telle barque... « normale » au cours de mon hiver en y travaillant tous les après-midi ?
2- Quel bois me conseillez-vous ?
3- Quelle échelle ?

Dumas

Voltaire disait aussi de Dieu en qui il croyait : « Nous nous voyons souvent mais nous nous parlons peu » ! Voltaire a été un de mes mentors. J'ai d'ailleurs écrit sur lui et le Canada dans une édition publiée par la Fondation Voltaire à Ferney. Des gens très bien, qui m'ont donné accès à leur château par deux fois et en qualité d'invité. Et à ces deux occasions, pas de grève pour rompre la magie du moment !...

Pour l'intégrale tu texte : http://voltaire-a-ferney.org/45.html

Pour ce qui est du temps tout dépend de votre rythme de travail.
Un fruitier : poirier, merisier ou cerisier
Quant l'échelle la même que celle de votre canon, celle de la monographie est très bonne .

Je ne suis qu'un modéliste pas pro du tout.
Pierre

Bonjour Dumas,
je pense que leur site doit avoir un problème. Pour les quelques fois où j'ai commandé chez Ancre ça a toujours été très simple, comme sur n'importe quel autre site de vente en ligne. Mais là effectivement ça foire.

Si vous pouvez attendre que les vents (que j'espère portant) me ramènent avec la Belle Gabrielle de la péninsule ibérique à Gruissan d'abord et à Paris ensuite (fin septembre/début octobre) je peux faire un saut au Musée de la Marine, acheter la mono et vous la faire parvenir... entre deux grèves de nos vaillants postiers.
Maintenant, si vous trouvez une solution plus rapide, tant mieux.

Alain Fosse a écrit:
Si vous pouvez attendre que les vents (que j'espère portant) me ramènent avec la Belle Gabrielle de la péninsule ibérique à Gruissan d'abord et à Paris ensuite (fin septembre/début octobre) je peux faire un saut au Musée de la Marine, acheter la mono et vous la faire parvenir... entre deux grèves de nos vaillants postiers.
Maintenant, si vous trouvez une solution plus rapide, tant mieux.

Merci à vous tous, pour votre gentillesse. Quelqu'un m'a précédemment ouvert une aussi belle porte et je vais voir comment les choses s'amènent de ce côté.

Dumas

Après avoir lu et relu les premiers chapitres du site de Jean-Jacques Hérault, j'apprécie un peu mieux l'ampleur d'un travail d'arsenal, même pour une chaloupe armée. Pour une première expérience, j'en conclue qu'il me faut, là aussi, faire mes apprentissages. Je me replie donc dans la modestie et le raisonnable et tenterai, d'abord, de réaliser la chaloupe armée telle que présentée dans l'étude de M. Delacroix. Malgré toute l'information qu'on y trouve, le défi est déjà gros pour le débutant. Quelqu'un m'a offert de me faire parvenir cette monographie. Quand je l'aurai reçue, je serai alors plus en mesure de m'y préparer et pourrai vous demander de mieux m'accompagner.

J'en appelle donc à votre patience et à votre expérience. Je vous reviens dès que j'aurai reçu la documentation. D'ici là, je lis et relis les quatre premiers chapitres de la monographie de J.-J. Hérault et tenterai de réunir le matériel requis.

Dites-moi : j'ai accès à deux sortes de bois pour la coque : de l'acajou et du cerisier. Donnez-moi votre avis...

Dumas

Plutôt de cerisier.

Pierre

Pierre Rouanne a écrit:Plutôt de cerisier.

Pierre

Merci.
Pour la contre-forme, le bois requis ici est du ctp, 4,5 mm. Au Canada, cela n'existe pas puisque le bois est coupé et distribué en pouce. Alors il me faut faire dans le tilleul pour pourvoir bien travailler la contre-forme. C'est là que je suis rendu et j'attends le livret rédigé par M. Delacroix pour débuter mon entreprise. Je vais assurément vous revenir là-dessus d'ici là, car j'ai tout à apprendre...

Dumas

Bonjour, Dumas,

Pour la contreforme, vous pouvez la travailler avec n'importe quel bois , à moins que vous souhaitiez la conserver et l'exposer sur l'une de vos vitrines. C'est ce que je fais avec mes différentes contreformes ! le plaisir de revivre le travail effectué!
Au sujet de Ancre; monsieur Berti est peut-être aussi souffrant qu'il a été il y a quelques mois, ou en vacances?
Bonne soirée
Cordialement
Jacques

Bonjour cher Ange (Voltaire en avait plusieurs et qualifiait ainsi tous ses amis).

Pour la monographie de la barque de M. Delacroix, on m'a assuré qu'elle allait partir de France la semaine prochaine. J'estime donc pouvoir m'y mettre sitôt reçue. Garder les contre-formes est une excellente idée. C'est la meilleure manière de transmettre l'information. Désolé pour Monsieur Berti...

Dites-moi. Dans le livret de Monsieur Delacroix, il est question de l'échelle 1/36. Cela donne comment pour la longueur et largeur maximale de la barque ?

Dumas

Re-bonsoir,


La longueur de la barque est de 370mmx 100mm, à quelque chose près.
Je vous souhaite de prendre beaucoup de plaisir en réalisant votre projet. Si vous le désirez, je pourrai vous donner d'autres informations lors de votre construction. Ne pas omettre qu'un site vous en donne, pas à pas les étapes. Quelqu'un vous l'a signalé plus haut.
Bonne soirée
Bien sincèrement
Jacques

Bonjour Ange. Je vois que vous êtes à l'écoute. Ici, à Chicoutimi, il pleut et le temps est chagrin. Idéal pour le modélisme, mais comme je n'attends pas ma monographie avant trois ou quatre semaines, je dois ronger mon frein. Tout est prêt pour la belle aventure. Ne manque plus que la marée de l'information pour me remettre à voguer...

À 370 mm, ce sera parfait. Votre aide me sera précieuse, car c'est mon premier projet du genre. Pour le site, ce sera en effet un bon guide, mais j'aurai besoin de votre accompagnement.

Dumas

Me voilà enfin propriétaire du livret consacré à la barque armée de M. Delacroix. Pour les canons, ce sera un bonheur. Mais avant d'y arriver, j'ai du pain sur la planche. Dans la construction de la contre-forme, il est question de la « ligne d'eau ». Comme j'ai été élevé avec les raquettes aux pieds à courir après l'orignal, cela n'est pas dans mon vocabulaire. J'ai cherché sur le net et dans le dictionnaire maritime, pas de réponse éclairante.

Questions : qu'est-ce qu'une « ligne d'eau » ? Et où se trouve l'utilité de savoir ce que c'est dans cette construction ?

Dumas

Ce lien pour une première approche de la fabrication de la chaloupe et quelques explications visibles pour ces lignes d'eau .

http://maquettes.ge.pagesperso-orange.fr/article/pages/page2n6.htm

Et ce site où Jean-jacques Herault vous donne toutes les étapes de la construction de sa chaloupe

http://hlt34.free.fr/journal/journal_de_la_chaloupe_armee_012.htm

Bonne lecture

Patrick

Les lignes d'eau sont des lignes fictives, parallèles à la quille. La première (ligne 0) est généralement placée sur le dessus de la quille.

Merci à vous tous. Votre gentillesse m'oblige. Après avoir fait plusieurs efforts et reçu les bons conseils pour comprendre ce qui m'est difficile à comprendre, j'ai fini par tracer mes lignes des pré-ceintes et du raccord entre varangues et allonges. Pour la carlingue, les essais que j'ai lus sur les sites, proposent d'y aller avec le tranchant de la scie ronde. J'ai fait l'essai proposé et cela n'est pas convenable à mon point de vue. Jy ai pensé et voici comment j'ai réussi à faire l'opération avec un maximum de précision.

1- Il faut découper une languette de l'épaisseur appropriée à la carlingue, rectiligne et large d'environ 3 cm

2- Coller sur cette languette la forme du plan mais sans la découper et enlever le papier qui dépasse. Cela fait, il faut marquer les emplacements des dents de la carlingue en utilisant le plan approprié pour avoir les distances exactes.

3- Ensuite, il faut prendre une pièce de bois franc, bien droite et plus large que la languette de la carlingue. Il faut le placer à niveau entre les mâchoires de l'étau de la fraiseuse et y creuser, avec le couteau approprié, l'espace rectiligne pour recevoir, bien ajustée, la languette de la carlingue.

4- Avec le couteau de la fraiseuse appropriée, il ne reste plus qu'à creuser chacune des dents de la carlingues

5- Dégager avec soin la languette de la carlingue et découper le contour de l'ogive de la carlingue ; nettoyer le papier, polir et ajuster.

Le résultat est étonnant...

Voyez les photos :

Dumas

P.-S. Pour la suite, ce n'est pas gagné. Je ne dispose pas des languettes de 2 mm par 2mm et doit trouver un truc pour les découper. En attendant, j'ai entrepris de découper les varangues en prenant les formes de la planche no 2. Pas évident. Je verrai demain si cela est méritant. DSi vus avez des conseils à cet égard, je suis preneur...

Alors voilà, ma barque est terminée.Le gouvernail fait tout le charme.

Un merci tout à fait spécial à Monsieur Delacroix, qui a été d'une grande générosité et a bien voulu m'accompagner dans mon projet.

Prochaine étape, l'artillerie.

Dumas

vous ètes vraimment un bon parmi les bons et

Dumas a écrit:Alors voilà, ma barque est terminée.

Mais il ne dors donc jamais, cet homme-là ? Chuck Norris peut toujours aller se rhabiller...

Bonsoir,
Si j'ai bien compté fait en deux mois!

Oui, bien compté. J'ai commencé à la fin de septembre. Pour moi, c'est un cahier d'exercice. J'ai beaucoup à apprendre...

Merci pour la gentillesse de votre accueil.

Dumas

tres bien !

Voici la conclusion de mon projet barque armée en guerre.

Les photos ne sont pas au mieux, car mon appareil photos a des possibilités plus que limitées et j'ai dû, en raison de la tempête de neige, photographier sans « flash » à l'intérieur. Si vous ne pouvez pas y aller dans le menu détail, vous pouvez à tout le moins évaluer l'ensemble. J'ai tout donné ce que je pouvais.

Encore mille mercis à Monsieur Delacroix pour sa générosité, sa patience et les multiples expressions de son amitié.

Dumas