Le Rochefort au 1/36 par JMau - Premier pas en Arsenal

Bonjour à tous.

Et voilà, je me lance dans l'Arsenal, après la réalisation du San Juan Nepomuceno (AL) au 1/90 en kit, dont vous pouvez voir des photos sur un forum ami (MNB).

J'ai choisi le Rochefort car d'après ce que j'ai pu lire, ce modèle est parfait pour débuter.
Après avoir étudié la mono, je me suis dit que je pourrais peut-être y arriver, avec votre aide à tous, et je me suis décidé.

Première étape : investir dans certains outils qui me semblaient nécessaires pour mener à bien ce projet : une fraiseuse Multirex, une scie à chantourner Hegner, et la scie circulaire Proxxon. (Merci à Alain Fosse pour ses précieux conseils).

Mais... c'est bien d'avoir de beaux outils, encore faut-il pouvoir les poser quelque part, et mon ancien établi était trop petit. Donc, fabrication d'un nouvel établi





Seconde étape : commander le bois. Commande passée chez Arkowood de planchettes de poirier en différentes épaisseurs approchant celles dont j'aurai besoin. Bois de qualité, emballage soigné, livraison rapide, et supplément de baguettes offert non négligeable. A recommander !



Voilà, je suis prêt à commencer ...

Je vais essayer de détailler mes travaux, non pour expliquer comment faire, mais pour vous donner l'occasion de corriger mes erreurs et de me conseiller. Tous vos commentaires ou remarques sont bienvenus !

Le temps dont je dispose pour mon hobby n'étant pas aussi étendu que je ne le voudrais, les avancées ne seront pas rapides.
Ce sera un projet sur le long cours.

Bon début, on attend la suite  

Tous les plans ont été copiés pour garder les originaux bien au chaud en lieu sûr.
Lorsque des découpes sont prévues, copiage en plusieurs exemplaires.

La quille :

Découpe des éléments en laissant un gras de qq millimètres



Dressage au rabot d'un bord de la planchette de 8 mm



Fabrication d'une table de fraisage en multiplex 25 mm et rectification



Coupe de la planchette à la longueur souhaitée, et mise à épaisseur (6,75 mm) à la fraise à surfacer. Planchette collée au double face.





Collage des dessins des éléments sur la planchette à la Pritt



Découpe des éléments au plus près (0,5 à 1 mm) des traits



Rectification à la ponceuse à bande et tout autre moyen (limes, ...)



A bientôt,

Jean-Maurice

Ca commence fort. Ca promet de belles choses pour la suite.

Je suis jaloux de l'atelier ! Continuez à nous décrire votre travail de cette façon, c'est instructif.

Bonjour et bienvenue.
La fraise à surfacer ne laisse pas de traces sur la planche?

Il y a une toute petite différence de reflet selon le sens de passe, mais pas de diff d'épaisseur, et un bel aspect de surface.

bon départ , une raboteuse vous serait utile , je pense .

Effectivement... mais j'ai déjà pas mal investi et je suis content de la fraise à surfacer pour mettre à épaisseur. Il est vrai que pour des baguettes plus longues ( bordage, ... ), ce sera moins facile. Donc... à envisager

Déjà deux questions :

- la rablure est représentée en détail sur les plans des pièces. Peut-on la faire dès maintenant, avant assemblage des pièces ?

- clous, chevilles, gournables sont-ils traversant ou borgnes ? C'est-à-dire les voit-on de part et d'autre de l'assemblage, ou pas ?

Pour la râblure, les deux écoles cohabitent mais il me semble qu'il vaut mieux la tailler quand les pièces sont assemblées pour éviter les défauts d'alignement.

Dans la réalité, presque toutes les chevilles traversent, les gournables dans leur ensemble, les clous ne traversent pas. Sur le modèle, il est très compliqué de traverser et de sortir exactement au bon endroit. En général on perce de chaque coté.

Bonjour à tous,

Après quelque repos bien mérité dans un petit coin paradisiaque dans le Nord de l'Espagne, reprise des activités sur le Rochefort, avant de reprendre le boulot lundi prochain


Positionnement et fraisage de la fausse quille








Découpe et surfaçage







Tous les éléments sont prêts ... J'attaque l'ébauche de la râblure...



A bientôt

c'est très bien parti , surtout pour des premiers pas comme vous le laissez penser  !!  

Joli début, merci de nous faire partager vos méthodes de travail.

La suite des travaux ...
Tous vos commentaires, remarques, conseils sont bienvenus !

Réalisation de la contre-quille





et ébauche de la râblure

Et maintenant ... les couples

Mise à épaisseur (5,25 mm) de la planchette



Découpe des éléments papier et collage à la Pritt



Sciage au plus près à l'extérieur du trait



Rectification des plans de jointure



Création d'un gabarit de travail : planche MDF sur laquelle est collée à la Pritt l'extrait du plan, le tout recouvert de film alimentaire, collé aussi à la Pritt, pour que la colle à bois n'adhère pas ultérieurement au plan, qui doit servir pour les deux demi-couples

Vérification et rectification éventuelle des pièces des deux demi-couples



Collage sur le gabarit



Et pressage, le temps du durcissement



Réalisation des entailles nécessaires en pieds de chaque demi-couple, avec vérification de l'emboîtement sur la quille, puis collage des deux demi-couples.
Re-vérification en place des emboîtements et orientations



Dégrossissage à la Dremel, puis à la lime, en laissant un peu de gras, sauf au niveau de la ligne d'eau n°6 pour un parfait positionnement sur le chantier





Un petit truc pour ne pas mordre trop : d'abord enlever du bois en suivant parfaitement la ligne de référence, mais avec un angle supérieur à l'angle final. Noircir ensuite l'arête au crayon. On peut alors travailler sans risque tant que du crayon est visible. Attention cependant à la courbure éventuelle ...



L'état actuel ...



Mais demain, le boulot recommence, alors cela avancera moins vite

Bonne journée à tousss

Belle démonstration mais ne serait-il pas plus simple et plus rapide de coller tous les éléments du couple en même temps ?

Ben.... je ne sais pas.... et tous les conseils sont bienvenus !

J'ai pensé à cette méthode car elle me permet d'usiner et d'ajuster les emboîtements sur la quille et la carlingue séparément pour les deux demi-couples, car ils sont différents.
Cela me permet aussi de vérifier leur bon ajustement : hauteur, verticalité et perpendicularité par rapport à la quille. Je les colle maintenant ensemble en place puis les mets sous presse. Je suis ainsi certain que le couple se positionnera bien.

Par contre j'ai changé ma méthode : au fur et à mesure des collages et décollages des plans et du cello sur le mdf, celui-ci gonflait aux extrémités.
Maintenant je fais cela sur une vitre ... plus besoin de coller, le cello adhère de lui-même, bloquant le plan par la même occasion ...

Un autre changement : je laisse maintenant un peu de gras lors de la découpe. La moindre imprécision lors du sciage ou du collage avait trop de conséquences...

Par contre, j'ai un souci: J'ajuste au mieux mes couples sur la ligne d'eau 6, mais il arrive qu'un jour ou deux après, un jeu de près de un millimètre apparaît (il se reserre). Si je l'humidifie et le laisse sécher en l'écartant, il reprend sa forme originelle.
A quoi est-ce dû ? Variations d'humidité ambiante (pas étonnant en ce moment en Belgique). Faut-il faire quelque chose préventivement ? Il y a-t-il un risque de vrillage ultérieur de la coque?

Merci de m'éclairer de vos lumières

Bonne soirée,

Jean-Maurice

Bonjour,
si nous montons les charpentes dans un chantier reprenant une ligne d'eau dans les forts, c'est qu'il y a une raison. C'est justement parce que les couples travaillent et se resserrent : la découpe des éléments peut faire lâcher des tensions dans le bois, la colle vinylique apporte un peu d'humidité, etc.).
Le couple mis en place dans le chantier, il faut en maintenir les branches avec au moins un élastique.
Sur le panneau de la ligne d'eau, il faudra aussi coller des entretoises. Tout cet ensemble maintient les couples dans leur position.
La sortie de la charpente hors du chantier devra se faire lorsque le maximum aura été fait pour rigidifier l'ensemble (vaigrage, etc)
Une fois la charpente sortie, il sera bon de relier ensembles provisoirement les hauts des couples. Ça maintient, et ça évite la casse.
Gérard

Ce phénomène de resserrement dans le haut du couple existe également dans la réalité, c'est pour cela qu'on cloue une planche dite "d'ouverture" en haut du couple entre les deux branches.

Merci aux Gérards pour ces conseils et ces explications qui éclairent ma lanterne et me rassurent.

Bonne journée

Encore quelques photos de détails de réalisation ....

Bon... l'intérieur de la coque est relativement rectifié... il ne restera que la finition au papier de verre de plus en plus fin.

Mais un problème se pose : pour pouvoir réaliser le chevillage bien au milieu de l'épaisseur des couples, pour réaliser le canal des anguilliers et pour bien positionner les clés, il faut que l'extérieur soit aussi rectifié ( j'avais laissé du gras )... mais comment faire ???

J'ai eu l'idée de couler du plâtre de moulage à l'intérieur de la coque, qui bloquera les couples, me permettant de sortir l'ensemble du chantier.

Les couples étant bien bloqués contre le chantier par des élastiques, protection par du film alimentaire



Coulage du plâtre, en insérant une planche qui me permettra de coincer l'ensemble dans un étau



Après durcissement, démoulage (en croisant les doigts car je n'étais pas certain du résultat) ... sans problème



Mise à l'étau, et rectification de l'extérieur





Traçage du canal des anguilliers et des clés, pour avoir une belle continuité



Un positionnement précis est requis pour le fraisage du canal des anguilliers ...







Il ne me reste plus qu'à .... tout le reste !

Bonne soirée à toussssss

Bonsoir.
C'est la première fois que je vois cette méthode, elle paraît intéressante.