Canon de campagne de l'époque victorienne

Bonjour à vous.
Je viens de terminer la construction d'un canon britannique de l'époque victorienne et j'aimerais avoir de l'information pour compléter un ensemble avec les objets usuels qui l'accompagnent.

Si quelqu'un à des illustrations ou des plans des récipients et autres accessoires, ce serait grandement apprécié.

Dumas

Désolé pour les images, j'ai beau essayer, la combinaison ne fonctionne pas. Je vais bien avec l'onglet en question, je choisis le fichier et envoie l'image, mais rien ne se passe.

Alors voilà. Si la manoeuvre s'avère fructueuse, vous avez là quatre photos de mon plus récent travail ; il s'agit d'un canon britannique Armstrong de l'époque napoléonienne, monté sur un affût de campagne de l'époque victorienne. Comme pour le canon Gribeauval (que j'ai également fabriqué au 1/10 soit dit en passant) et bien d'autres, les fûts défient les âges et sont graduellement montés sur des affûts qui témoignent de l'évolution de l'artillerie.

Ainsi que je l'ai annoncé au début de ce fil, j'aimerais compléter mon modèle réduit (au 1/13) avec les accessoires appropriés. Pour les outils de chargement (comme refouloir, écouvillon), tout va. C'est pour le reste, notamment le seau, les manières de placer les outils de chargement sur l'affût que j'ai un trou.

À ceux et celles à qui la question intéresse, je suis à l'écoute et attends vos réponses avec avidité.

Dumas

Bonjour,
Quel beau travail vous nous montrez là! Je suppose que le fût ne restera pas couleur laiton? J'aime beaucoup.
JPB

C'est un canon de 12 livre, originellement en bronze. Il restera donc ainsi car c'est sa nature même de le rendre ainsi. Par contre, avec le Gribeauval, j'ai noirci..

Merci pour l'appréciation.

Dumas

beau travail!!!

Très beau ! J'aime beaucoup le travail de charronnage.

Bonsoir,

Vraiment très beau ;dommage, pour l'instant que le canon, par lui-même ne soit pas "vieilli" !
En tous les cas : remarquable avec des détails très purs.

Cordialement

Jacques

Tous mes autres canons sont noirs. Je voulais que celui-là soit bronze. Question de diversifier.

Voyez ce que cela donne avec le plateau de noyer qui lui sert de support...

Par contre, au cours de l'hiver canadien qui vient vite, j'ai l'intention de faire des tests avec le laiton. Je vous tiendrai au courant du résultat de ces expériences.

Quoi qu'il en soit, vos encouragements sont appréciés. Mon prochain projet, un Parrot de la Guerre civile américaine que j'entends mettre en chantier l'hiver prochain, n'en sera que plus précis...

N'oubliez pas les questions posées initialement...

Dumas

Chapeau bas
Bravo!!!
Didier

On trouve aussi dans cet ouvrage des renseignements sur cet affût de côte dit à aiguille page 397

Quelques renseignements sur la fabrication du canon Armstrong page 435 environ du pdf

Didier

Tout d'abord félicitations pour l'objet et félicitations à Didier qui est - sans ironie de ma part - un véritable puits de connaissance pour avoir trouvé si vite ce livre.

Il est fascinant de voir qu'en 1869, on parlait de "merveilles de la science" et qu'on incluait dans ces merveilles les canons. La mentalité, l'approche et les considérations qu'on porte sur la science, les inventions, les scientifiques et les inventeurs ont heureusement évolué. Peut-être trop dans l'autre sens du balancier parce qu'on ne fait peut-être plus assez confiance après les dérives et les manipulations qu'on a vu durant le siècle et demi qui suit cet ouvrage.

Michel

Mais de quel livre parlez-vous ? Mon ordi me fait peut-être défaut, mais il n'y a, dans le commentaire de Didier que la page.

Quelqu'un peut-il m'expliquer. J'aimerais bien savoir de quoi il retourne

Dumas

Je les mets actuellement dans la bibliothèque, celui qui concerne votre modèle est le tome 3
Didier

Merci pour la trouvailles. C'est super !

Dumas

Bonjour Dumas

C'est une bien belle pièce d'artillerie que vous nous présentez là !

Où peut-on trouver les plans de ce canon au 1/13 .

Et si vous nous présentiez toutes vos réalisations ... le canon Gribeauval ( 1/10 ) et les autres ...

Patrick

Bonjour Patrick.
Disons que je ne veux pas embêter les gens avec ma petite production. Ce qui se fait ici, dans ce forum, est tellement impressionnant, que je préfère y aller le plus modestement possible.

Pour les plans, ils sont de mon ressort, et l'info vient de ma bibliothèque. Comme vous le savez, après la Capitulation de Montréal, le 8 septembre 1763, l'armée britannique a pris la relève de l'armée française. Après nous avoir obligés à boire du thé au lieu du vin, ils ont sans doute récupéré le métal de l'artillerie vaincue pour en faire des canons anglais et c'est ce qui fait que nous avons dès lors participé aux guerres de l'Amérique du Nord, dont la Guerre de 1812 et les attaques des Fénians américains, avec des canons de ce type. Celui que je présente, je parle du fût, est un Armstrong ; il a été monté sur un affût de la période de la guerre de Sécession qui a particulièrement provoqué la Grande-Bretagne qui craignait toujours d'une invasion dans sa colonie canadienne.

Cela dit, au Canada, il existe une foule de livres traitant dudit sujet. Dans The Canadian Journal of Arms Collecting, des textes accompagnés de croquis d'une rare éloquence, sont disponibles. Et à Parcs Canada, des livres sur l'artillerie lisse britannique témoignent d'une richesse que les modélistes historiques devraient absolument prendre en compte.

Nous y trouvons, du reste, beaucoup d'informations sur les affûts de la marine de guerre de Sa Majesté britannique.

Le canon que je vous ai présenté est une composition que j'ai voulue faire ainsi. Pour le fût, c'est un défi de produire les dauphins, la coquille de la lumière et la cascabelle (l'extrémité à partir du renfort de lumière). Pour les affûts de campagne, les Anglais ont adopté dès la fin du XVIIIe le modèle de l'affût-flèche qui annonce l'affût de fer post 1870 et prépare à l'avènement du canon sans recul, ce qui sous-tend, bien entendu, que c'est le tube qui recul et que l'affût reste en place. Pour comprendre l'histoire de l'artillerie moderne, ce type de canon est un passage obligé. Les Américains l'ont du reste employé (je parle de l'affût), en l'armant d'un canon à rayures (le Parrot).

C'est l'histoire de l'évolution de cette mécanique qui stimule donc mes défis. L'hiver prochain, je m'occuperai du Parrot.

Pour répondre plus ponctuellement à votre question, voyez le plan que je vous fourni, c'est le modèle de base qui m'a accompagné tout au long de l'exercice. Si vous voulez l'utiliser, il vous suffit simplement de savoir que le diamètre de la roue est de 5 pieds, de convertir ce 5 pieds en centimètres, et de le sortir sur l'imprimante à la mesure exacte. C'est comme ça que j'ai commencé. Car je n'ai pu profiter d'aucun modèle réduit fabriqué ; au Canada, les modélistes n'atteint pas le niveau qu'on lui sait en France.

Si j'ai fait le 1/13, c'est pour voir ce que cela donnait en masse et pour ajouter à mon niveau de difficulté. Mon prochain sera au 1/10, comme le Gribeauval.

Si vous voulez vous essayer sur le Armstrong, ce sera un bonheur de vous accommoder par courriels. Car la compréhension des plans demande infiniment plus et l'objet de ce forum touche à la marine.

Pour le Gribeauval, j'y reviendrai...

Dumas
[img][/img]

Petite erreur bien bébête : la Capitulation de Montréal est de l'année 1760 ; en 1763, c'est le Traité de Paris...

Dumas

Curieux, le plan montre un carrossage des roues neutre et le modèle un carrossage négatif,effet d'optique?

C'est exactement ce que je dis : il faut voir et étudier documents et comparer avec les artefacts dont on dispose. C'est comme pour le canon Gribeauval, l'armement évolue, les fûts moins vite que les affûts.

Alors que les affûts de marine évoluent lentement vu leur immobilité, les affûts de campagne doivent suivre l'évolution puisqu'ils sont contraints de s'ajuster constamment.

Les plans sont une chose, l'utilisation qu'on en a faite une toute autre. C'est en comparant le tout avec les artefacts retrouvés sur le terrain qu'on finit par comprendre qu'il y a des variantes dans chacune des pièces. Elles ont un dénominateur commun, certes, mais chaque régiment, chaque mouvement de troupe commndent des modifications, parfois subtiles et anodines, d'autres fois plus importantes. Ce qui cause l'évolution.

Il faut savoir aussi que, comme pour le Gribeauval, les roues sont données à contrats à des boutiques et arsenaux spécialisés qui les fabriquent à leur guise. Ainsi, sur la photo du second canon que je dépose, il n'y a pas de chanfrain sur le bord de la jante, alors que sur tous les autres que j'ai vus, il s'en trouve un (comme dans la première photo). Autre point intéressant, les roues de l'affût-flèche sont légèrement ouvertes vers le haut, pour des raisons de solidité dans les détours, alors que le canon Gribeauval, dont l'essieu est infiniment plus fragile que son ennemi d'en face, ne dispose pas de cette amélioration.

Dumas

Voyez ce canon restauré. Les chanfrains sur les roues sont très prononcés.

Dumas

Votre canon en bronze va devenir de la même coueur que celui de votre dernière photo.

Pour les franciliades en fin janvier, j'ai réalisé un canon en bronze, au bout de huit mois à l'air libre il commence à prendre une couleur sympa



Pierre

René Salaün a écrit:
Curieux, le plan montre un carrossage des roues neutre et le modèle un carrossage négatif,effet d'optique?

Les roues "de charrette" sont tulipées pour une meilleure résistance transversale surtout pour leur trajectoire en courbe et présente toujours un carrossage positif pour dégager au mieux leur intervalle supérieur.

Dumas a écrit:Voyez ce canon restauré. Les chanfrains sur les roues sont très prononcés.
Dumas
https://i.servimg.com/u/f36/15/56/28/55/v2_x3_10.jpg

Ne serait-ce pas une adaptation pour utiliser une bande de roulement étroite en dépannage par exemple ou bien est-ce courant ?

C'est quoi le chanfrein sur une roue de charrette?

C'est çà :