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Elle n'est pas à moi mais à Gallica  la gravure vient de la BNF qui a scannée, a eu de traiter le bouquin !

Le cul du bâteau mê fait bien penser à un yacht, mais tu a raison, ce pourrait être n'importe quel canot de servitude, passagers ou autre...

Une question tout de même sûr cette petite unité à gauche du dessin:
       On aperçoit sur son flanc tribord, ce qui peut s’apparenter à un tangon où est frappé un palan relié au niveau de la hune. Uniquement d’ailleurs sur ce bord. Ne s’agit il pas là d’un petit bâtiment de servitude portuaire destiné au relevage des chaînes , ancres de port et diverses bouées de mouillage?

Carrick a écrit:
Il est grand temps de traiter ta gravure, Pollux, déjà la tache en haut à droite aura du mal à être résorbée sans trop blanchir le reste !

Quelles sont tes méthodes, André ?

Ben, jean-Marie, je ne vais pas te faire ici un cours de nettoyage des papiers !

Tout le monde le suivrait avec intérêt.

Pierre

Pas possible Pierre ! Il faut d'abord une bonne connaissance de la composition des papiers.

Tout ça ne peut se faire qu'en atelier, avec échantillons et possibilité de désintégrer.

Disons qu'une première approche à la portée de chacun commence par un brossage, brosse mi-dure, mi-douce, genre brosse à vêtement.

Pour aller plus loin, un gommage à la gomme tendre et à la gomme mie-de-pain. (jamais cette gomme mi-rouge mi-bleu juste bonne à décaper les vieilles peintures)

Après, il faut un pro, connaissant papiers, solvants, colles et bains divers et variés  ... C'est un métier, délicat et pas simple, comportant, durant le traitement,
de nombreux risques de perte du sujet et de son support.

Au moins avec ce message on comprends ta réponse à Jean-Marie.

Pierre

Ce petit bâtiment n'est pas obligatoirement un yacht de port mais surement un petit sloop puisqu'il porte une vergue sèche servant à établir un hunier invisible sur un mât de hune. 
La brigantine est amenée, la corne est à bâbord et le gui à tribord, suspendu à sa balancine.

Merci Mr Delacroix pour votre réponse,
mon interrogation portait d'abord sur ce mystérieux tangon .
Aussi à quoi un tel appendice placé d'un seul bord et aussi décalé du pavois peut il servir?
Sa dimension impressionnante et sur un si petit bâtiment a de quoi interpeler .

Bonsoir,
Comme cité par Gérard je pense qu'il s'agit du gui de la brigantine et pas d'un tangon

C’est Ok.  avec le recul, je pense que c’est tout à fait cela.
Le doute , où mon erreur d’interprétation venait du fait que l’action d’affaler là brigantine
comme cela se présente, (plutôt) (normalement?) dans cette situation côté bâbord, donc sous le vent.
On est ici dans cette situation dangereuse  comme celle qui nous coûta la perte douloureuse d’un très grand navigateur sur le mythique Pen Duick 1.

On peut penser que le sloop (merci Gérard) gouverne pour accoster le quai en face. Il est au plus près et il va arrondir au dernier moment bout au vent. Il tombe donc la GV pour ralentir et finir au foc. On passe le gui au vent pour éviter que toute la toile ne tombe sous le vent à la flotte.

Si la GV est tombée rapidement pour la garder jusqu'au dernier moment, ils n'ont donc pas prit le temps de carguer. Il y a peu de matelots sur un canot de ce type. Le tout est de faire une manoeuvre rapide et fine pour ne pas écraser le sloop contre le quai.

C'est ma petite analyse qui vaut ce qu'elle vaut

Il n'y rien de tel que l'analyse d'un pro pour définir une situation. Bravo Pollux. Cela me parait censé.

Bonsoir,
Pour affaler la grand-voile très rapidement il suffit de donner tout le mou sur le martinet de corne qui viendra le long du mat, sans affaler le palan de drisse.
Les pommes de racages que l'on trouve derr!ère la fourche servent aussi à empêcher  la corne de décapeler dans cette manœuvre.Il est plus facile d'étouffer la toile comme ça. plus facile de rehisser en cas de besoin.

en son temps, au large de Bastia, par vent AR , mon fils a affaler le spi par le haut. Conséquence, spi dans l'eau passe sous la coque. Pas de dégât mais manœuvre de débutants. On apprend tous les jours

En aucun cas de figure on affale le gui au vent.
Éventuellement dans ce cas, au minimum dans le pavois bâbord si l’accostage est imminent.

Non, on ne l'affale pas au vent, c'est d'ailleurs très difficile avec le vent, mais je dis seulement qu'il y est amené (après l'avoir affalé) pour avoir moins de voile à ramasser sous le vent. On voit que l'évolution est en cours. Le canot à la remorque est au-dessus du sloop.

Et attention, je ne dis pas avoir la bonne réponse, je ne suis pas un marin pro. Je ne fait qu'imaginer ce que je vois. Si c'est complètement faux et con, pas de problème, ceux qui savent décriront bien mieux la scéne.

J'essaie juste à mon petit niveau de la décrire
D'ailleurs je trouve que la scéne est vraiment dynamique, ça transpire le vrai. Franchement on y est. J'aime beaucoup ces représentations.

Chef, je ne pense pas qu'on grée un hunier sur ce gréement, cette vergue ne doit servir qu'à une fortune carrée.

Tu as peut-être raison car il n'y a pas de poulies d'écoute. Dans ce cas à quoi sert ce mât de hune ? 

Peut-être pour une voile de flèche qu'on pourrait peut-être deviner ici, serrée sur le mât. 
Mais c'est beaucoup de bois et de gréement pour une simple voile surtout qu'à cette époque (circa 1810), la flèche était souvent enverguée sur un très court bâton.
Mais pourquoi pas ?

 

Bonjour,
LE flèche

Ah oui, en effet, je n'avais jamais remarqué. Merci.

Carrick est certainement dans le vrais quand il parle de fortune carrée,
G. Delacroix également quand il évoque le flèche .
La preuve par l'image sur ce très beau dessin de Nicolas Ozanne  que l'on situe dans la Penfeld à Brest.

Le problème n'est pas la fortune carrée, courante voire "réglementaire" sur ce type de bâtiment mais sur la présence ou non d'un hunier. 
Sur le dessin d'Ozanne, on distingue facilement le hunier, toujours très échancré dans ce gréement mais pas de trace d'un flèche.

Bonjour,
La voile de flèche n'est pas serrée dans le gréement mais reste gréer avec sa vergue et est en poste le long du roof sur le pont .
C'est une voile difficile à hisser à cause de tous les fils qui montent au mat (balancines tribord et bâbord, bastagues, drisses divers et même écoute et amure du flèche qui restent toujours à poste.) L'écoute du flèche est gréée sur une poulie joue de vache en bout de corne.

La voile haute n'est donc pas le flèche. effectivement le point d'amure est frappé sur la vergue.
L'image est tout de même superbe, visiblement, ici on sèche les voiles entre deux grains brestois.

breton 29 a écrit:Bonjour,
La voile de flèche n'est pas serrée dans le gréement mais reste gréer avec sa vergue et est en poste le long du roof sur le pont .
C'est une voile difficile à hisser à cause de tous les fils qui montent au mat (balancines tribord et bâbord, bastagues, drisses divers et même écoute et amure du flèche qui restent toujours à poste.) L'écoute du flèche est gréée sur une poulie joue de vache en bout de corne.

Bonjour,

Attention de ne pas amalgamer la marine du XXe siècle et celle du XVIIIe, les dispositions et les pratiques sont différentes même si la problématique est commune.