Le Soleil Royal au 1/48 par Michel Saunier

Vous êtes bien bons messeigneurs, mais:
Le sycomore en question est celui français, qui au dires de Monsieur Kauffer est le plus beau de tous, par endroit légèrement rose. J'en atteste.
Je suis parti sur une mature claire, contrastée de Poirier soutenu. Si j'en crois les ponts, la mature pouvait aussi subir par les embruns l'action du sel. L'induction de résine devait renforcer cet aspect.
Il me semble avoir lu que dans ces vaisseaux les mats étaient peints en blanc (un peu sale !). Comme la carène.
Je vais voir ce que cela donne avec mon enduit favori comme sur mes ponts.
Merci à vous de suivre mes modestes avancées.

Michel Saunier a écrit:...
Il me semble avoir lu que dans ces vaisseaux les mats étaient peints en blanc (un peu sale !). Comme la carène.
...

J'ai précisé plus haut qu'il existe des usages concernant la peinture de la mâture.

Lesquels, chef ? Rien sur le BO

Les bas-mâts en blanc entre la braie et les jottereaux, quelquefois le mât d'artimon est laissé naturel. Les jottereaux sont en noir ainsi que les jumelles et les cercles. Les vergues sont en noir, les bouts dehors de focs ou de bonnettes sont laissés en bois naturel. 
Tons, hunes, barres et chuquets sont peints en noir ainsi que les barres de perroquet. Les mâts de hune sont aussi en noir à partir de la noix vers le haut, la partie basse laissée naturelle.
Le mât de beaupré est noir jusqu'à l'aplomb de l'étrave puis laissé naturel jusqu'en arrière des violons, ensuite il est noir ainsi que les accessoires qu'il porte.

Les caps de moutons sont peints en noir ainsi que les grosses poulies et les moques, les plus petites sont laissées couleur naturelle.

Tous les cordages sont traités avec du goudron végétal qui donne au chanvre une couleur brun-roux. Le gréement dormant garde cette couleur qui fonce après plusieurs applications mais le gréement courant blanchit un peu par le passage dans les poulies, il est donc légèrement plus clair.

Les voiles sont en chanvre d'une couleur entre le beige soutenu et le roux quand elles sont neuves mais elles s'éclaircissent avec le temps.

C'est tout un programme qui ne laisse rien au hasard. Et où trouve-t-on cette palette ?
Production Gerard Delacroix ?

J'ai observé pas mal de modèles, voilés ou non, mais qui avaient leur gréement, historiques ou du moment. Pas un seul n'a cette palette précise. Mais comme elle est intéressante je réitère ma question: où la trouver ?
merci d'avance.

Michel, les voiles de l'Hermione peut-être ?
Elles ont déjà un certain age .

Désolé, j'avais zappé cette question.

Les couleurs citées dans le message ci dessus sont issues des travaux de Jean Boudriot basés sur les documents d'époque et elles correspondent au "standard" utilisés dans la marine. Il est certain que les modèles anciens ne sont pas tous représentés de cette façon étant pour la plupart traités "bois" sans parler des restaurations plus ou moins rigoureuses. Quant aux modèles "modernes", il y a un peu de tout.
Concernant les teintes utilisées, il y avait à une époque une palette de couleur jointe aux monographies ANCRE. Je pense que ce n'est plus le cas aujourd’hui. Mais on doit pouvoir la trouver.
Il y a également un article assez complet dans Neptunia n° 148

Ah, merci GD
Je vais regarder sur Neptunia
Mais en plus je vais tenter de préciser cette palette avant qu'il ne soit trop tard, des retouches sont possibles sur l'existant.
Ne connaissant pas bien tous les termes je vous solliciterai en exposant à travers photos et croquis ce que j'aurais compris.
Merci d'avance.

Bonsoir.
C'est peut-être cette planche que tu cherches.

Elle en fait peut-être partie, mais j'en doutes. Amities , ami !

Bonjour,

Merci Pierre, ça m'a évité de la chercher.
Le problème, c'est le réglage des écrans qui est différent entre chaque ordi et implique donc une variation des couleurs de ce nuancier.

J'ai la même, du moins avec la traduction anglaise ... Ca permet au moins de voir les variations de couleurs comme le dit Gérard.

Patrick

Bonjour,

J'ai retrouvé dans mes archives, un courrier de Jean Boudriot (1979), en réponse à une demande de renseignements, concernant le modèle du Vaisseau de Colbert que je construisais à l'époque  (c'était ma deuxième construction). Je joins la réponse que Jean Boudriot m'avait envoyé par courrier. Peut-être cela pourrait être utile pour certains d'entre nous.


J'ai reçu également des échantillons de couleurs, mais il me faut encore que je recherche ceux-ci....

Amicalement

Francis

Merci à tous pour ces documents.
En fait j'ai cette planche mais n'y pensais pas, croyant que le descriptif de GD procédait d'autres sources. Par contre GD est plus précis pour le gréement et,à ce stade, c'est ce qui m'importe.

C'est presque ça , vous avez oublié le ton du mât (ce qui est fléché "mât naturel"), il doit être également noir.
En fait, tout est noir entre les jottereaux (vos "renforts") et le chuquet, y compris ces pièces évidemment. Tout le bas du mât de hune est également noir jusqu'un peu au dessus du chuquet du bas-mât.

Merci de cette correction



Il me faudra aussi peindre mes porte-haubans en noir

J'ai remarqué que le mât de beaupré du Louis XV est entièrement noir.
Erreur ou particularisme ?
Merci d'avance

Les règles énoncées sont des règles générales, il est fort possible de trouver des variantes.

Merci Gérard
Donc on reste sur la règle, je préfère !
En fait j'ai opté pour une peinture noire mat vynilique et cela donne un bel effet qui ne me fait pas regretter d'avoir fait ces hunes en ébène avec les aléas cassants de ce bois.
Le passage des mâts à l'enduit cellulosique leur donne une teinte légèrement jaune qui me plait bien.
Par contre j'hésite à renforcer la teinte des roustures.

À ce stade de construction des bas-mâts, est-il judicieux de mettre en place les caps de moutons sur les hunes pour éviter des acrobaties ultérieurement ?
Merci de vos avis

Faute de vos avis, je poursuit. Demain construction de la hune d'artimon. Parallèlement chantier des porte-haubans. Et accessoirement en dérivatif sculptures des personnages des saisons de la poupe.
De quoi s'occuper jusqu'au futures Franciliades

Chef, je consulte et ne vois rien.
Un p'tit avis ?

Si vous parlez des caps de moutons des hunes, je ne vois pas trop la difficulté puisqu'il suffit de glisser les queues des caps dans les trous des hunes.
Mais il y a bien longtemps que je n'ai pas pratiqué de gréement.

J'ai réfléchi très longuement avant de d'être capable de donner un avis à cette importante question.
En fait, le choix de la façon d'opérer dépend principalement de la grosseur des doigts du modéliste : si les doigts sont fins, donc à se glisser sans encombre dans la mâture et ce qui pourrait l'entourer au moment de l'ouvrage, pas de souci, la mise en place des caps de mouton de la mâture des huniers peut se faire au moment opportun. Si les doigts manquent de la finesse nécessaire et son couverts de ces poils disgracieux qui affectent la vue de chacun, la décision acceptable est que la mise en place des caps doit être, en toute liberté de mouvement, effectuée au moment opportun.
J'espère, Michel, t'avoir été d'un grand secours, sans vacherie aucune et en toute amitié.

Ton moment opportun Francis me fait penser au temps de refroidissement du canon dans un sketch de Fernand Raynaud.

Pierre