Canon 6 pdr field, US, 1841

Alors voilà, ma dernière production. Un 6 pounder de campagne, US 1841. C'est la réplique la plus fidèle possible des canons que l'Artillerie U.S. a utilisé pour trucider les Indiens des Grandes Plaines. Dans le Journal intime d'un Canadien français qui a servi dans le 1rst Cavalry US, lors de la fameuse rencontre du 29 juillet 1857 contre les Cheyennes de Solomon River, Kansas, ils en avaient quatre de ce type. Cela m'a permis de mieux habiter l'événement que je parcours et qui sortira dans un livre que je prévois pour d'ici deux ans.

Les bois utilisés sont du noyer noir américain pour la flèche (crosse de l'affût), du noyer tendre pour les roues et du cerisier rouge pour les flasques. Seul métal utilisé, le laiton. La corde a été faite en atelier, évidemment.Tous des bois d'Amérique du Nord. Échelle, 1/10.

Si l'affût n'est évidemment pas valide pour la marine, le fût l'est cependant pour les navires US de la période

Il me reste encore quelques petits détails à fignoler, certes, mais l'essentiel y est.

Dumas

re a toi Dumas ,

magnifique reproduction !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

, combien de temps avez vous mis pour realise ce magnifique affut ??

amicalement herve

deux réflexions
1)un travail remarquable très fin et très net un grand bravo.

2) l'objet est tellement finement réalisé qu'il en est très joli, un bijou, mais cela reste une machine à tuer (comme la plus part de nos vaisseaux d'ailleurs)
rq: c'est pas la peine de relancer une polémique la dessus, je connais tous les arguments pour ou contre.
SG

Bonjour,

Très, très beau travail, comme d'ailleurs les précédents modèles que vous nous avez déjà présentés, j'adore. Bravo.

JPB

un seul détail : le cordage est commis à l'envers, le reste semble parfait.

Superbe!
les fibres du bois sont très belles!

Très beau travail, bravo!
Didier

Magnifique ce modèle dans la parfaite réalisation et aussi le choix des essences de bois .

Ayant visiter l'atelier de Jean knitélius , j'ai pu observer le nombre et la finesse des gabarits pour réaliser ce type de modèle.

Avez-vous l'intention d'exécuter l'avant-train



Patrick

PS:la photo n'est pas extra c'est une copie d'écran ...

C'est rigolo ces roues ovales

Merci à tous pour vos amicales appréciations.

La journée est encore jeune à Chicoutimi (9 heures 20 du matin et le vent du nord en mène passablement large) et je viens de prendre livraison de vos commentaires.

À Hervé, il faut parler de deux mois de travail et, dans mon registre à moi cela veut donc dire environ 300 heures (car il faut bien que que gagne ma croûte en bossant à d'autres activités). Certaines pièces ont été reprises 12 fois. Plus j'avance dans le modélisme, plus je crois qu'il faut réussir, autant que faire se peut, à retransmettre l'illusion du réel. Et c'est ici que les qualités du modéliste se mêlent dans celui de l'artiste.

À Sylvain, je dirai que le modélisme n'a strictement rien à voir avec l'esprit de « tuer ». Mon esprit, si guerrier soit-il n'a vraiment rien de commun avec cette sorte d'élan qui marquent toutes les têtes de chapitres de la grande histoire de l'Humanité.

À Éric, je dis que la « corde » (car nous ne sommes pas en mode naval !) délictueuse n'est qu'à son début car il y manque des ferrures et encore bien des essais avant de pouvoir la nouer au cou du coupable.

À JPB, Neko, Didier, merci encore de l'éloge qui se prend bien, car dans cette sorte de défi il n'y a qu'un coup de ciseau bien ou mal donné qui fait la différence entre le naufrage et la réussite.

À Patric, non je n'ai pas l'intention de procéder à l'avant-train. Du moins pas pour le moment

Et à M. Delacroix, je vous assure que c'est là une question (celles des roues) plus que difficile à résoudre car ces roues qui apparaissent sont le fruit d'un second essai. Les premières, plus à l'Européenne, juraient dans ce décor technologique et culturel typiquement américain. Vous remarquerez d'ailleurs à quel point le design du fût (que les Américains appellent « napoléonien ») est simplifié par rapport à celui des vrais canons français de ce style napoléonien. La cascabelle, notamment, est d'une simplicité fonctionnelle remarquable et, également, il y a moins de moulures de renfort.

Pour le bois utilisé, Je me reprends : Noyer noir américain pour la flèche (la crosse de l'affût) ; noyer tendre pour les roues ; et cerisier rouge américain pour les flasques.

Mes amitiés

Dumas

Je ne parlais pas de vos roues mais de celles de la photo de Patrick, l'image est un peu compressée dirait-on.
Je connais bien le problème difficile de la réalisation des roues car j'ai commis moi-même, il y a une dizaine d'années une diligence anglaise. Et ce ne fut pas simple...

L'application me semblait toute aussi valable. Je revois encore ma femme se désoler de me voir trucider ce couple de roues qu'elle trouvait jolies. Les raies du concept américain enlèvent toute subtilité à la finesse des siècles que se mérite du reste le Gribeauval, dernier du genre...

Amitiés et salutations

Dumas

Vous parlez de diligence, Gérard. Mais c'est fait comment ce truc-là?
Savez-vous qu'on aime beaucoup les photos sur ce forum?

Ouaip !

Bonjour,

André, la photo de la diligence de GD était déjà présente sur ce forum, il y a 2 ou 3 ans je crois, c'était également un beau travail et mérite une nouvelle mise en ligne pour le plaisir des yeux.

JPB

La voilà :

De fait, je me souviens de la photo de la cheville ouvrière.
Belle ouvrage ! Merci, chef.

Ce canon est vraiment de très belle facture.

A titre documentaire voila un canon réel d'à peu près la même époque.

Batterie d’artillerie des milices vaudoises

C'est en 1991 que quelques artilleurs engagés eurent l'idée de créer une batterie d'artillerie. Il a fallu beaucoup de temps pour trouver le matériel et encore plus pour le restaurer. Ce très gros travail a pour l'essentiel été fait par les hommes de la troupe. L'uniforme porté par les artilleurs est bleu marine, c'est la tenue d'ordonnance 1819 —1820. Commandé par un capitaine, le train d'artillerie réglementaire de la batterie se compose de :
· 8 cavaliers
· la pièce tractée par 6 chevaux conduits par 3 conducteurs
· le caisson à munition tracté par 4 chevaux conduits par 2 conducteurs
· 7 canonniers, chef de pièce inclus, assis sur les avant-trains et le caisson
La pièce, modèle Berner Vierpfünderkanone, a été fabriquée en 1838 et modifiée en 1862 ; son calibre est de 84,4 mm. Elle a été utilisée pendant la guerre du Sonderbund et a été engagée lors de la bataille de Gislikon, le 27 novembre 1847.

Spoiler:

G. Delacroix a écrit:Je ne parlais pas de vos roues mais de celles de la photo de Patrick, l'image est un peu compressée dirait-on.
Je connais bien le problème difficile de la réalisation des roues car j'ai commis moi-même, il y a une dizaine d'années une diligence anglaise. Et ce ne fut pas simple...

De la belle-ouvrage comme le dit André, bravo!
Je présage de la diligence pour la censure
Didier

Fabuleuse, cette diligence. Voilà un travail qui rend grâce à vos talents de modéliste. Félicitations !!!

Dumas

Superbe ce canon.
Je suis de l'avis de Patrick,un avant train est souhaitable

Sais-on jamais ?! Mais, pour le moment, il me faut terminer le canon. Il me reste quelques bricoles et, surtout, le seau, qui n'est pas un accessoire usiné mais fait de tôle pressée.

Autres raison, qui n'est pas la moindre, je ne dispose pas suffisamment d'informations pour procéder à un avant-train. Il me faudrait un plan que je n'ai pas...

Avis aux chercheurs...

Dumas

P.-S. S'il y en a un d'assez futé pour trouver un plan digne de ce nom, avec mesures, je m'engage à le produire dans les meilleurs délais...


[img]

Alors voilà, mon modèle de 6 pdr US 1841 est complété.
La photo 1 montre l'avant, avec le seau à graisse puisqu'il faut désormais graisser pour faciliter l'entrée d'un projectile qui passe serré ; le couvercle du seau est, dans le réel, en acier noirci par les usages, mais je l'ai gardé en laiton pour l'aspect strictement esthétique ;
La photo 2 montre la manière de fixer le levier de déplacement à la flasque et nous fait comprendre l'utilité d'un crochet surélevé de cette manière
La photo 3 montre, A, le verrou de la chaîne destinée à verrouiller la pièce par la roue ; B, en réponse à l'intervention d'Éric, les ferrures des deux extrémités de la corde

J'attends toujours que l'un des participants dans ce forum soient en mesure de me fournir le plan pour que je fuisse procéder à la construction de l'avant-train.

Amitiés

Tu n'as rien trouvé au SHD - Département Armée, au Château de Vincennes ?

Je ne connais pas cet endroit.

Dumas