Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
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Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
D'où viendrait ce canon à la symbolique particulière de tête d'artichaud ?
Carrick- Messages : 4269
Date d'inscription : 23/05/2010
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Concernant ce navire, c'est la première fois que je voie un navire de cette époque avec des canots installés sur les côtés. Ca ressemble alors à une balenière du 19eme.
Francis95- Messages : 240
Date d'inscription : 15/06/2021
Localisation : Val d'Oise
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Le canon doit être suisse ou destiné à la Suisse puisque le poids est exprimé à la fois en livres de Vaud et en poids de marc.
Pourquoi un bouton de culasse en forme d'artichaut, aucune idée. Dans la mythologie, Zeus, cavaleur né, tombe amoureux de Cynara qui repousse ses avances et, vexé, il la transforme en artichaut, d'ou le nom scientifique de la plante. On trouve l'artichaut en héraldique, mais je n'ai pas trouvé d'explication du symbolisme convaincante.
Artichaut est issu de l'arabe al-kharshouf (kh comme le ch allemand. Vérifié dans mon dictionnaire français/arabe Mounged).
A Francis95. Comme je l'ai écrit plus haut, les porte-manteaux sont anachroniques. D'ailleurs, les termes stern-davits ou quarter-davits ne figurent pas dans le dictionnaire de marine de Falconer de 1769.
Pourquoi un bouton de culasse en forme d'artichaut, aucune idée. Dans la mythologie, Zeus, cavaleur né, tombe amoureux de Cynara qui repousse ses avances et, vexé, il la transforme en artichaut, d'ou le nom scientifique de la plante. On trouve l'artichaut en héraldique, mais je n'ai pas trouvé d'explication du symbolisme convaincante.
Artichaut est issu de l'arabe al-kharshouf (kh comme le ch allemand. Vérifié dans mon dictionnaire français/arabe Mounged).
A Francis95. Comme je l'ai écrit plus haut, les porte-manteaux sont anachroniques. D'ailleurs, les termes stern-davits ou quarter-davits ne figurent pas dans le dictionnaire de marine de Falconer de 1769.
Alain Degny- Messages : 209
Date d'inscription : 30/11/2016
Localisation : Oise
le Spahi aime ce message
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
J'avoue que cet échange me passionne et me permet de mesurer mon ignorance en cette marine ancienne.
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Francis
Francis Jonet- Modérateur
- Messages : 9519
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Carrick a écrit:
D'où viendrait ce canon à la symbolique particulière de tête d'artichaud ?
Bonjour André,
Je réponds seulement aujourd'hui à une partie de ta question.
"Devant le château, ne manquez pas de contempler de près les deux canons fabriqués en 1752 par le célèbre fondeur de canons Samuel Maritz, de Berthoud. La conception des décorations est due au sculpteur Nahl. Ces deux pièces furent données au canton de Vaud par Berne en 1804, au partage de l'artillerie."
Source (1976, p. 145) : https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=rms-001%3A1976%3A121%3A%3A665
Nahl était prussien et non breton... je ne sais pas d'où lui venait son inspiration pour les artichauds, mais c'est assez réussi !
Thierry
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Merci Thierry.
En effet, Maritz, fondeur bien connu.
On voyait d'ailleurs que ce n'était pas un travail d'apprenti.
Carrick- Messages : 4269
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Plougastel
a.piot et le Spahi aiment ce message
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Voici un lien sur l'historique de la famille de fondeurs Maritz
https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=gen-001:1924:2::436
C'est un fichier à télécharger.
https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=gen-001:1924:2::436
C'est un fichier à télécharger.
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Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait.
(Mark Twain)
laurent94- Modérateur
- Messages : 998
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : Arles sur Tech
Carrick aime ce message
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Mesdames, Messieurs,
Pour la tête artichaut voilà ce que Monsieur Renato Paccozi, restaurateur du misée A, me répond :
Nous vous remercions pour votre intéressante question qui a retenu toute notre attention.
Malheureusement nous ne sommes pas en mesure de vous fournir une explication immédiate et définitive. Cependant nous ne manquerons pas d’effectuer une petite recherche dans notre centre documentaire, opération pour laquelle vous aurez l’obligeance de nous accorder un petit délai.
A suivre...
Michel
Pour la tête artichaut voilà ce que Monsieur Renato Paccozi, restaurateur du misée A, me répond :
Nous vous remercions pour votre intéressante question qui a retenu toute notre attention.
Malheureusement nous ne sommes pas en mesure de vous fournir une explication immédiate et définitive. Cependant nous ne manquerons pas d’effectuer une petite recherche dans notre centre documentaire, opération pour laquelle vous aurez l’obligeance de nous accorder un petit délai.
A suivre...
Michel
Bern- Messages : 1907
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Matran Canton de Fribourg Suisse
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Bonjour à tous,
De mon côté, j'avais également contacté le musée de Morges au sujet des deux canons... Voici la réponse reçue hier de la part de Monsieur Pascal Pouly, conservateur des collections du musée de Morges.
Thierry
--------------------
Bonjour Monsieur,
Les deux pièces d’artillerie qui se trouvent à l’entrée du Château de Morges ont été fondues par le célèbre fondeur bernois Samuel Maritz, fils de Jean, (né à Berthoud en 1705, mort à Berne le 19 juin 1786).
Ces canons ont été commandé par le canton de Berne.
Lors de la Révolution vaudoise, les Vaudois proclament leur indépendance en 1798.
C’est en 1803, lors de la création du canton de Vaud, lors du partage des biens avec Berne, que ces deux canons lui sont octroyés.
Datés de 1752, ces canons portent les inscriptions.
Voici quelques information sur cette famille de fondeurs.
https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=gen-001:1924:2::436
La conservatrice du département Artillerie du Musée de l’Armée à Paris, Mme Sylvie Leluc a publié en collaboration avec Mme Lise Minost, spécialiste de l’histoire des techniques et de la machine de Maritz au XVIIe siècle,
un numéro hors-série sur Jean II Maritz (1711-1790), inventeur des machines à forer les canons et inspecteur général des fontes de l’artillerie de Terre et de Mer du roi de France (voir photos en attaché).
J’espère avoir répondu à votre demande.
Avec mes meilleures salutations.
Pascal Pouly
Conservateur des collections
Château de Morges et ses musées
Service de la sécurité civile et militaire
Département de l’environnement et de la sécurité
Rue du Château 1 - Case postale - 1110 Morges 1
De mon côté, j'avais également contacté le musée de Morges au sujet des deux canons... Voici la réponse reçue hier de la part de Monsieur Pascal Pouly, conservateur des collections du musée de Morges.
Thierry
--------------------
Bonjour Monsieur,
Les deux pièces d’artillerie qui se trouvent à l’entrée du Château de Morges ont été fondues par le célèbre fondeur bernois Samuel Maritz, fils de Jean, (né à Berthoud en 1705, mort à Berne le 19 juin 1786).
Ces canons ont été commandé par le canton de Berne.
Lors de la Révolution vaudoise, les Vaudois proclament leur indépendance en 1798.
C’est en 1803, lors de la création du canton de Vaud, lors du partage des biens avec Berne, que ces deux canons lui sont octroyés.
Datés de 1752, ces canons portent les inscriptions.
- Canon de siège de 16 £ « Vaud N° 1 » et « Victoriosus » 1908 kilos,
- Canon de siège de 16 £ « Vaud N° 2 » et « Invincibilis », 1892 kilos
Voici quelques information sur cette famille de fondeurs.
https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=gen-001:1924:2::436
La conservatrice du département Artillerie du Musée de l’Armée à Paris, Mme Sylvie Leluc a publié en collaboration avec Mme Lise Minost, spécialiste de l’histoire des techniques et de la machine de Maritz au XVIIe siècle,
un numéro hors-série sur Jean II Maritz (1711-1790), inventeur des machines à forer les canons et inspecteur général des fontes de l’artillerie de Terre et de Mer du roi de France (voir photos en attaché).
J’espère avoir répondu à votre demande.
Avec mes meilleures salutations.
Pascal Pouly
Conservateur des collections
Château de Morges et ses musées
Service de la sécurité civile et militaire
Département de l’environnement et de la sécurité
Rue du Château 1 - Case postale - 1110 Morges 1
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Bonjour,
Il existe chez ANCRE un petit ouvrage, reproduction d'un carnet (de poche ?) de Maritz avec de très beaux dessins et des tableaux dimensionnels très complets.
Il existe chez ANCRE un petit ouvrage, reproduction d'un carnet (de poche ?) de Maritz avec de très beaux dessins et des tableaux dimensionnels très complets.
le Spahi aime ce message
Re: Suisse. Musée vaudois de Morges sur le Lac Léman.
Voici l'ouvrage auquel Gérard Delacroix fait allusion.
Deux extraits :
Texte de présentation ANCRE
Le précieux manuscrit dont nous donnons la fidèle reproduction est entièrement de la main de Jean MARITZ, "Inspecteur général des fontes de l'artillerie de terre et de la Marine".
A partir de 1752 MARITZ est chargé d'installer dans les forges travaillant pour la marine la machine à forer les canons imaginée par son père. Cette machine est basée sur le principe du forage horizontal, les forets étant fixes et le canon tournant sur lui-même. Cette nouvelle technique va permettre une plus grande régularité dans la fabrication avec le respect de dimensions strictement définies comme le prouve ce manuscrit.
Ce document daté de 1758 constitue à notre connaissance la première traduction graphique de l'introduction de normes de moulurations dont le tracé n'admet guère d'interprétation.
Il s'agit donc d'une pièce d'un exceptionnel intérêt historique.
Le rôle de Jean MARITZ dans l'élaboration et la fabrication de notre artillerie a été déterminant, qu'il s'agisse de canons de fer ou de bronze. Sa participation éminente dans la mise au point du fameux "système GRIBEAUVAL mériterait d'être reconnu.
Jean MARITZ exécutera à partir de 1758 la statue équestre de Louis XV mise en place en 1763 à Paris devant les Tuileries. Ainsi à l'époque l'on conciliait fabrication d'armement et un art majeur comme la sculpture.
PRESENTATION DE L'OUVRAGE
Manuscrit jusqu'à présent inédit de 92 pages in-12° de Jean Maritz comportant:
- 18 tableaux de données chiffrées sur les dimensions des pièces d'artillerie de fer et de fonte des différents calibres,
- 42 pages de dessins inédits,
- 3 pages de notes manuscrites.
-L’édition CUIR reliée en pleine peau rouge identique au manuscrit originale (Edition limitée). Prix 99 €
-L’édition reliée sous couverture toilée à un prix abordable, 45 €.
Impression en deux couleurs sur Arches 120g.
Deux extraits :
Texte de présentation ANCRE
Le précieux manuscrit dont nous donnons la fidèle reproduction est entièrement de la main de Jean MARITZ, "Inspecteur général des fontes de l'artillerie de terre et de la Marine".
A partir de 1752 MARITZ est chargé d'installer dans les forges travaillant pour la marine la machine à forer les canons imaginée par son père. Cette machine est basée sur le principe du forage horizontal, les forets étant fixes et le canon tournant sur lui-même. Cette nouvelle technique va permettre une plus grande régularité dans la fabrication avec le respect de dimensions strictement définies comme le prouve ce manuscrit.
Ce document daté de 1758 constitue à notre connaissance la première traduction graphique de l'introduction de normes de moulurations dont le tracé n'admet guère d'interprétation.
Il s'agit donc d'une pièce d'un exceptionnel intérêt historique.
Le rôle de Jean MARITZ dans l'élaboration et la fabrication de notre artillerie a été déterminant, qu'il s'agisse de canons de fer ou de bronze. Sa participation éminente dans la mise au point du fameux "système GRIBEAUVAL mériterait d'être reconnu.
Jean MARITZ exécutera à partir de 1758 la statue équestre de Louis XV mise en place en 1763 à Paris devant les Tuileries. Ainsi à l'époque l'on conciliait fabrication d'armement et un art majeur comme la sculpture.
PRESENTATION DE L'OUVRAGE
Manuscrit jusqu'à présent inédit de 92 pages in-12° de Jean Maritz comportant:
- 18 tableaux de données chiffrées sur les dimensions des pièces d'artillerie de fer et de fonte des différents calibres,
- 42 pages de dessins inédits,
- 3 pages de notes manuscrites.
-L’édition CUIR reliée en pleine peau rouge identique au manuscrit originale (Edition limitée). Prix 99 €
-L’édition reliée sous couverture toilée à un prix abordable, 45 €.
Impression en deux couleurs sur Arches 120g.
Alain Degny- Messages : 209
Date d'inscription : 30/11/2016
Localisation : Oise
G. Delacroix, Bern, le Spahi et Daniel. Bétremieux aiment ce message
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