Traitement des bois pour lla construction navale.

Bonsoir à vous, je viens relater ici un sujet maintes fois traité mais sans savoir où le raccorder, j'ouvre un nouveau post, qui je pense pourra être recollé si nécessaire.

   Pendant près de 25 ans la DCAN " Direction des Construction et Armes Navales" publiait trimestriellement un journal d'entreprise nommé: LE FLOT.Souvent fort intéressant par de nombreux sujets divers et variés, sur les évènements remarquables, sur les petits potins ,les constructions en cours,  sur l'histoire, la culture etc...

Dans le numéro 78 daté de mars 1983 un article trop bref mais pas inintéressant nous plonge au cœur de l' atelier à bois, toujours présent alors malgré la baisse des besoins en bois de la Marine.

La partie intéressante de cet article concerne la méthode de traitement des bois, du flottage, qui maintenu ici depuis "Colbert" s'est transmis en ce lieu de générations en générations.La méthode sans doute incontestable,me ramène à des souvenirs d'enfance où j'assistais sans rien comprendre à ce va et viens des barques avec en remorque ces billes énormes, semi immergées que l'on renvoyait à terre à la pleine mer pour se faire trancher.

L'Hermione n'aurait elle pas mérité pour sa charpente un traitement de la sorte?

Les Photos de l'article:

Merci pour cet article fort intéressant.
Comme dans toute industrie "chimique" , les méthodes d'imprégnation les moins toxiques sont quelque peu décrites mais en substance les moins efficaces, quant à celles qui imprègnent quasiment à cœur et donc efficaces mais aussi les plus dangereuses loin s'en faut d'obtenir des détails sur les produits utilisés si ce n'est l'obligation de porter des gants, des lunettes de protection ( règles sanitaires pour les produits très toxiques des années 60).
Il en est de même au sein de notre bonne SNCF avec les traitements des traverses de chemin de fer. Il a fallu un certain temps pour savoir que la créosote était la base de ces traitements. Pour rappel la créosote est issue des goudrons de houille. Elle a longtemps été autorisée comme pesticide (conservateur du bois antifongique, antimousse et insecticide). Sa haute teneur en hydrocarbures aromatiques polycycliques la rend reprotoxique et cancérogène, polluant organique persistant, écotoxique et bioaccumulable. Actuellement, les traverses en béton armé et poutrelles en acier sont beaucoup moins "souples" d'utilisation que les traverses en chêne ou ,pire pour les forets tropicales, en bois exotiques fondriers.
et on revient aux bonnes traverses en bois. Quant aux vieilles traverses de réforme, elles sont laissées un certain temps ( très longtemps) aux intempéries pour assurer un "lessivage" ( merci pour les nappes phréatiques) avant d'être vendues aux particuliers pour servir de bordures aux jardins ( mais tout de même interdites pour les potagers !!!!) ou bien vendues pour être "décarboxylées" avant d'être transformées en charbon de bois pour alimenter les BBQ .
Santé, capital, économies, écologie ( rayez la ou les mentions inutiles).
Bien à vous tous.

J-Pascal