Photos musée Rochefort et Hermione (1)

Euh, il minaude un peu celui là... Ca fait pas très serieux!

jolie celui la il fait quoi ?? il dort ou il cuve SVP arrêter avec ces lions" agressifs" c'est de pis en pis

Voici le tableau AR qui crache son étoupe :

Qu'est-ce que ce sera quand il aura passe quelques grosses mers?

Bonjour,
N'oublions pas qu'il fut construit à l'abri, sous bâche, et que le bois était sûrement très sec.
Revenu à l'air libre il gonfle et l'étoupe sort, un peu, des coutures. Ça me parait normal.
Un coup de peinture et tout redeviendra normal.

on pourrait le monter à Brest pour lui faire prendre un peu d'humidité ?

EricLem a écrit:on pourrait le monter à Brest pour lui faire prendre un peu d'humidité ?

A l'île longue ? C'est vrai qu'avec la météo bretonne il n'aurait même pas besoin de le faire plonger pour être humide, n'est-ce pas Marcel ?

Michel

Dans la série des lions

Celui du Château de la Roche Courbon près de Rochefort (XVIIeme siècle).

Il a un peu perdu ses dents



Pour l'humidité, je passe régulièrement devant la Recouvrance, et effectivement on ne constate pas ce genre de problème.

Non, même au neuvage. Il n'y a qu'en 95, après la tabassée en Manche et le dématage au Cap Gris-Nez que deux ou trois coutures ont craché, et encore, c'est juste pour dire.

csainc a écrit:Dans la série des lions

Celui du Château de la Roche Courbon près de Rochefort (XVIIeme siècle).

Il a un peu perdu ses dents

Celui là doit être croisé avec une carpe Koi

D'après ce détail d'un dessin exécuté par le lieutenant de frégate Jean-Baptiste Mullon, au lendemain d'un combat livré le 21 juillet 1781, l'Hermione possédait bien une baume. Mullon était officier auxiliaire à bord de l'Hermione.

Les années 1780/1790 sont dans une période de transition où l'on peut très bien trouver des antennes, des cornes seules ou bien allongées et associées à une baume dont c'est le tout début.
Il est d'ailleurs fort possible qu'elle ait été re-mâtée, c'est vous qui pourriez nous le dire.

Donc la corne n'est pas focement une hérésie. Reste à savoir comment elle fut matée à l'origine, s'il n'y a pas de devis d'armement et qu'il s'agit d'une époque 'charnière', difficile de dire ce qui est juste.

G. Delacroix a écrit:Il est d'ailleurs fort possible qu'elle ait été re-mâtée, c'est vous qui pourriez nous le dire.

Il me semble bien qu'elle a été re-mâtée aux Etats-Unis, mais je n'en suis pas certain à 100%. Mes archives sont à Paris et je suis actuellement à Rochefort. Dès mon retour, je vérifie et je reviens vers vous.

Ah,Ah,Ah, j'adore !
Le père Piouffre qui ouvre ses sabords à la demande et distille ses munitions à la demande.

Il a quand même l'air plus féroce que le "raminagrobis" de l'Hermione.Par contre la tête qu'il tient entre ses pattes me fait penser à Mercure avec son casque ailé un expert pourrait-il confirmer?

Il est nerveux et dynamique, toutes qualités principales qui font défaut au Rochefortais.

C'est bien Mercure. Figure attribuée à YE Collet.

Oui, celui la a au moins le mérite de ne pas ressembler à un personnage de B.D.

Carrick a écrit:Le père Piouffre qui ouvre ses sabords à la demande et distille ses munitions à la demande.

Eh oui, depuis l'ouverture du sabord de trop, je me suis désintéressé de l'Hermione et j'ai rangé toutes mes "munitions" dans un dossier.
Dans le "Journal de la frégate du Roi l’Hermione de 32 canons, commandée par Mr de Latouche, lieutenant de vaisseau, la campagne commencée le 23 janvier 1780 et finie le 26 février 1782", figurent les dimensions de la mâture. Il est mentionné une "Vergue ou corne d’artimon (de) 36 pieds", mais pas de baume ou de gui.
Le mercredi 7 juin 1780, l'Hermione combat la frégate anglaise l'Iris et Latouche note qu'il a reçu "1 (boulet) dans la corne d'artimon". Il passe ensuite plusieurs jours à réparer son gréement et c'est très probablement à cette époque qu'il fait installer la baume visible sur le dessin de Mullon. On remarque également sur ce même dessin, l'absence du "sabord de confort" imaginé par les responsables de l'association Hermione-La Fayette.

Bonjour,

Je suis désolé de revenir sur ce sujet mais je n’ai pas compris cette histoire de sabord en plus ou en moins.
Si j’ai bien suivis, Jean Boudriot nous dit que six frégates sont construites sur les mêmes plans à Rochefort entre 1777 et 1778. Plan de l’ingénieur Chevillard (l’aîné).
Ainsi les frégates Charmante, Concorde, Courageuse, Fée, Hermione et Junon sont du même jus !

Nous avons le plan de la concorde dressée par les Anglais lors de la capture de celle-ci avant modification. Et il y figure bien 15 sabords.

JB précise ‘’la Concorde est percée à sa batterie de 15 sabords ; le premier de l’avant ne doit pas être pris en compte, car il s’agit d’un sabord de chasse, armé en cas de besoin […] Madame Loidreau indique que le Concorde était percée pour 28 canons, ce qui est en accord avec les dessins et armée de 26 ce qui est conforme aux usages’’.
Le sabord arrière n’est pas armé pour raison d’encombrement des logements.

Alors si l’Hermione et la Concorde sont des même plans, pourquoi ce problème de 15ième sabord ? L’illustration ci-dessus ne peut-elle pas être fausse ?

Par percement à 13, on entend 13 sabords armés et un sabord de chasse non armé, soit un total de 14 sabords sur chaque bord.
Le plan de la Concorde relevé par les Anglais en 1783 montre que cette frégate était percée à 14 mais il est possible qu'un sabord supplémentaire ait été ouvert sur chaque bord à Brest au cours de l'hiver 1782-83. Un tableau du peintre Rossel exposé au Musée de la Marine de Paris montre la Concorde percée à 13.
L'Hermione ayant toujours été armée de 26 canons en batterie, son percement à 13 ne fait aucun doute, car :
1) L'Encyclopédie méthodique marine précise : « On fait autant de sabords à un vaisseau qu'il doit porter de canons ».
2) Par lettre datée du 21 juin 1779, le ministre Sartine se déclare : «surpris que les ordres qui ont été adressés dans les port, de ne faire embarquer sur les bâtiments que le nombre de canons qu’ils doivent porter, ne soient pas exécutés ».
3) Par lettre datée du 25 juin 1779, le ministre Sartine rappelle : « qu’il a été donné des ordres pour qu’il n’en soit embarqué (des canons) sur les bâtiments que le nombre pour lesquels ils sont percés ».
4) En novembre 1779 l'Hermione est préparée pour recevoir un doublage en cuivre. À cette occasion, 26 mantelets de carénage ont été installés et épontillés ("étancés pour la carène") pour assurer l'étanchéité de la batterie lors de l'abattage en carène (seul de son espèce, le sabord de chasse possède son propre mantelet).
5) En marge du compte-rendu du Conseil de Marine du 23 octobre 1778, il est indiqué que : « Le Roy approuve que les deux frégates mises sur les chantiers soient construites sur le plan qui a servi pour les frégates la Junon, la Courageuse, la Concorde et la Charmante ». Il s’agit de toute évidence d’un plan d’emménagements qui nous est parvenu pour les frégates la Charmante et la Junon. Ce plan montre sans équivoque que lesdites frégates étaient percées à 13.
6) Jean-Baptiste Mullon, officier auxiliaire embarqué sur l'Hermione, a reproduit à trois reprises cette frégate percée à 13. La parfaite concordance entre le dessin de Mullon et les journaux de bord de MM. de Latouche et de Lapérouse prouve qu'il s'agit non pas d'une vue d'artiste, mais d'une véritable « photographie ».
7) Le tableau de Rossel exposé au Musée de la Marine de Rochefort montre également que l'Hermione était percée à 13.
8 ) Le plan d'emménagements de l'Hermione reproduit en page 390 du livre « Rochefort, trois siècles en images » montre clairement qu'aucun sabord n'a été ouvert dans la grande chambre. Ce plan autrefois conservé aux archives municipales de Rochefort a été égaré.
9) Aucun texte ni aucune iconographie de l'époque ne fait état du « sabord de confort » souhaité par les partisans du percement à 14. L'ordonnance de 1765 citée par ces derniers prévoit bien l'ouverture de « fenêtres dans les côtés du vaisseau », mais ces fenêtres ne peuvent en aucun cas être assimilées à des sabords puisqu'il s'agit simplement de petits châssis rectangulaires dont la largeur est celle de la maille, c'est-à-dire de l'espace entre les couples. Bien que ce texte concerne uniquement les vaisseaux, on ouvre parfois des fenêtres de plus grandes dimensions sous la dunette des frégates (cf. planche 82 de l’Encyclopédie). Elles ne peuvent en aucun cas être assimilées à des « sabords de confort » puisqu’elles ne sont jamais situées dans la batterie.

Merci M. Piouffre,

Claire comme de l'eau de roche, je ne peux plus ignorer la vérité..
Donc percée à 13 pour 26 canons + 1 de chasse.

Vous dites que l'Hermione fut doublée, il me semble que le "réplique" ne l'est pas...

Merci encore pour cette réponse et efficace.

pollux a écrit:Vous dites que l'Hermione fut doublée, il me semble que le "réplique" ne l'est pas...

Ce n'est pas moi qui le dit, mais son commandant qui, en janvier 1780, écrivait :
La frégate a été doublée en cuivre; on y a appliqué 1 100 feuilles. Voici le procédé que l’on a suivi pour cette opération. Après avoir chauffé la frégate et rouvert les coutures, on a mastiqué les coutures ainsi que les têtes des clous et les chevilles avec du mastic de vitrier, après quoi, on a passé un brai gras très chaud sur lequel on a appliqué immédiatement une feuille de papier que l’on a enduit d’un léger goudron après quoi on a posé les feuilles de cuivre. On a mis une fausse quille de 3 pouces à la frégate et un boudin de 2 pouces 1/2 à la flottaison. La frégate ne s’est trouvée que 9 lignes d’arc. La frégate relevée de carène tirait d’eau avec le doublage en cuivre, derrière : 11’, 10”, devant : 9’, 1”. Différence : 2’, 9”.
Je vous confirme que la réplique n'est pas doublée, mais s'il n'y avait que ça... !

Avancements des travaux sur la mâture de l'Hermione le 15 Juin
 
 

 
 

 
 
 
Patrick