Discussions générales sur La Volage

Postez ici vos commentaires et questions sur la monographie de La Volage.

Je viens de commencer le modèle de La Volage. Je suis admiratif sur la qualité du travail et des plans.
Il y a du boulot mais c'est très agréable.
J'ai cette question: quelle est la différence entre "varangue" et "fourcat"? En effet à partir du couple 4 AV il n'y a plus de varangues mais des fourcats.
Concernant les varangues elles sont constituées de plusieurs morceaux assemblés?
Merci de vos réponses. Patrick.

Ravi par ce choix!
Je vais suivre avec attention l'évolution de la construction dans la mesure où j'envisage également la construction de La Volage dés que mon emploi du temps me le permettra de façon pérenne...
Tout à fait d'accord sur la qualité du travail et les plans de la monographie.
Bonne aventure à bord de La Volage...

Bonjour,

L'auteur de la monographie a doté ce bâtiment d'une charpente particulièrement atypique (pour ne pas dire surprenante dans sa composition) et il est difficile de la relier aux usages habituels.
Le plus simple est d'en discuter directement avec JC Lemineur. Si vous le souhaitez, je peux vous transmettre son mail par MP.

Avec plaisir en ce qui me concerne!
Je serais effectivement intéressé de voir en quoi la charpente est atypique, vu mon ignorance sur le sujet, et autant réaliser un modèle qui soit conforme aux usages habituels autant que faire se peut.
Je mettrais à profiter le peu de temps libre que j'ai actuellement pour essayer d'y parvenir avant de commencer la construction.
Merci
Jean-Louis

Je vous transmets donc l'adresse de JCL par MP.
Je ne doute pas qu'il pourra vous apporter des explications sur la composition des couples dont la hauteur au collet est particulièrement importante ainsi que sur la construction des couples eux-mêmes. Si ces dispositions sont possibles sur un vaisseau des années 1660/70, il est plus étonnant de les découvrir sur un petit bâtiment trente ans plus tard. Mais ce n'est que mon avis.

Merci de votre intérêt pour ma question.
Je veux bien aussi recevoir l'adresse de M. Lemineur pour avoir des éclaircissements.
Cdt. Patrick.

J'ai terminé les couples de l'avant jusqu'au maître inclus.
C'est un vrai plaisir de travailler avec des plans aussi précis.

Premiers plans chez Ancre j'imagine 
Ouvrez votre propre sujet dans le chapitre "La Volage", vous pourrez y regrouper vos publications.

Merci Mr. Delacroix. J'avais déjà la mono du "Cerf" mais là c'est un cran au dessus.

Est ce que vous avez eu une réponse de la part de M Lemineur ?

J'ai bien reçu une réponse de Mr. Lemineur reçue par mail. J'ai une question pour Mr. Delacroix: Est-ce que je dois continuer à questionner Mr. Lemineur directement par mail et publier ses réponses sur le site? Ou est-ce que je peux lui poser mes questions sur le site?

Bonjour,

JCL n'est pas membre du forum, il ne pourra donc pas vous répondre directement ici.
Par contre, quelle a été sa réponse au sujet des couples ?

Pour essai

Pour répondre à vos questions, la varangue est une sorte de madrier rectiligne dont les extrémités se recourbent pour coïncider avec la courbure des genoux. Elle peut être posée directement sur la quille ou posée plus haut suivant la hauteur de l’acculement. La hauteur de l’acculement est compensée par un talon qui est une pièce rapportée.
Cet acculement augmentant progressivement en allant vers l’étrave ou l’étambot, et la longueur allant en se rétrécissant, la varangue épouse la forme d’un V dont les branches se relèvent au fur et à mesure, de plus en plus.
Le plat de la varangue se divise alors en 2 branches formant une sorte de fourche, d’où le nom de fourcat.
Ce fourcat peut être d’une pièce, tirée de l’embranchement d’un arbre, mais communément, il s’agit de branches séparées que l’on assemble. Cet assemblage est renforcé par le croisement de pièces disposées horizontalement sur les faces en regard avec l’étrave ou l’étambot. Ces pièces portent le nom d’oreillers.
C’est sur ces oreillers que prennent pied les genoux qui s’empattent sur les extrémités dépassant les oreillers. Pour consolider cet assemblage, un coin triangulaire est posé entre les branches du fourcat.

Sur la Volage, les éléments de cet assemblage n’ont pas pu être disposés de la même manière, la longueur des branches du fourcat ne permettent pas un empattement suffisant avec les genoux.
Les rôles sont inversés, les genoux descendent jusqu’à la contre-quille en croisant les oreillers sur les faces opposés à l’étrave et l’étambot. En ce cas, le fourcat prend plutôt la forme d’une varangue acculée comme les varangues qui précèdent.

Voici les réponses de Mr. Lemineur à 2 de mes dernières questions:

La 1 ère: sens du fil du bois pour les billots entre les membrures, 2 -ème question: alignement des baux et des courbes de baux:

"En réponse à votre question, j’indique à la page n° 48 de la brochure dans les commentaires de la planche    n° 13 qu’entre les varangues et les fourcats sont chassés à force des pièces de bois, sorte de billots, posés à force sur la quille. Le fait que ces pièces soient posées debout signifie que le fil du bois est vertical.
Il faut veiller à ce qu’elles soient traversées par un canal qui permet aux eaux infiltrées de passer d’un bord à l’autre."

"A la 2e question, la réponse est la suivante : le bau est posé sur la bauquière jusqu’à toucher la membrure. Il s’entaille sur celle-ci à queue d’aronde sur une profondeur de 2 ½ pouces.
Il est soutenu par les courbes de bau. Celles-ci sont en bois. Elles seront remplacées plus tard par des courbes de fer.
Sa jambe est appliquée sur le vaigrage du franc bord et y est attachée par 2 clous dans le bout et 3 à 4 chevilles chassées du dehors du bordage du franc bord et goupillées sur viroles.
Son bras est appliqué contre la face de l’avant ou de l’arrière du bau.
Certains constructeurs l’entaillent sur sa longueur sur une profondeur de 2 pouces environ. Il est fixé par 2 clous dans le bout et 3 ou 4 chevilles de fer en arrière du bout.
Je joins à ce courriel des dessins en coupe, extraits des planches n° 13 et n° 19, qui montrent ces dispositions."

Le dessin n'apporte pas de détails différents que la construction traditionnelle