Taille de la membrure et maille

Suite du message précédent:

Les plans du corsaire français Chevert de 1761 (Pomona après capture) a l’avantage de montrer les gabarits anglais et la distribution des couples (voir scan ci-dessous). On note une heureuse adéquation. Il est permis de penser qu’il en va de même pour la frégate Panther.

2 remplissages entre chaque gabarit.

J'ai écrit "pas nécessairement", c'est le cas ici, ça peut être différent sur un autre navire.

Je partage totalement votre point de vue.

Par exemple, les gabarits du plan de la Bounty ne sont pas une indication de la position des couples.

Cordialement
Michel

Pour compléter l’étude de charpente de la Panther, je joints ci-dessous le devis d’une frégate légère, publié par Duhamel du Monceau. La longueur totale et la largeur sont les mêmes que la Panther. La distance entre les sabords est identique. L’épaisseur de la quille est 15% plus élevée. La lisse d’hourdi est 10% plus longue. En revanche, la longueur de la maîtresse varangue est environ la moitié de la largeur, comme indiqué dans les traités. La hauteur des façons de l’arrière nous renseigne sur la hauteur de l’écusson. Cette info n’est pas disponible sur le plan anglais du musée de Londres de la Panther.

Devis d’époque:

La Sardine "Sardoine" me sert d'entraînement en ce moment.


Pour déterminer les couples j'ai utilisé les 3 porques (une à chaques mats).
J'ai trouvé une cadence régulière de 19 pouces et les porques font environ 16, 15 pouces sur le droit.
Avec cette largeur au couples la maille serait de 3 ou 4 pouces, ce qui me semble massif pour une corvette.

J'ai donc pris en compte que les porques peuvent avoir des membres de 1 à 1pouces 1/2 plus large (voir BO), ce qui donne des couples de 13 pouces et une maille de 6 pouces, avec environ une cinquantaine de couples (à 2 ou 3 en plus selon la position de l'estain).

Je trouve cette disposition plus logique...

Puisque le sujet revient, et me situant après les échanges (houleux ?) du 29 Nov.2020 : c’est intéressant tout de même, cette recherche – de l’épingle dans la meule de foin – car la question se pose pour bien des détails, à tous ceux qui, certes incapables de réaliser une véritable monographie, doivent néanmoins prendre des décisions ; ainsi de notre dogre « atlantique » des années 1800 (peu avant ou peu après), dont nous aimerions savoir dans quelle « famille » le ranger, du seul point de vue de sa maille.

Dans la Marine militaire c'est déjà compliqué, dans les petits ports et chantiers breton encore plus... il y a rarement de plan, l'idéal serait d'avoir une épave, une demi coque ou des documents qu'une famille des constructeurs de chantier auraient gardés, ou les archives locales...