Porte avions nouveau

Je lis, dans le Télégramme de Brest, qu'on nous concocte un PA de remplacement pour 2038.
Ça doit être dans la logique militaire, mais je trouve que ce n'est pas une longue vie.
Ce qui me paraît plus étonnant, ce sont ses dimensions (300 X 40 X 80) 75000T contre 58000 !

Mais qui va calculer la bonne longueur de pont du premier coup ?
Et où va t'on couler des hélices assez grandes sans faire de bulles, déjà qu'on n'y arrivait pas pour le CdG ?!

C'est mon quart d'heure mauvais esprit, d'autant plus, qu'en fait, je m'en fous.

Carrick a écrit:Je lis, dans le Télégramme de Brest, qu'on nous concocte un PA de remplacement pour 2038.
Ça doit être dans la logique militaire, mais je trouve que ce n'est pas une longue vie.
Ce qui me paraît plus étonnant, ce sont ses dimensions (300 X 40 X 80) 75000T contre 58000 !

Mais qui va calculer la bonne longueur de pont du premier coup ?
Et où va t'on couler des hélices assez grandes sans faire de bulles, déjà qu'on n'y arrivait pas pour le CdG ?!

C'est mon quart d'heure mauvais esprit, d'autant plus, qu'en fait, je m'en fous.  

Bonjour, je note quand même André ton grand intérêt pour tout ce qui a flotté et aussi pour ce qui flottera peut-être un jour.
C’est vrais que notre histoire  locale  fût marquée  depuis 1975 par le projet de construction du porte avion              « Richelieu » qui prendra finalement le nom de Charles De Gaule , opérationnel en 2001 seulement soit 26 ans après . D’où les polémiques journalistiques incessantes et infondées,délivrées avec beaucoup d’incompétence.En fait, Il fallait bien racler les fonds de tiroir pour ce chantier exceptionnel. Le temps n’arrangeant rien et la technique en perpétuelle évolution  imposait ses règles.
On peut imaginer le scénario d’ici à 2038.
Un beau projet tout de même au vu du gigantisme avec au final 75000 tonnes à pousser à 30 noeuds  pour emmener toute cette haute technologie.

Bonjour,
André, tu veux ça :
https://www.meretmarine.com/fr/content/la-plus-grosse-helice-du-monde-chargee-sur-le-hyundai-supreme
sinon, tu as ça :
https://fr.made-in-china.com/co_sjmatek/product_BV-Approved-Five-Bladed-Diesel-Engine-Driven-Variable-Pitch-Propeller_rgroherhg.html

Gérard

Au XVII ème l'on arrivait à monter une galère ou une frégate en une journée (Marseille, Rochefort ) avec des moyens techniques bien moins sophistiqués il faut 18 ans sans compter la rallonge due aux systématiques retards.

Je me demande s'il n'y a pas comme un défaut, n'importe comment je ne serai plus la pour assister à son lancement et je m'en fous.

Pierre

Pour dire le fond de ma pensée, Jacques Guidal, je balançais ce sujet pour voir ce qu'allais répondre le DCN que tu étais, bien plus au courant de la Boutique et de ses avatars que ce que voulait bien nous distiller l'Arsenal à travers les articles de la presse courante.
J'ai le souvenir quand même d'un pont calculé trop court et de ces hélices calamiteuses, et la pratique directe du lest de La Recouvrance dont les interstices entre les gueuses de remplissage du caisson de lest extérieur avaient été omis ... laissant sur le quai un nombre X de gueuses qui auraient dû être dedans ! Et d'ailleurs, qui nous a fourni finalement les hélices dont nous avions besoin ? J'ai peine à croire que les ateliers et les ouvriers de haute volée qui peuplaient les Capucins ne pouvaient pas arriver à répondre à la demande. Ou alors ce qu'on nous racontait sur ces qualités professionnelles supposées n'étaient que vent d'ouest.
Bien sûr, que les bateaux gris, qui n'ont pas le moindre intérêt à mes yeux, attirent mon attention quand il s'agit d'une unique pièce du jeu d'importance nationale, au même titre que l'ont été le Concorde, le Rafale ou le France. Notre fierté est en jeu et il est très désagréable de passer pour une bille. Nous commençons pourtant à en avoir l'habitude. Et je ne parle pas du dégât financier !

Je me rapelle à cette occasion ma visite d'alors sur le chantier du CDG, pont d'envol impressionnant et alors nu. Cale trop courte, obligation de le sortir et demi-tour avant de le rentrer, bref pas terrible. Mais nous sommes toujours dans le minimum dans d'autres cas ce qui nous vaut quolibets et désagréments.

Carrick a écrit:    
    J'ai le souvenir quand même d'un pont calculé trop court et de ces hélices calamiteuses, J'ai peine à croire que les ateliers et les ouvriers de haute volée qui peuplaient les Capucins ne pouvaient pas arriver à répondre à la demande. Ou alors ce qu'on nous racontait sur ces qualités professionnelles supposées n'étaient que vent d'ouest.
   

André fait revivre l’histoire , avec un humour bien sûr et il en faut et ça fait toujours plaisir.
Je viens tout de même étayer un peu ses dires à propos de ce pont calculé trop court.
En fait le projet initial qui datait un peu ,devenait inapproprié à recevoir un avion tardivement choisi :
Le Hawkeye, avion radar de grande taille à qui il fallait un espace important de rotation d’où modification obligatoire.

J’en viens à la deuxième affaire, celle de l’hélice défectueuse, sans vouloir promouvoir à postériori les ouvriers de haut vol. Des bons et des mauvais, il y en a partout.  Aux capucins il n’a jamais été possible de fondre une telle pièce de bronze, chose il faut le dire fort délicate.
La fonderie DCN souffrant de non investissements,les plus gros fours devenus obsolètes étaient déjà démantelés depuis 1978.  Deux entreprises  ont été sollicitées pour le faire, pour l’une d’elle ce fût le dernier marché.

Tout ceci nous rajeunit pas mal, mais en même temps ceci nous rappelle que le temps passe très vite.

Bonjour à vous,
pour imager un peu mon message précédent, j'ai fouillé un peu dans mes archives et mes photos.

J'y ai trouvé des images des dernières coulées effectuées avant 1978, dans les vieux fours aux plateau des  Capucins.La qualité des document n'est pas fameuse mais, On distingue bien la dimension  des creusets dont le volume est loin de pouvoir contenir assez de métal pour couler des hélices de grande taille comme celles du P.A. Charles De Gaulle.

Je place aussi une photo de l'atelier des modèles où l'on voit deux ancres prêtes pour la confection du moule.


La troisième photo montre pour info, la taille des hélices d'une frégate type Tourville.
Il s'agit là d'un essayage de cône d'hélice et portage au bleu sur un arbre de sortie neuf.

Un porte-avion est "un instrument de puissance et de souveraineté", selon Florence Parly.

Ce nouveau navire, ce sera "75 000 tonnes de DIPLOMATIE " qui se déplaceront sur les mers du globe déclare la ministre des Armées.

J'ai cru comprendre que le rallongement de la piste d'envole est dû au fait qu'il est prévu d'embarquer des rafales qui ont besoin d'une piste plus longue.

Le système de lancement ne se ferait plus à la vapeur mais à l'électromagnétisme, si je ne dis pas trop de bêtises, ce qui est fort probable

Rien que pour le système de lancement, je crois qu'il est prévu 1 milliard.

Jean-Jacques

" à l'électromagnétisme " !
Quelqu'un peut-il donner des détails sur cette technique qui va plus loin qu'un simple aimant ?

Peut-être une extrapolation du principe de rail magnétique qui propulse les trains .

Francis Jonet a écrit:" à l'électromagnétisme " !
Quelqu'un peut-il donner des détails sur cette technique qui va plus loin qu'un simple aimant ?

 Je ne pense pas que ce sera judicieux de construire des avions en acier.

Pour le futur porte avion américain :

Une charge électromagnétique protège la cloison intérieure
Ce mastodonte dont la construction a débuté en 2005 en Virginie est bardé de nouvelles technologies militaires, comme un double blindage creux où circule une énorme charge électromagnétique garantissant l’intégrité de la cloison intérieure en cas d’attaque. Mais l’innovation majeure concerne la propulsion des aéronefs. L’USS Gerald R. Ford est doté en effet de catapultes électromagnétiques qui remplacent les systèmes à vapeur utilisés dans tous les porte-avions actuels. Baptisé EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System), elles fonctionnent grâce à un moteur à induction linéaire. Ce moteur utilise des courants électriques pour générer des champs magnétiques qui propulsent un chariot posé sur un rail de 91 mètres. Le dispositif peut accélérer à 240 km/h et en quelques secondes des charges pesant jusqu’à 45 tonnes. Il permet un contrôle plus précis de la vitesse en bout de course, et engendre moins de contraintes mécaniques sur la structure du bateau.

Pour l'article complet :

https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/les-catapultes-electromagnetiques-du-nouveau-porte-avions-americain-sont-operationnelles_110298

Jean-Jacques

Merci Jean-Jacques,
J'avais totalement gommé le chariot d’entrainement !