Modèle réduit et chantier

Question posée au forum, le 1Z Mars 2023.

Bonjour les amis.

Ma question s’adresse aux bons connaisseurs des pratiques de chantier, . . . et je sais qu’il y en a ici d’excellents !

Notre travail de préparation – du futur chantier, en passant par le modèle d’arsenal au 1/24 – se heurte régulièrement à la critique :
« Une maquette, . . ? mais ça ne servira à rien ! ».

Or nous la voyons pourtant comme passage obligé, pour la définition de chaque caractéristique, constituant une base de références historiques à discuter avec l’architecte, qui en déduira un cahier des charges et des plans pour l’atelier.

Qu’en pensez-vous ?

Bonjour,

Normalement, les plans doivent se suffire à eux même et le chantier n'en a pas nécessairement besoin mais un modèle est un formidable champs d'expérimentation sans parler de l'aspect "communication" qui permettra de présenter le projet aux financeurs et/ou au public.

Vous avez des plans ?

Bonjour et merci de vous pencher sur notre aventure.
Nous n’avons pas de plans, et c’est là toute l’affaire !

L’architecte que nous avions sollicité demande à travailler à partir de documents historiques exploitables, « du type monographie », . . . qu’il nous laisse le soin de rassembler ! La cadence est donc - depuis la levée des restrictions « sanitaires » - à la mesure de notre connaissance du sujet, initialement très approximative.

Au bout de ces quelques mois, les premiers éléments ont été collectés, mais quantité de sources restent à explorer, et bien des choix restent à faire.
La phase modèle d’arsenal nous a paru, en effet indispensable, pour les raisons que vous évoquez, et peut-être aussi comme moyen d’étoffer notre équipe.
Reste à savoir si l’entreprise y verra une utilité.

Dans les archives (liste de plans), sur le port de Cherbourg :
- Bateau pêcheur à cul rond en forme de dogre ...
Ref: 2G², n°463

- Bâtiment de commerce , à plates varangue, façon de dogre ,maté en galiote
Ref: 2G², n° 468

- Dogre de pêche susceptible d'être maté en brigantin
Ref : 2G², n° 482

Aucun n'est signé ni daté

J'ai pas vu de dogre dans mes livres de bateaux de travail de Bretagne...
Mais il semble que les charpentiers travaillaient sur des demi coques avec plusieurs planchettes les unes sur les autres.

Voudrais tu parler de "CELA".

Merci beaucoup pour ces nouvelles pistes : c’est grâce à de tels coups de pouce que nous progressons vers les caractéristiques bien Vannetaise de notre dogre.
La reconstitution s’appuie sur les archives de toutes nos côtes de l’Ouest : construction à Dunkerque, dans la région Nantaise, et probablement jusqu’à Bayonne.
Coque et gréement sont en gros définis ; restent les nuances et détails.
En effet, nous devons progressivement différencier nos plans des pratiques plus anciennes (nous ciblons la fin du XVIIIe), de celles des pays nordiques (cabotage ici, pêche là-bas), et de la Royale (commerce et non pas guerre).