Prise de ris artimon

Bonjour

Je n'ai pas vu d'article sur la prise de ris de l'artimon dans le V74, je suis peut être passé à côté....

Poir être certain ....

Dans le cas à la française, la bande est dans le haut de la voile (époque Fleuron, Amarante...), je suppose que l'on relève la voile vers la vergue (qui est descendu?).

Dans le cas à l'anglaise sans bome, la bande est en bas.
Je suppose que l'on enroule le bas dans les garcettes ?

Bonjour,

Oui, je dirais ça aussi. Pour prendre un ris dans une voile latine il faut basiquement descendre la vergue à hauteur d'homme, refaire les empointures et ensuite nouer les garcettes autour de l'antenne. Sur les artimon des vaisseaux de l'époque je ne saurais dire si c'était le cas mais sur le Götheborg (qui a un artimon latin) c'était notre façon de faire car monter faire le singe là haut pour prendre un ris... je n'ose y penser !

Quant à la méthode de prise de ris sur un artimon avec bande de ris proche de la bordure, ça se rapproche beaucoup de la prise de ris d'une grand voile d'un voilier moderne, je vais tenter de décrire la manœuvre faite sur L'Hermione (artimon sans bôme) car depuis 2019 je ne l'ai plus très bien en tête et ne voudrais pas dire de bêtise. Mais si mes souvenirs sont bons (attention la suite peut être complètement incorrecte) il faut amener un peu la corne, lier l'amure de ris à l'amure de la bordure tout en la frappant aussi autour du mât, frapper l'écoute du ris sur le point d'écoute de la bordure et nouer les garcettes autour de la voile qui fait alors de jolis bourrelets. On hisse de nouveau la corne et on borde l'écoute. La voile est alors arrisée.

Merci aurélien pour ce retour

J'ai lu aussi que les garcettes de cette voile n'étaient mises en place seulement à la prise de ris dans le tome 3 du v74 il me semble.

Pour ce qui est des garcettes je n'en sais rien. Elles ne semblent pas apparaître sur les gravures des frères Ozanne. En revanche sur les toiles de la famille Roux et les gravures de Baugean, elles apparaissent (mais on est entre la fin du XVIIIe et le premier quart du XIXe).
Sur L'Hermione et le Götheborg elles sont en place, mais le nombre et la qualification de la main d'oeuvre n'a rien à voir avec celle du XVIIIe !