L'Hermione, peinture canons

Bonjour à tous;je suis novice en matière de modélisme naval.Je suis en train de terminer l'Hermione de Artesania latina et j'ai voulu peindre divers éléments de la coque comme celle de l'Hermione de Rochefor, jaune bleu et ocre.Je m'aperçois qu'ils ont peint les affuts de canons d'une sorte d'ocre rose.Je croyais qu'autrefois les affuts étaient peints en rouge!Ou est la vérité? Merci.

Les affûts doivent être peints en ocre rouge.
Regardez la couleur sur le modèle du vaisseau de 118 canons Le Commerce de Marseille de Francis Jonet dans la partie "Monographie".

G. Delacroix a écrit: Regardez la couleur sur le modèle du vaisseau de 118 canons Le Commerce de Marseille de Francis Jonet dans la partie "Monographie".

Francis,
Comment obtiens-tu ton ocre rouge ? Par mélange, évidemment mais quelles sont les proportions ? A moins que ce ne soit un secret de fabrication...

Bonjour,
Alain, tu vas à brico.... avec la planche de JB, et tu te fais faire 0,5 l en acrylique satiné.
Avec ça, tu as de quoi faire quelques affûts !!!
J'avais donné ça il ya longtemps, mais ce n'est que mon choix :



Gérard

gérard 2 a écrit: Alain, tu vas à brico.... avec la planche de JB, et tu te fais faire 0,5 l en acrylique satiné.

Merci, Gérard, pour le tableau.
De quelle planche de JB parles-tu ? Y aurait-il une planche en couleurs à ce sujet sur "74 canons" ? Je n'ai rien vu de semblable.

La planche se retrouve dans différentes monos ; je serais bien incapable de te dire aujourd'hui dans lesquelles !
Gérard

Bonjour.
Il existe une planche des couleurs utilisées dans la marine française parue dans la monographie de La Venus, je n'ai jamais trouvé la même planche dans les autres monographies en ma possession.

Bonjour,

Effectivement, il existe un nuancier reproduisant les couleurs du XVIIIème siècle, lequel m'a servi lors de la mise en peinture de mon vaisseau, il y a huit ans, maintenant. J'avais procédé de la même manière que notre ami Gérard développe dans on message. Une petite précision : à savoir que la couleur sur le papier est légèrement différente de celle obtenue après mélange (c'est l'éternel problème dans les métiers du bâtiment lorsque l'on veut mettre en peinture une pièce en se référant au nuancier!) La différence se fait presque sur un demi-ton; c'est subtil mais décevant si on ne fait pas des essais.
Bonne continuation
Jacques

ps j'avais répondu, tout aussitôt, au demandeur, mais mon message s'est évaporé!!!

Voici la planche du nuancier de JB, mais transmise en couleurs papier et valeurs encre Epson !!!
Ce nuancier n'a que peu à voir avec les couleurs naturelles, sauf l'ôcre rouge justement, qui est ici, bien mieux rendu que dans le nuancier de JB. Pour cet ôcre rouge, j'avais fait des essais d'échantillonnage. Peut-être que çà existe toujours ?

Mais cela n'a bien sûr pas la moindre importance ! Il suffisait que la réception d'un pigment à l'arsenal soit insuffisant pour terminer la peinture d'un bâtiment pour que les deux côtés de ce bâtiment ne soient pas de même valeur de ton, car, dans cette fourniture, en fonction de la carrière, du filon, etc, la poudre n'était pas la même ... çà a été un des problèmes de mon métier, encore donc au XXème finissant ! Alors au XVIIIème !

Alain,
J'ai effectivement réalisé un mélange de couleurs dont je n'ai pas les proportions celui-ci ayant été fait presque au compte-gouttes jusqu'à ce que j'obtienne la teinte que je voulais. Les peintures utilisées sont acryliques, la principale est un pur ocre rouge des établissements MARIN (70, avenue Gabriel Péri - 94115 Arcueil - tél : 01 47 40 04 20) auquel j'ai ajouté du jaune, du vermillon et tout un tas de trucs puisque cela n'allait pas du premier coup ; une fois trop clair, l'autre fois trop foncé...
Mais, j'ai cherché à obtenir un ton plus clair que tous les ocres rouges que j'ai pu trouver, cela faisait trop marronnasse. Comme le dit Géo Trouvetout, en réduction il vaut mieux éclaircir les teintes pour avoir un rendu plus réaliste, et mon ocre rouge est très près de celui donné par J.B. dans son nuancier (si tu veux je te prête la chose).

Francis.

P.S. : malheureusement je pense que je n'ai pas produit suffisamment de cette couleur pour mon modèle, je vais devoir me remettre à la cuisine un de ces jours.
re P.S. : MARIN est un spécialiste de la peinture, il fournit à beaucoup de peintres tout le matériel voulu pour réaliser un toile. Tu y trouveras les pigments de base pour faire ta propre teinte.

Il suffirait peut-être tout simplement de demander à Monsieur Berti de réintégrer ce nuancier dans les prochaines monos
Didier

Pour ceux qui cherchent de l'ocre rouge : Rustel dans le Vaucluse



Pierre

Bonsoir Alain,

Tu peux tester cette couleur :
http://www.humbrol.com/humbrol-craft/paints/enamel-paints/aa1105-100-red-brown-14ml-matt-enamel-tinlet/

Si cela donne la couleur que me transmet mon écran c'est un bel ocre rouge.

Francis.

Pour enjelvin : il faut bien garder à l'esprit que la peinture des navires, même aujourd'hui, a surtout un rôle protecteur.
La différence, c'est les possibilités chimiques de notre époque.
Au XVIII° siècle, la peinture, même dans les tons les plus courants, est un luxe.
Les tons utilisés sont donc très peu saturés, sauf sur quelques parties plus décoratives.

J'ai trouvé dans "L'encyclopédie Méthodique de Marine" les devis de peinture de frégates construites vers 1778.
Les quantités sont données en seaux sans que j'ai pu en trouver la contenance exacte.
Toujours est-il que le seau d'ocre jaune ou d'ocre rouge était facturé 15 livres,...soit la solde mensuelle d'un matelot !
Et que la peinture d'une frégate nécessitait environ 46 seaux au total pour ces deux couleurs.

A noter qu'on utilisait deux blancs différents :
- le blanc de craie (carbonate de calcium), à raison de 20 ou 21 seaux à 2,5 £ / seau (seulement)
- le blanc de céruse (carbonate de plomb), plus pur mais beaucoup plus cher, un peu plus de 5 seaux à 27 £ / seau
Si je devine l'usage du premier (intérieur : faux-pont, cale,...), en revanche l'usage du second me parait moins évident.
Vu la quantité, il ne pouvait pas n'être réservé qu'aux parties décoratives de la coque.
Peignait-on les bas-mâts avec ce blanc ?

Philippe

Un grand merci à tous pour vos précieuses et amicales réponses.

Bonsoir,

D'après monsieur Boudriot, le seau en fer-blanc a une contenance ce 30 livres.
Bonne soirée
Jacques

Merci à tous pour vos réponses,je n'en espérais pas tant!!!javascript:emoticonp('')