Dents du bordage

hlt34 a écrit:Comme il a été expliqué plus haut, la surface à couvrir est moindre à l'avant et à l'arrière qu'au centre du modèle. Si on utilisait le même nombre de virure tout du long, celles-ci seraient très larges au centre et pratiquement en sifflet aux extrémités.

Il faut donc réduire le nombre de virures vers les extrémités, selon la nécessité (largeur des planches disponible à l'époque). Pour se faire, en suivant les précédentes recommandations il faut transformer le suivi de deux virures par une seule par un écart comme sur la photo jointe du Cygne en construction. Cela se voit sur la virure qui parait plus sombre, dans les cercles noir et rouge.

Jean-Jacques

J'avais trouvé ce texte, dont je ne connais plus l'origine, pour le calcul des virures, comme il m'a donné du fil a retordre pour le comprendre, j'ai tenté de l'illsutrer, et je suis arrivé à un résultat que je n'ai pas souvent rencontré. Pouvez vous le dire si mon interpretation est bonne ?

Guppy

Le style et la syntaxe de ce texte rappelle Pierre Morineau et je pense qu'il en est l'auteur (je vérifierai ce soir). Il me semble même que c'est un extrait du manuscrit de Greenwich.

L’illustration que vous avez faite est conforme à ce qui est énoncé dans le texte en précisant toutefois que ce genre d'opération s'applique plus bas sur la coque par rapport à votre dessin.
Les valeurs chiffrées (largeurs des dents) concernent un vaisseau de 74.

 

Schéma bien utile avec le texte de Morineau, Merci.

Ce sujet me poursuit depuis longtemps,.....et à ce jour je n'ai pas trouvé de methode tres rigoureuse ,ou meme plus simplement très pratique ,qui me convainque tout à fait.......mais là ,autant l'avouer, je suis totalement perdu...mais peut-etre suis-je plus c.. que la moyenne....et si quelqu'un pouvait clarifier  je lui en serais très reconnaissant .La vue des schemas  , au premier abord m'etait apparue prometteuse , mais pardon de le dire ,le texte m'est rapidement apparu pour le moins sibyllin....   et je reste sur ma quête....

J'ai été amené à établir ces schémas pour comprendre ce que signifiait ce texte, que je ne comprenais pas.
Je l'ai fait pour moi-même parce que le texte me laissait perplexe.
J'ai ensuite demandé au chef si mon interprétation était la bonne.

Sa remarque sur la hauteur à laquelle a lieu la réduction tient au fait que mon dessin laisse penser que le trait supérieur de l'étrave était son sommet.
Il n'en est rien, et je ne le pensais pas. Je l'ai arrêtée là simplement, pour qu'elle ne rentre pas dans le texte.
C'est en suivant le texte pas à pas, avec les flèches, et en m'attachant à représenter visuellement les règles qu'il donne, que j'ai fini par comprendre.
Je crois que l'on pourrait le réécrire ainsi :

On trace les trois virures ordinaires d'un bout à l'autre de leur longueur, et il s'agit de faire en sorte que de trois, au départ, elles ne soient plus que deux à l'arrivée.

La matérialisation de cette réduction est réalisée avec un cordeau qui visualisera sur la membrure cette diminution de trois à deux.
Il est convenu que les trois virures ensemble mesureront 7/7 au départ et devront être réduites à 4/7 lorsqu'elles ne seront plus que deux.
Ce sont les petits carrés l'un sur l'autre que j'ai dessinés.
Une fois trouvé la hauteur de la ligne d'arrivée, il suffit de tendre un cordeau entre le départ et la fin des virures contre l'étrave. C'est la ligne bleue sur mon schéma.

Depuis l'étrave, en sens inverse, on partage la distance entre le dernier bordage et la ligne tracée avec le cordeau en deux parties égales.

Puis, on pose (virtuellement) deux bordages qui partent de l'étrave pour couvrir la distance ainsi définie, jusqu'à ce qu'elle devienne trop grande pour être remplie par deux bordages ordinaires.
Autrement dit, on cherche le point auquel ils vont obligatoirement se séparer, c'est le moment de cette séparation que l'auteur désigne par défaut de largeur qui fixe la fin (ou le début) de la clé.
Autrement dit, chacun des tracés des bordages qui vont jusqu'à l'étrave sera entaillé à cet endroit de 2 1/2 pouces de chaque côté pour laisser la place la clé, qui mesurera donc 5 pouces à son extrémité.

Pour ma part, le seul moyen de m'en sortir, a été de tracer effectivement ce qui est expliqué, en le relisant plusieurs fois, pas à pas et visualisant le mieux possible chaque étape.
Une fois saisi, cela ne parait pas si compliqué, mais pas plus simple à décrire.  Je ne sais pas si c'est plus clair.

En effet la façon d'expliquer de Morineau est parfois compliquée à comprendre.

Question :
Indépendamment de ce qui précède..., y a-t-il une difference d'aspect ou de facilité de pose entre deux bordages, l'un réalisé avec un brochetage effectué sur le can supérieur des virures , et l'autre avec un brochetage sur le can inferieur des virures , et que faut-il préférer ? et un mix est-il possible ?
merci

Bonjour,

Je n'ai jamais rencontré de texte qui précise ce détail. 
Les précisions détaillées par Morineau dans le texte ci dessus sont à peu près unique alors pour la question que vous posez, la réponse est difficile à apporter. Il faut observer les modèles d'époque mais je pense qu'il n'y a pas de règle, du moins rapportée. Il est toutefois possible que chaque port ait ses propres pratiques.

merci pour cette réponse sans équivoque .