Serres ? Chaumard ?

Les serres sont des vaigres d'épaisseur plus forte que le vaigrages courant.
J'ai juste une question relative à l'écriture de ces pièces de charpente : les serres-gouttières, les serres-bauquières doivent normalement s'écrire comme cela au pluriel, puisque c'est un pluriel d'un mot composé. Hors, dans moult ouvrages, anciens ou contemporains, je rencontre ces mots sans la marque du pluriel à "serre" ; parfois même les deux orthographes dans le même ouvrage.
Ôtez-moi ce doute : dans les mots composés, c'est bien le nom commun "serre", qu'il faut prendre en compte et non le verbe "serrer" ?
Merci beaucoup pour vos réponses d'érudits de la chose charpentière.

Deuxième interrogation : un jour, qui n'est pas si lointain, j'ai nommé "chaumard" ce bloc de bois comportant un ou plusieurs réas, encastré dans la muraille ou placé sur un plat-bord. Je ne sais plus où j'ai lu ça et je me trouve dans l'incertitude de la justesse du mot.
Re-merci d'avance.

Francis, est-ce que par hasard tu penserais au lieu de travailler sur ton 118 ?

Pierre

bonjour ,

comme disent les vieux : un rien vous amuse et cela vous prendra de plus en plus de temps...  
sneel.

ps : les vieux : on peut dire aussi les moins jeune ; cela revient au même , mais ça choque moins...

s'il s'agit d'un verbe, il doit s'écrire "serre-gouttières", un substantif prendra le s.
l'époque n'était pas très regardante sur l'orthographe et la grammaire, du moins dans les manuscrits.

Il ne s'agit pas du verbe "serrer" mais du nom "serre" : (Marine) Pièce de la charpente d'un bateau, bordage intérieur appelé aussi vaigre.
Il faut donc un s au pluriel mais comme le dit Eric, l'orthographe dans les manuscrits est souvent exotique.
  

Bon ! nous sommes d'accord pour les serres-trucmuches.

Et les chaumards ?

eh ben , il faut les chauquer , autrement ils ns travaillent pas...  

sneel.

Bonsoir,
Les chaumards sont des dispositifs fixes par lesquels sortent les aussières (amarres) du bord.
Ils en existent, à ma connaissance, deux sortes les dormants et et les tournants;
En gros ça ressemblent à de gros réas de poulie.

Merci Breton,
Ça je le savais.
Ce que je ne sais pas, c'est le nom que peuvent porter ces blocs encastrés dans la muraille, le pavois ou placés sur le plat bord, qui servent principalement au retour des manœuvres des basses voiles.

Les chaumards ou chomards sont aussi nommés blocs à réa, pouliots ou pastèques (au Levant). Quelques fois dans les traités de gréement poulies de muraille.
  

Merci Gérard, je vais retenir le terme "pouliot" que je me rappelle - maintenant - avoir déjà rencontré.

Que Gérard m'avait fait refaire sur l'aurore !
  

 

  J'appelle ça un dogue quand c'est dans la muraille  

Non André, le "dogue d'amure" est un simple trou percé dans la muraille (Cf. Blaise Ollivier et Lescallier).
Blaise Ollivier décrit également le "pouliot" et cette description correspond parfaitement à l'objet.
Jean Boudriot parle de "chaumard ou pouliot" dans le tome III - page 182... c'est là que j'avais lu ces mots.

Encore merci Gérard, j'ai maintenant tout retrouvé. Et ce n'est pas faute d'avoir longuement cherché auparavant ! Mais pas comme il le fallait.

André a raison, ça peut s'appeler un dogue quand il s'agit de l'amure. Le nom vient de la tête d'animal qui orne l'orifice qui comporte quelques fois un réa.