Questions pour un champion

Tout simplement, la barre !

Allez, encore une, d'après l'Encyclopédie du dix-neuvième siècle, d'A. de Saint-Priest : "... la barre d'arcasse. Elle est la corde du grand arc (d'où arcasse) formée par les estaings appuyés sur l'étambot, lequel est comme la flèche de cet arc."

Alors va pour l'étambot...

Je m'y mets : il existe une courbe, appelée courbe de contre arc qui vient apparemment en renforcement de l'étambot en s'appuyant sur la lisse d'ourdis et la barre d'arcasse, ancrée sur le pont. C'est comme ça sur le 118. Peut être est-ce de cette courbe dont parle notre ami Pierre ?

C'est Michel qui a donné la bonne réponse en parie
B.O nous dit à la définition tonture :
Se dit aussi du sinus verse de l'arc que décrit le premier pont.

Cette question a montré qu'il y a encore des membres du forum qui ne dorment pas.

Pierre

Faut avouer qu’au lieu de dire « tonture » dire « le sinus verse de l’arc du pont » ça pose son bonhomme

Bravo Michel,
Olivier.

Pierre Rouanne a écrit:Désolé,  mais j'aurai du demander de quelle était la pièce d'un navire qui se nommait "sinus verse de l'arc".

Bravo Michel.

Merci Pierre pour cette question qui nous a permis de nous instruire.

Ceci étant, la tonture, pas plus que sa flèche, n'est une "pièce de navire". Blaise O. nous donne simplement la définition de la tonture, en la décrivant par sa flèche (idem J. Boudriot Tome I - Le Vaisseau de 74 c.). Flèche alias sinus verse, terme savant issu de la trigonométrie, non spécifique à la tonture mais applicable à tout autre arc du navire (et il n'en manque pas...).

Il est vrai qu'au début de question j'ai dit pièce, ensuitej'ai rectifié en employant le terme élément, sur vaisseau à part verticale il y a peu de pièces droites.

Comme l'a dit Francis ma question était vicieuse, ou plutôt elle était torduei.

Pierre

A toi Michel de nous trouver une question qui réveille.

Pierre

Un amiral anglais fut fusillé pour avoir été vaincu par un amiral français. Qui, à quelle occasion et quand ?

Michel Saunier a écrit:Un amiral anglais fut fusillé pour avoir été vaincu par un amiral français. Qui, à quelle occasion et quand ?

Bonjour Michel,  

Amiral John Byng, exécuté le 14 mars 1757, après sa défaite contre le marquis français de la Galissonière à Minorque.

Amitiés,

Thierry

C'était une époque (révolue) où les responsables pouvaient être coupables...

Amitiés.
Fred

Fred P. a écrit:C'était une époque (révolue) où les responsables pouvaient être coupables...

Amitiés.
Fred

Bonjour Fred,

En l'occurrence, ce n'était pas tout à fait le cas puisque de l'avis général, John Byng a infligé à peu près autant de pertes aux Français qu'il en a enregistré de son côté. De plus, ses vaisseaux étaient dans un état assez dégradé avant l'engagement.

C'était surtout une belle manipulation de la Royal Navy qui eut, une fois la sentence connue, des capitaines et des amiraux particulièrement agressifs avec l'ennemi…

Amitiés,

Thierry

Bravo Thierry, je vois que tu connait ton histoire sur le bout ...des méninges !

Voltaire eut à cette occasion un trait d'ironie en disant "un peuple bien curieux qui éprouve le besoin de faire fusiller un amiral de temps en temps pour donner du courage aux autres…"

En effet l'amiral Herbert, vaincu à Bévéziers par l'amiral comte de Tourville , passe en cour martiale et est emprisonné à la tour de Londres, mais acquitté en décembre 1690 pour des raisons politiques.
et, en 1778, l'amiral Keppel, tenu en échec par l'amiral comte d'Orvilliers au large d'Ouessant, sera traduit en cour martiale et acquitté grâce à ses appuis politiques.

A toi de nous trouver une question moins facile.

Merci pour ces explications, Michel.
Me voici à présent moins bête !

Bonjour à tous,

Une question pas trop difficile…

Voici le dessin d'un bouton d'uniforme qui en dit long. Il provient de l'épave d'une corvette française perdue en 1783.

A qui appartenait-il donc ?



Amicalement,

Thierry

A un homme des Equipages de Ligne, soit un Marsouin.

A un homme d'équipage (ou peut-être au commandant, le chevalier de l'Espine) de la corvette Le Dragon, sabordée en 1783.
C'est un bouton d’uniforme français du 90ème régiment de ligne, ex-régiment Dillon de mercenaires irlandais.
Amitiés.
Fred

Bonjour André et Fred,

Bravo pour ces réponses ! Ma question pour un champion n'aura pas duré bien longtemps…  

Quelques précisions :

L'enseigne de vaisseau de L'Espine était un officier de la Marine royale et ne pouvait donc pas porter un bouton appartenant à un régiment d'Infanterie.

Le numéro 90 est attribué au Régiment de Dillon en 1776 (mais le régiment continue de s'appeler Régiment de Dillon). Ledit régiment n'est pas à proprement parler un régiment de mercenaires ; c'est un régiment irlandais (catholique) fidèle au roi Jacques II Stuart et placé au service des rois de France dès 1690. Son propriétaire initial était le colonel Dillon dont 35 membres de la famille servirent la France de la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle. En 1791, le régiment de Dillon devint le 87e Régiment d'Infanterie de Ligne.

Voici le fameux bouton mis au jour par l'équipe d'archéologues plongeurs en 2000, lors de la première campagne de fouille de l'épave de la corvette le Dragon du chevalier de L'Espine :



Amicalement,

Thierry

Et voici à quoi ressemblait l'uniforme d'un fusilier du Régiment de Dillon en 1783 :


Aquarelle 18 x 24 cm, 300 g, grain fin.

Enfin, le drapeau du Régiment Irlandais de Dillon à la même époque :


Aquarelle 18 x 24 cm, 300 g, grain fin.

Amicalement,

Thierry

Bonsoir à tous,

J'avais oublié de souligner l'indice contenu dans la question :

"Voici le dessin d'un bouton d'uniforme qui en dit long"... qui en Dillon !

Bon, un peu capillotracté, je vous l'accorde…

Amicalement,

Thierry

Bonjour à tous,

Fred, c'est à toi de nous proposer une question pour les champions !

Amicalement,

Thierry

Bonjour,
Je me lance donc
Ma question est la suivante :

Dans le gréement d'un navire, qu'appelle-t-on un "casse-tête" ?

Amitiés.
Fred

A vrai dire c'est le Gréement qui en est un en soi

Je crois qu'il s'agit d'un filet tendu au dessus du gaillard.

Pierre

Thierry,

C'est toi qui réalise ces aquarelles sur "demande" ?