Aviso à roue La Cigogne 1887 éch 1/50e

Chaque roue compte 9 rayons et 9 "demi rayons " soit 18 pales. Donc, la vue en coupe montre les deux cas de figure:en bas,le rayon complet fixé au moyeu par deux boulons et en haut,
le demi rayon avec le croisillon fixé au moyeu avec une entretoise reliant les deux flancs. Cela explique les deux types de croisillons différents.

Ok Pierre, je suppose que les pales sont articulées comme sur l'Aigle de notre regretté Tola.

J-Pascal

Non, ce sont des pales fixes simplement inclinées par rapport aux rayons.

On arrive à la pose des entretoises

C'est de la haute précision et cela semble extrêmement fragile !

Francis Jonet a écrit:C'est de la haute précision et cela semble extrêmement fragile !

C’est bien pour cela que l’helice s’est imposée.

encore un beau travail et pas facile en métal

Moins fragile que l'on ne l'imagine.En effet,le réseau d'entretoises rigidifie bien l'ensemble et les pales devraient raidir la périphérie.

J.Guydal a écrit:

Francis Jonet a écrit:C'est de la haute précision et cela semble extrêmement fragile !

C’est bien pour cela que l’helice s’est imposée.

Certes, la fragilité des roues, mais je dirais plutôt leur vulnérabilité, entre autre, fut la raison de leur abandon au profit de l’hélice.

L’aviso de flottille Cigogne a été construit en 1885 alors que l’hélice fut adoptée en France à partir de 1842. (premier essai concluant avec paquebot poste Napoléon, construit par Augustin Normand)

Je me suis souvent interrogé sur la raison pour laquelle 40 ans après que l’hélice s’imposa comme moyen de propulsion moderne, les ingénieurs du Génie Maritime optaient encore pour cette technique d’apparence rétrograde. L’explication est le tirant d’eau.

En effet, en cette fin du XIXe siècle, la France, mais aussi les autres nations européennes, était pleine en expansion coloniale. Si les conquêtes en Asie nécessitant de remonter les fleuves permettaient aux croiseurs et plus en amont aux canonnières de pénétrer à l’intérieur des terres, sans trop de difficultés, c’est parce que le lit des fleuves était profond. Il n’en est pas de même pour les fleuves de l’Afrique occidentale, fleuves moins profonds, encore sauvages, mais aussi avec des estuaires souvent marécageux, comme l’Ogooué au Gabon où servit la Cigogne.

La faible profondeur de ces fleuves avec leurs nombreuses embûches et obstacles divers était un risque pour un usage rationnel de l’hélice. La roue à aubes s'imposait donc tout naturellement. L’aviso de flottille Cigogne avait 1,14 mètre de tirant d’eau.

On peut  penser que sur l’eau plate des estuaires et des rivières, la roue à aubes est efficace 100/100 du temps. En mer, le roulis change la donne. La roue décroche bord sur bord, intensifiant les à-coups en efforts qui certainement n’étaient pas simple à gérer. La propulsion mixte était de rigueur et sécurisante, offrant un choix suivant les conditions météo. L’avantage de l’hélice est indéniable en haute mer, celle-ci ne pouvant décrocher seulement qu’en cas de très fort tangage. Il suffit alors parfois d'infléchir sa route pour compenser ce handicap.

Salut Pierre,

Avec un temps de retard, c'est avec plaisir que je découvre la suite de ton travail. C'est vraiment admirable de finesse et précision,
ce qui donne encore plus d'intérêt à ce sujet fort original. Je suis admiratif de voir une telle maîtrise du métal, bravo !

Merci également à Bruno pour les apports techniques via les plans d'époque.
J'ai hâte de voir la suite ...

Cordialement.

Patrick

L’un des problèmes des roues à aube, est que selon la charge du navire elles sont plus ou moins enfoncées dans l’eau d’où
Un rendement variable .

Le montage à blanc avec le réseau d'entretoises complet. Avant soudure.

Quelle complexité! Que de soudures! Un travail remarquable

C'est pire qu'une toile d'araignée !
Brasure argent ou soudure à l'étain ?

Il y a un mélange: les grands rayons sont brasés sur le moyeu et le petit cercle avec de la brasure argent en pâte;
le reste est assemblé avec de la soudure basse température 188 °.


Voici le résultat, restent encore à placer les boulons d'assemblage et les pales.

tres beau travail

Précieuse pâte d’argent, voilà une merveilleuse réalisation. Dans un ensemblage si fragile, a-t-il fallut contrer les déformations . Tout semble tellement parfait.

Une question : est-ce un modèle navigant ?

Superbe et impressionnant travail ! Quelle maîtrise !

Thierry

C'est un modèle de vitrine.D'ailleurs,la coque est en bois plein.Il faut parfois redresser un peu après la brasure sur un marbre.De toute façon,il fut dans la mesure du possible mener l'opération de brasure rapidement.