Calfatage

Oui, et probablement avant.

D'accord, personnellement, je n'ai jamais vu.
Du bliouz, oui. On enduit grassement les deux parties, on monte et on fixe.
Il faut que ça "chie" pour être sûr que tout est bien protégé et que les vides sont comblés.
Bliouz: huile de lin, blanc d'Espagne, de Paris, de Meudon, de Tataouine  ... écorce d'avoine ou fibre de lin.

Je n'ai vu le feutre employé, en marine, que sous le cuivre de doublage.

En complément, un petit extrait EM t1 :

Avant que de passer à d'autres objets, remarquons, 
1. qu'on enduit de goudron tous les plans de contact des pièces d'assemblage,comme les écarts de quille, d'étrave & de contre-étrave; les margouillets, entailles, mortaises, telles que celles de l'étambot, & des couples de l'arrière & de l'avant;
2. qu'on enduit pareillement de goudron, la quille, l'étrave, la contre-étrave, & l'arcasse en entier, lorsque toutes ces parties font en place; 
3. qu'entre tous les écarts de quille, étrave & contre-étrave, on interpose des morceaux de frise (espèce d'étoffe de laine, très-fournie de poil). Si cet usage est inutile, du moins n'est-il pas nuisible; et il peut très-bien se faire, que le goudron, cette matière grasse, en s'insinuant dans les joints, tienne lieu d'une espèce de calfatage, garantisse de l'humidité, & par conséquent de la pourriture; &, à coup sûr, il empêche le bois, encore sur la cale, de travailler, de se déjeter, & se fendre au soleil : quant à la frise interposée dans les écarts, elle occupe les petits vides qui pourraient se trouver entre les deux bouts des pièces contiguës: vides, où l'eau pourrait s'introduire, & de là, passer dans la cale: en calfatant les écarts, cette frise se replie sur elle-même ; & au moyen du goudron, dont elle est imbibée, elle ferme tout accès à la filtration des eaux.

Encore une fois, merci à tous pour votre aide, très appréciée.

Au sujet des "stop eau", Le vicomte Bigot de Morogues en parle dans son manuscrit.

"les pièces de quille sont assemblées bout à bout par des écarts entre lesquels on met de la frise goudronné pour tenir en quelque sorte lieu de calfatage [...]. On peut encore à ce dernier égard percer l'écart de deux trous de tarière par le travers dans son assemblage. On bouche ces trous par un côté avec un tampon de bois que l'on peut ôter, on remplit ensuite le trou de suif et on le fait couler et l'introduire le long de l'écart en le frappant avec une gournable qui sert enfin à boucher le trou. Et ces gournables fortifient même l'écart en lui servant pour ainsi dire d'adent. "

Ah bravo, je n'avais pas repéré ce détail dans les textes anciens.
Il faut toutefois noter que le but principal est d'insérer du suif dans le joint de l'écart et B de M. précise bien qu'en plus, les gournables fortifient l'écart mais ce n'est pas la raison principale de leur présence, elles bouchent surtout le trou d'introduction du suif.

Hasard..j'ai commencé la lecture du manuscrit et je suis tombé dessus.
En effet cela ne se réduit pas à insérer une gournable.

bonjour
j'ai vue le procédé de calfatage avec de la gaze imbibée de colle blanche diluée
et cela me parait pas mal
a+ jm

Un petit essai de pont briqué, calfat et tete de clou recouvert de mastic (1/50), trouvez vous l'effet réaliste ?

C’est à mon goût, personnellement je valide.

Ça c'est le pont de Recouvrance, c'est un peu moins lisible que ce que tu as fait :





Mais ce que tu as fait est ben.

C'est sûrement l'ancien pont, le premier qui était plein de nœuds. De quand date cette photo?

Merci, se serait pour une frégate de 1759 j'ai pas précisé :/
C'est du noyer et hiloires en poirier

J.Guydal a écrit:C'est sûrement l'ancien pont, le premier qui était plein de nœuds. De quand date cette photo?

Brest 2008