Le Commerce de Marseille au 1/72 par Francis Jonet

Un essai de croc à bec de canard pour un cap de mouton de hune.
Une tentative serai le terme exact, car je ne pense pas placer la cosse à chaque croc. Ce n'est pas très beau et le petit truc est extrêmement fastidieux à fabriquer : la cosse présentée est trop large pour un cordage de 4/10, pourtant elle ne fait pas le millimètre.

Remarque personnelle : tel que le croc est réalisé les deux gambes sont directement visibles ce qui n'est pas le cas du plan de la monographie. Je dois dire que je ne comprends pas trop pourquoi ces crocs étaient produits la cosse tournée à 90° ?

Merci de tes précisions.

Je vais essayer de creuser un peu.

Bien à toi

Francis, la géométrie de ton croc a bec de canard n'est pas conforme, regarde dans le V74 tome III page 114 par exemple. 
La boucle qui porte la cosse est perpendiculaire au croc.

Francis,

extrait du töme 3 :

Faire des crocs en bec de canard à cette échelle me paraît d’une part très difficile et d’autre part rendra la tension des cordages fixés entre eux et les haubans quasi impossible .
Francis Jonet est peut être un des seul à pouvoir y réussir .

Gérard, Nick,
Je connais bien les dessins du tome III du 74 canons, je répète ce que j'ai écrit plus haut : je ne comprends pas la raison de ce vrillage à 90° de la cosse. Il était plus simple de conserver l'alignement, le garder ne changeait rien à la résistance du tout et demandait moins de travail à la forge. Et le bec tourné vers les hommes qui montaient dans la hune pouvait les blesser.
Je "réclame" une explication, si elle existe.

Radiau,
Je ne crois pas être capable de réaliser le bec qui est très petit à cette échelle, plus minuscule encore pour l'artimon... Et cosse ou pas cosse l'image change peu.
En tout cas je continue à réfléchir sur la façon de faire.

Au fait Radiau, quel est ton prénom ?

C'est toujours aussi parfait Francis. On regarde ta dextérité et ta précision avec admiration. Je ne suis pas complexé en voyant ce que tu fais, car j'ai bien compris depuis longtemps que l'on ne joue pas dans la même cour.

Continue de nous faire rêver.

Jean-Jacques

Bonjour Francis,
Que c'est beau tout cela mais ce n'est pas facile du tout à faire, bravo  

Je compatis à tes soucis avec les crocs car ce n'est pas facile à faire, et en plus ça prends du temps et ça une tendance à sauter partout
J'en ai fait deux avec cosses ce matin pour l'accrochage des haubans de beaupré et j'en ai bavé !

Pour le vrillage à 90° je pense que c'est pour que les gambes soient alignées mais est-ce une raison fonctionnelle ou esthétique ?

En prime une photo du San Genaro du musée de Madrid envoyée par Leopoldo :


Bon courage pour la suite

Jean-Marie

Salut Jean-Marie,

Merci pour la photo. Cette manière espagnole de présenter les jambes de hune est plus logique !
Je me demande si je ne vais pas faire comme ça ?

C'était mon intention...

Bonjour,

Plus logique par rapport à quoi ? L'oeil du croc est bien tourné à 90° 
A moins que tu parles du sens de mise en place du croc. 

Je trouve que la méthode espagnole est plus logique que la méthode française en ce qui concerne les crocs qui sont ainsi plus aisés à forger.
Quant au sens des crocs je viens de feuilleter les deux volumes historiques et je crois bien que les deux façons de les placer existaient.

Résultat : je ne sais plus ce que vais faire.

Rectificatif à mes assertions :

Les crocs espagnols sont absolument identiques aux français, donc les jambes de hune se tortillent de la même façon.

Par contre, les diriger vers les mâts est une chose que les deux marines pratiquaient.

Ceci après un long entretien avec Gérard.

Au sud-ouest il y a du nouveau !







En suivant :

Je suis en admiration totale devant le fourrage et les liaisons. J’ai un peu honte ensuite de comparer mon travail à celui-la. Je trouve étonnant toutefois que les caps de mouton paraissent un peu lâches dans leur boucle.

Francis, j'ai déplacé ton message qui n'était pas dans le bon sujet.
Au passage, une petite anomalie, à l'artimon, c'est le dernier hauban qui est fourré, pas le premier qui ne subit aucun ragage vu qu'il n'y a ni vergue ni voile. Par contre la brigantine (vergue et voile) raguent sur le dernier hauban.
Ne me hais point

Ne t'en fais pas Gérard, je n'avais pas lu la fin de ton message que j'avais décidé de reprendre le tout. Ta remarque et celle de jacques en sont la cause : ce qui ne vas pas dans le relâchement autour des caps est dû à leurs goujures trop petites et aussi à l'aiguille utilisée qui malgré ses 6/10 est trop forte pour se glisser dans l'espace restant s'il est resserré.

Du boulot en rab : tout démonter, reprendre chaque cap, refaire les premiers et derniers haubans... Quel plaisir !

Sache que j'avais demandé à Bernard de déplacer les messages, tu l'as devancer.  

C'est bien de le rappeler ! Je serai tombé à pied joint dedans
Francis on admire toujours

Bonjour,
Francis,
une fois que tu as fait ton nœud en étrive, tu tires les 2 brins, et ça va se resserrer sur le cap de mouton !
Gérard

Merci Gérard (2),
Je vais voir si ça marche avec mes haubans, ce serai chouette !

J'ai garni mes haubans en me basant sur le tome III de J.B. sauf pour les derniers que j'ai oublié de garnir en totalité... Quel con !
Je laisse les premiers complètement garnis.

Sur le v74, le premier est entièrement fourré parce que ce vaisseau porte une antenne "latine" qui est susceptible de venir raguer sur le premier hauban ainsi que sa voile.

Sur le 120 ces Messieurs de la Royale venaient juste de remplacer le premier hauban d' artimon lorsqu'ils ont décidé de lui installer une brigantine en remplacement de la voile d'artimon Mieux vaut plus que moins.

Comme d'habitude, les patrons des arsenaux n'en font qu'à leur tête! Heureusement que Colbert et Loulou le XIVème ont essayé de remettre un peu d'ordre dans cette chianlit
Jacques

J.Guydal a écrit:Je suis en admiration totale devant le fourrage et les liaisons. J’ai un peu honte ensuite de comparer mon travail à celui-la. Je trouve étonnant toutefois que le cap de mouton paraisse un peu lâche dans sa boucle.

Vois-tu Jacqes, je me fais la même réflexion lorsqu'il m'arrive de comparer ce que je fais sur ce modèle avec le gréement que j'ai réalisé sur le 74.
Mais ne t'en fais pas, la main vient avec l'habitude.

Après une enquête minutieuse j'ai compris pourquoi c'était mieux sur le 74 : les rides passent dans l'interstice avant d'être arrêtées, de la même façon que présentée par Jacques sur son Fleuron.

Le présent bonhomme a trouvé une astuce pour bien serrer les haubans autour des caps de mouton : réaliser cette prise une première fois autour d'un cap d'un diamètre inférieur de 3/10 (cote valable au 1/72) à celui prévu et d'en faire le remplacement. Avec ma méthode du gabarit de montage ceci implique de fabriquer deux séries de caps, de faire le remplacement avant de rider et ce serait joué. Manque de chance je n'ai pas ce qu'il faut.
Tout ce que je peux faire c'est de les travailler un par un, c'est à dire démonter mon installation (gabarit et tout le toutime) y placer le petit cap, remonter le gabarit, faire les trois amarrages puis remplacer le cap... et rebelote !
En outre, si je fais cela sur mon dernier porte-haubans, la conséquence directe est de penser devoir reprendre la totalité des haubans du modèle. Tout refaire... C'est démentiel et de toute façon je n'ai plus assez de fil pour aboutir.
Donc il n'y aura que le porte-haubans tribord de l'artimon qui sera traité comme cela (uniquement pour le plaisir).