Modèle au 1/36 par Gérard Chenivesse

C'est une belle prouesse technique, félicitations.
Il y a néanmoins deux choses qui me chagrinent :
Le "toit" de la bouteille a une épaisseur qui me semble très importante sur le plan, de l'ordre de 11 cm en grandeur réelle, c'est très surprenant et peu crédible. Je pense qu'il s'agit plutôt de l'épaisseur la moulure qui borde le toit.
Les ferrures de cette superbe porte sont celles du modèle, elles sont grossières et devraient, à mon avis, être réalisées de façon plus fine et donc plus réaliste.
Mais, comme ont dit, c'est juste mon avis   
  

Olivier Gatine a écrit:...
A ton avis, comment avaient procédé nos prédécesseurs échelle 1, dans les arsenaux ?
Olivier

Comme beaucoup de pièces courbes, avec des relevés sur place et des gabarits.
  

oui,sur épure ce qui était leur table à dessin
  

Bonjour,
et merci pour vos encouragements   
le "toit" est effectivement important, et dessiné d'une seule pièce, ce qui parait peu problable, surtout quand on voit le prolongement relevé sur l'arrière, ce qui n'est pas encore fait. Sans doute les mesures du modèle, pas de la réalité. La moulure est un peu plus haute, car elle sert de butée à la ferronnerie qui vient dessus.

Pour les ferrures, elles font 1,1 mm x 0,3 d'épais, soit 40x10 mm dans la réalité, ce qui me parait correcte. Après ponçage, cette épaisseur serait ramenée à 8 mm. C'est vrai que c'est du lourd. Il aurait fallu la photo des ferrures dans mes gros doigts   

La porte a été réalisée à la main, ou plutôt à la lime électrique Proxxon, pour l'ébauche, à la lime pour la finition. Mon robot ne sait pas faire ce genre de pièce, recto-verso. En commençant par tailler les parties hautes et basses, et en rejoignant et en tâtonnant.  6 mm d'épaisseur au départ, pour arriver à 1,2 mm en final.
Gérard

Eh bien pour du tordu c'est du tordu. Bravo pour le résultat.   

Qui est tordu, la porte ou Gérard ? voir .....
Chapeau
Jean-Jacques

Bonjour,
Un gros travail sur la main courante du balcon, qui se retourne sur les bouteilles. Quand je pense qu'il va falloir que les panneaux métalliques suivent le mouvement, ce qui va se traduire par moult essais en carton, polystyrène choc laiton, afin de parvenir à des formes qui ne sont pas développables, mais qu'il va falloir approcher au plus près, en ayant suffisamment d'épaisseur de laiton pour déformer efficacement par martelage.
Pour cette main courante, la nécessité de faire un "chantier" stable. Les 2 appuis extrêmes sont collés sur le plancher. L'ensemble de l'appui central, dont les éléments ont été collés entre eux pour suivre le bouge, est maintenu par une pince permettant la mise en place de la main courante sans déplacement.

La partie centrale, débitée selon le plan, est positionnée "à l'œil" et par réglage de l'inclinaison dans l'axe. Chaque extrémité, définie par le plan, est ajustée afin que l'extrémité vienne prendre place sur l'arête de la bouteille. La liaison avec la partie centrale se fait par un écart plat.



Idem pour l'autre côté



L'ensemble de la main courante, mais aussi les 2 parties qui prolongent cette moulure sur les bouteilles, finies mais avec sur-longueurs, ont leur profils extérieurs et inférieurs réalisés en fraisage, à main levée mais en appui. (c'est toujours facile en extérieur).



Les raccordements entre main courante et moulures sur les bouteilles sont ajustés à la demande





Je détaille volontairement cette partie de la construction (qui sera reprise sur mon site, comme je le fait une fois par an pendant les vacances -il faut bien s'occuper !), car elle me semble particulièrement difficile, à comprendre dans un premier temps, puis à mettre en place, et pourtant je suis au 1/36  

Gérard

Bonjour,

C'est en effet instructif et c'est du beau travail. J'avais une question : où trouvez-vous ces pinces ? Ou pouvez-vous m'indiquer le modèle, je verrais si côté suisse on trouve cela ?

Cordialement,

Michel

Bonjour Michel,
Ce sont des pinces Wolfcraft, trouvées dans un Leroy-M... de même moule que les Maxicraft
Elles s'ouvrent bien (60 mm) et sont assez puissantes.
Gérard

Merci,

Cette marque se trouve aussi en Suisse, mais je ne connaissais pas ce modèle. Au moment où je commence doucement, très doucement, à m'essayer à la Vénus au 1/36ème cela va être utile

Michel

Salut Gérard,

Au delà des difficultés que tu nous montre, le moyen de les maîtriser et qui peuvent servir à d'autres....c'est surtout ta vitesse d'exécution qui m'impressionne..Bravo !!
alain p

Bonjour Alain,
normal, je n'ai eu qu'une seule séance de photos ce WE, mais j'en ai 3 de prévues en fin de semaine.
Voila, schématisé, le placement des tôles sur la bouteille :


A gauche, en réalité, c'est plus vertical

Gérard

comme je l'ai déja dit plus haut, Alain ,c'est le résultat de sa participation à Vazerac !
Tres beau travail et que l'on peut suivre ,là pas d’ambiguïté , c'est bien toi le compagnon ,Gérard !    
  

Bonjour.
Ça m'a l'air passablement laborieux, en tous les cas très instructif pour moi.

Quelle technique, félicitation.

Jean-Jacques

Bonjour,
Réalisation des 2 fenêtres à hauteur de la bouteille. Comme la porte, elles sont taillées dans la masse (pour l'encadrement seulement).





Après fraisage de la main courante et de la moulure située au niveau du plancher du gaillard (en 5 éléments), la main courante (également en 5 éléments) et mise en place, en commençant par les 2 éléments fixés sur les bouteilles.
Présentation du panneau central. Pour l'instant, tout va bien.



Les extrémités des moulures ne sont pas collées, car les panneaux métalliques viennent s'encastrer sous la main courante, et sont bloqués par la moulure basse



Gérard

MAGNIFIQUE     
alain

Je regarde et j'apprends. C'est très technique, merci pour les explications!
  

Essai de gabarit (en laiton 0,15 mm)
Trop facile   une simple bande à la bonne largeur, couper aux angles voulus les extrémités, et roulée juste pour voir. Ce qui se perd en hauteur sert à l'évasement sur l'extrémité avant. Plus qu'à donner ça au robot, qui va me le faire en 0,4 mm d'épais.



Gérard

Trop facile ! Mais il provoque cet Homme là ! Vous humiliez les bras cassés comme moi ! C'est un scandale !   

jolie et sans ton pot robot à la main tu fait comment ?
une petite copie du plan sans bien sur casser les droits d'auteur pour mieux comprendre serais la bien venue
alain

ce qui me sidère, c'est que sur le modèle du musée (et sur le tien aussi j'en suis sûr), la quantité d'angles et de coupes biscornus donne en final une déco super harmonieuse et bien proportionnée.

Bonsoir.
Il va finir par me décourager cet homme là.

Eh oui, ça fait rêver lorsque l'on voit que des personnes sont capables d'arriver à une telle maitrise dans ce domaine.
C'est très motivant de regarder cela; en ce qui me concerne en tous cas; alors merci et   
Pascal.

Bonjour,
pour répondre à la question d'Alain, la solution plus commune pour faire ce genre de truc, c'est la gravure chimique, mais avec des découpes moins franches.
Voila quelques extraits de plans de la mono de J. Fichant. Il m'aura quand même fallu un certain temps pour assimiler la chose.



On distingue la main courante qui se retourne sur la bouteille, et qui se prolonge par le même profil.
En dessous, le cordon qui habille le plancher, avec un talon fixé sur le pont.
On distingue les montants séparant les panneaux (ici, 2). Dommage que celui qui se trouve à la jonction des 2 éléments n'ait pas été dessiné, ainsi que celui séparant les 2 panneaux sur la bouteille.



On aperçoit le dernier panneau à droite qui s'enroule en haut et en bas sur les 2 profils différents.



Sur cet autre extrait, on voit les montants, le retour de la dernière grille du balcon, la déformation sur les 2 panneaux de la bouteille.



Toujours extrait de l'ensemble de la mono, avec une petite brochure éditée par J. Boudriot, on notera la réalisation "incertaine" de la liaison balcon-bouteille.

Gérard

C'est un véritable sac de nœuds cet endroit ! Comment faisaient-ils pour l'entretenir ?
Courage Gérard, tu vas y arriver quand même.