Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
+45
Fabio
koz bag
giampy1965
galimberti alberto
philoxera (†)
pollux
Pat.Caroline
breton 29
Albatros
labarre
péji
clic
laurent94
Moussaillon
jordi
Bernard HUC
amure
Neko
isalbert
alain
pascal32
daniel11
Bruno Orsel
hrv1
gratiot
Olivier Gatine
g.besson
Bern
Pierre Blanc
Nick Moerman
Michel Saunier (†)
EricLem
bernardw
Pierre Rouanne
a.pichenet
maqars
gérard 2
Grandvilliers
Francis Jonet
Carrick
G. Delacroix
Wpatrick
cornic
a.piot
Alain Fosse (†)
49 participants
Marine et Modélisme d'Arsenal :: MONOGRAPHIES :: MONOGRAPHIES :: Le bateau canonnier de l'An XII - Plans GMD
Page 18 sur 21
Page 18 sur 21 • 1 ... 10 ... 17, 18, 19, 20, 21
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Pierre Blanc a écrit:Bonsoir.
Alain va peut-être finir La Belle.
Non, Pierre, je ne pense pas. Il y a bien trop longtemps que l'ai laissée tomber, je n'ai plus trop de goût à m'y remettre. Plus tard, peut-être, si Dieu me prête vie... ou dans une autre vie.
J'hésite entre plusieurs projets.
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Alain Fosse a écrit:Pierre Blanc a écrit:Bonsoir.
Alain va peut-être finir La Belle.
J'hésite entre plusieurs projets.
Et puis, la "Belle", ça devient d'un commun !!!
_______________________________________________
Francis
Francis Jonet- Modérateur
- Messages : 9366
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Alain Fosse a écrit:Pierre Blanc a écrit:Bonsoir.
Alain va peut-être finir La Belle.
Non, Pierre, je ne pense pas. Il y a bien trop longtemps que l'ai laissée tomber, je n'ai plus trop de goût à m'y remettre. Plus tard, peut-être, si Dieu me prête vie... ou dans une autre vie.
J'hésite entre plusieurs projets.
Superbe bateau canonnier.
Une belle aventure se termine.
Mais où sont stockées les roues de l'avant train ?
Sincèrement, crois-tu qu'une telle baille pouvait traverser la manche et ensuite naviguer sur la Tamise pour rejoindre Londres.
Et pour d'autres aventures ...
Tu ne nous avais pas parlé d'un projet d'Amarante
Patrick
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Wpatrick a écrit:Mais où sont stockées les roues de l'avant train ?
Patrick, comme tu pourras le voir sur les photos du modèle terminé, les roues de l'avant train du Gribeauval sont fixées sur les palans des haubans du GM, comme indiqué sur la mono et dans l'article X du titre III de l'annexe V.
Après ? L'Amarante, oui c'est un chouette modèle mais il y a déjà tellement de monde (et du beau) dessus. Le Rochefort, peut-être... Mon rêve serait La Fleur de Lis, mais il faut rester réaliste et c'est au-dessus de mes capacités. Alors, wait and see...
En tout cas, ce sera une mono. de GD : j'ai envie de me laisser guider tranquilou sans trop me poser de questions.
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Vivement les photos du modèle terminé.
Je suis allé sur ton site et apparemment il est en "Stand By", j'attendrais donc patiemment
Quel que soit le modèle qui suivra, ce sera une belle aventure comme à chaque fois.
Et, merci de nous faire partager tes exploits et humeurs, et surtout tes avancements sur les "chantiers".
Concernant le choix du prochain,
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Après ? L'Amarante, oui c'est un chouette modèle mais il y a déjà tellement de monde (et du beau) dessus. Le Rochefort, peut-être... Mon rêve serait La Fleur de Lis, mais il faut rester réaliste et c'est au-dessus de mes capacités. Alors, wait and see...
En tout cas, ce sera une mono. de GD : j'ai envie de me laisser guider tranquilou sans trop me poser de questions.
Bonsoir Alain ,
La fleur de lys est une bonne idée , peut-être une tranche un peu plus fine avec personnage et tous l'attirail qui va avec .
Amitié .
koz bag- Messages : 1122
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Maine et Loire
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Alain, je ne vois pas en quoi la "fleur de l'ys" ne serait pas dans tes cordes. Excellente mono, un coach à disposition, un toulousain comme conseil, une dimension raisonnable, pas mal de répétitif, bref le bon choix. Surtout en sortant brillamment du piège BC.
Bon courage, ce ne sera que du bonheur.
Bon courage, ce ne sera que du bonheur.
Michel Saunier (†)- Messages : 8200
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Pacy sur Eure
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
De même, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas attaquer la fleur de Lys. Elle est assez peu traitée pour rester originale en plus. Avec ce que tu nous a montré de technique et de persévérance sur ce BC, la fleur de Lys te tend les bras.
Neko- Messages : 2006
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Amiens
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Faire une fleur de lys, Olivier nous a monté que c'était possible.
Pour faire la Fleur de Lis il faut suivre le travail de Bruno sur son site.
Pierre
Pour faire la Fleur de Lis il faut suivre le travail de Bruno sur son site.
Pierre
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Pierre Rouanne a écrit:Faire une fleur de lys, Olivier nous a monté que c'était possible.
Bonjour,
Vous êtes tous très gentils, mais je suis,malgré tout, conscient de mes limites. Si je continue l'Arsenal, dans trente ans, peut-être...
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Bonjour,
Un dernier pas-à-pas ICI, concernant les avirons.
En attendant les photos du pro. (à la fin du mois), voici quelques vues de la bestiole.
Finalement, j'ai choisi de le représenter voiles carguées (puisque cargues il y a sur le devis) et non pas ferlées. En effet, je ne pense pas que l'on prenait la peine de ferler sur ce type de bâtiment : si j'en crois mon expérience sur la bisquine, j'ai la faiblesse de croire que les voiles étaient ammenées et roulées à plat-pont, avec leur espar. Le lettrage en Boboni (qui vient de m'arriver au courrier de ce matin) n'est pas encore posé
Le socle est imposant puisqu'il va servir de base à une vitrine en Altuglass.
Avec les photos détaillées, je publierai la listes des modifications que j'ai cru bon d'apporter à la mono.
Un dernier pas-à-pas ICI, concernant les avirons.
En attendant les photos du pro. (à la fin du mois), voici quelques vues de la bestiole.
Finalement, j'ai choisi de le représenter voiles carguées (puisque cargues il y a sur le devis) et non pas ferlées. En effet, je ne pense pas que l'on prenait la peine de ferler sur ce type de bâtiment : si j'en crois mon expérience sur la bisquine, j'ai la faiblesse de croire que les voiles étaient ammenées et roulées à plat-pont, avec leur espar. Le lettrage en Boboni (qui vient de m'arriver au courrier de ce matin) n'est pas encore posé
Le socle est imposant puisqu'il va servir de base à une vitrine en Altuglass.
Avec les photos détaillées, je publierai la listes des modifications que j'ai cru bon d'apporter à la mono.
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
très bel objet, Alain, on a hâte de voir les photos de pro. (merci à Gérard2 pour sa participation !)
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Il y à un chevauchement du texte sur une diapo.
Fabio- Messages : 282
Date d'inscription : 29/05/2010
Localisation : Israel
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Bonjour.
Un beau modèle plein de vie.
J'aime bien le socle, il est en quoi?
PS :Avant dernière page du pazapa tu as écrit "drone".
Un beau modèle plein de vie.
J'aime bien le socle, il est en quoi?
PS :Avant dernière page du pazapa tu as écrit "drone".
Pierre Blanc- Messages : 3692
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Juvignac (34)
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Pierre Blanc a écrit: J'aime bien le socle, il est en quoi? PS :Avant dernière page du pazapa tu as écrit "drone".
En acajou moucheté. C'est du placage, évidemment. Pour le drone, j'ai vu. Quant au chevauchement de légende, je suppose que cela dépend des navigateurs; Je vais rectifier tout ça.
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Fantastico modello, Alain! Davvero complimenti!!!
******************
Model fantastique, Alain! Vraiment compliments.
******************
Model fantastique, Alain! Vraiment compliments.
giampy1965- Messages : 1036
Date d'inscription : 20/07/2012
Localisation : Italy
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Très beau travail sur un modèle atypique qui, comble de difficulté, nécessite une interprétation des plans pour plus de cohérence.
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
C'est de la belle ouvrage!Bravo.
Philippe
Philippe
philoxera (†)- Messages : 243
Date d'inscription : 04/08/2013
Localisation : clos du poirier 56
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Modèle original et surtout très beau travail
Patrick.
Patrick.
Pat.Caroline- Messages : 447
Date d'inscription : 22/12/2012
Localisation : Berck 62
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Félicitation pour la finition et la très belle patine.
Invité- Invité
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Félicitations ! Je trouve que le socle est très élégant et met bien en valeur le modèle.
Neko- Messages : 2006
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Amiens
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Bel ouvrage..soigné qui mérite tous ces commentaires....un canon noirci et celui de Gribeauval couleur naturelle... un de fer et un en bronze ? je ne suis pas très balaise dans ce type de considération et pas très enclin à bouquiner
alain p
a.pichenet- Messages : 1097
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : troyes
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
a.pichenet a écrit::un canon noirci et celui de Gribeauval couleur naturelle... un de fer et un en bronze ?
Exactement, Alain. Le 24 de marine est en fer et peint; le Gribeauval est en bronze.
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Bonjour,
L’aventure du Bateau Canonnier est terminée. C’est à bon escient que j’écris l’aventure, car s’en fut une ! Pas toujours très heureuse, j’y ai perdu un ami de longue date, me suis brouillé avec un modéliste de talent, mais tout ceci n’est pas bien grave.
Dès le début de mon entreprise, j’ai été « averti » par des mails interminables que je m’engageais sur une voie périlleuse, ce qui, bien entendu, n’a fait qu’attiser mon envie de la mener à bien (enfin, disons plutôt à son terme).
Tout au long de ces trois années et des multiples échanges, parfois dénués d’aménité, qui ont émaillé ce topic j’ai été soutenu par bon nombre des membres de ce forum et j’ai pu compter sur leur aide. Tout pareillement, j’ai souvent (et jamais en vain) sollicité les conseils ou les avis de Gérard Delacroix qui m’a toujours répondu avec compétence et rapidité.
Que tous en soient publiquement remerciés.
De la même manière, je tiens à souligner que les auteurs de la mono ont toujours accédé, avec célérité, à mes demandes d’éclaircissement.
Certes, la monographie est imparfaite : mais la perfection est-elle de ce monde ? Certes, elle présente des lacunes, voire des invraisemblances. Sans doute sont-elles dues au manque criant de documentation. Alors, dans ce cas, était-il judicieux de publier une étude sur un bâtiment pour lequel tant de zones d’ombre subsistent ? Ce n’est pas à moi d’en décider.
Il n’en reste pas moins que cet ouvrage constitue un passionnant témoignage, ne serait-ce que par sa partie historique et a eu le mérite de jeter un nouvel éclairage sur ce que fut cette ébouriffante épopée.
Avant que le rideau ne tombe et en guise de générique de fin, j’ai décidé de lister les modifications que j’ai apportées à la monographie. Ce sont mes choix : ils sont contestables et je l’admets bien volontiers.
Je me suis fondé sur plusieurs sources. Dans un premier temps, les avis d’un modéliste qui connaissait bien le sujet. et m'a, je ne le nie pas, donné quelques judicieux conseils. Ne voulant pas être pris en otage d’une querelle qui ne me concernait pas, je m’en suis rapidement affranchi. Je me suis alors plongé dans l’étude détaillée des différents devis et documents qui étaient à ma disposition et mon tout petit sens marin a fait le reste, aidé ainsi que je l’ai mentionné plus haut, des conseils de Gérard Delacroix.
Les aménagements intérieurs
Ajout d’une cambuse. (Annexe 5 — Art. XI)
Ajout de parcs à boulets. (Annexe 5 – Art XXVIII)
Cloisonnement de la soute aux poudres n°2
Ajout d’une échelle pour la sortie des hommes.
La cloison arrière de la chambre des officiers m’a posé un problème, elle aussi. Il est précisé (page 141 de la mono) que cette séparation doit être placée contre l’avant du quinzième barrot. Or, sur le plan, elle se trouve à l’avant du seizième barrot. Lorsque ce problème a été soulevé, la plus grosse partie des aménagements intérieurs était en place. A ma grande honte, j’avoue ne pas avoir eu le courage de tout recasser pour redistribuer l’espace comme il se devait.
Évidemment, cette disposition a eu une influence sur la position des panneaux de pont qui ne figurent pas sur la mono, mais que l’on retrouve sur de nombreux plans ainsi que sur l'emplacement du Gribeauval.
Sur le pont
Après avoir observé la largeur des virures de ponts indiquée sur la mono, je me suis retrouvé avec des sifflets conséquents sur les côtés, j’ai donc recalculé leur valeur pour arriver à un résultat plus acceptable. Par ailleurs, j’ai modifié la fourrure de gouttière suivant les instructions de la page 133 de la mono.
Quant aux plats-bords, j’en ai changé le profil, comme l’avait fait Forfait, pour faciliter la nage.
Les coulisses avant. Même si l’on se réfère au plan de Vincennes, préconisé par les auteurs de la mono, on s’aperçoit, notamment par la vue en coupe, que leur forme est radicalement différente de celle proposée. Elle est d’ailleurs précisée dans la page 137 de la mono, dans le document « Introduction sur la distribution du pont des petites canonnières ». Je l’ai donc modifiée en conséquence.
L’implantation même de ces coulisses m’a posé également un problème de structure. En effet, en me conformant strictement aux plans de la mono, l’extrémité des coulisses débouche dans le vide, sur l’ouverture de la porte. J’étais trop avancé pour refaire tout l’avant (et suivant quel plan ?) aussi, me suis-je contenté d’ajouter deux forts apotureaux à l’extrèmité de la glissière et qui viennent prendre appui sur le bau n°1. Cela sauve la mise, mais ne satisfait pas complètement.
Les coulisses arrière : Idem. Page 145 de la mono, toujours dans l’annexe 5, leur forme est précisément décrite à l’article IV du titre II. Je me suis donc conformé à cette description. Par ailleurs, j’ai rétabli le sens de la bande de roulement, inversé sur les plans
J’ai supprimé la cuisine, que je n’ai vue sur aucun document d’époque et que, de toute manière, on peut la supposer démontée en navigation.
J’ai également rajouté un compas dans sa boite (Art XI du titre III de l’annexe 5) en me fiant aux dessins de Boudriot ainsi qu’un coffre d’armes (Art X de la même annexe).
Quant aux rances de débarquement, prévues sur le plan, je leur ai rajouté la plateforme de 5 pieds de long, indiquée à l’article VIII de la même annexe.
Concernant la barre franche, je l’ai représentée saisie contre la muraille intérieure et non pas à poste. En effet, le Gribeauval est en place et dans ce cas-là on manoeuvre avec la barre de combat.
Les fargues n’ont pas été sans me poser quelques problèmes. En effet, celles de la mono me semblaient trop ouvertes pour être efficaces : c’est une opinion tout à fait personnelle. J’ai donc adapté leur ouverture a minima tout en veillant à ce qu’elles restent fonctionnelles.
La grande bitte : Sur aucun des plans originaux, mis à part le SH320 H2, je ne retrouve cet apparau, telle qu’il se présente sur la monographie, mais plutôt sous forme de simples apotureaux, avec ou sans un bout de traversin suivant les plans. J’ai choisi cette option.
Les panneaux : Mis à part le panneau vitré de la chambre des officiers, le dôme des écuries et le panneau recouvrant la rance de descente du canon de 24, la monographie n’en mentionne aucun. Certes, ils ne sont pas visibles sur le plan de Vincennes, mais sont tout à fait apparents sur d’autres plans non retenus, notamment le CH2G2. Encore une fois, je ne conteste pas le choix des auteurs, simplement, en ai-je fait un différent. Il me semble impossible qu’aucune aération ne vienne ventiler cette cale où s’entassent, pêle-mêle, hommes, chevaux, munitions, ration, fourniments, bottes de foin, etc. J’ai donc rajouté un panneau pour la cambuse, un pour la soute aux poudres et un caillebotis pour la cale. Pour les protéger de la crosse du Gribeauval, j’ai posé, comme sur le CH2G2, un chemin de roulement fait d’une planche.
Les dômes recouvrant le local aux chevaux sont représentés clos des deux côtés (pl.18 et page 188), en fait un seul côté doit être fermé, comme me l’a fait remarquer, à juste titre, PG sur l’autre forum.
Le mouillage : D’après l’annexe II du devis, signé de Forfait, les apparaux de mouillage sont au nombre de trois : une ancre de 300 livres, une ancre de 250 livres et un grappin de 50 livres. Les ancres de la monographie me semblant largement sous-dimensionnées et de taille unique, j’ai préféré me fier aux proportions indiquées dans le «Répertoire de Construction» de P.G. Morineau (1763) dont un extrait a été publié, par Gérard Delacroix, sur le forum.
Pour la forme des ancres et du grappin, j’ai pris modèle sur les illustrations du tome II du 74 Canons. La mono. ne fournissant pas d’autres explications que celle de la page 205, précisant « L’ancre est au bossoir », j’ai donc dû, à nouveau, me rabattre sur le 74 Canons, pour obtenir une représentation correcte du gréement de ces apparaux. Le cheminement du câble d’ancre sur le pont n’étant pas indiqué lui non plus, j’ai fait au plus logique.
La mâture.
Rien à signaler quant à la forme et à la taille des mâts et vergues.
Les rocambeaux ont réclamé une petite modification. En effet, ils semblent largement surdimensionnés et ne correspondent guère à ceux de cette époque. Par ailleurs, le système de fixation de la drisse sur la vergue paraît assez peu vraisemblable, car je ne vois pas comment on pourrait les désolidariser facilement l’un de l’autre, pour —par exemple — ranger la voile et sa vergue à plat pont.
Enfin, la planche 19 montre cinq rocambeaux, mais si l’on observe attentivement la planche 25, on s’aperçoit que leur utilisation sur le beaupré et sur le bout-dehors de tape-cul serait rendue difficile par la présence du taquet destiné à bloquer le dormant.
Le gréement
c’est là que j’ai rencontré le plus d’interrogations.
L’échantillonnage tout d’abord. La mono ne recense pas moins de dix tailles de poulies et de cordage différents et cinq tailles de taquets.
Les cordages, on le sait, sont réglés par ¼ de pouce, il est donc difficile de trouver un cordage de 15,5 mm de diamètre, comme indiqué sur le tableau de la page 191. Idem pour les poulies : on prend le diamètre du cordage, on le multiplie par 10 et l’on choisit la taille de la poulie la plus proche au-dessus. J’ai donc fortement simplifié l’échantillonnage.
Quant à la position des taquets, qui sont dessinés parallèles au plat-bord, j’ai quelquefois mis le pied sur un bateau : cela m’a permis de constater qu’ils sont toujours posés en oblique, ce qui facilite, évidemment, le tournage des différents cordages.
Le gréement dormant : il n’y a pas grand-chose à en dire ; en revanche, le courant a fait l’objet de simplification et de modifications pour permettre —à mon sens — un meilleur fonctionnement.
D’ailleurs, on ne pourra pas reprocher à la mono d’être directive à ce sujet, puisqu’il est précisé page 198 « Ces dispositions n’ont rien de figé et peuvent facilement varier selon l’envie de chacun ». Je ne m’en suis pas privé.
L’artillerie
Le Gribeauval : rien à dire si ce n’est que la ferrure des roues (F planche 24) se présente comme un cercle complet, alors qu’elle est composée de plusieurs éléments.
Le canon de 24 : alors là, grosse polémique. Même principe que pour la barbe : au-dessus ou en dessous des couvertures. Le canon tire-t-il par-dessus le plat-bord ou portes avant ouvertes ?
Le plan le présente avec la bouche sous le plat-bord : il faut donc ouvrir la porte avant pour tirer. Les photos illustrant la mono, en fin d’ouvrage, le présentent bouche au-dessus du plat-bord. J’ai choisi cette représentation parce que, encore une, fois le CH 2G2 le montre clairement ainsi et que c’est le choix fait par l’auteur de la monographie en dépit de son plan.
Il m’a donc fallu redessiner complètement l’affût pour le rehausser. Pour ce faire, j’ai tenu compte des proportions et des modifications introduites par l’ordonnance de 1786. En effet, le modèle proposé par la mono est celui du modèle de 1763.
Voici donc les principaux aménagements apportés sur ce modèle. La liste n’est pas exhaustive, mais je ne veux pas lasser le lecteur ni surtout donner l’impression d’un réquisitoire à charge.
Je le disais, en propos liminaire, je ne suis inféodé à aucun clan et, en ce qui me concerne, je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne, comme le disait cet homme de bien qu'était le regretté Pierre Dac.
-------------
PS : Bien entendu, il va sans dire (mais ça va mieux en le disant) que je n'entrerai dans aucune polémique sur le sujet.
L’aventure du Bateau Canonnier est terminée. C’est à bon escient que j’écris l’aventure, car s’en fut une ! Pas toujours très heureuse, j’y ai perdu un ami de longue date, me suis brouillé avec un modéliste de talent, mais tout ceci n’est pas bien grave.
Dès le début de mon entreprise, j’ai été « averti » par des mails interminables que je m’engageais sur une voie périlleuse, ce qui, bien entendu, n’a fait qu’attiser mon envie de la mener à bien (enfin, disons plutôt à son terme).
Tout au long de ces trois années et des multiples échanges, parfois dénués d’aménité, qui ont émaillé ce topic j’ai été soutenu par bon nombre des membres de ce forum et j’ai pu compter sur leur aide. Tout pareillement, j’ai souvent (et jamais en vain) sollicité les conseils ou les avis de Gérard Delacroix qui m’a toujours répondu avec compétence et rapidité.
Que tous en soient publiquement remerciés.
De la même manière, je tiens à souligner que les auteurs de la mono ont toujours accédé, avec célérité, à mes demandes d’éclaircissement.
Certes, la monographie est imparfaite : mais la perfection est-elle de ce monde ? Certes, elle présente des lacunes, voire des invraisemblances. Sans doute sont-elles dues au manque criant de documentation. Alors, dans ce cas, était-il judicieux de publier une étude sur un bâtiment pour lequel tant de zones d’ombre subsistent ? Ce n’est pas à moi d’en décider.
Il n’en reste pas moins que cet ouvrage constitue un passionnant témoignage, ne serait-ce que par sa partie historique et a eu le mérite de jeter un nouvel éclairage sur ce que fut cette ébouriffante épopée.
Avant que le rideau ne tombe et en guise de générique de fin, j’ai décidé de lister les modifications que j’ai apportées à la monographie. Ce sont mes choix : ils sont contestables et je l’admets bien volontiers.
Je me suis fondé sur plusieurs sources. Dans un premier temps, les avis d’un modéliste qui connaissait bien le sujet. et m'a, je ne le nie pas, donné quelques judicieux conseils. Ne voulant pas être pris en otage d’une querelle qui ne me concernait pas, je m’en suis rapidement affranchi. Je me suis alors plongé dans l’étude détaillée des différents devis et documents qui étaient à ma disposition et mon tout petit sens marin a fait le reste, aidé ainsi que je l’ai mentionné plus haut, des conseils de Gérard Delacroix.
Les aménagements intérieurs
Ajout d’une cambuse. (Annexe 5 — Art. XI)
Ajout de parcs à boulets. (Annexe 5 – Art XXVIII)
Cloisonnement de la soute aux poudres n°2
Ajout d’une échelle pour la sortie des hommes.
La cloison arrière de la chambre des officiers m’a posé un problème, elle aussi. Il est précisé (page 141 de la mono) que cette séparation doit être placée contre l’avant du quinzième barrot. Or, sur le plan, elle se trouve à l’avant du seizième barrot. Lorsque ce problème a été soulevé, la plus grosse partie des aménagements intérieurs était en place. A ma grande honte, j’avoue ne pas avoir eu le courage de tout recasser pour redistribuer l’espace comme il se devait.
Évidemment, cette disposition a eu une influence sur la position des panneaux de pont qui ne figurent pas sur la mono, mais que l’on retrouve sur de nombreux plans ainsi que sur l'emplacement du Gribeauval.
Sur le pont
Après avoir observé la largeur des virures de ponts indiquée sur la mono, je me suis retrouvé avec des sifflets conséquents sur les côtés, j’ai donc recalculé leur valeur pour arriver à un résultat plus acceptable. Par ailleurs, j’ai modifié la fourrure de gouttière suivant les instructions de la page 133 de la mono.
Quant aux plats-bords, j’en ai changé le profil, comme l’avait fait Forfait, pour faciliter la nage.
Les coulisses avant. Même si l’on se réfère au plan de Vincennes, préconisé par les auteurs de la mono, on s’aperçoit, notamment par la vue en coupe, que leur forme est radicalement différente de celle proposée. Elle est d’ailleurs précisée dans la page 137 de la mono, dans le document « Introduction sur la distribution du pont des petites canonnières ». Je l’ai donc modifiée en conséquence.
L’implantation même de ces coulisses m’a posé également un problème de structure. En effet, en me conformant strictement aux plans de la mono, l’extrémité des coulisses débouche dans le vide, sur l’ouverture de la porte. J’étais trop avancé pour refaire tout l’avant (et suivant quel plan ?) aussi, me suis-je contenté d’ajouter deux forts apotureaux à l’extrèmité de la glissière et qui viennent prendre appui sur le bau n°1. Cela sauve la mise, mais ne satisfait pas complètement.
Les coulisses arrière : Idem. Page 145 de la mono, toujours dans l’annexe 5, leur forme est précisément décrite à l’article IV du titre II. Je me suis donc conformé à cette description. Par ailleurs, j’ai rétabli le sens de la bande de roulement, inversé sur les plans
J’ai supprimé la cuisine, que je n’ai vue sur aucun document d’époque et que, de toute manière, on peut la supposer démontée en navigation.
J’ai également rajouté un compas dans sa boite (Art XI du titre III de l’annexe 5) en me fiant aux dessins de Boudriot ainsi qu’un coffre d’armes (Art X de la même annexe).
Quant aux rances de débarquement, prévues sur le plan, je leur ai rajouté la plateforme de 5 pieds de long, indiquée à l’article VIII de la même annexe.
Concernant la barre franche, je l’ai représentée saisie contre la muraille intérieure et non pas à poste. En effet, le Gribeauval est en place et dans ce cas-là on manoeuvre avec la barre de combat.
Les fargues n’ont pas été sans me poser quelques problèmes. En effet, celles de la mono me semblaient trop ouvertes pour être efficaces : c’est une opinion tout à fait personnelle. J’ai donc adapté leur ouverture a minima tout en veillant à ce qu’elles restent fonctionnelles.
La grande bitte : Sur aucun des plans originaux, mis à part le SH320 H2, je ne retrouve cet apparau, telle qu’il se présente sur la monographie, mais plutôt sous forme de simples apotureaux, avec ou sans un bout de traversin suivant les plans. J’ai choisi cette option.
Les panneaux : Mis à part le panneau vitré de la chambre des officiers, le dôme des écuries et le panneau recouvrant la rance de descente du canon de 24, la monographie n’en mentionne aucun. Certes, ils ne sont pas visibles sur le plan de Vincennes, mais sont tout à fait apparents sur d’autres plans non retenus, notamment le CH2G2. Encore une fois, je ne conteste pas le choix des auteurs, simplement, en ai-je fait un différent. Il me semble impossible qu’aucune aération ne vienne ventiler cette cale où s’entassent, pêle-mêle, hommes, chevaux, munitions, ration, fourniments, bottes de foin, etc. J’ai donc rajouté un panneau pour la cambuse, un pour la soute aux poudres et un caillebotis pour la cale. Pour les protéger de la crosse du Gribeauval, j’ai posé, comme sur le CH2G2, un chemin de roulement fait d’une planche.
Les dômes recouvrant le local aux chevaux sont représentés clos des deux côtés (pl.18 et page 188), en fait un seul côté doit être fermé, comme me l’a fait remarquer, à juste titre, PG sur l’autre forum.
Le mouillage : D’après l’annexe II du devis, signé de Forfait, les apparaux de mouillage sont au nombre de trois : une ancre de 300 livres, une ancre de 250 livres et un grappin de 50 livres. Les ancres de la monographie me semblant largement sous-dimensionnées et de taille unique, j’ai préféré me fier aux proportions indiquées dans le «Répertoire de Construction» de P.G. Morineau (1763) dont un extrait a été publié, par Gérard Delacroix, sur le forum.
Pour la forme des ancres et du grappin, j’ai pris modèle sur les illustrations du tome II du 74 Canons. La mono. ne fournissant pas d’autres explications que celle de la page 205, précisant « L’ancre est au bossoir », j’ai donc dû, à nouveau, me rabattre sur le 74 Canons, pour obtenir une représentation correcte du gréement de ces apparaux. Le cheminement du câble d’ancre sur le pont n’étant pas indiqué lui non plus, j’ai fait au plus logique.
La mâture.
Rien à signaler quant à la forme et à la taille des mâts et vergues.
Les rocambeaux ont réclamé une petite modification. En effet, ils semblent largement surdimensionnés et ne correspondent guère à ceux de cette époque. Par ailleurs, le système de fixation de la drisse sur la vergue paraît assez peu vraisemblable, car je ne vois pas comment on pourrait les désolidariser facilement l’un de l’autre, pour —par exemple — ranger la voile et sa vergue à plat pont.
Enfin, la planche 19 montre cinq rocambeaux, mais si l’on observe attentivement la planche 25, on s’aperçoit que leur utilisation sur le beaupré et sur le bout-dehors de tape-cul serait rendue difficile par la présence du taquet destiné à bloquer le dormant.
Le gréement
c’est là que j’ai rencontré le plus d’interrogations.
L’échantillonnage tout d’abord. La mono ne recense pas moins de dix tailles de poulies et de cordage différents et cinq tailles de taquets.
Les cordages, on le sait, sont réglés par ¼ de pouce, il est donc difficile de trouver un cordage de 15,5 mm de diamètre, comme indiqué sur le tableau de la page 191. Idem pour les poulies : on prend le diamètre du cordage, on le multiplie par 10 et l’on choisit la taille de la poulie la plus proche au-dessus. J’ai donc fortement simplifié l’échantillonnage.
Quant à la position des taquets, qui sont dessinés parallèles au plat-bord, j’ai quelquefois mis le pied sur un bateau : cela m’a permis de constater qu’ils sont toujours posés en oblique, ce qui facilite, évidemment, le tournage des différents cordages.
Le gréement dormant : il n’y a pas grand-chose à en dire ; en revanche, le courant a fait l’objet de simplification et de modifications pour permettre —à mon sens — un meilleur fonctionnement.
D’ailleurs, on ne pourra pas reprocher à la mono d’être directive à ce sujet, puisqu’il est précisé page 198 « Ces dispositions n’ont rien de figé et peuvent facilement varier selon l’envie de chacun ». Je ne m’en suis pas privé.
L’artillerie
Le Gribeauval : rien à dire si ce n’est que la ferrure des roues (F planche 24) se présente comme un cercle complet, alors qu’elle est composée de plusieurs éléments.
Le canon de 24 : alors là, grosse polémique. Même principe que pour la barbe : au-dessus ou en dessous des couvertures. Le canon tire-t-il par-dessus le plat-bord ou portes avant ouvertes ?
Le plan le présente avec la bouche sous le plat-bord : il faut donc ouvrir la porte avant pour tirer. Les photos illustrant la mono, en fin d’ouvrage, le présentent bouche au-dessus du plat-bord. J’ai choisi cette représentation parce que, encore une, fois le CH 2G2 le montre clairement ainsi et que c’est le choix fait par l’auteur de la monographie en dépit de son plan.
Il m’a donc fallu redessiner complètement l’affût pour le rehausser. Pour ce faire, j’ai tenu compte des proportions et des modifications introduites par l’ordonnance de 1786. En effet, le modèle proposé par la mono est celui du modèle de 1763.
Voici donc les principaux aménagements apportés sur ce modèle. La liste n’est pas exhaustive, mais je ne veux pas lasser le lecteur ni surtout donner l’impression d’un réquisitoire à charge.
Je le disais, en propos liminaire, je ne suis inféodé à aucun clan et, en ce qui me concerne, je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne, comme le disait cet homme de bien qu'était le regretté Pierre Dac.
-------------
PS : Bien entendu, il va sans dire (mais ça va mieux en le disant) que je n'entrerai dans aucune polémique sur le sujet.
Dernière édition par Alain Fosse le Mer 20 Jan 2016 - 10:50, édité 4 fois
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
Je ne sais pas s'il doit y avoir polémique ou pas, il me semble que ça a été largement discuter.
Mais se que je retiens c'est un excellent modèle fait par un modéliste de talent qui a su s'adapter à l'ouvrage et faire des choix assumés pour nous livrer ce modèle.
Ça me semble juste suffisant.
Bravo
Mais se que je retiens c'est un excellent modèle fait par un modéliste de talent qui a su s'adapter à l'ouvrage et faire des choix assumés pour nous livrer ce modèle.
Ça me semble juste suffisant.
Bravo
pollux- Messages : 2339
Date d'inscription : 26/05/2010
Localisation : La Rochelle
Re: Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse
En fait, Alain, c'est quand que tu nous édites une mono ? De la Belle Gabrielle par exemple
_______________________________________________
Francis
Francis Jonet- Modérateur
- Messages : 9366
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Page 18 sur 21 • 1 ... 10 ... 17, 18, 19, 20, 21
Marine et Modélisme d'Arsenal :: MONOGRAPHIES :: MONOGRAPHIES :: Le bateau canonnier de l'An XII - Plans GMD
Page 18 sur 21
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|