Le bateau canonnier au 1/36éme - A. Fosse

C'est parti.

A ce jour, j'ai réalisé les couples de levée ( pour le moment, stockés entre deux vitres épaisses pour éviter toute déformation) et je termine la charpente axiale (14 pièces, 7 écarts plats et 3 assemblages de bout , tout de même).
Le chantier est également en cours de construction.

Au 1/36ème, étant donnée la taille du canot' c'est tout riquiqui mais ça ne vient pas trop mal.

Des photos en fin de semaine.

et la "belle"....
bon courage

Alain Fosse a écrit:...Au 1/36ème, étant donnée la taille du canot' c'est tout riquiqui ...

C'est plus gros qu'un Lanvéoc quand même, non ?

cornic a écrit:C'est plus gros qu'un Lanvéoc quand même, non ?

La taille des couples ne diffère pas tellement. Simplement il y en a 62...

Quelques photos de l'avancement du chantier :
Charpente axiale

Après assemblage de la quille, collage de la contre-quille. A cause de la râblure, cette dernière étant moins épaisse (3 mm), il faut donc y mettre de petites cales pendant le collage pour la centrer correctement.

Spoiler:

A suivre : mise en place des couples de levée, boisage avant et boisage arrière.

Merci Alain !

C'est pratiquement un cours ,un tutoriel dont certains pouraient s'en accoutumer sans aucune modération.

Il y a tout ce qu'il faut ,outils et techniques bien détaillés ,et même le passage de la scie Bocfil toute "illuminée" à la lumière du jour pour faire plaisir à Pierre Rouanne.

Très bien, merci de nous faire partager votre nouveau chantier et en plus par l'image.
J'espère qu'avec ce luxueux contenu, ce sujet deviendra un référentiel pour ce modèle.
Voilà un bon début pour ce modèle inédit ou presque.

Au 1/36ème les couples sont assez graciles et, connaissant mon habileté manuelle, les monter suivant la méthode traditionnelle m'a semblé téméraire.

M'inspirant des "boîtes enveloppantes" de Bernard Huc et de méthodes vues sur d'autres sites, j'ai opté pour un procédé qui, s'il est un peu gourmand en bois, a le mérite, tout en respectant la structure du couple, de donner un résultat satisfaisant.

C'est ICI que ça se passe.

Il existe une méthode voisine mais plus simple dite "Méthode Romero" qui est utilisée par les Américains. Plus simple car il suffit de découper des bandes de bois et de les assembler en soignant les angles de contact.
J'ai réalisé mon premier modèle avec cette méthode qui, comme l'autre, est très gourmande en bois.
On peut préparer facilement 8 à 10 couples d'avance.

G. Delacroix a écrit:Il existe une méthode voisine mais plus simple dite "Méthode Romero" qui est utilisée par les Américains.

C'est ainsi que j'ai procédé pour les deux ou trois premiers couples. Pour les autres, à cause de l'équerrage, cela donnait des baguettes trop larges et, finalement, le gain de bois était dérisoire. Je compte utiliser cette méthode Romero pour la plupart des couples de remplissage.

Impec, Alain, merci.
Très class et claire, ta présentation !

Alain,



(il faut lire : chapeau ! pas bonjour)

Alain Fosse a écrit:

cornic a écrit:C'est plus gros qu'un Lanvéoc quand même, non ?

La taille des couples ne diffère pas tellement. Simplement il y en a 62...

Alain,
C'est un peu délicat en effet, c'est même pour cela que je n'ai pas réalisé le modèle original au 1/48 comme tous mes autres modèles. Le 1/36 reste assez facilement maniable tout de même en prenant quelques précautions, surtout au moment du ponçage.
Par contre je suis toujours aussi peu doué en Internet. Aucun des deux liens que tu cites ne semble marcher.

Suite des opérations

Mise à hauteur de la ligne d'eau de référence.




(A tous les coups on va me demander à quoi servent les entailles indiquées par les flèches, alors, autant prendre les devants. Lorsque ma planche de contreplaqué, qui matérialise la ligne d'eau de référence, est positionnée de façon définitive sur les tiges filetées, je plaque cette dernière sur la base du chantier et je peux tracer précisément l'axe des couples. Mais comme la quille se trouve déjà en place, maintenue par ses deux blocs avants qui gênent le passage, ces découpes me permettent de pallier ce problème. Voilà.)

Mise en place des couples de levée




Tous les couples de levée sont en place. Etant donné, une fois encore, la taille des couples, je n'ai pas trop forcé sur l'équerrage des couples 4 Av & Ar, me contentant de l'ébaucher. Yapluka positionner les couples de remplissage (52, tout de même).

Mais avant, je pense "m'attaquer" au boisage avant, genre allonges d'écubier et au boisage arrière. Ca devrait le faire après les allonges de ma Belle en Bois Dormant, comme dirait Patrick.

C'est comme dans une salle opératoire ,la "salle d'op" comme dirait Gérard Besson.
Tout y est ,très méthodique .
Les coups de scalpels y sont précis et tout est bien ordonné.
Sur la première photo ,la boite à pharmacie marquée d'une croix rouge ,c'est pour cautériser les outils ?

J'admire le trusquin pour la mise en place du berceau suivant la ligne d'eau.
( où as-tu déniché cet appareil ?

Patrick

Wpatrick a écrit:
J'admire le trusquin pour la mise en place du berceau suivant la ligne d'eau.
( où as-tu déniché cet appareil ?

Patrick

''Home made'' trusquin j'imagine comme la plupart de ceux qu'utilisent les modélistes.
Voir dans un ancien ''Bateau modèle'' un trusquin tres simple et très commode inventé par Denis Désormiere

souvenirs souvenirs !

Bonjour, où en êtes-vous de la réalisation de votre modèle? il y a un moment que nous n'en avons pas de nouvelles.

Après mûres réflexions, genre "Tempête sous un crâne" hugolienne, j'ai décidé de poser les couples de remplissage avant d'entamer les boisages avant et arrière. Cette opération terminée, je solidariserai le tout par des lisses provisoires et modifierai l'avant et l'arrière du chantier pour travailler plus à mon aise.
Tout le monde sait comment on construit un couple, je ne vais donc pas vous abreuver d'images inutiles : rendez-vous, donc à la pose du dernier couple de remplissage : ca ira vite, je viens d'acheter, au BHV, une nouvelle machine à découper les allonges :

Suite du chantier

Les couples de remplissage

Jamais vu un bateau avec autant d'allonges ! A côté, La Belle ressemble au hareng saur du poème de Charles Cros. Vrai ! Y pleurait pas sur la marchandise l'ingénieur Forfait. En tout cas, mon forfait à moi n'est pas encore terminé, je n'en suis même pas à la moitié !



Inutile de vous dire que j'ai très rapidement renoncé à mon entreprise de déforestation massive et que je suis sagement revenu à une confection plus classique et plus économe des couples, sinon mon stock de poirier allait y passer.

Spoiler:

Bonjour,
Alain, il me semble que tu laisses beaucoup trop de bois quand tu découpes tes différents éléments. Il faut en assembler un maximum sur une planchette en respectant au mieux le fil du bois. Il suffit qu'il y ait juste le passage de la lame entre 2 morceaux, et tu dois pouvoir approcher au mieux du mm entre les 2. Avec ta scie, il ne doit pas y avoir de problème !
Sinon, tu me préviens, que je fasse mettre un poirier de côté pour toi à la scierie
Gérard

Wpatrick a écrit:

ça s'engage bien !

Mais où est donc Napoléon ?

Ici dans ma vitrine, bien sage à côté de son obusier de 6 pouces



J'avais moins la tremblote à l'époque...

Wpatrick a écrit:
ça s'engage bien !

Mais où est donc Napoléon ?

Hé bien le 8 novembre 1812 il était en route pour Smolensk. Et il avait (enfin) abandonné son dernier projet d'invasion de l'Angleterre. Mais on s'éloigne un peu de la construction et de la technique de réalisation du bateau. Très sympa le feuilleton pas à pas pour construire.

Bern a écrit: Hé bien le 8 novembre 1812 il était en route pour Smolensk.

Et le 14 novembre, tous les couples sont posés.
Ils sont bruts de découpage, sans aucun grattage ni ponçage et l'équerrage des couples avants et arrières n'est que grossièrement ébauché.





Pour les copains qui vont suivre : si c'était à refaire, pour un meilleur maintien des couples, peut-être prendrais-je une ligne d'eau un peu plus basse comme référence, la 4 par exemple au lieu de la 5. En effet, nonobstant les lisses provisoires que je compte mettre en place, je prévois un grattage/ponçage/équerrage "à main de velours", du fait de la fragilité des couples. C'est pour cette raison que j'ai tenté (mais ai-je eu raison ?) une découpe sans gras excessif.

Comme ligne d'eau, on pouvait également prendre le livret* livet de pont, mais cela obligeait à courber le ctp pour en suivre la tonture.

Pour l'instant, (et "pourvou qué ça doure", comme disait la mère de l'armateur) une mention spéciale aux plans de Denis Désormière : ils sont d'une remarquable précision et pour notre plus grand bonheur, notre ami semble adepte de la "ligne claire" chère aux tintinophiles. C'est d'une simplicité biblique; même moi, je comprends tout.

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* Quelle andouille, ce correcteur automatique.

Alain Fosse a écrit:


Comme ligne d'eau, on pouvait également prendre le livret de pont,

le livret A ou le B ?
alain p