Gribeauval au 1/36ème.

Vraiment très sympa. Je note des détails qui ne trompent pas, comme les rainures sur les côtés des entretoises des flasques, qui servaient à l'écoulement de l'eau pour éviter que le bois ne pourrisse dans les zones d'assemblage. Bravo, les maquettes du commerce ne montrent pas ce genre de détail d'habitude.

Vous comprenez mieux maintenant ce que je recherche. Je ne doute pas qu'on puisse faire des miracles avec les imprimantes 3D aujourd'hui, je ne demande pas mieux que d'apprendre, mais j'avoue ne pas avoir le temps, j'ai un métier très chronophage m'imposant de nombreux déplacements à l'étranger. J'avais cherché un peu sur les sites qui proposent des fabrications 3D à partir de fichiers qu'on peut charger, mais leurs prix étaient tellement dissuasifs que je n'ai pas insisté. Par contre, si un modéliste est disposé à m'aider, je paierai naturellement toutes les fournitures. Mais j'espère un prix amical, en échange de l'accès à ma bibliothèque et à ma collection. C'est comme ça que j'ai fonctionné avec Jean-Claude Schlossmacher, et ça a permis de développer une belle amitié.

Pour ce qui est des éventuelles impressions 3D, je peux tout à fait inclure vos pièces dans une future session d'impression si vous me fournissez les fichiers imprimable en .STL ou .OBJ .
Je ne demande pas d'argent pour ce genre de prestation , je fais ça parce que cela me plait. Je fais payer le prix de la résine qui se résume souvent à quelques Euros , comptez 50 € le kilo de résine et le prix du timbre. Pour des pièces de quelques grammes...

En recompulsant les docs qui m'ont permis de modéliser ce canon, je suis retombé sur les photos qui m'ont initialement poussé à dessiner les décorations en relief. C'est un très beau modèle d'époque exposé au musée de l'armée de Salon en Provence fait par un fabricant même de ces canons, datés de 1791 et présentant ces décorations en relief. J'ai considéré ce modèle comme pouvant être une référence historique.
J'émet aujourd'hui l'hypothèse que pendant toute une période de transition s'étendant sur plusieurs décennies on pouvait certainement trouver des canons gribeauval équipés de ces futs aux décorations en relief.





Bernard

Oui, je comprends. Il faut parfois se méfier de ce que montrent les musées. Je vous joins ici un modèle exposé au musée de Reims, pièce de 12 Gribeauval, mais la bouche à feu ne correspond pas, les anses sont encore en dauphin, à l'ancienne manière, et la tulipe en bout de volée n'a pas la forme Gribeauval.

En ce qui concerne la pièce de l'Empéri, je pense que la bouche à feu n'est pas celle originale qui correspondait à l'affut. On voit déjà qu'ils ne peuvent pas bien refermer la susbande sur le tourillon, et ce dernier dépasse trop en dehors de l'affut, il devrait être affleurant. Je ne doute pas que F. Brézin ait bien fondu cette bouche à feu sous la révolution, beaucoup de fondeurs se sont improvisés à cette époque, et faisaient ce genre de modèles pour montrer leur savoir faire, c'était en quelque sorte des échantillons qu'ils emportaient dans leur sacoche de VRP. Il en a ainsi rajouté dans les décorations. Par contre, les petits modèles authentiques avaient un tout autre but, c'était celui pour l'instruction des élèves officiers à qui l'on demandait de dessiner différents modèles pour apprendre la nomenclature des attirails de l'artillerie. Un petit modèle était plus facile à apporter dans une salle de dessin qu'une pièce à l'échelle 1. Ces petits modèles étaient la copie exacte des attirails à l'échelle 1, sans fioritures rajoutées.