Le Modeste, 64 canons, 1759 au 1/36 par Nick Moerman

Je n'ai pas été assez précis : quand je dis "Il y a ici un mélange des deux assez discutable", je veux dire par rapport à la théorie des textes qui nous servent de référence. 
Quelques modèles du musée présentent ces dispositions et notamment celui de L'Egyptienne mais il y en a d'autres. C'est pour cette raison que je l'ai conseillé à Jacques pour son Fleuron qui est contemporain ou presque du Bien-Aimé.
Est-ce une réalité ou bien une anomalie des restaurateurs du XIXe siècle ? Je n'ai pas la réponse. Comme cette disposition n'est pas rare, le doute est permis.

Bien,
et merci Jacques, toujours un grand plaisir de voir ton Fleuron.
Les deux boucles libres sur la mêche sont destinés à sortir le gouvernail de ses roses il me semble.

Je vais adapter cette disposition.

La disposition est assez étrange aussi sur le " prince de parme" ?

Oui Yoann,

Voici une photo pas très claire mais on y voit une sauvegarde de 'retenue' avec chaines .
Aussi accrochée sous la flottaison sur le safran, et au lieu de passer par des boucles ou crampes elle est comme suspendue par un cordage en patte d'oie.
Elle remonte autour de la bouteille vers le porte-hauban d'artimon, comme sur d'autres modèles d'époque.
Par contre, pas de brague visible du coté tribord.

duc de brabant a écrit:Bien,
et merci Jacques, toujours un grand plaisir de voir ton Fleuron.
Les deux boucles libres sur la mêche sont destinés à sortir le gouvernail de ses roses il me semble.

Je vais adapter cette disposition.

Ah, bon ? Je ne comprends pas bien votre laconique "Bien", auriez vous un avis contraire ? On peut en discuter.

Les deux boucles libres servent aussi à crocher les palans de mise en place en plus d'y amarrer les sauvegardes.

Les modèles du "Bien-Aimé" et du "Prince de Parme" sont, semble t'il de la même main, il n'est donc pas étonnant d'y retrouver les mêmes dispositions.

Gérard,
aucune arrière pensée. Je voulais simplement dire que c'est tout compris.
Comme je communique en plusieures langues pendant la journée, il m'arrive parfois que je traduis sans me rendre compte de différence de connotations .

Merci pour les précisions, peut être le cas du Tonnant aussi ?

Les sortes de pattes d'oie sur le Prince passent par les sabords de voûte? (Elles sont à vous les photos?)

merci de votre interêt .
Pour le Tonnant je n'ai pas d'infos.
Les photos sont ramassées sur le net, celle du Prince de Parme n'est pas de bonne qualité.

Pour les pattes d'oie voici une photo dans 'les vaisseaux de 50 et 64 canons'.
Elles sont frappées sur des boucles sous le liston de la lisse d'hourdi.

Est-il possible de penser que le modéliste du "Bien-Aimé" et du "Prince de Parme", s'il est le même comme le soupçonne Gérard, ait ignoré la manière de placer ces sauvegardes ou ait omis (volontairement ou non) de les mettre correctement en place ?

Ni ignoré ni omis puisqu'on voit les traces sous le cordon de voûte. Je pense plus à une restauration non documentée. Et que dire de la peinture blanche de la photo en couleur un peu au dessus ?...

Finalement quelques images du gouvernail.
J'ai du changer la mêche parce que mes pentures tombaient trop haut par rapport aux encoches sur le contre-étambot.
Du coup le cerclage en bas du trou de la barre est corrigé, reste à adopter la tête du contre-étambot
Et puis trois essaies pour les clous, pas facile à faire non plus .

Bravo ! beau travail et belles photos bien précises

Bonjour et merci pour vos appréciations.

Encore une remarque, le poirier est traité au fondur cellulosique de la marque Chestnut.
Cela donne un lustre très légèrement satiné et la teinte du bois est mis en valeur sans assombrir.

Avantage aussi pour les corrections avec la tourmaline, le bois ne se tache plus.

petit pas en avant,
le mât de beaupré en confection, d'abord vue du beaupré même


puis sa tête ou viendront le chuquet et les violons, un cerclage de fer installé, les deux autres cerclages à souder.


le chuquet avec ses ouvertures en biais parce qu'il est dans un plan vertical à la flottaison.


le pied qui sera introduit entre les flasques (étambrai).
SA couleur plus rousse était un premier essai de teinture, remplacé par deux couches de broue de noix bien dilué et passage au fondur.


le rouet pour le hale-breu en bas du bout-dehors.


détail de la pomme de mât (diam 8 mm) avec deux rouets pour entre autre le hale-breu du rocambeau de grand foc.




debut de la jumelle en poirier, le creux qui épousera le beaupré est déjaà fait, reste à amincir et faire les logements des cerclages et roustures.

Pour me rendre compte de la vraie taille de ce vaisseau je me suis fait une figure à base d'une échelle d'un dessin dans le V74.
Je l'appelle petit arpenteur
Le voici à coté du chuquet de beaupré.

Arpenteur n'est pas vraiment le bon terme.

Wiki a écrit:

Arpenteur

Celui qui arpente, qui mesure les terres. Des arpenteurs avec de longues chaînes allaient mesurant le terrain ; des arbitres établissaient les premières ...

Architecte, contre-maître irait mieux

Il parait très "étiré" ce chuquet, c'est normal ça ?

Gérard,
j'ai suivi les indications dans le V74 tôme III, p55, càd le haut et le bas sont distancés des mortaises de l'épaisseur du chuquet.
Mais effectivement j'ai fait erreur en bas , 1,5 mm de trop (sur 43,5) à rectifier
Toujours l'oeuil perceptif .
Quant à la distance entre mortaises, elle est égale au diamètre du bout-dehors entre celui-ci et le beaupré.
C'est imposé par l'épaisseur de la jumelle + le diamètre croissant du beaupré + un coussin pour empêcher une glissade latérale en bas du bout-dehors.
Peut-être dois-je changer ce coussin en deux taquets de chaque coté ? comme ça je gagnerai encore ± 2 mm .


Pour Daniel, j'exerce le beau métier de géomètre donc ce mot m'est venu tout de suite.
Mais tu as raison, je vais pour sous-ingénieur, fonction d'assistant au ingénieur en chef.

C'est rectifié,

l'ancien et le nouveau chuquet cadrés ensemble , 5,5 mm moins long  ;



vue assemblée du ton de beaupré :



et puis quelques détails de la jumelle :

Il a une meilleure tête celui ci

Le printemps venu, c'est le bon moment pour changer mon pseudo et mettre mon vrai nom.
Pourquoi dites-vous ?
Duc de Brabant est le nom du seul voilier en bois, construit sur plan pour la marine belge , mais faute de documentation j'ai abandonné l'idée de construire un modèle.

Pour ceux qui me connaissent pas, je laisse mon vieux pseudo quelque temps dans mon avatar.

petites avancées :

les barres de hune de grand mât, jottereaux et hune (d'àprès Montier Deslongchamps) .
A voir le raccord à qeue d'aronde des jottereaux.







Et puis un essai de teintes :
encre de chine de Lefranc Bourgeois


ocre rouge et jaune de chez Sennelier + hule de lin cuite avec liant et siccatif de Schminke
le bon mélange à chercher jusquà ce que la peinture sèche ne se laisse plus effacer au chiffon.


résultat après plusieurs essais : à comparer avec le poirier au fondur cellulosique et un mât teinté au brou de noix

Joli travail.

Deux points m'ont interpellé : la partie basse des jottereaux parait bien fine et l'ocre rouge est, à mon goût, un peu trop "éteint".

Toujours difficile de se rendre compte d'une couleur sur une photo, elle semble d'ambiance froide la photo...
Est ce que Sennelier indique l'origine des pigments ?
J'ai du reprendre 10 fois la photo pour avoir vraiment une bonne couleur avec le téléphone :/

D'accord avec Gérard pour l'ocre rouge, je dirai même "terne". Mais, comme des goût et des couleurs on n'en dispute pas...

Merci pour ces commentaires,

j'ai refait la photo des couleurs à la lumière du jour, les couleurs sont plus chaudes cette fois ci.
Vous avez raison, l'ocre rouge est un peu mort. Il lui faut peut-être du vermillion pour gagner de l'éclat.
Je vais revisiter mon magasin pour artistes, ils ont la gamme presque entière de pigments de Sennelier
Si quelqu'un a des idées comment remonter ce rouge , je suis preneur  



Pour Gérard, j'ai d'abord suivi le dessin de Montier et la même question m'est venu.
En comparant avec les modèles du Bien-Aimé, Protecteur, Prince de Parme et même le Sans-Pareil, cette diminution d'épaisseur vers le bas est chaque fois présente. Ce sont presque des lames de couteau.
Voici l'exemple du Bien-Aimé :
à noter les chevilles goupillées sous les barres pour le maintien de la hune. Curieusement je n'ai pas repéré les œillets pour les cabillots au dessus de la hune.