Roxane, remorqueur fluvial construction métallique

Jean-Pascal,

Tu es sacrément bien outillé pour nous présenter des pièces métalliques aussi nettes une fois terminées. J'en crève de jalousie

En effet Thierry, selon les sources le poids final devra être compris en 10 et 14 kg. Le calcul est simple c'est le poids du bateau à échelle 1(P)exprimé en kg multiplié par la fraction de l'échelle dont le dénominateur a été élevé au cube soit p = P. 1/x3.
Les plans hollandais me donnent une échelle 1/27 pour un déplacement lourd de 210 tonnes. Les calculs ainsi faits me donnent un devis de poids de 11 kg. Par ailleurs B.Retif, modéliste navigant de renom , a construit un remorqueur portuaire un peu du même style , à l'échelle 1/20 et s'était donné un devis de poids de 14 kg.
Je préfère tabler sur 10 kg quitte à ajouter du poids que l'inverse.
Francis, en effet , il y a 20 ans j'ai préféré investir dans du matériel allemand de qualité pro ( tour et fraiseuse Optimachine) et me considérant toujours novice en la matière ( tournage et fraisage) je suis à la lettre les recommandations d'outils, vitesses de tournage et/ou d'avance. L'entretien des machines et des outils plus la patience de la préparation des étapes de travail me donnent ces résultats.
Bien à vous tous.

J-Pascal

Ah Francis, j'oubliais, il y a quand même des pièces ratées voire qui ne me donnent pas satisfaction, alors ... comme disait Horace, "bis repetita placent". Faire et défaire c'est toujours travailler mais ce n'est pas gros avancer certes mais pour moi c'est quand même m' améliorer.
Bien à toi.
J-Pascal

Moi aussi je suis jaloux : c'est tellement parfait ce que vous êtes capable de faire !

Bonsoir à tous
Il me reste encore un couple à réaliser pour finir la structure .
Ensuite il ma faudra présenter toute la tuyauterie  tant de vapeur que du gaz avec les emplacements définitifs des apparaux et  réaliser toute la boulonnerie et tester l'étanchéité des brasures et des raccords.




Bien à vous tous.
J-Pascal

NB ;pour Francis, sur le cliché 1 il y a sur la gauche un petit nombre de pièces que j'ai mises au rebut, comme quoi tout n'est pas réussi d'emblée.

Bonjour à tous, 
Bonjour Jean-Pascal,

Comment va s'effectuer la jontion du métal (hurlant) avec le bois, de la carène par exemple ? Avec de la colle ? 

Thierry

Bravo ! Quelles machines utilisez vous ?

Bonjour,

Beau travail.

Je suis étonné de la cohabitation laiton/alu, n'y a t'il pas un risque de corrosion galvanique dans l'ambiance humide ?

Merci à tous pour l'intérêt que vous portez à mes travaux.
La jonction membrure - bordés poirier se fera de 2 façons; collage époxy du bordé sur la membrure et collage vinylique entre bordés; à l'étrave je vais mettre des apôtres qui renforceront cette jonction. Une préceinte en alu lambda vissée va me permettre de rigidifier le haut de la structure .
Mes machines , comme je le disais supra sont un tour Optimachine 380 , une fraiseuse BF16 Varion Optimachine , avec grande table (70 cm) scies à chantourner Hegner et circulaire Proxxon et foultitude de petit matos essentiellement chirurgical.
Pour la corrosion galvanique, en effet elle existe mais avec une réunion de plusieurs facteurs
- la différence entre les polarité et la "noblesse" des métaux et alliages
- les surfaces de contact entre ces 2 métaux et /ou une non protection de la structure interne.
- la présence d'eau à l'intérieur de la coque , ce qui en-soi n'est pas le but ultime de cette construction de coque.

Pour éviter tout problème j'avais envisagé 3 solutions ; - la première qui consiste à trouver une entreprise proche (de Brive ou de Cahors) qui puisse faire un traitements spécifique par phosphatation des pièces en alu et qui accepte mes petites pièces. Je n'ai aucune idée de l'investissement par rapport à l'utilisation de mon bateau radiocommandé (!!!!)
, la deuxième , solution élégante et chimiquement réalisable , l'anodisation des couples et surtout des surfaces de contact (maxi 1 cm² par membrure) mais plus difficile du fait de l"AU4G mais que j'ai déjà réalisée pour l'anodisation des pistons de ma machine et compléter la démarche par l'étamage des très petites surface laiton avec une brasure argent
Enfin la troisième la moins élégante et plus pesante eu égard au devis de poids qu'est une couche de primer de type zinc chrome alu sur la structure avant de passer une couche de peinture époxy.
ou peut-être une quatrième solution, (bretelles plus ceinture), anodisation partielle et peinture époxy.
Il faudra bien choisir..... entre le poids et l'électrolyse. Quoique le poids soit pratiquement concentré dans les fonds.
Voilà ma préoccupation du moment tout en me focalisant sur l'arrivée en vacances de mes petites filles ...et de la réalisation et/ou réparation des vélos, jouets cassés et autres cabanes.
Bien à vous tous.

J-Pascal

Merci pour ces explications.

Comme je suis heureux de ne travailler principalement que le bois, ce ne sont pas mes petites pièces en laiton qui engrangeront une électrolyse. Je n'ai que mes bastingages qui allient deux métaux différents : maillechort et laiton brasés à l'argent.

Bonjour à tous, j'ai terminé la structure axiale , enfin j'ai fini de refaire tous les couples  et la mise en place les renforts aux points de fragilité de cette coque tels que Hauser et Fréminville les décrivent, proue, poupe et palier de butée
Il me reste  les préceintes et les gouttières à usiner dans mes plaques  pour rigidifier définitivement cette coque.
Tout cela  promet de grands moments  de doute et de grands jurons.
Bien à vous tous.

J-Pascal

Tout ceci est très éloigné de mes possibilités de façon, et même sans doute de compréhension !
Par contre, n'étant tenté que par le bois, je trouve malgré tout ce résultat d'une extrême beauté
et il me ravit au même titre qu'une oeuvre d'art.

Mais c'est bien sûr une Oeuvre d'Art.

Je vois Jules Vernes ou un fameux jeux vidéo " the longest journey" ou "siberia" je sais plus ... plein d'automates... bizarrement peut être.

Je dis rien, j'admire.

J’aime bien ce modèle, j’admire même,c’est très original, et la suite nous libèrera du grand mystère .je pense que l´ensemble sera très lourd au final.

Que dire ? Rien...

Se régaler de ce travail, s'en mettre plein la vue et attendre la suite.

Elevé mon travail au niveau d'une œuvre d'art c'est sans aucun doute un très beau compliment et de surcroit émis par un grand artiste formé par la grande et vieille tradition des compagnons ; Merci Carrick.
La définition de l'art a toujours engendré des controverses mais je pense que Kant a réussi à bien définir cette étrange perception : " l'art ne veut pas la représentation d'une chose belle , mais la belle représentation d'une chose".
Plus prosaïquement ,même si le poids s'avère plus important que prévu, quoique je n'en sois pas si sûr que ça, je pourrais toujours refaire une machine plus puissante en adéquation avec le poids de mon "complexe technologique flottant" comme disait Jean Bertin , modéliste naval vapeur, héritier (? en tout cas certainement du point de vue de l'innovation) du grand Emile Bertin.
En effet, les couples en bois de plus large épaisseur que le dural, la résine et tissu de verre pour imprégnation et étanchéité sont beaucoup plus lourds que le dural d'épaisseur diminuée de moitié et de surcroit évidé. Le reste de la coque c'est à dire virures et colle, sont des éléments standards inhérents à toute construction de coque. Il est difficile de prévoir sinon de diminuer la taille des échantillons pour une même solidité.
Bien à vous tous et un grand merci pour vos encouragements et félicitations.
J-Pascal

Jean-Pascal, quoi que tu dises ton travail est bien beau et Kant a eu raison de dire ça.

Mais je ne t'interpelle pas pour cela, seulement pour une question d'usinage de l'alu.
J'essaie de travailler (avec mon beau tour) des petites pièces pour la moto de mon fils. J'en ai réussi deux mais aujourd'hui tout patauge et je bousille tout ! J'ai casser deux lames à trancher et je ne comprend pas pourquoi ? Je dois tout même dire que je ne possède pas d'huile de coupe - laquelle d'ailleurs ? - ; j'ai vérifié les vitesses d'usinage et je pense être dans le bon.

Ce sont des pièce de Ø 25 mm, percées à Ø 8 mm pour leur fixation et que je travaille sur l'extérieur pour leur donner une allure agréable. Où peut être la connerie ? J'ai cherché sur le web sans résultat.

Si tu as un avis je suis preneur.

Merci.

Bonjour Francis,
L'aluminium est une saloperie à travailler au tour.
1- Il faudrait idéalement des angles particuliers tant de coupe que de dépouille. Je t'envoie en MP un document pdf ( je ne sais pas mettre sur le forum un document pdf) qui devrait répondre à beaucoup de tes questions. Cependant en appliquant, une bonne vitesse de rotation et une bonne vitesse d'avance on doit pouvoir éviter de sacrifier des outils pour les rendre spécifique de l'alu. Pour ma part j'ai préféré investir dans les outils et plaquettes Nikcole, c'est un peu cher mais quelle différence de travail. D'ailleurs Gérard (Chenivesse) travaille avec ces mêmes outils. Bien évidemment tous ces outils sont dans le catalogue Otelo.
2- il faut faire des archi mini passes sinon ton outil engage et c'est la catastrophe tant pour la pièce que pour l'outil quand ce n'est pas pour le tour lui-même.
3- les copeaux d'alu collent et font masse devant ton outil ; pour tout travail de l'alu, il n'y a pas d'huile de coupe spéciale mais simplement il faut bien arroser (ou régulièrement mouiller) au pétrole dénaturé que l'on trouve dans les grandes surfaces.
4- quand c'est possible il vaut mieux travailler avec l'avance automatique qui donne de bien meilleurs résultats car la vitesse est constante et proportionnelle à ta vitesse de coupe.

Voilà en vrac quelques recommandations que tu connais bien évidemment mais que nous appliquons de moins en moins dès que la confiance dans le geste se précise ou l'envie d'en finir au plus vite lors des galères.
Je crois , comme en aviation, qu'une checklist peut paraître superflue quand on répète encore et encore les mouvements mais finalement s'avère indispensable en matière de sécurité et pour obtenir des résultats fiables.
Bon courage et bien à toi

J-Pascal

Cher Monsieur,

Comme d'habitude c'est magnifique et cela tourne effet à un objet d'art. Allez-vous l’inaugurer avec le groupe The Police, par ailleurs excellent, qui chante Roxanne. Cela à 40 ans et ils doivent 'être sexagénaire au moins.

Mon cher Bern
Il est vrai que le lien semble non seulement évident mais aussi des plus agréables à l'oreille, mais , il y a toujours des mais, "ma" Roxane s'écrit avec un seul n alors que celle chantée par Sting s'écrit avec 2.
Cette petite différence orthographique change pas mal de choses et nous indique qu'il s'agit de 2 personnages différents, 2 femmes qui n'ont pas la même vie ni le même destin mais qui ont cette chance d'être follement aimées.
Roxane, héroïne du grand Edmond Rostand est aimée, adulée en silence par un personnage haut en couleur mais d'une sensibilité exacerbée, planquée sous son panache et son grand nez ,Cyrano de Bergerac , qui prend la place de Bernard,( fiancé officiel de Roxane, mort au siège d'Arras), dans des échanges épistolaires d'une rare beauté. Roxane découvre la supercherie après 14 ans de tristesse, au moment de la mort de Cyrano qui lui avoue son amour.
Quant à Roxanne de Sting, d'après les paroles, mon interprétation est toute autre : bien que follement aimée Sting lui demande de ne pas allumer la lumière rouge
I have to tell you just how I feel
I won't share you with another boy
I know my mind is made up
So put away your make up
Told you once I won't tell you again it's the bad way
Roxanne, you don't have to put on the red light
Roxanne est une prostituée, travaillant en vitrine dont l'amoureux transi lui demande de renoncer à sa vie actuelle , en n'allumant pas la loupiote rouge , pour vivre avec elle pour le meilleur et pour le pire.
C'est tout autant touchant.
Merci d'avoir fait ce parallèle sentimental

Bien à vous tous

J-Pascal

Bonjour à vous, je suis tout à fait d’accord sur tout sur ce que vient de dire Jean Pascal Ducret en ce qui concerne l’usinage de l'aluminium, sauf pour une chose: le fait que ce soit une saloperie à usiner. 
Comme pour tous les métaux, le dégagement du copeau est PRIMORDIAL et llà c’estle Top. C’est un métal très tendre qui se travaille très bien avec des outils qui ont beaucoup de « coupe » c’est à dire un affûtage très positif. L’arrosage aide beaucoup. Des saloperies à usiner, il y en a bien d’autres qui collent à l’outil comme le cuivre, certain inoxydables ( Inconel),titane...etc...
Heureusement pour le modéliste, il existe un métal adoré : le laiton très beau, très docile, une merveille , un plaisir,. Et en plus on peut le noircir à souhait.

Bonsoir à tous,
Mon moteur  tricylindre en étoile est un peu faiblard me semble t -il, aussi j'ai  dessiné un bicylindre  double effet de 11 cm3.
J'ai  pratiquement fini d'usiner  toutes les pièces :



Les bielles motrices :



Il ne me reste  à les braser ensemble à l'argent avant d'attaquer les bielles de distribution de type Stephenson



A bientôt pour la suite

Bien à vous

J-Pascal

Tout simplement superbe!
Jacques

Bonjour,

Joli travail avec un bel usinage. Bravo.
Une question : quel est l'intérêt des pieds de bielle aussi massifs ? L'inertie ?

C'est aussi très beau la mécanique!
 cela change un peu du bois sur notre super forum.
Très beau travail Jean Pascal pour cette micro mécanique qui impose un savoir faire particulier.