Identification des Armes de France
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Marine et Modélisme d'Arsenal :: L'ARSENAL, Architecture Navale traditionnelle :: Sculpture et décoration
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Re: Identification des Armes de France
Bonjour, je viens de découvrir le sujet.
Comme l'a dit Eric, j'avais écrit pour le club MER une petite synthèse d'infos collectées sur le web, illustrées par des photos glanées au fil de mes escapades touristiques. Je me propose de les partager avec vous.
Pour faire simple, c'est en ligne avec ce que nous a présenté Patrick.
Les Armes de France.
En bon jargon héraldique, les Armes de France sont « d’azur, à trois fleurs de lys d’or, timbrées de la couronne royale fermée, et entourées de l'ordre de Saint-Michel puis de celui du Saint-Esprit. »
Les armes de France sont depuis le 12ème siècle: « d'azur semé de fleurs de lys d'or », puis à partir de 1376: « d'azur à trois fleurs de lys d'or ».
En 1476 Louis XI créé l'Ordre de Saint Michel, l'usage apparait alors de faire entourer les armes royales du collier de l'Ordre de Saint Michel.
En 1578 Henri III crée l'Ordre du Saint Esprit. Le collier de l’ordre du Saint Esprit vient alors s'ajouter au collier de l'Ordre de Saint Michel.
Versailles : Garde corps de la chambre du roi:
Versailles : Portail de la seconde grille:
Paris : Eglise des Invalides:
Musée de la Marine : décors de la Réale de France:
Comme l'a dit Eric, j'avais écrit pour le club MER une petite synthèse d'infos collectées sur le web, illustrées par des photos glanées au fil de mes escapades touristiques. Je me propose de les partager avec vous.
Pour faire simple, c'est en ligne avec ce que nous a présenté Patrick.
Les Armes de France.
En bon jargon héraldique, les Armes de France sont « d’azur, à trois fleurs de lys d’or, timbrées de la couronne royale fermée, et entourées de l'ordre de Saint-Michel puis de celui du Saint-Esprit. »
Les armes de France sont depuis le 12ème siècle: « d'azur semé de fleurs de lys d'or », puis à partir de 1376: « d'azur à trois fleurs de lys d'or ».
En 1476 Louis XI créé l'Ordre de Saint Michel, l'usage apparait alors de faire entourer les armes royales du collier de l'Ordre de Saint Michel.
En 1578 Henri III crée l'Ordre du Saint Esprit. Le collier de l’ordre du Saint Esprit vient alors s'ajouter au collier de l'Ordre de Saint Michel.
Versailles : Garde corps de la chambre du roi:
Versailles : Portail de la seconde grille:
Paris : Eglise des Invalides:
Musée de la Marine : décors de la Réale de France:
Re: Identification des Armes de France
La fleur de lys (ou fleur de lis)
« La fleur de lys est le meuble d'armoiries le plus distingué de l'écu français et qu'aucune famille noble du royaume ne peut porter dans ses armes que par une concession de nos rois. Elle est formée de trois feuilles de lys liées ensemble par le bas ; celle du milieu est droite, et les deux autres ont les sommités penchantes et courbées en dehors. »
On nomme fleur de lys « florencée », celle qui a des boutons entre ses fleurons ; « nourrie », celle dont la queue est coupée.
Louis VII, dit le Jeune, prit le premier des fleurs de lys, par allusion à son nom de Loys, comme on l'écrivait alors. On a dit dans ce temps là fleurs de Loys, puis fleurs de Louis, ensuite fleurs de lys. L'écu de ce prince était semé de fleurs de lys. On assure qu'il les prit quand il se croisa avec les grands de son royaume, pour la Terre-Sainte, en 1147.
On commença de semer de fleurs de lys tous les ornements qui devaient servir au sacre de Philippe-Auguste, vers l'an 1180.
En 1376, Charles V réduisit pour l'écu de ses armes les fleurs de lys à trois, en l'honneur de la Sainte Trinité.
Depuis, nos rois portent « d'azur, à trois fleurs de lys d'or ».
Eglise des invalides : détail de la porte:
« La fleur de lys est le meuble d'armoiries le plus distingué de l'écu français et qu'aucune famille noble du royaume ne peut porter dans ses armes que par une concession de nos rois. Elle est formée de trois feuilles de lys liées ensemble par le bas ; celle du milieu est droite, et les deux autres ont les sommités penchantes et courbées en dehors. »
On nomme fleur de lys « florencée », celle qui a des boutons entre ses fleurons ; « nourrie », celle dont la queue est coupée.
Louis VII, dit le Jeune, prit le premier des fleurs de lys, par allusion à son nom de Loys, comme on l'écrivait alors. On a dit dans ce temps là fleurs de Loys, puis fleurs de Louis, ensuite fleurs de lys. L'écu de ce prince était semé de fleurs de lys. On assure qu'il les prit quand il se croisa avec les grands de son royaume, pour la Terre-Sainte, en 1147.
On commença de semer de fleurs de lys tous les ornements qui devaient servir au sacre de Philippe-Auguste, vers l'an 1180.
En 1376, Charles V réduisit pour l'écu de ses armes les fleurs de lys à trois, en l'honneur de la Sainte Trinité.
Depuis, nos rois portent « d'azur, à trois fleurs de lys d'or ».
Eglise des invalides : détail de la porte:
Re: Identification des Armes de France
Merci beaucoup Olivier
Neko- Messages : 2021
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Amiens
Re: Identification des Armes de France
La couronne.
Reprenons pour décrire la couronne notre vocabulaire héraldique. « La couronne royale de France est formée d'un cercle surmonté de huit fleurs de lis, au pied nourri, servant de bases à des diadèmes perlés qui se réunissent au sommet par une fleur de lis double. »
La couronne fermée (par les diadèmes perlés) a été adoptée par François 1er .
• Auparavant, les couronnes des Rois étaient ouvertes, celles des empereurs étaient fermées. Il est admis que François 1er prit la couronne fermée pour affirmer sa puissance face à Charles Quint.
• François 1er s'aperçut de plus que les rois d'Angleterre, ses inférieurs en dignité, portaient la couronne fermée depuis longtemps.
• Il peut se faire encore que François 1er adopta la couronne fermée, pour se distinguer des princes non souverains, des ducs et des comtes, qui avaient le droit de porter la couronne ouverte.
Le Louvre : Couronne du sacre de Louis XV:
Reprenons pour décrire la couronne notre vocabulaire héraldique. « La couronne royale de France est formée d'un cercle surmonté de huit fleurs de lis, au pied nourri, servant de bases à des diadèmes perlés qui se réunissent au sommet par une fleur de lis double. »
La couronne fermée (par les diadèmes perlés) a été adoptée par François 1er .
• Auparavant, les couronnes des Rois étaient ouvertes, celles des empereurs étaient fermées. Il est admis que François 1er prit la couronne fermée pour affirmer sa puissance face à Charles Quint.
• François 1er s'aperçut de plus que les rois d'Angleterre, ses inférieurs en dignité, portaient la couronne fermée depuis longtemps.
• Il peut se faire encore que François 1er adopta la couronne fermée, pour se distinguer des princes non souverains, des ducs et des comtes, qui avaient le droit de porter la couronne ouverte.
Le Louvre : Couronne du sacre de Louis XV:
Re: Identification des Armes de France
L’ordre de Saint Michel.
L'ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d'Ordre et aimable compagnie de monsieur Saint Michel.
Le roi de France dirigeait l’ordre. Les chevaliers, au nombre de trente-six, devaient lui prêter serment. Son siège, qui était établi dans la grande salle de l'abbaye du Mont Saint-Michel où se trouvaient peintes les armes de tous les anciens chevaliers, fut par la suite transféré par Louis XIV aux Cordeliers de Paris (14 juillet 1661). Cela permettait au roi de se créer un réseau de fidélités qui n'étaient plus directement liées aux fidélités féodales.
Le Collier :
Selon les statuts de l’ordre, les chevaliers devaient, en toute occasion, porter "un collier d'or fait [de] coquilles lassées, l'une avec l'autre, d'un double las" auquel était suspendu un médaillon représentant l'archange terrassant le dragon.
Le pèlerinage au Mont Saint-Michel avait associé depuis longtemps les coquilles, symbole des pèlerins, à l'imagerie de Saint Michel. L’Archange Saint Michel était le saint patron du royaume de France jusqu'au vœu de Louis XIII.
Dévaluation de l'ordre:
À partir de 1560, dans le contexte troublé des guerres de Religion, la limite de 36 membres est abandonnée et l'Ordre intègre de nombreux courtisans parfois non-combattants. L'Ordre perdit alors la considération dont il jouissait jusqu'au milieu du XVIe siècle, par des nominations trop faciles de Catherine de Médicis.
À la fondation de l'ordre du Saint-Esprit en 1578 par Henri III, les statuts prescrivirent que ses cent chevaliers devaient préalablement être membres de Saint-Michel, qui passe alors au second rang.
L'ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d'Ordre et aimable compagnie de monsieur Saint Michel.
Le roi de France dirigeait l’ordre. Les chevaliers, au nombre de trente-six, devaient lui prêter serment. Son siège, qui était établi dans la grande salle de l'abbaye du Mont Saint-Michel où se trouvaient peintes les armes de tous les anciens chevaliers, fut par la suite transféré par Louis XIV aux Cordeliers de Paris (14 juillet 1661). Cela permettait au roi de se créer un réseau de fidélités qui n'étaient plus directement liées aux fidélités féodales.
Le Collier :
Selon les statuts de l’ordre, les chevaliers devaient, en toute occasion, porter "un collier d'or fait [de] coquilles lassées, l'une avec l'autre, d'un double las" auquel était suspendu un médaillon représentant l'archange terrassant le dragon.
Le pèlerinage au Mont Saint-Michel avait associé depuis longtemps les coquilles, symbole des pèlerins, à l'imagerie de Saint Michel. L’Archange Saint Michel était le saint patron du royaume de France jusqu'au vœu de Louis XIII.
Dévaluation de l'ordre:
À partir de 1560, dans le contexte troublé des guerres de Religion, la limite de 36 membres est abandonnée et l'Ordre intègre de nombreux courtisans parfois non-combattants. L'Ordre perdit alors la considération dont il jouissait jusqu'au milieu du XVIe siècle, par des nominations trop faciles de Catherine de Médicis.
À la fondation de l'ordre du Saint-Esprit en 1578 par Henri III, les statuts prescrivirent que ses cent chevaliers devaient préalablement être membres de Saint-Michel, qui passe alors au second rang.
Re: Identification des Armes de France
L’ordre du Saint Esprit.
L’ordre du Saint-Esprit fut, pendant les deux siècles et demi de son existence, l'ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.
C'est le 31 décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu’Henri III fonda l’ordre et milice du benoît Saint-Esprit.
Le monarque choisit le nom de Saint-Esprit, en référence à sa propre naissance, à son couronnement sur le trône de Pologne et plus tard sur celui de France, les trois événements étant survenus le jour de la Pentecôte.
Il s'agit du premier ordre de la monarchie française. Ses membres doivent être catholiques, d'une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière-grand-père (quatre degrés de noblesse), et avoir au moins trente-cinq ans. Les princes étrangers au sang de France pouvaient être reçus dès vingt-cinq ans, les princes du sang dès quinze ans et les fils de France le recevaient dès leur baptême.
Tous les chevaliers du Saint-Esprit étaient faits chevaliers de l'ordre de Saint-Michel avant leur réception et portaient de ce fait le titre de chevaliers des ordres du roi.
La Croix:
La croix de l’ordre est une Croix de Malte double face en or à quatre branches anglées de fleurs de lys d’or et terminées par huit pointes boutonnées. Le centre de chaque branche porte une queue d’aronde d’or ornée d’un motif émaillé vert et bordée d’émail blanc sur l’extérieur.
Le médaillon central porte sur fond doré une colombe d’argent aux ailes déployées et la tête penchée vers le bas.
Le Louvre : Croix de l’ordre du Saint-Esprit:
Le collier:
Le collier d’or émaillé, auquel est appendu la croix de l’Ordre, fut modifié à plusieurs
reprises. Henri III le voulut formé d’une alternance de fleurs de lis anglées de flammes
et de monogrammes en lettres grecques, le tout réparti sur quarante maillons. Henri IV le simplifia : trophées militaires, H environnés de couronnes et supportés par deux cornes
d’abondance, et enfin fleurs de lis, le tout anglé de flammes rappelant le collier du premier modèle, furent distribués sur trente-deux maillons. Louis XVI le réduisit à vingt-neuf maillons afin de l’adapter au petit costume qu’il créa en 1777.
La Révolution verra la disparition d’une grande partie des colliers. Sous la Restauration, le Roi Charles X confiera la fabrication de 80 colliers à deux orfèvres, Martin-Guillaume Biennais et Jean-Charles Cahier.
Le Louvre : Collier de l’ordre du Saint Esprit, par Cahier:
Détail du collier : Trophée militaire :
Détail du collier : H environné de couronnes et supporté par deux cornes d’abondance :
Détail du collier : Fleur de lys :
L’ordre du Saint-Esprit fut, pendant les deux siècles et demi de son existence, l'ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.
C'est le 31 décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu’Henri III fonda l’ordre et milice du benoît Saint-Esprit.
Le monarque choisit le nom de Saint-Esprit, en référence à sa propre naissance, à son couronnement sur le trône de Pologne et plus tard sur celui de France, les trois événements étant survenus le jour de la Pentecôte.
Il s'agit du premier ordre de la monarchie française. Ses membres doivent être catholiques, d'une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière-grand-père (quatre degrés de noblesse), et avoir au moins trente-cinq ans. Les princes étrangers au sang de France pouvaient être reçus dès vingt-cinq ans, les princes du sang dès quinze ans et les fils de France le recevaient dès leur baptême.
Tous les chevaliers du Saint-Esprit étaient faits chevaliers de l'ordre de Saint-Michel avant leur réception et portaient de ce fait le titre de chevaliers des ordres du roi.
La Croix:
La croix de l’ordre est une Croix de Malte double face en or à quatre branches anglées de fleurs de lys d’or et terminées par huit pointes boutonnées. Le centre de chaque branche porte une queue d’aronde d’or ornée d’un motif émaillé vert et bordée d’émail blanc sur l’extérieur.
Le médaillon central porte sur fond doré une colombe d’argent aux ailes déployées et la tête penchée vers le bas.
Le Louvre : Croix de l’ordre du Saint-Esprit:
Le collier:
Le collier d’or émaillé, auquel est appendu la croix de l’Ordre, fut modifié à plusieurs
reprises. Henri III le voulut formé d’une alternance de fleurs de lis anglées de flammes
et de monogrammes en lettres grecques, le tout réparti sur quarante maillons. Henri IV le simplifia : trophées militaires, H environnés de couronnes et supportés par deux cornes
d’abondance, et enfin fleurs de lis, le tout anglé de flammes rappelant le collier du premier modèle, furent distribués sur trente-deux maillons. Louis XVI le réduisit à vingt-neuf maillons afin de l’adapter au petit costume qu’il créa en 1777.
La Révolution verra la disparition d’une grande partie des colliers. Sous la Restauration, le Roi Charles X confiera la fabrication de 80 colliers à deux orfèvres, Martin-Guillaume Biennais et Jean-Charles Cahier.
Le Louvre : Collier de l’ordre du Saint Esprit, par Cahier:
Détail du collier : Trophée militaire :
Détail du collier : H environné de couronnes et supporté par deux cornes d’abondance :
Détail du collier : Fleur de lys :
Re: Identification des Armes de France
L’application en modélisme.
Dans les dessins d’époque, les motifs ornementaux sont plus évoqués que finement détaillés. Les sculpteurs des arsenaux partageaient avec les décorateurs la même « culture ornementale ». Ils n’avaient alors aucun mal à identifier les motifs qu’ils devaient exécuter, motifs qu’ils savaient reproduire avec précision et finesse.
Une démarche rigoureuse consiste alors à se réapproprier cette grammaire ornementale, pour tenter une interprétation fidèle des dessins d’époque.
Examinons le dessin de Caffieri (Le Fleuron, motif central du balcon) :
Nous identifions clairement les Armes de France :
• Nous remarquons dans un premier temps les trois fleurs de lys et la couronne fermée.
• Nous distinguons ensuite le collier de l’ordre de Saint Michel, bien que les coquilles et le médaillon soient simplement esquissés.
• La croix de l’ordre du Saint Esprit atteste de la présence de son collier. Nous pouvons alors interpréter les quelques traits entre les ailes et le collier de l’ordre de Saint Michel comme une trace du collier de l’ordre du Saint Esprit.
Dans les dessins d’époque, les motifs ornementaux sont plus évoqués que finement détaillés. Les sculpteurs des arsenaux partageaient avec les décorateurs la même « culture ornementale ». Ils n’avaient alors aucun mal à identifier les motifs qu’ils devaient exécuter, motifs qu’ils savaient reproduire avec précision et finesse.
Une démarche rigoureuse consiste alors à se réapproprier cette grammaire ornementale, pour tenter une interprétation fidèle des dessins d’époque.
Examinons le dessin de Caffieri (Le Fleuron, motif central du balcon) :
Nous identifions clairement les Armes de France :
• Nous remarquons dans un premier temps les trois fleurs de lys et la couronne fermée.
• Nous distinguons ensuite le collier de l’ordre de Saint Michel, bien que les coquilles et le médaillon soient simplement esquissés.
• La croix de l’ordre du Saint Esprit atteste de la présence de son collier. Nous pouvons alors interpréter les quelques traits entre les ailes et le collier de l’ordre de Saint Michel comme une trace du collier de l’ordre du Saint Esprit.
Re: Identification des Armes de France
Les Armes de France et La Belle
Le 25 Décembre 1686, une expédition espagnole, conduite par le capitaine Martin de Rivas et le capitaine Pedro de Yriarte, quittait Veracruz pour voguer le long de la côte du Golfe du Mexique. Le 4 avril, l’expédition atteignait la baie de Matagorda, et lança plusieurs canots pour explorer les environs. A trois miles du navire, les espagnols découvrent La Belle, qu’ils décrivent comme une épave, dont le tableau est décoré de trois fleurs de lys.
C’est à ma connaissance la seule source historique évoquant le décor de La Belle.
La Belle ayant été offerte à Robert Cavelier de la Salle par Louis XIV, il est plausible de considérer qu’en hommage au roi, le tableau de La Belle ait été décoré par les Armes de France, dont les trois fleurs de lys constituent la partie centrale.
Proposition de décor pour La Belle:
Et dire que je viens d'écrire tout ce baratin sur les armes de France simplement pour dire que je viens de commencer à les sculpter
Le 25 Décembre 1686, une expédition espagnole, conduite par le capitaine Martin de Rivas et le capitaine Pedro de Yriarte, quittait Veracruz pour voguer le long de la côte du Golfe du Mexique. Le 4 avril, l’expédition atteignait la baie de Matagorda, et lança plusieurs canots pour explorer les environs. A trois miles du navire, les espagnols découvrent La Belle, qu’ils décrivent comme une épave, dont le tableau est décoré de trois fleurs de lys.
C’est à ma connaissance la seule source historique évoquant le décor de La Belle.
La Belle ayant été offerte à Robert Cavelier de la Salle par Louis XIV, il est plausible de considérer qu’en hommage au roi, le tableau de La Belle ait été décoré par les Armes de France, dont les trois fleurs de lys constituent la partie centrale.
Proposition de décor pour La Belle:
Et dire que je viens d'écrire tout ce baratin sur les armes de France simplement pour dire que je viens de commencer à les sculpter
Re: Identification des Armes de France
ce post et ton commentaire ainsi que celui de Patrick ne sont pas du baratin bien au contraire, je l'ai trouvé très intéressant,et c'est même très bien si tu as retrouvé de la doc pour le tableau de ta Belle ,comme dab sa vat être magnifique
alain
alain
alain- Messages : 321
Date d'inscription : 27/02/2011
Localisation : amiens
Re: Identification des Armes de France
Bonjour,
Toutes ces précisions sont très intéressantes.Je les ai lues avec plaisir.
Merci
Laurent
Toutes ces précisions sont très intéressantes.Je les ai lues avec plaisir.
Merci
Laurent
laurent94- Modérateur
- Messages : 997
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : Arles sur Tech
Re: Identification des Armes de France
Merci Olivier de nous faire partager tes connaissances sur ce sujet.
bernardw- Messages : 839
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Paris 15 / La Rochelle
Fabio- Messages : 282
Date d'inscription : 29/05/2010
Localisation : Israel
Re: Identification des Armes de France
Olivier, merci pour cet exposé sur les Armes de France et merci également de nous faire partager tes photos qui sont d'une qualité remarquable.
Voilà tout l'intérêt du forum, le partage des connaissances pour le bien de tous.
Voilà tout l'intérêt du forum, le partage des connaissances pour le bien de tous.
Re: Identification des Armes de France
Très instructif, merci Olivier.
En supplément sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Armoiries_de_la_France
Bernard
En supplément sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Armoiries_de_la_France
Bernard
_______________________________________________
Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.
Le Fleuron
La coque de Pic
Bernard HUC- Admin
- Messages : 2059
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : Cagnes sur mer près de Nice
Re: Identification des Armes de France
Merci Olivier pour cet exposé ,
Deux autres documents ,des dessins d'époque.
(hubert françois gravelot)
Le H de Henri III ,collier de l’Ordre du Saint-Esprit
Les 2 anges supportant les armoiries d'Henri IV
Et une "vignette " pour André ...
Vignette aux armes de Louis XV la Peinture ,la Sculpture ,l'Architecture et la Géographie
Patrick
Re: Identification des Armes de France
Euh ... Pourquoi la vignette pour André ?! Pour les "anges" ? des putti, en direct d'Italie !
Super ton article sur les armoiries, Olivier, solide et bien documenté, plus une belle iconographie comme le souligne Gérard.
Mais ceci nous éloigne fort de nos ailes. Si tout le monde est d'accord, et ne peut que l'être, sur les fleurs de lys, je maintiens ma thèse pour les ailes, symbole de Mercure. Car je ne vois rien,dans ce qui a été exposé par les uns et par les autres,qui puisse me faire penser qu'il ne peut pas être adjoint aux armes du roi, sur un bâtiment de commerce, un attribut du dieu du commece. Nos rois étaient certes des "Majestés très catholiques", mais leur "petite histoire" prouve bien qu'ils n'avaient rien de culs bénis. De plus, tous, dans les périodes qui nous préoccuppent, avaient reçus une culture dont les mythologies faisaient partie intégrante de leurs études. et ce n'est pas parce que, par ci par là, on rencontre des personnages ailés, plus souvent de putti de culture italienne d'ailleurs, portant ces armes ou s'battant aux alentours, qu'il faut prendre nos ailes du Fleuron ou du GV pour des trucs catholico-chrétiens !
Carrick- Messages : 4268
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Plougastel
Re: Identification des Armes de France
Pour en ajouter un peu sur la mythologie au XVII ème, voir simplement les grandes tragédies de Racine et Corneille.
Pierre
Pierre
Re: Identification des Armes de France
Bonjour.
On se cultive sur ce forum, merci Olivier.
Je n'ai pas bien saisi en quoi consistait la fleur de lys "florencée" ainsi que son homologue qualifiée de "nourrie".
On se cultive sur ce forum, merci Olivier.
Je n'ai pas bien saisi en quoi consistait la fleur de lys "florencée" ainsi que son homologue qualifiée de "nourrie".
Pierre Blanc- Messages : 3693
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Juvignac (34)
Re: Identification des Armes de France
Bonsoir ,
Un grand merci Olivier Gatine , exposé très enrichissant .
k b
Un grand merci Olivier Gatine , exposé très enrichissant .
k b
koz bag- Messages : 1122
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Maine et Loire
Re: Identification des Armes de France
Bonjour,
Les ailes sont très faciles à expliquer. Il est nécessaire de tenir compte de plusieurs facteurs.
Le premier - l'identité du roi Louis XIV. Il a été appelé le roi du soleil.
Le second - l'influence de la mythologie grecque et romaine, la Renaissance tardive.
Troisième - une tentative de résoudre le conflit entre les dogmes de l'Église et les anciens dieux de l'Olympe.
La combinaison de ces facteurs vous permettra d'interpréter le symbolisme des ailes comme les ailes des Archanges, ou, plus exactement, comme les ailes d'un cygne.
Louis XIV a été comparé avec le symbole de Zeus (relation complexe par l'ancien symbole du soleil, Apollo a été comparé au dieu suprême Zeus). L'attribut le plus célèbre était l'aigle de Zeus (sculpture à Versailles: l'aigle aux pieds du roi, http://www.flickr.com/photos/wallyg/1606070101/), mais Zeus pour séduire Léda, s'est transformé en un cygne.
Swan, comme un symbole de beauté, est connue depuis longtemps.
Par conséquent, la comparaison de Louis XIV avec la beauté d'un cygne. C'est une flatterie de bon artiste. A responsables de l'église ont expliqué comment les ailes de l'ange, qui avait également emprunté ailes de cygne.
Les ailes sont très faciles à expliquer. Il est nécessaire de tenir compte de plusieurs facteurs.
Le premier - l'identité du roi Louis XIV. Il a été appelé le roi du soleil.
Le second - l'influence de la mythologie grecque et romaine, la Renaissance tardive.
Troisième - une tentative de résoudre le conflit entre les dogmes de l'Église et les anciens dieux de l'Olympe.
La combinaison de ces facteurs vous permettra d'interpréter le symbolisme des ailes comme les ailes des Archanges, ou, plus exactement, comme les ailes d'un cygne.
Louis XIV a été comparé avec le symbole de Zeus (relation complexe par l'ancien symbole du soleil, Apollo a été comparé au dieu suprême Zeus). L'attribut le plus célèbre était l'aigle de Zeus (sculpture à Versailles: l'aigle aux pieds du roi, http://www.flickr.com/photos/wallyg/1606070101/), mais Zeus pour séduire Léda, s'est transformé en un cygne.
Swan, comme un symbole de beauté, est connue depuis longtemps.
Par conséquent, la comparaison de Louis XIV avec la beauté d'un cygne. C'est une flatterie de bon artiste. A responsables de l'église ont expliqué comment les ailes de l'ange, qui avait également emprunté ailes de cygne.
Arnart- Messages : 77
Date d'inscription : 10/07/2011
Localisation : USSR
Re: Identification des Armes de France
De cette sculpture il ne reste que l'origine des ailes qui soient encore une énigme.
Seraient-ce celles (ailes) de Mercure ,de l'Archange Saint Michel ,de la Colombe du Saint Esprit ,celles des cerfs de charles VI ou encore celles de la célèbre Victoire de Samothrace (niké) ?
Victoire de Samothrace (niké)
La Victoire de Samothrace: est une sculpture grecque de l'époque hellénistique représentant la déesse Niké posée à l'avant d'un navire. Les Grecs avaient pour coutumes de représenter la Victoire( Niké) par une femme ailée.
La Victoire, d'une hauteur de 5,57m, se compose de trois éléments:
- une statue ailée
- un socle rectangulaire
- une base figurant la proue d'un navire
Le socle et la base sont en marbre gris de Rodhes alors que la statue est en marbre blanc de Paros.
La statue se situait dans un écrin de roche creusée dans la colline surplombant le thèatre du sanctuaire Grands Dieux.
Le Sanctuaire de Samothrace ( qui est une île) était dédié aux Dieux CABIRES, génies de la fertilité, implorés pour protégés les marins du naufrage et assurer le succés aux combattants.
Pour cette raison, la Victoire est devenue un symbole de culte que l'on disposait sur la proue des navires.
Elle est actuellement conservée au Musée du Louvre.
------------
La tapisserie des Cerfs ailés
Conservée au Musée départemental des Antiquités de Rouen, cette grande tapisserie de laine et de soie mesure aujourd’hui 3,47 m de haut sur 3,80 m de large. Elle représente de façon symbolique les victoires du roi de France Charles VII (1422-1461) à la fin de la guerre de Cent ans (en 1450 et 1453), qui ont conduit à la reconquête des provinces de Normandie et de Guyenne, occupées par les Anglais.
Texte
- Spoiler:
Saint Michel apparaissant vers la fin du Ve siècle en Italie à l’évêque de Siponte (maintenant Manfredonia), lui avait enjoint de transformer en église une grotte du Mont-Gargan, aujourd’hui Monte Sant’Angelo et de la vouer spécialement à son culte.
De ce moment cette caverne devint un lieu de pèlerinage renommé sur l’Adriatique. Cette fête se célèbre dans l’Église universelle, le 8 mai.
Au VIIe siècle, cet Archange apparut encore pour demander l’érection d’un sanctuaire en son honneur. Ce fut, cette fois, dans la partie du royaume de Neustrie qui devint la Normandie. Au milieu d’une vaste étendue de sables mouvants recouverts deux fois par jour par le flux de la mer, s’élevait un îlot rocheux appelé Mont Tombe.
Vers 709, l’Archange saint Michel apparut à saint Aubert, évêque d’Avranches, pendant son sommeil, et lui dit de bâtir sous son invocation, sur ce mont, une église analogue à celle du Mont-Gargan.
L’évêque ne reconnut, dans cette invitation, une injonction céleste que lorsqu’elle se fut renouvelée trois fois. Il se rendit alors sur le Mont Tombe et y fit construire une sorte de crypte qui rappelait le sanctuaire de l’Adriatique. Pour unir davantage ces deux saints lieux consacrés à saint Michel, il envoya des messagers en Pouille pour annoncer à l’Abbé du monastère cette nouvelle Apparition et pour en rapporter des reliques.
La dédicace solennelle du nouveau sanctuaire eut lieu le 16 octobre 709 et le Mont Tombe, dorénavant appelé Mont-Saint-Michel au péril de la mer, devint un lieu de pèlerinage très fréquenté.
En 966, le duc Richard Ier remplaça les clercs séculiers qui desservaient l’église par des moines Bénédictins qui y élevèrent, grâce à la libéralité des rois et des pèlerins, une merveilleuse basilique.
De ce promontoire, saint Michel étend sa protection sur toute la France. Cet Archange suscita sainte Jeanne d’Arc pour sauver ce royaume et Louis XI lui en exprima sa reconnaissance en établissant sur ce Mont le siège d’« un Ordre de fraternité de chevalerie appelé l’Ordre de saint Michel ». Le titre de chevalier de saint Michel était si prééminent qu’il était incompatible avec tout autre ordre de chevalerie et qu’il n’était octroyé qu’à trente-six membres de la plus grande noblesse. Pour insigne les chevaliers portaient un collier d’or auquel pendait une image de l’Archange terrassant le démon.
Cette célèbre abbaye du Mont Saint-Michel, où de toutes parts, on vient implorer la protection de ce Saint, est une manifestation de la dévotion traditionnelle que les Français ont pour le grand Archange protecteur de la fille aînée de l’Église.
Patrick
PS:+ de documents
Dernière édition par Wpatrick le Lun 16 Sep 2013 - 13:21, édité 4 fois
Re: Identification des Armes de France
Messieurs, tant d'intérêts pour ces choses vous ennoblissent sans aucun doute.
Certes, ce n'est pas ma préoccupation première, mais j'apprécie.
Certes, ce n'est pas ma préoccupation première, mais j'apprécie.
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Francis
Francis Jonet- Modérateur
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Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Re: Identification des Armes de France
Deux documents supplémentaires ...(qui pourraient illustrer une future monographie )
Le premier document issu d'un manuscrit d'époque sur les Armes de France (disponible à la bnf)
Le second un dessin très précis dans le livre "Les vaisseaux du Roi Soleil" de JC Lemineur (Editions Ancre p184).
Patrick
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