CNC / Imprimante 3D

Bonjour,

touchant au scanneur 3D au travail , j'ai appris que copier une forme n'est pas si compliqué que ça, mais il faut beaucoup de temps pour apprendre à maitriser les programmes et une tirelire conséquente

Il existe des scanneurs à main qui vont à une précision d'un dixième de millimètre et leur emploie est déjà universel : culture, architecture, industrie ...

Mon prof (qui travaille souvent pour  les Nations Unies) proclame que mème avec des imprimantes petites on peut déjà faire de belles copies de petits objets.

Etape importante après le scan c'est le modelage d'une surface en triangles entre tous les points scannées, à partir de là un programme moins cher peut envoyer ces données vers le scanneur

Nick

Ah oui ça signifie qu'on ne peut reproduire qu'une forme déjà existante que l'on doit scanner ? Donc il faut bien que quelqu'un se tape le travail de sculpture une première fois avant que ça puisse être répliqué. Ne peut on pas encore programmer une cnc à partir d'un dessin 3D ?

Bernard, pour imprimer en 3D les éléments de sa poupe, a créé son programme à partir des dessins de Gérard. Si  l'on remplace la buse par une fraiseuse CNC il doit être possible de sculpter.

Pierre

J'avais oublié le S du pluriel de dessin

Marc,
bien sûr il faut d'abord disposer d'un modèle en DAO, je parlais simplement de copier une figure existante.
Modeler une figure humaine en DAO doit être fastidieux mais peut donner d'excellents résultats.

Le fraisage laissera du travail de finition, surtout dans les zones de creux importants comme sousbras, chevelure, plis d'habillement.

Bonjour.

Fraisage CNC ou impression 3D sont alimentés tous deux par des modèles 3D qui sont souvent les mêmes. Le format .STL fréquemment utilisé dans ces 2 techniques est un format 3D simplifié qui décrit la surface d'un objet 3D comme une peau extérieure.
Les manières de les obtenir sont aussi les mêmes. Soit modélisation à partir d'un programme 3D, soit scan 3D.

La CNC du reportage est très intéressante. L'objet est en permanence  positionné en rotation a un angle donné. En même temps la fraise est positionnée en translation sur l'axe de rotation de l'objet et monte ou descend à la position de fraisage. Un programme dédié pilote tout ça automatiquement avec comme seuls paramétrages le modèle 3D et le diamètre de la fraise souvent sphérique.

Comme on l'a déjà dit, le modèle issu du scan 3D doit être amélioré dans un programme 3D pour être compatible avec la CNC ou l'imprimante 3D.

Enfin ça c'est la théorie mais en fait :
La différence entre la théorie et la pratique est plus importante en pratique qu'en théorie

Bernard

Neko a écrit:Ah oui ça signifie qu'on ne peut reproduire qu'une forme déjà existante que l'on doit scanner ? Donc il faut bien que quelqu'un se tape le travail de sculpture une première fois avant que ça puisse être répliqué. Ne peut on pas encore programmer une cnc à partir d'un dessin 3D ?

Si tu apprends à te servir de Blender qui est gratuit, il existe plusieurs fonctions intégrées et même deux add-on spécifiques, pour contrôler que le modèle 3D ne comporte pas de problèmes, tels que des faces trop inclinées (overhang), des faces pliées, des trous( une imprimante 3D construit des modèles réels qui sont bizarrement soumis à de bêtes contraintes, comme la gravité et ne supportent apparemment pas les discontinuités de maillage, les manques d’épaisseurs et autres contingences bassement matérielles qu'il faut impérativement corriger avant d'exporter le modèle 3Dpermettant de passer au réel.
Mais les add-ons  disent gentiment où se trouve tous les problèmes de ton modèle 3D virtuel et quand tu as tout corrigé et qu'il n'y a apparemment plus de défaut tu peux, avec un autre ad-on spécifique comme 3D print Toolbox, exporter directement un fichier 3D au format .stl qui sera compris par une imprimante 3D.
Donc oui, si tu sais t'en servir, tu peux (comme disait Pierre Dac "bravo il PEUT le faire")  modéliser  directement ta sculpture en 3D et en exporter un fichier qu'il n'y aura plus qu'à faire exécuter par une multimaker par exemple.
Il y même possibilité d'exporter un modèle couleur si l'imprimante sait faire.
Mais on revient au mêm problème que le scanner il faut que quelqu'un se tape la  modélisation de la sculpture 3D à partir de laquelle sera construit le fichier de commande pour l'imprimante.

A ce que je constate sur d'autres forums 3D où je sévis de temps en temps, je crois  que c'est bien là l'obstacle majeur au développement de l'impression 3D. Manifestement comme pour bien d'autres disciplines d'ailleurs, le point faible  c'est encore et toujours la cervelle qui met beaucoup de temps à maîtriser les pattes avant, et à mon sens c'est tout aussi compliqué de modéliser la statue en 3D, que de la sculpter directement, la seule facilité c'est qu'en 3D la lime à épaissir existe, mais avec de l'argile aussi. Ce n'est pas pour cela qu'il y des sculpteurs partout.
Et pour avoir essayé d'apprendre à quelqu'un comment modéliser une tête humaine en 3D, j'ai constaté que ce n'était pas accessible à tous, certains n'y arrivent pas, parce qu'ils ne parviennent pas à se représenter mentalement un volume 3D, leur modèle reste tout tordu sans pouvoir le redresser.
Guppy

ne supportent apparemment pas les discontinuités de maillage, les manques d’épaisseurs

Les dernières versions de Cura (logiciel trancheur qui permet de préparer le modèle 3D pour l'impression) corrige beaucoup de ces erreurs.C'est bien pratique !

C'est vrai ça, quand on te lit Guppy c'est tout simple !

Effectivement la cervelle ne suit pas tout le temps. Par exemple, la mienne qui n'a pas les bases pour ce genre de choses, et qui n'a pas envie de repartir dans une nouvelle mécanique. Tu diras avec raison que c'est dommage... De façon raisonnée, les neurones en ma possession n'en veulent plus. Mes mains, par contre, ont toujours cette envie de s'exprimer. Elles aimeraient bien la sculpture, mais maintenant les yeux qui doivent les guider ne sont plus assez performants, la sensibilité au toucher également. Et j'en passe.

Mais vive la D, quand je vois ce qu'il est possible réaliser avec cette technique.

Ce midi, sur BFMFV, a été présenté une imprimante 3D capable de sculpter et de percer des trous à un prix abordable pour tout ou chacun.

Pierre

Si pour la conception le processus est le même  : dessins assistés  par ordinateur ou scans divers... ;
la réalisation est différente  :  une imprimante 3D travaille par apport de matière,
une fraiseuse (3, 4 ou5 D) travaille par enlèvement  de matière. Pas de perçage  possible pour une
imprimante 3D.

Enfer et damnation, je n'ai pas employé la bonne dénomination ,j'aurai du dire une machine imprimant en 3D, sculptant et pouvant percer des trous.

Pierre

Non non non...
... Comme pour le fromage : imprimant un trou avec de la matière  autour

Eh oui, avec une imprimante 3D, on part du trou, pour construire la paroi tout autour, par dépôt de matière.

Cela me rappelle la blague idiote d'un camion de chantier qui transporte un gros trou.
A un moment donné le conducteur s'aperçoit qu'il a perdu son trou. alors il recule recule , et ... il tombe dedans.
Guppy