La Belle Poule au 1/48 par J. Guydal

Belle Poule . Confection de la descente.






Confection des bas-mâts:

Le tour est un peu court et l'alésage de la broche ne passe qu'un diamètre de 20.5 mm. Bidouillages obligatoires donc indispensables.

Quatre lattes de poirier collées ont été collées ensembles. Sans casser  les angles le tout ne rentre pas dans la broche.
Avec les sur-longueurs le banc est trop court.
Pointe enlevée tout d'abord pour positionner la lunette fixe pour dégrossir une partie pour pouvoir enfiler une partie de la pièce dans la broche.






Ma lunette à suivre n'ayant que des touches bronze et pour éviter l'arrachage des fibres qui en résultait, j'ai dû adapter sur ces dernières des petits roulements à
billes pour résoudre ce petit problème.  La conicité est obtenue par une inclinaison du chariot porte outil par secteur.
Le mât est fini entièrement à l'outil quasiment sans toilage.











Un affût de canon fabriqué pour un ami .

Jacques,
Tu a écris "conicité" de tes mâts : je suis surpris, les mâts ne sont pas coniques ils suivent les diminutions de diamètre selon la méthode du quart de nonante ! Tu as respecté cela ?
Autre question : quel est le plus grand diamètre de ton grand mât ? Là aussi je suis étonné qu'il ne passe pas dans ta broche.

Bonjour Francis,
 je reconnais là ton intérêt tout particulier pour le sujet du gréement.
Moi j'y vais à mesure en puisant le savoir d'autres bien plus qualifiés en ce domaine.
j'ouvre régulièrement un certain livre à la couverture bleue qui ne t'est pas étranger.

Quand je parle de conicité, c'est un peu pour simplifier. Au passage, je ne savait pas que le quart de nonante était aussi appliqué pour cela.
Par contre , j'ai bien compris en mesurant les plans de la mâture signés Boudriot que la conicité n'était pas linéaire.
Alors, tout bêtement, en relevant le diamètre en plusieurs endroits, j'ai déterminé des points à obtenir afin de les relier en usinage
 par différents réglages en conicité du chariot porte-outil.
Ces différences d'angles sont infimes et quasiment indétectables à l’œil mais respectent l'allure de l’espar.
Je règle cette inclinaison tout bêtement sur un cylindre bien calibré, je symbolise la longueur à usiner d'un coup de feutre, puis à l'aide d'un
comparateur que je balade sur cette distance, je dois obtenir après réglage un déplacement de l'aiguille de la moitié de la différence des deux diamètre.

Bien sûr, les mâts finis entrent facilement dans la broche puisqu'ils ne font que 14 mm.
 Seulement pour en arriver là, la cote sur angles doit faire au minimum 18mm auquel
on doit rajouter un "gras" d'usinage pour absorber les flambages et faux ronds en une passe d'ébauche.
Et là pour ma part, pour assurer je dépassais largement le diamètre intérieur de ma broche.

Voilà Francis! je suis de très près l'évolution de la mâture du commerce de Marseille, colossale entreprise.
 J'avoue que j'essaye de rester dans les cordes mais j'aurais beaucoup de mal à égaler ton soucis du détail
 au vu de ton travail irréprochable. Bravo pour ton C.M.

autre sujet : Fabrication des taquets,en buis, à la fraiseuse avec l'aide d'un porte grain pour quelque profils en tenant compte du sens de la fibre.

Merci pour tes réponses Jacques... Je me demandais...

Quant à tes taquets tu vas être ennuyé pour y arrêter les cordages. Là il faut tricher sur la courbure en l'accentuant un peu, j'en sais quelque chose avec ceux qui s'évadent tout seuls après un certain temps sur la 74. Pour le modèle en cours jacques Maillière m'a rappelé le problème à temps.

Et normalement, ils n'ont pas de pieds :

Oui, j’ai un peu hésité pour les pieds, j’avais demandé dans mon entourage des avis sur l’aspect esthétique avec ou sans.
Il manque une photo comparative ou les deux modèles sont en concurrence. Je m’étais dit aussi que la surface de collage serait plus large avec le pied mais en fait cela n’est  pas important car j’ai percé dans chacun deux trous de 0,5mm pour aider à la tenue par deux ptites tiges.
Merci de me mettre en garde, soit je coupe le pied ou carrément ou bien j’en refait d’autres, c’est très vite fait.

Pour les haubans se serait bon ? Si il y en a ...

c'est vrai que pour les petits taquets un pied augmente la surface de collage, ainsi que les 2 petites tiges car suivant la maneuvre
on arrive vite a un arrachement et en remettre un n'est pas toujours aisé , bon courage pour la suite . mt

Bonjour à vous, le forum étant bien calme ces jours-ci , je pose quelques photos qui illustrent quelques travaux sur la Belle Poule:


Usinage des chandelles:

Bonjour,
tu es sûr du nom ?
Gérard

Pardon , des jumelles.

J'ai dans le souvenir d'avoir suivi et participé à un débat ici même, entre les partisans du tout fait main et les tricheurs
dont je fait partie qui profitent abusivement de la machine outil . Le modélisme est tellement chronophage que je glisse dans la
facilité avec le soucis d'avancer plus rapidement mon chantier avec l'espoir à mon âge, de pouvoir un jour me lancer dans un autre projet.


Les échelles.







Les bittes d’amarrage: 





















Hunes: 












Un affût de canon fabriqué pour un ami .

Je ne suis pas du tout choqué par l'utilisation de machines outils, mais, admiratif devant
l'analyse, d'abord, puis l'adresse à la manipulation nécessaire.
Ce que tu fais est très réussi, et je l'admire à chaque fois que tu présentes les avancements.

C'est aussi tout un art que de savoir utiliser ses machines, la façon de dégrossir ses pièces et d'imaginer les étapes d'usinage.

J-Pascal

Superbe travail et quelle maîtrise de l'outillage !
Par ailleur, superbe affût français ! Quelle est donc l'échelle et quel est le calibre placé sur cet affût ?

Thierry

Belle maitrise , bravo

Bonsoir Jacques,

Quel beau travail, je suis admiratif.
Félicitations !

C’est franchement du beau travail Jacques. Pas à dire, tu sais utiliser les machines outils
Mich

Bonjour,

quelquefois, J.Boudriot fait apparaitre un chanfrein sur l'adent du bas pour dégager le croc du palan :



Bernard

A noter également l'absence (volontaire ?) de virole sur les fusées...

Thierry

La même chose que pour le travail de Didier...

Je ne connais pas l'année de la Belle Poule mais je suis intrigué par les dispositions des susbandes, je me demande comment elles se placent sur les tourillons ?

Thierry, je ne peux pas vraiment donner l’échelle exacte, aux environs du 12 éme. J’ai tourné le fût il y très longtemps, je ne l’ai plus car offert à un ami. Il mesure 150mm de long. J’ai voulu que ce canon soit complet et je me suis basé sur la documentation de J. Boudriot  pour fabriquer cet affût. Pièce de 8  planche XXXVIII tome 2 Du V. de 74 Canons.
S’il n’y a pas de virole, c’est peu être dans le but d’un montage rapide, la goupille  que J.B. appelle « esse » présente à sa partie supérieure un repli pour prise en main avec possibilité sans doute de l’ejecter a l’aide d’un levier.

J’oubliais, le chanfrein je ne le trouve pas sur la doc J.B. Pourtant c’est tout à fait justifié car quand on monte les palans de rappel on voit bien que la poulie vient porter à faux sur l’angle concerné.
Francis pour démonter les susbandes il suffit de les faire avancer en ayant pris le soin auparavant d’avoir dégoupillé et soulevé l’avant. Montage rapide, simple et efficace.

le chanfrein je ne le trouve pas sur la doc J.B.

On ne le voit pas dans le 74, on le voit dans son livre sur l'artillerie de marine. C'est le dessin que j'ai mis plus haut.

Bernard

Merci pour ta réponse Jacques, mais je ne suis pas convaincu : Je ne repère aucun espace permettant de faire coulisser la susbande même dégoupillée ! Je parle là de l'affût gigantesque (je suppose que pour le petit c'est identique), ou alors il faut retirer ou soulever la cheville arrière ?
Moi pas comprendre !