Contre-torpilleur Chacal coulé le 24 mai 1940 au Cap d'Alprech près de Boulogne.

le Spahi a écrit:

Pierre Rouanne a écrit:On a retrouvé des traces de ces engins dans les épaves des XVII et XVIII -ème siècles ?

Pierre

Bonjour,

Je vois bien ce que vous voulez dire et c'est pourquoi j'ai placé ce fil dans la rubrique café de la marine. Mais si cela vous gêne tant, exprimez-vous clairement et je pourrais aller voir ailleurs...

Thierry

Bien qu'il n'y ait pas de smiley (qu'il n'utilise pas) , je pense que Pierre plaisante, relax.

Pour avoir visité deux villes attaquées par les stukas en Espagne, on peut bien comprendre qu'il ne s'agissait pas de bombinettes. Tout est détruit, mais pas rasé, on a l'impression de sentir la présence des habitants ! Glacial, mais il faut aller voir.

Désolé Spahi.
Gérard, depuis 2001 que je "hante " le forum, me connait bien, je regrette de vous avoir perturbé.

Pierre

Bonsoir,

Si je peux me permettre, j’ai une petite anecdote aux sujets des Stukas.

Quand je suis arrivé dans mon village il y 30 ans, j’avais comme voisin un ‘’ancien’’ marin pécheur dénommé Louis qui avait fait la seconde guerre mondiale.

Devant un verre d’anisette (j’en ai bu de la vache à lait…), il me racontait ses mémoires.

Remobilisé à 33 ans après avoir fait son service militaire comme artilleur à  20 ans, il a participé à la retraite de Dunkerque sur le contre torpilleur ‘‘ Le Triomphant ‘’.
Chargé à bloc de  militaire, le Triomphant rentrait à toute allure sur l’Angleterre. Doté d’une excellente vue, positionné à la vigie, il avait pour mission de détecter le largage des bombes des stukas. A chaque fois qu’il voyait deux minuscules petits points noirs se détacher du Stuka (que lui seul voyait !!!...), il criait à la passerelle : la barre à gauche toute. Le bateau dans un vacarme et tremblement terrible se couchait littéralement sur le flanc pour virer à 42,8  nœuds !!! (Presque 80 km/h). 2 gerbes énormes montaient vers le ciel à l’endroit où le bateau devait se trouver s’il n’avait pas viré quelques secondes avant. Il a répété plusieurs fois la même opération. Une fois arrivé à bon port, tous les officiers sont venus le remercier. Tous lui on dit qu’il avait sauvé la vie de tout l’équipage.

A la fin de la guerre, Il a su que le commandant du Triomphant avait essayé de le contacter pour le remercier encore mais comme souvent les noms et surnoms attribués aux gens du pays ne correspondent pas. L’ancien commandant ne l’a pas retrouvé. Les gens du village ne connaissaient pas son vrai nom…..

Il n’a jamais été décoré …  et de toute façon, il n’en voulait pas. Il repose en paix.

Mich

Bonsoir Grandmiche,

C'est une très belle histoire qui met aussi en valeur la vitesse incroyable que pouvait atteindre le contre-torpilleur le Triomphant ! En comparaison, la classe Jaguar (dont le Chacal faisait partie) avait réalisé un peu plus de 30 nœuds à la recette mais en mai 1940 il était à fond à 180 tours 20 nœuds et ne zigzaguait pas pour ne pas perdre encore de la vitesse.

Pour en revenir à Louis, l'homme providentiel de la vigie, comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, il mériterait bien que l'on cite ici son nom aujourd'hui, non ?

Thierry

Louis Charlès ! Après coup, je regrette de ne pas avoir enregistré son histoire :

La vedette rapide allemande (Schnellboot ) fonçant sur le Triomphant. Les officiers artilleurs  paniquent dans les commandements et les obus  se perdent loin de la vedette.
Dans quelques secondes, c'est la fin, la vedette va lâcher ses torpilles. Et mon Louis, simple quartier maitre, simplement là pour charger les obus, se rappelant au bon souvenir de son service militaire comme artilleur, désespéré devant tant d'incompétence, crie tel azimut et tel  distance et ... coup au but ! La vedette explose dans un vacarme assourdissant ! Le commandant du Triomphant abasourdi ( et soulagé)  retourne dans sa passerelle en lançant un mémorable : '' ben ca alors ! ben ca alors ! ''

Inutile de vous dire qu'ensuite mon Louis avait la cote. Lui ce qu'il l'intéressait c'était d'avoir '' la double'' ( double ration de vin ). Il s'en foutait du reste et des honneurs.

Prisonnier de guerre, démobilisé, puis retour comme marin pécheur.  

Que de Pastis j'ai du boire pour connaitre tout cela

Bonsoir Grandmiche,

Mais c'est incroyable cette affaire ! Je ne comprends alors vraiment pas comment le pacha du Triomphant a pu laisser passer de tels exploits qui ont sauvé tant de vies... et son bateau !

Thierry

Bonsoir Thierry,

Oui c'est dommage, car  le commandant est bien venu à Plogoff le voir mais c'est une histoire de prénom ou surnom.
Le prénom du marin du Triomphant et le surnom du pécheur en  ... 1946 ou 47 n'était pas le même. Les gens vivaient des fois avec un autre prénom...
Des noms de famille Charlès, il y en avait beaucoup à Plogoff. Pas d'adresse. Il a su qu'il était venu le rechercher mais c'est pas comme maintenant avec les moyens de communication (pas de téléphone, pas de Facebook ou un  super forum  comme ici   ). Il n'a pas pu le recontacter, où, comment ?
Après le temps passant, il a vécu sa petite vie tranquille...

Mich

Je ne sais pas si c'est propre à la Bretagne, mais il était courant de changer de prénom en cours de route.

Mon père s'appelait Charles, prénom qu'il n'a récupéré qu'en rentrant des camps boches. Plusieurs copains de stalag qui sont passé à la maison le voir l'appelaient René ! J'ai vérifié, il n'avait pas de deuxième prénom !!!

Quant à ma mère, qui s'appelait Yvonne en français ou Mone (Mon-neu) en breton, s'appelait aussi Nicole par la moitié des gens qui la connaissait ! Mais c'était son deuxième prénom. Pourquoi ce jeu entre les deux ?!

Et je connais cinq ou six exemples comme ceux-là.

Bonjour à tous,

Voici ce que m'écrit un spécialiste de la Marine de 1940 sur un autre forum : "Le Triomphant a été avarié le 23 - 24 avril 1940 lors du raid de la 8e Division de Contre-Torpilleurs (8e DCT) dans le Skagerrak par l'explosion de trois bombes qui l'ont encadrées entre 20 et 50 mètres par le travers de la cheminée arrière. Les avaries suivantes ont été constatées : arbre bâbord décentré et chaise d'hélice correspondante décentrée. Lors du raid conduit à 34 nds jusqu'au méridien de Hambourg atteint à 1h00 du matin le 24, la 8e DCT a été engagée lors du retour par des vedettes lance-torpilles, deux patrouilleurs et la Luftwaffe. Côté français, les seules avaries sont celle du Triomphant et côté allemand, un des chalutiers a été avarié mais a pu se dérober derrière un écran de fumée tandis que les observateurs français croient voir deux vedettes en feu.
Lors de opérations de Dunkerque, Le Triomphant est en réparation à Lorient d'où il partira sur une seule hélice. Le lieutenant de vaisseau Duval et quelques marins du bâtiment ont participé aux évacuations sur un petit chalutier requis à cette occasion."

Donc, le quartier-maître Louis Charlès servait-il bien sur le CT le Triomphant ?

Cordialement,

Bonjour Thierry,

Oui effectivement, tu as raison, il y a incohérence.
Ca fait  au moins 20 ans maintenant qu'il est décédé. Ai-je extrapolé sur Dunkerque ? Trop d'apéro  ?
Est-ce les événements que tu cites qu'il me racontait ?  
Il m'a toujours parlé du Triomphant, maintenant, là ou il est ... , il aurait fallu enregistrer...

Mich

Thierry,

Je reviens sur mon Louis, comme je regrette de ne pas avoir noté son récit

Tes informations sont très intéressantes. J'ai bien fait il y a des années des recherches sur le triomphant mais sur Wikipédia, c'est vraiment sommaire.
Je te confirme, c'est sûr, mon Louis était bien sur le Triomphant au début de la guerre.

Effectivement (c'est loin les souvenirs) mais maintenant, je me rappelle qu'il m'avait parlé d'une histoire de ligne d'arbre en avarie, les stukas, les vedettes rapides, tous ces éléments semblent correspondre à tes informations.
Je me rappelle que le commandant du Triomphant, et c'est là que ca devient intéressant lui avait demander de participer ensuite à une mission particulière (voir secrète ...) et qu'il avait embarqué sur un petit bateau.
Il m'avait parlé d'attente ou d'escale à Cherbourg et qu'il fallait ne rien dire à personne pourquoi il étaient là.... Je pense que c'est là que j'ai confondu Triomphant / Dunkerque alors que c'était chalutier / Dunkerque. je crois que suite à cette opération ils se sont fait prisonnier avec les Allemands. Tu sais si le Lieutenant de vaisseau Duval a été capturé ? Il semblerait donc que c'est lui qui aurait essayé de le revoir.

Je te remercie pour toutes ces infos, ca me fait plaisir de démêler les fils de cette histoire

Mich

Cet échange sur l'histoire du Triomphant est intéressante.
Ça me ramène à ma jeunesse, moi qui ai passé toute mon enfance et mon adolescence dans l'ambiance d'après guerre.


P.S. : j'ai un doute... entre moi qui ai passé et moi qui a passé ?

Francis Jonet a écrit:Cet échange sur l'histoire du Triomphant est intéressante.
Ça me ramène à ma jeunesse, moi qui ai passé toute mon enfance et mon adolescence dans l'ambiance d'après guerre.


P.S. : j'ai un doute... entre moi qui ai passé et moi qui a passé ?

Si tu peux remplacer "qui" par "je"...Moi c'est "je" c'est donc le verbe avoir qui s'applique "ai"
alain p

Bonsoir Michel, bonsoir à tous,

Cette histoire est en effet intrigante mais je ne peux pas en ce moment ajouter une recherche à mes recherches et travaux en cours... C'est pourquoi j'avais posé la question hier soir sur le forum ATF 40 que chacun peut consulter librement (il faut par contre s'inscrire pour intervenir) : http://atf40.1fr1.net/t16258-contre-torpilleur-le-triomphant-a-dunkerque-1940

Thierry

Grandmiche a écrit:Thierry,

Je reviens sur mon Louis, comme je regrette de ne pas avoir noté son récit

Tes informations sont très intéressantes. J'ai bien fait il y a des années des recherches sur le triomphant mais sur Wikipédia, c'est vraiment sommaire.
Je te confirme, c'est sûr, mon Louis était bien sur le Triomphant au début de la guerre.

Effectivement (c'est loin les souvenirs) mais maintenant, je me rappelle qu'il m'avait parlé d'une histoire de ligne d'arbre en avarie, les stukas, les vedettes rapides, tous ces éléments semblent correspondre à tes informations.
Je me rappelle que le commandant du Triomphant, et c'est là que ca devient intéressant lui avait demander de participer ensuite à une mission particulière (voir secrète ...) et qu'il avait embarqué sur un petit bateau.
Il m'avait parlé d'attente ou d'escale à Cherbourg et qu'il fallait ne rien dire à personne pourquoi il étaient là.... Je pense que c'est là que j'ai confondu Triomphant / Dunkerque alors que c'était chalutier / Dunkerque. je crois que suite à cette opération ils se sont fait prisonnier avec les Allemands. Tu sais si le Lieutenant de vaisseau Duval a été capturé ? Il semblerait donc que c'est lui qui aurait essayé de le revoir.

Je te remercie pour toutes ces infos, ca me fait plaisir de démêler les fils de cette histoire

Mich

Michel,

Voici ce que m'a transmis un ami du forum ATF40. Avec ces éléments, tu devrais pouvoir replacer les péripéties du quartier maître Louis Charlès un peu plus tôt dans la campagne de 1939-40.



Thierry

Bonsoir,

Je te remercie Thierry pour toutes ses infos !

Tout se recadre avec mon ‘’ Louis ‘’ : Les faits mentionnés correspondent bien à la campagne de Norvège, ses interventions à la vigie pour éviter les stuquas, les tirs sur les vedettes, etc…
Plus d’une fois il m’avait bien raconté que les officiers l’avait remercié et  que sans ses interventions, ils ne seraient peut être pas revenu en Angleterre... Ca bien dû marquer le commandant pour qu’il essaye de retrouver mon Louis. Nous sommes au bout du monde à la l’extrême pointe du Finistère (pointe du raz), un pacha ne se déplace pas après guerre pour une petite visite de courtoisie pour un ancien quartier-maître…

Et mon Louis a donc bien participé à la retraite de Dunkerque mais sur le chalutier commandé par le pacha du Triomphant: le Lieutenant de vaisseau Duval. C’est là que sa carrière militaire s’arrête car à l’issue, il  a été capturé par les Allemands et envoyé dans les camps.

Par contre, éventuellement, car je sais que tu est bien occupé, l’histoire du Lieutenant de Vaisseau Duval ? Il a retrouvé un commandement après le Triomphant ? Ont-ils été arraisonnés avec le chalutier ? Lui aussi a été capturé ?

Je sais que Louis avait regretté d’avoir fait cette mission, forcément tu te retrouves dans les camps au lieu de continuer le combat.

Ce n’est pas tout de parler du Triomphant mais ma tranche arrière de l’Egyptienne n’avance pas… De toute façon, je m’en fous car je n’ai plus de bois et  j’attends ma commande. En plus je connais personne qui a embarqué sur l’Egyptienne comme canonnier pendant la campagne d’Egypte avec Napoléon. Na voilà    

Merci encore Thierry  

Une bien belle tranche de vie, remontée en notre temps avec émotion et délicatesse.
:><:

Grandmiche a écrit:Bonsoir,

Je te remercie Thierry pour toutes ses infos !

Tout se recadre avec mon ‘’ Louis ‘’ : Les faits mentionnés correspondent bien à la campagne de Norvège, ses interventions à la vigie pour éviter les stuquas, les tirs sur les vedettes, etc…
Plus d’une fois il m’avait bien raconté que les officiers l’avait remercié et  que sans ses interventions, ils ne seraient peut être pas revenu en Angleterre... Ca bien dû marquer le commandant pour qu’il essaye de retrouver mon Louis. Nous sommes au bout du monde à la l’extrême pointe du Finistère (pointe du raz), un pacha ne se déplace pas après guerre pour une petite visite de courtoisie pour un ancien quartier-maître…

Et mon Louis a donc bien participé à la retraite de Dunkerque mais sur le chalutier commandé par le pacha du Triomphant: le Lieutenant de vaisseau Duval. C’est là que sa carrière militaire s’arrête car à l’issue, il  a été capturé par les Allemands et envoyé dans les camps.

Par contre, éventuellement, car je sais que tu est bien occupé, l’histoire du Lieutenant de Vaisseau Duval ? Il a retrouvé un commandement après le Triomphant ? Ont-ils été arraisonnés avec le chalutier ? Lui aussi a été capturé ?

Je sais que Louis avait regretté d’avoir fait cette mission, forcément tu te retrouves dans les camps au lieu de continuer le combat.

Ce n’est pas tout de parler du Triomphant mais ma tranche arrière de l’Egyptienne n’avance pas… De toute façon, je m’en fous car je n’ai plus de bois et  j’attends ma commande. En plus je connais personne qui a embarqué sur l’Egyptienne comme canonnier pendant la campagne d’Egypte avec Napoléon. Na voilà    

Merci encore Thierry  

Bonjour Michel,

D'après ce que je comprends, le lieutenant de vaisseau Duval servait à bord du Triomphant dans le cadre de la Force Raid en Norvège mais n'était pas le pacha du Triomphant. Il avait été promu lieutenant de vaisseau en 1940.

Après une recherche rapide, j'ai trouvé "ce" Duval (1911-2005) passé par l'Ecole Navale en 1931 et ayant servi en Norvège :
http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_duval_marcel.htm
Dans l'éloge funèbre, il est précisé qu'il a servi en 1940 en Norvège et qu'il a écrit un récit particulièrement drôle de cette expédition, publié après sa mort... On devrait logiquement y retrouver Louis Charlès ! Devait paraître en 2006 (je vais trouver les références).
https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article.php?carticle=3753

Ainsi que ce fonds d'archives :
https://francearchives.fr/findingaid/36a45e5294db02ee23dd1cbadc0cd9cdd94a21f5

Thierry

Suite...

Vice-amiral d'escadre Marcel Duval, Marin sous trois Républiques 1931-1995, Economica, 2011.

https://www.amazon.fr/Marin-sous-trois-R%C3%A9publiques-1931-1995/dp/2717859500





Thierry

Génial Thierry !

Je vais acheter le bouquin .

Grandmiche a écrit:Génial Thierry !

Je vais acheter le bouquin .

Si tu peux attendre un peu... J'ai un exemplaire d'occasion en route ! Je te dirai ce qu'on y trouve...

Thierry

Trop tard J'ai déjà appuyé sur acheter

Grandmiche a écrit:Trop tard J'ai déjà appuyé sur acheter

Ach ! J'en ai trouvé un à 11 euros sur Rak....

Quand j'ai vu le nom de l'éditeur... j'ai cherché une seconde main car cet éditeur bien connu des militaires n'a pas très bonne réputation au niveau de la mise en pages ; c'est souvent "très moyen".

Thierry

Bonjour à tous,

J'ai été surpris par les dimensions très réduites de l'insigne très rare (et cher) du contre-torpilleur Chacal.



Un petit bijou en émail grand-feu signé Arthus-Bertrand.

Thierry

Oui, c'est un bel insigne, qui malheureusement, s'il y en avait un, est parti la poubelle quand la maison a été vidée...

Quand on parle de la maison de Louis, il s'agissait du vrai penty breton, terre battue, cloison bois, meuble breton, lit clos, etc. Le banc en bois, la bouteille sur la table, tout une époque  
A coté, il y avait la même maison (qui a été reconstruite plus tard), c'était la maison des époux Normand qui avait hébergé le lieutenant de Vaisseau Honoré D'Estienne D'Orves le 21 décembre 1940 lors de son débarquement au petit port abri de Porz-Loubous (en bas de chez moi) . Il avait pour mission de monter le premier réseau de résistance (Nemrod) et a été trahi par le radio (un agent double).
Ma voisine se rappelle quand elle était jeune voir les Feldgendarmes avec leurs plaques métalliques sur la poitrine encercler le village...
Honoré D'Estienne D'Orves a été fusillé au Mont-Valérien en aout 1941 avec tous les membres du réseau. J'habite dans la Rue Honoré D'Estienne D'Orves.