LE FAUNE au 1/48ème sur base de la monographie du Cygne par Jacques Robine

Bonjour,
les fraises diamant montées sur des tiges de 3 ou 3,2 sont excellentes pour servir de limes dans les cas de sculptures sur buis.
Gérard

Oui Gérard , mais la fraise ne fait que ce que tu lui impliques !!! et la est le probleme

Comme n'importe quel outil !
Sérieusement, on a plus l'effet "lime" qu'avec les fraises de toutes les formes, qui creusent quelquefois plus vite qu'on ne voudrait. J'ai découvert ça depuis quelques années, et c'est super pour les finitions.
Gérard

a.piot a écrit:Oui Gérard , mais la fraise ne fait que ce que tu lui impliques !!! et la est le probleme

Tout comme une pioche ou un taille-haies... , mais Gérard2 a surement d'excellentes références à nous communiquer
Jacques

Je ne sais pas si c'est excellent, mais j'avais acheté ça :
https://www.manomano.fr/p/ensemble-de-fraises-diamantees-pour-outil-rotatif-30-pcs-tige-de-317-mm-6351911
Gérard

Les ancres ont été fabriquées en poirier ; dans le détail voilà comment cela se présente pour la grande ancre, nonobstant la casse réitérée de la partie inférieure, attendu que les pointes ne sont pas dans le sens du fil… en fait le truc c’est de les « usiner » en premier et de finir la découpe et le ponçage du reste après...






l’équipement complet de notre Brick


dans l'attente d'un petit coup de patine et de leur installation



Ceci dit le travail manuel c’est bien mais, pour certaines tâches répétitives et mal aisées à réaliser avec les seules mains comme la production en série de caps de mouton, d’œillets à partir de tubes de laiton, etc… tout en pensant à la réalisation future des éléments de la mâture, j’en suis arrivé à l’idée de mécaniser mon mode de travail.
Pour ce faire j’ai entrepris la fabrication d’un tour à bois à partir d’une perceuse qui avait déjà bien œuvré, laquelle est dotée d’un variateur de vitesse.
Je ne déposerai pas le brevet mais l’ensemble est opérationnel ! Dimensions : 87 cm de long, 17 cm de large, longueur utile au tournage une trentaine de cm, le réglage en longueur s’effectue à l’aide d’une planchette bloquée par un serre-joint.



Dans un premier temps j’avais réutilisé une espèce de bague filetée de récup pour réaliser une pointe fixe qui, à l’usage, s’est avérée peu pratique outre qu’elle détériorait cette portion de la pièce à tourner. De plus avec des pièces longues et d’un petit diamètre, le résultat du tournage s’apparentait plutôt à une forme à tendance ovoïde vers le centre!
Le bâton de foc terminé à la main fût la première production du genre.


En résumé il fallait donc une pointe tournante et une lunette à positionnement variable… fabriquée à partir de roulettes pour portes de douche trouvées sur internet chez un distributeur multi « cartes » bien connu!
Ceci fait, la réalisation aisée du bas mât de misaine permettait d’envisager les travaux futurs avec sérénité !

Bas mât de misaine

Avant d'entreprendre les différents éléments de la mâture, un petit détour par les échelles hors de bord pour permettre au capitaine de réintégrer son bâtiment après un repas (plus ou moins arrosé) offert par le vaisseau amiral !
Pour la fabrication des chandeliers « plantés » sur le plat bord, découpe de petites rondelles de tube de laiton (diamètre inter 1mm), précédée du perçage dudit tube, puis, après insertion d’un morceau de fil de laiton de 1mm de diamètre, soudure suivie de quelques coups de lime et comme il se doit d’un nettoyage à l’acide citrique et du passage au noircisseur, puis mise en place des cordes à nœuds.




Voici donc le bas mât de misaine avec l’adjonction de la jumelle


Puis les jottereaux


Ainsi que les barres de hune et le chuquet


De même que la « galoche » pour le guidage des étai et faux étai de grand mât (à part sa référence, elle ne figure pas sur les planches de la monographie, il convient de "l'imaginer"), les 3 taquets d’amarrage et les coins de calage du mât (simulés) recouverts de la braie « d’étanchéité » à sa base.
A noter une erreur pour le taquet à corne référencé 568, bien qu’installé en conformité avec 2 des plans de la monographie cf ci-dessous, en arrière du mât (devant la cloche), il doit être positionné en avant du mât, conformément à la planche VIII et au texte de J.Boudriot (erreur corrigée à l'installation de la mâture...)



A trois roustures près voilà ce que cela donne de pied en cap pour le bas mât de misaine (à ce stade le chuquet est juste positionné pour ne pas nuire à la suite des travaux…)

Bonjour à tous et merci pour vos "like"
Après le bas mât de misaine, construction de la hune proprement dite avec des lattes de 1mm d’épaisseur assemblées à mi-bois devant et derrière.
Pour éviter que cela bouge, les premières lattes sont collées à la colle papier sur une copie du plan.


La hune complète avant mise en peinture. A noter les trous percés sur le devant pour le passage de l’araignée (7 pattes de chaque côté)
((si Francis a choisi la Mygale  moi je préfère l’Epeire Fasciée. Autochtone, bien qu’elle fût courante du temps de mon enfance on n’en voit quasiment plus aujourd’hui !))




Installation des différents caps de mouton et poulies et positionnement du petit mât de hune avec son réa en ébène (caisse à l’anglaise), et le petit mât de perroquet (caisse à la française pour changer!...). Le bas grand mât rejoint son confrère de l’avant !
Bien sur tout n’est que positionné à ce stade.




Aménagement du bas grand mât (pour les seules différences par rapport au bas mât de misaine) à commencer par la partie basse qui porte le gui puis les jottereaux et la jumelle ; résultat final






Souvent lorsque l’on évoque l’ensemble de la voilure d’un bateau, on utilise le terme de « garde-robe ». Qu’à cela ne tienne voici donc les porte-manteaux correspondants !




Le travail sur la mâture est terminé. Quant au travail du bois proprement dit, il ne me restera plus que la fabrication de quelques centaines de poulies auxquelles s’ajoutent des moques, planches conduit, poulies conduit, caps de moutons etc...
C’est aussi sur ces derniers travaux que s’est fermé en octobre 2020 mon chantier du Morbihan (situé dans un « villache » de trois feux au fin fond de la commune d’Inzinzac-Lochrist).
Déménagement et nouvelle installation oblige, mon prochain « post » sera beaucoup plus contemporain après ouverture d’un nouveau chantier sur la Communauté de communes de Honfleur en octobre 2023 !

Jacques,
Sur la deuxième photographie où l'on voit ce petit bateau dans son ensemble, j'ai l'impression que le "plancher" de la hune de misaine a été peint, alors que sur la première ce bordage est naturel ? Je pense qu'il devait rester naturel comme le bordage d'un pont.

Bonsoir Francis,
Si l'on observe sur ce point le modèle du musée de la Marine qui sert de référence à la mono, à part la ceinture de la hune qui en bois  naturel (restauration?), le reste semble peint en noir


Au-delà, c'est avant tout un choix de présentation dont j'apprécie l'esthétique (bien que je ne l'érige pas en valeur absolue, à noter que le "CYCLOPE" de B. FRÖLICH a les hunes peintes en noir)
Mon modèle devrait ressembler à cela...

Salut Jacques,

Tout comme toi j'adapte mon modèle à mes goûts tout en respectant l'architecture des ces vaisseaux. Je n'est donc rien à dire sur tes choix.
Cependant, concernant le modèle du Cygne, en y  regardant bien je ne croix pas que le bordage des hunes soit peint, seuls les renforts rayonnant le sont (Cf. le modèle du Tage dans le même bouquin). Il y a effectivement des modèles historiques dont les hunes sont totalement peintes sauf le flan des guérites, cela hors restauration me semble-t-il.

Il n'empêche que ton modèle a de la gueule, il est aussi bien que tes peintures.

Je crois qu'il existe une certaine latitude pour cette époque car on trouve des hunes entièrement peintes, d'autres pas du tout et enfin d'autres peintes partiellement : les taquets, la guérite,...

Difficile d'en extraire une règle invariable.

Après trois ans d’interruption, reprise en baie de Seine des travaux sur LE FAUNE. Le premier voyage (terrestre) de notre brick s’est déroulé sans encombre!
Nous sommes désormais en octobre 2023. Les bas mâts ayant été installés « à demeure », pose des râteliers de liure de chaque côté du beaupré et installation des haubans de minots. Le fourrage a été réalisé avec du 15/100ème (à la main méthode Frölich) et l’amarrage des caps de mouton de 2,5 mm de diamètre percés à 0,4 réalisé avec le même fil (en l’occurrence du DMC 70 décommis méthode Ericlem).


Le bâton de foc a été installé avec sa liure et complété du rocambeau avec sa poulie de halebas de grand foc, de la poulie  pour l’étai de petit perroquet et ses boulines, de la cosse pour le retour du petit cacatois, sans oublier la pomme « cannelée » en tête.




On enchaîne avec les haubans de beaupré, les 2 sous-barbes et les colliers pour l’amarrage des moques des étai et faux étai de misaine (le fil blanc simule un étai et sert provisoirement à maintenir en place les colliers)…






Mise en place de la civadière et son « palan de bout » puis des moques pour les étai et faux étai du grand mât, les marchepieds de bâton de foc, les haubans de foc, les sous-barbes de foc et les balancines de civadière (avec passage obligé par le râtelier des liures pour deux d’entre eux, de chaque bord).
(Si la cyano et les enfile-aiguilles n’existaient pas, selon l’expression consacrée il faudrait les inventer !)

Pour varier les plaisirs, fabrication de cordages de façon à produire près de 5 m de « grelin » de Ø 1,3 mm pour les haubans de misaine. Soit pour ce faire environ 17 m de fil DMC 60 commis en 3 aussières de 0,65 mm. Par la même occasion confection de « grelin » de Ø 1,10mm avec du DMC 70, pour les faux étais de misaine et grand mât, le tout teinté au brou de noix pur.


Mise en place des haubans de misaine (la hune est juste posée pour la photo)




Fabrication de la pomme d’étai de misaine (étai de Ø 1,8mm), travaux d’aiguille… réalisés avec du 0,15mm (même provenance que précité). Et au final...






Après réalisation du collet, du fourrage et du faux étai selon le même principe  mise en place sur la tête du bas mât de misaine (le truc qui pendouille sous la hune est la suspente de vergue de misaine qui s’intercale entre les deux étais)




Amarrage des moques.
Avant d’aller plus haut, il y a pas mal de bidules chronophages à fabriquer et mettre en place comme le garde-corps de beaupré avec son « p’tit » bout de filet, ou les moques d’araignée et les quenouillettes permettant de conserver l’écartement entre les faux étai et étai de misaine.

Belle avancée.
Vos rides semblent trop fines, leur diamètre doit être de la moitié de celui du cordage à rider (hauban,, étai, itague, etc.).

la pomme d'étai a plutôt la forme d'une poire, tu peux la rectifier à la main.
https://servimg.com/view/15630326/261

C'est à dire que sa forme est inversée, le renflement doit être vers le bas.

EricLem a écrit:la pomme d'étai a plutôt la forme d'une poire, tu peux la rectifier à la main.
https://servimg.com/view/15630326/261

G. Delacroix le Mar 30 Avr 2024 - 11:32
C'est à dire que sa forme est inversée, le renflement doit être vers le bas.

Oups !  point de détail qui m'a complètement échappé... En fait rien de plus normal, la poire doit se présenter comme dans son arbre.
Merci pour l'info Eric tu as l'oeil.
Cela dit,comme il s'agit d'un retour sur le passé et que vous ne m'avez pas encore tout à fait rattrapé (le mât de misaine est totalement terminé et équipé de ses vergues depuis peu), je vois mal inverser le sens de la poire et je suis comme un coing!
Par contre comme j'attaque le grand mât j'ai pris bonne note.

À part cette erreur de pomme c'est du beau travail bien propre.

Merci Francis

Installation de l’araignée de misaine, de même que le trélingage et les gambes de revers, sans oublier les poulies conduit, planches conduit et pommes conduit.






Après quoi nous allons pouvoir passer à l’étage supérieur avec la mise en place des petits mâts de hune et de perroquet avec leurs haubans respectifs, puis des enfléchures (quatre nœuds d’enfléchures par morceau de cordage, chacun étant distant d’environ 8mm du précédent.






Et pour finir tous les éléments du gréement dormant du beaupré à la misaine…






Avant d’aborder les vergues, mise en place des ancres : l’ancre de veille à tribord et la grande ancre au bossoir tribord.


Les ancres à jet à bâbord


L’ancre d’affourche au bossoir bâbord avec sa bouée d’orin, sa bosse de bout et son garant de capon (idem pour la grande ancre).

Les vergues : mise en place de la vergue de petit perroquet




Préparation de la vergue de petit hunier et début de son installation,






Idem pour la vergue de misaine avec un paquet de spaghettis qui traîne !




Et une fois tout rangé et amarré avec en arrière plan le bas grand mât dont les haubans ont été tendus une première fois.
























Seuls les bras des trois vergues, qui nécessitent la présence de poulies  positionnées avec le grand mât, restent à gréer pour le mât de misaine …
Ici prend fin cette rétrospective. Désormais nous sommes au temps présent avec la mise en oeuvre du grand mât et de tous les éléments qui s’y rattachent… à suivre

Bonjour,
un simple j'aime ne suffit pas ! L'air de rien, c'est un travail très fatiguant, les bras en l'air, les yeux qui ont du mal à faire la mise au point, gérer les manœuvres qui passent devant, non derrière ; il faut refaire..... Difficile de travailler 6 ou 8 heures d'affilé. Le travail sur une coque, à côté, c'est du repos !
Courage !
Gérard