Modèle au 1/36 par Gérard Chenivesse

Tu t'en est bien tiré, la pomme n'est pas mal du tout. Avant de faire l’œillet je pense que tu aurais du garnir entièrement l'étai et retirer une partie du fourrage pour faire la boucle et ensuite la garnir. C'est un peu compliquer à expliquer, disons que c'est le principe que j'utilise pour les estropes de poulie.
ICI

C'est parfait Jacques ! On ne peut faire mieux.
À mon échelle je m'en sens incapable.

Bonjour,
ça, Francis, c'est plus pour toi : la fabrication des grosses poulies. J'ai rajouté une page sur mon site, mais un petit résumé ici :

Sur un barreau aux cotes de la poulie, repèrage des extrémités des goujures :


Usinage à plus de la moitié en profondeur


Après reprise à la retourne (en conservant la face d'appui contre le mors fixe de l'étau) en ayant bien marqué
dessus-dessous l'emplacement de l'extrémité des goujures :


Le pointage puis perçage de l'axe des réas :


Limage et polissage du corps, réalisation des goujures pour les estropes (ici 2), tournage des réas :


Gérard

Gérard, c'est comme ça que je fais (rappelle toi les bossoirs et les chaumards). Pour les petites poulies (2 mm jusque 5 mm), je ne perce que le passage du cordage.

Bonjour,
Francis, à vrai dire, je ne pense pas que l'on puisse faire autrement, à part acheter des parallélépipèdes appelés poulies vendus par paquets de 50
Gérard

Salut Gérard,
Ce qui m'arrête ce ne sont pas les mortaises, mais les réas, il y en aurait bien trop à faire.

si tu savais comme les manœuvres coulissent bien avec de vrais réas qui tournent
Gérard

gérard 2 a écrit:Bonjour,
Francis, à vrai dire, je ne pense pas que l'on puisse faire autrement, à part acheter des parallélépipèdes appelés poulies vendus par paquets de 50
Gérard

Bonjour,

Du temps, lointain, où je pratiquais le modélisme, je façonnais des barreaux au profil de la caisse de la poulie. 
L'intérêt réside dans le pré-façonnage de la poulie une fois pour toute, celles d'un même barreau ont toute la même taille, il suffit juste d'arrondir un peu les flancs. On peut disposer de toutes les tailles rapidement.
Le travail des mortaises est identique à ce que vous faites, pour celles qui n'ont pas de réa, deux trous et c'est fini car la production est plus rapide grâce à la forme du barreau.

Oui Gérard, c'est un bon principe de fabrication, c'est certain.
Mais je ne vois pas faire ça pour mes toutes petites poulies !

Ce que je montrais, c'était pour les grosses poulies, fabriquées à l'unité, ou presque.
Manuellement, je ne connais que 2 solutions : celle décrite par Gérard, à condition de savoir façonner ce genre de profil ; et ce n'est pas donné à tout le monde.
L'autre solution, c'est de faire des baguettes à profil rectangulaire, y fraiser avec des disques à tronçonner de 20 mm les rainures, monter dans l'étau d'une perceuse possédant une table à 2 déplacements (table de fraiseuse) et faire les trous nécessaires.
Je vous ai ressorti d'un tiroir des vieilles baguettes de buis façonnées à cet effet :



Les angles abattus, plus qu'à scier et finir les arrondis à la lime.

Gérard

Bonjour.
Pour le creusement des mortaises à la fraiseuse, en deçà de 8/10 mm, si on veut limiter la casse, cela devient du sport.

Non Pierre, les "mortaises", c'est à la fraise-scie de 20 mm de diamètre, l'axe en position verticale, en faisant coulisser la baguette le long d'une butée. Les épaisseurs commencent à quelques dixièmes.
Gérard

Bonjour,
pour en revenir aux estropes, dont les jonctions ne sont pas fourrées, je bataille depuis ce matin, avec du cordage qui fait 0,9 mm de diamètre. Va falloir travailler à la binoculaire. Les loupes ne suffisent pas

Bon, je vais abandonner. A la binoculaire, il faut manipuler avec 2 précelles affûtées le premier "trou" à l'aiguille ; facile. Enfiler le premier brin ; ça va. Mais tourner dans l'espace faire un trou de l'autre côté, ça commence à se gâter. Bref, au bout d'une heure, 3 fils passés une fois.
Quand je pense que c'est pour l'estrope d'une poulie violon de la grande vergue, je ne vous parle pas des autres.
Mes estropes seront toutes fourrées. Ca vous permettra de bien nire

PS : Il faut dire que cette semaine je me suis fais transformé en passoire, grace au laser, l'enveloppe de l'implant droit pour la cataracte qui devenait opaque. Et je vois à droite.... comme à travers une passoire.
Gérard

Bonjour,
je ne vous avais pas montré l'usinage des réas. C'est fait en série. La gorge est faite à l'outil en vé (avec l'outil arrondi, on ne voit pas la gorge) le tronçonnage se faisant à l'outil à tronçonner de 1 mm. Pas de réglages à refaire, seules les pastilles carbures sont changées sur le porte-outil.



Gérard

Les pendeurs, haubans du grand mat coupés, fourrés (complètement pour le premier de chaque côté, en partie centrale pour les autres), œillets faits, sont mis en place, mais que pour la photo.
L'Artésien doit aller en expo début novembre à Suippes, et doit donc encore voyager en version basse, toute la mâture dans une caisse comme à Vazérac. Il faut donc tout repérer et démonter.



Gérard

Merci de partager les méthodes Gérard, c'est toujours un plaisir !

Patrick

Bonsoir Gérard

Serait-il possible de voir plus en détail la fixation de vos pastilles carbure sur le porte outil !!!

Bonne soirée

Bonsoir.
Pour fourrer les haubans, ce sont tes doigts ou bien une machine?

Bonjour,
pour Pierre,
mes fourrages sont faits "à la main". Je trouve que l'exécution est rapide et ne vaut pas le coup d'avoir un meuble pour faire ça. Je fourre par longueur de fil de 2 m environ, et c'est ma chaise roulante qui fait office de chariot en déplacement.
Pour Jpern, quelques photos de l'outillage :
Le barreau porte-outil seul, fixé à demeure sur  un porte-outil qui se monte sur une tourelle à changement rapide. On remarque le trou taraudé à entrée conique qui permet de centrer et bloquer les pastilles sur la face inférieure :



La pastille que j'utilise depuis 5 ans, qui a usiné près de 200 canons : plaquette à tronçonner de 1 mm de large. Les plaquettes ont 2 côtés d'utilisation. Le côté arrière n'a pas résisté à une rencontre avec un mors du mandrin.



Quelques plaquettes : arrondi de 1 mm, plaquette à fileter (angle de 60°) de 2 mm, à tronçonner de 1,5 mm, arrondi de 2 mm.
Ce sont toutes des plaquettes de 2 mm d'épaisseur. La face d'appui sur le porte-outil est à droite, la face de référence est à gauche. Le zéro longitudinal est le même si on utilise une plaquette à tronçonner de 1 ou de 1 ,5.
La distance transversale entre l'axe de la vis et la pointe active de la pastille est toujours la même



Seul point noir : c'est un investissement. Mais je ne le regrette pas.

Gérard

Bonjour,
merci Luc !
Finie l'expo, j'ai pu reprendre l'Artésien.
La figure de proue, commencée il y a près de 2 ans, a subi une petite cure d'amaigrissement, mais ce n'est pas terminé. Le polissage fait ressortir les défauts, et je ne vous parle pas des photos.        Mais on va y arriver





Gérard

Pas mal du tout cette figure de Proue. Tu m'incite à dégraisser mon canasson.

J'ai fait un peu de ménage.

bonsoir.
Elle a une bonne allure cette figure de proue, la forme et les proportions sont respectées, il n'y a plus que quelques détails à fignoler.

Bonjour gérard,
si vous passez par la Marne, il y a aussi mon atelier à nettoyer
Gérard

Bonjour,
les 16 poulies tête de moine prêtes à être installées sur la grande vergue et la vergue de misaine;
(pour chaque bord,  une cargue-bouline et 3 cargues-fonds)



Gérard