Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
+28
Serge Drut
Daniel. Bétremieux
athanor
J.Guydal
Nick Moerman
Francis95
jean pascal ducret
Yoann gui
Vétéran
sneel3
Guillaume
laurent94
breton 29
maqars
radiau
Bernard HUC
Pierre Rouanne
amure
Bern
EricLem
Carrick
Huit Amis (†)
Michel Saunier (†)
Francis Jonet
Alain Degny
pollux
G. Delacroix
le Spahi
32 participants
Marine et Modélisme d'Arsenal :: L'ARSENAL, Architecture Navale traditionnelle :: Mâture, gréement et voilure
Page 23 sur 27
Page 23 sur 27 • 1 ... 13 ... 22, 23, 24, 25, 26, 27
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Hé, le jeunot, j’ai un compartiment moteur à nettoyer et repeindre tant qu'à faire...
Porte étanche, style militaire, deux Perkins qui aboient plus un générateur avec quelques bidules hydrauliques.
Bonnes odeurs de fuel et huile chaude garanties avec 45 °C et question décibels faut s’y faire.
Un petit tour en mer avec moi et tu sera vacciné à vie contre ton mal de mer...
Embarquement région Rotterdam...les voyages forment la jeunesse. (Enfin 1985, c'est plus si jeune)
Porte étanche, style militaire, deux Perkins qui aboient plus un générateur avec quelques bidules hydrauliques.
Bonnes odeurs de fuel et huile chaude garanties avec 45 °C et question décibels faut s’y faire.
Un petit tour en mer avec moi et tu sera vacciné à vie contre ton mal de mer...
Embarquement région Rotterdam...les voyages forment la jeunesse. (Enfin 1985, c'est plus si jeune)
maqars- Messages : 1236
Date d'inscription : 23/05/2010
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Ah, de fait, Yohann, tu as l'âge de ma fille !!!
Carrick- Messages : 4253
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Plougastel
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonsoir,
Dans des archives relatives à la frégate française la Friponne, commandée en 1780 et 1783 par le capitaine de vaisseau de Macnemara, je trouve une expression de marine, répétée assez souvent, sans être certain d'en comprendre le sens exact. Je cite :
"...l’ayant dégrayé de son grand hunier voyant qu’il ne se rendait pas j’ai arrivé en gardant mon feu avec dessein de le foudroyer à portée de pistolet, ce qui arriva en effet, je mis en panne par son bossoir du vent pour ainsi dire à le toucher et là je le combattis avec un tel avantage qu’il eut 5 canons démontés, très dégrayé, son capitaine tué, 18 hommes de son équipage et 20 à 22 blessés, alors il se rendit. Ce corsaire se nommait le Putscy."
Faut-il comprendre "très dégréé" c'est à dire au gréement très endommagé par les tirs à démâter ?
Thierry
Dans des archives relatives à la frégate française la Friponne, commandée en 1780 et 1783 par le capitaine de vaisseau de Macnemara, je trouve une expression de marine, répétée assez souvent, sans être certain d'en comprendre le sens exact. Je cite :
"...l’ayant dégrayé de son grand hunier voyant qu’il ne se rendait pas j’ai arrivé en gardant mon feu avec dessein de le foudroyer à portée de pistolet, ce qui arriva en effet, je mis en panne par son bossoir du vent pour ainsi dire à le toucher et là je le combattis avec un tel avantage qu’il eut 5 canons démontés, très dégrayé, son capitaine tué, 18 hommes de son équipage et 20 à 22 blessés, alors il se rendit. Ce corsaire se nommait le Putscy."
Faut-il comprendre "très dégréé" c'est à dire au gréement très endommagé par les tirs à démâter ?
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Dégrayer c'est perdre son gréement.
le Spahi aime ce message
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonjour,
Pour information...
Cet extrait d'un courriel reçu par Florence Prudhomme de la part d'un spécialiste reconnu de l'archéologie sous-marine :
"Je lis avec un grand intérêt votre ouvrage qui associe d'une façon exemplaire - et c'est là un aspect méthodologique vraiment très intéressant - enquête archivistique et recherche archéologique."
Professeur E. R.
Directeur de recherche émérite au CNRS
Membre de l'Académie de marine
Pour information...
Cet extrait d'un courriel reçu par Florence Prudhomme de la part d'un spécialiste reconnu de l'archéologie sous-marine :
"Je lis avec un grand intérêt votre ouvrage qui associe d'une façon exemplaire - et c'est là un aspect méthodologique vraiment très intéressant - enquête archivistique et recherche archéologique."
Professeur E. R.
Directeur de recherche émérite au CNRS
Membre de l'Académie de marine
Vétéran aime ce message
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonjour à tous,
Une question pour les familiers des règlements anglais, au sujet des modes de tir au canon.
Côté français, on distingue le tir à couler bas du tir à démâter...
Côté anglais, on fait la même distinction mais j'ai du mal à savoir quelle était exactement la terminologie britannique.
- To point to sink or to disable the mast,
- To point the guns at the hull or at the masts,
- To point the guns between wind and water.
Source : dictionnaire Marine anglaise 1804
Une autre source du même genre, mais de 1792, indique :
Tirer à couler bas : to point the guns so as to sink the ship,
Tirer à démâter : to point the guns so as to disable the mast or rigging.
Thierry
Une question pour les familiers des règlements anglais, au sujet des modes de tir au canon.
Côté français, on distingue le tir à couler bas du tir à démâter...
Côté anglais, on fait la même distinction mais j'ai du mal à savoir quelle était exactement la terminologie britannique.
- To point to sink or to disable the mast,
- To point the guns at the hull or at the masts,
- To point the guns between wind and water.
Source : dictionnaire Marine anglaise 1804
Une autre source du même genre, mais de 1792, indique :
Tirer à couler bas : to point the guns so as to sink the ship,
Tirer à démâter : to point the guns so as to disable the mast or rigging.
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Merci beaucoup M. Delacroix
Cela me conforte dans les premières pistes.
J'ai constaté que je ne suis pas le seul à "pédaler" sur le vocabulaire de l'artillerie de mer. En effet, je viens de lire le livre d'Alexandre Jubelin Par le fer et par le feu : combattre dans l'Alantique XVIe-XVIIe siècles (octobre 2022). Dans cet intéressant ouvrage issu d'une thèse de 2019 dirigée par le professeur Olivier Chaline, l'auteur a traité (à mon humble avis) la partie artillerie avec un vocabulaire pas toujours très adapté. Si quelqu'un du forum venait à lire cet ouvrage, je serais intéressé d'avoir son avis sur la question (et sur un certain nombre d'affirmations)...
Thierry
Cela me conforte dans les premières pistes.
J'ai constaté que je ne suis pas le seul à "pédaler" sur le vocabulaire de l'artillerie de mer. En effet, je viens de lire le livre d'Alexandre Jubelin Par le fer et par le feu : combattre dans l'Alantique XVIe-XVIIe siècles (octobre 2022). Dans cet intéressant ouvrage issu d'une thèse de 2019 dirigée par le professeur Olivier Chaline, l'auteur a traité (à mon humble avis) la partie artillerie avec un vocabulaire pas toujours très adapté. Si quelqu'un du forum venait à lire cet ouvrage, je serais intéressé d'avoir son avis sur la question (et sur un certain nombre d'affirmations)...
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonjour,
En allant poster hier sur la fiche (toujours pas à jour) du corsaire Dragon de Guernesey, sur le site three-decks, j'ai eu la surprise de trouver le commentaire d'une habitante de Teignmouth (Devon) où fut construit le "Dragon 1" en 1778. Elle a effectué quelques recherches sur sa ville et a fait le lien entre l'affiche de recrutement du corsaire et ledit corsaire. Elle m'écrit que le Dragon est l'un des trois corsaires construits à Teignmouth.
Ayant trouvé le site de cette personne, je l'ai contactée hier par la messagerie de son site (photographe, dessinatrice, peintre, etc.) et nous avons effectué un premier échange. L'ouvrage intéresse le Centre historique de Teignmouth qui va recevoir du même coup de nombreuses informations sur l'une de ses constructions du XVIIIe siècle. A noter en retour l'information selon laquelle un navire marchand français de sucre aurait été saisi le Dragon de Guernesey en 1779...
A suivre...
Thierry
En allant poster hier sur la fiche (toujours pas à jour) du corsaire Dragon de Guernesey, sur le site three-decks, j'ai eu la surprise de trouver le commentaire d'une habitante de Teignmouth (Devon) où fut construit le "Dragon 1" en 1778. Elle a effectué quelques recherches sur sa ville et a fait le lien entre l'affiche de recrutement du corsaire et ledit corsaire. Elle m'écrit que le Dragon est l'un des trois corsaires construits à Teignmouth.
Ayant trouvé le site de cette personne, je l'ai contactée hier par la messagerie de son site (photographe, dessinatrice, peintre, etc.) et nous avons effectué un premier échange. L'ouvrage intéresse le Centre historique de Teignmouth qui va recevoir du même coup de nombreuses informations sur l'une de ses constructions du XVIIIe siècle. A noter en retour l'information selon laquelle un navire marchand français de sucre aurait été saisi le Dragon de Guernesey en 1779...
A suivre...
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Suite...
L'un des sites de la personne en question - Annie Pomeroy -, dédié à sa famille, ouvert ici à la page des services dans la marine britannique au XVIIIe siècle :
https://sites.google.com/site/pomeroytwigs2/c18th-military-pomeroys
Thierry
L'un des sites de la personne en question - Annie Pomeroy -, dédié à sa famille, ouvert ici à la page des services dans la marine britannique au XVIIIe siècle :
https://sites.google.com/site/pomeroytwigs2/c18th-military-pomeroys
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Suite...
La partie dédiée au port de Teignmouth où fut construit le Dragon de Guernesey :
https://sites.google.com/site/pomeroytwigs2/devon-manors/teignmouth
On y retrouve mention de l'affiche de recrutement du corsaire (citée dans l'ouvrage de CNRS-éditions) ainsi que du nom de L'Espine et de la fin de sa corvette située improprement à Haïti.
A peu près au milieu de la page, voir le sous-titre "Privateering in Teignmouth" (Activités corsaires à Teignmouth)...
Thierry
La partie dédiée au port de Teignmouth où fut construit le Dragon de Guernesey :
https://sites.google.com/site/pomeroytwigs2/devon-manors/teignmouth
On y retrouve mention de l'affiche de recrutement du corsaire (citée dans l'ouvrage de CNRS-éditions) ainsi que du nom de L'Espine et de la fin de sa corvette située improprement à Haïti.
A peu près au milieu de la page, voir le sous-titre "Privateering in Teignmouth" (Activités corsaires à Teignmouth)...
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonjour,
En comparant deux archives traitant du même sujet, à savoir le devis détaillé de la construction d'une coque neuve pour le Dragon sévèrement avarié et réfugié dans le port de Boston, je trouve deux "expressions" qui m'interrogent...
D'un côté le texte en français du devis indique :
"72 ft 8 in, de quille portant sur terre"
De l'autre, le texte en anglais du devis indique :
"72 ft 8 in, Keel strait rabbet" (rablure de la quille)
Faut-il en déduire que les Français prenaient pour référence la longueur de la quille portant sur terre et les Américains la longueur de la rablure rectiligne (strait) de la quille, les deux ayant la même valeur ?
Thierry
En comparant deux archives traitant du même sujet, à savoir le devis détaillé de la construction d'une coque neuve pour le Dragon sévèrement avarié et réfugié dans le port de Boston, je trouve deux "expressions" qui m'interrogent...
D'un côté le texte en français du devis indique :
"72 ft 8 in, de quille portant sur terre"
De l'autre, le texte en anglais du devis indique :
"72 ft 8 in, Keel strait rabbet" (rablure de la quille)
Faut-il en déduire que les Français prenaient pour référence la longueur de la quille portant sur terre et les Américains la longueur de la rablure rectiligne (strait) de la quille, les deux ayant la même valeur ?
Thierry
Dernière édition par le Spahi le Jeu 24 Nov 2022 - 18:23, édité 2 fois
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonsoir,
Sont-ce les même pieds en longueur?
Sont-ce les même pieds en longueur?
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Bonsoir Breton 29,
Oui ! 72 ft (pieds) 8 in (pouces)
Thierry
Oui ! 72 ft (pieds) 8 in (pouces)
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Strait rabbet = de rablure à rablure ?
La rablure sur la quille est plus courte (moin l'étambot) que celle ci ... normalement sauf si on encastre le galbord dans l'étambot ...?
La rablure sur la quille est plus courte (moin l'étambot) que celle ci ... normalement sauf si on encastre le galbord dans l'étambot ...?
Yoann gui- Messages : 1207
Date d'inscription : 13/07/2021
Localisation : Metz
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Ben non, le pied anglais mesure 30,04cm,
le français, pied de roi ou de compagnon, 32,484cm
Carrick- Messages : 4253
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Plougastel
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Carrick a écrit:
Ben non, le pied anglais mesure 30,04cm,
le français, pied de roi ou de compagnon, 32,484cm
Bonsoir André,
Dans le cas présent, le document en français est la traduction d'époque du document américain. Les mesures sont donc anglaises et ont été conservées telles quelles dans les deux documents. Il n'y a pas eu de conversion.
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Yoann gui a écrit:Strait rabbet = de rablure à rablure ?
La rablure sur la quille est plus courte (moin l'étambot) que celle ci ... normalement sauf si on encastre le galbord dans l'étambot ...?
Certes, mais ce n'est pas ma question...
Pour mémoire :
Faut-il en déduire que les Français prenaient pour référence la longueur de la quille portant sur terre et les Américains (ou les Britanniques) la longueur de la rablure rectiligne (strait) de la quille, les deux ayant la même valeur ?
maqars aime ce message
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
En notre terre de France deux mesures étaient utilisées :
1) la longueur de quille sur terre.
2) la longueur de l'étrave à l'étambot.
Pierre
1) la longueur de quille sur terre.
2) la longueur de l'étrave à l'étambot.
Pierre
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Yoann gui- Messages : 1207
Date d'inscription : 13/07/2021
Localisation : Metz
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Je pense qu'il ne faut pas chercher sur ces plans où l'on ne trouve que ce genre de généralités.
En l'occurrence, il s'agit d'un contrat passé avec un constructeur, qui définit des proportions.
En l'occurrence, il s'agit d'un contrat passé avec un constructeur, qui définit des proportions.
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
maqars et Vétéran aiment ce message
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Dernière édition par le Spahi le Mar 27 Déc 2022 - 9:27, édité 2 fois (Raison : Version plus lisible.)
G. Delacroix, Carrick, Patrick GIROD et Yoann gui aiment ce message
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
Aujourd'hui, 25 décembre 2022, marque le 263e anniversaire de la naissance du chevalier Joseph de L'Espine, né le 25 décembre 1759.
Thierry
Thierry
Re: Le Dragon de L'Espine : du cotre corsaire de Guernesey à la corvette royale française 1779-1783.
C'est aussi le jour où 1968 marins allemands sont passés par dessus bord du navire de combat "Scharhorst" coulé au Cap Nord !
Seuls 36 hommes seront repêchés dans ces eaux glaciales.
Carrick- Messages : 4253
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Plougastel
Bern aime ce message
Page 23 sur 27 • 1 ... 13 ... 22, 23, 24, 25, 26, 27
Marine et Modélisme d'Arsenal :: L'ARSENAL, Architecture Navale traditionnelle :: Mâture, gréement et voilure
Page 23 sur 27
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|