-- Discussion générale sur L'Artésien --

Bonjour,
Michel,
c'est le genre de chose pratiquement impossible à mettre en place, chacun ayant ses besoins. Seul un club, ouvert à longueur d'année, équipé en machines et matériels, peut permettre à chacun de progresser, ou de faire ce qu'il ne peut faire chez lui, faute de matériel. Pour le responsable, c'est un sacerdoce, devant être présent une bonne vingtaine d'heures par semaine, au minimum.
Par contre, nos rencontres type franciliades sont un excellent moyen pour poser les bonnes questions de vive voix, se renseigner sur les techniques. Le forum est aussi fait pour ça.
Gérard

Salut Gérard,

Elle est magnifique ta poulie tête de moine, mais qu'est-ce qu'elle est grosse !

Bonjour,
Francis, il n'y a pas que le 1/72. C'est une poulie de 241 (et un peu plus pour la tête), donc 3,3 de base pour toi, 6,7 pour moi
Gérard

Bonjour,
en train d'équiper la vergue du grand mat, afin de soutenir les marchepieds, il est noté, dans le tome III du V74 que la partie des étriers entourant la vergue est façonnée en tresse, et que la partie non travaillée forme un petit œillet dans lequel on fait passer le marchepied.
Ces étriers sont fixés sur l'arrière par 2 ou 3 tours arrêtés par des clous.
Je n'ai pu trouver une photo dans les 2 tomes des modèles historiques.
Si vous avez une idée de la représentation de ces étriers ..... merci de me faire un petit dessin.
Gérard

Bonjour,
Selon Baltasar Vallarino la figure 87 est un raban de ferlage, et la figure 88 un etrier.
Leopoldo

Bonjour,
Je ne suis pas très doué pour le dessin mais voila comment j'ai enroulé les étriers sur Le Bonhomme Richard. 2 clous fixent l'enroulement. Pas sûr que cette méthode soit la bonne. Je n'ai pas d'autre photo, on devine quand même un peu.

Merci Jacques, mais une partie non travaillée, ça voudrait dire qu'il y a 4 brins qui forment une boucle pour le marchepied, et qu'une fois sur la vergue, les 4 brins seraient tressés. Et le diamètre donné pour l'étrier, c'est le diamètre de chaque brin, ou le diamètre des 4 réunis.
Que de questions au fur et à mesure de l'avancement
Gérard

Bonjour,

Les étriers sont constitués comme ceci : on prend un cordage auquel on insère une cosse à une extrémité dans laquelle passe le marchepied. A hauteur de la vergue on décommet le cordage (je suppose qu'on y on fait une petite ligature) pour réaliser une tresse afin de rendre le cordage plat sur une longueur suffisante pour effectuer deux ou trois tours autour de la vergue. Cette tresse est ensuite clouée sur la vergue.

J'ai également cherché une photo mais impossible d'illustrer cette disposition, la majorité des modèles étant regréé de façon plus ou moins heureuse et sur ceux dont le gréement est supposé d'origine, les étriers sont simplifiés.

Le diamètre de l'étrier est celui du cordage de départ dont parle Gérard. En fait, j'ai simplifié en ne détortillant pas pour obtenir une tresse; mais le principe reste l'enroulement avec arrêt par des clous. Cette méthode qui se rapproche de la réalité permet de régler aisément la longueur des étriers en faisant la boucle pour les marchepieds au préalable.

Bonsoir,
j'ai fait une tentative. L'étrier fait 0,7 mm de diamètre. Comme c'est un câble commis, ce n'est pas difficile de décommettre et de bien tirer sur les fils qui ont gardé la forme suite au commettage.
Uns cosse à cœur en tôle pliée de 0,4 mm .Deux ligatures, le tressage au dela de la ligature du haut. Et c'est là que ça se complique. Il faut déjà avoir près de 15 cm de rab sur la longueur pour tenir dans les mains. Un tressage régulier est compliqué à faire, car la moindre différence de tension sur les 3 fils, et tout se met de travers. Il faut à chaque fois reprendre les tensions et faire glisser entre 2 doigts pour rectifier.
Mais une fois en place sur la vergue, on voit que c'est une tresse, et c'est le principal. Sur la photo, il faut y croire
Mais quand je pense au nombre d'étriers à faire ..............
Gérard

Et bien tout ceci semble parfait et même si c'est un peu compliqué à réaliser, c'est vraiment valorisant dans un gréement.  

Bravo Tu n'es pas au bout de tes peines. Un travail qui mériteras des photos en gros plan, car comme le dis Gérard c'est rarement vue même sur les modèles d'époque. A l'époque j'étais content de ce que j’avais fait. Finalement ce n'était qu'approximation! Je me console en me disant qu'au 1/48ème cela aurait été encore plus compliqué.

Bonjour, comment s’apercevoir que l'on ne sait rien ? : en se posant plein de questions
Je cherche à fixer des poulies tête de moine. J'ai fait toutes les planches, mais je ne vois que des poulies avec un gros point noir sous la vergue, mais pas de détail.
Si quelqu'un a une petite idée, ça m’éviterait d'avoir à recommencer si je trouve un jour la solution
Merci d'avance
Gérard

Gérard,
Pourquoi pas comme pour les de drisse des basses vergues : une estrope autour de la vergue amarrée avec bridure, épissée au cul de la poulie, clouée sur la vergue pour empêcher son déplacement. Personnellement c'est ce que ferai. Mais sans garantie que ce soit la solution !

Bonjour,

Les estropes des poulies de sous-vergue sont de deux types : une estrope simple avec une boucle qui est aiguilletée autour de la vergue ou bien, autre solution, un cordage passe par sous la poulie, chacun des bouts dans un des trous puis on pratique un cul de porc à chaque extrémité. Le cordage est bridé au ras de la poulie pour son maintien et les culs de porc le sont ensemble au dessus de la vergue.

Francis est très imaginatif 

Bof ! à part les culs de porc, c'est comme je dis

Bonjour,
comme j'ai pas mal vu de poulies tête de moine avec un petit anneau en cordage, pour me rapprocher des conseils de GD, je propose de faire comme ça :
La poulie a assez de débattement pour se placer comme il faut en fonction du trajet des cargues-fonds.


Gérard

Bonjour,

C'est une solution hybride qui n'a pas de fondement. 
Remplacez votre "estrope fourrée" (qui n'en est pas une) par une aiguillette, c'est à dire un cordage de petit diamètre qui fait trois ou quatre tours de la vergue en passant dans la boucle de l'estrope de la poulie. Les extrémités sont nouées entre-elles.
Vous aurez alors fait un aiguillettage classique de poulie.

Bonjour, et merci. Je vais suivre vos conseils
Gérard

Bonjour,
ça m'embête de laisser des vergues de bonnettes nues, reposant juste sur leurs galets et croissants, et juste ligaturées à l'arrière sur les vergues.
Il n'y a que sur le modèle du Tage que j'ai vu une poulie pendante au bout, sinon rien. Ces éléments ont des percements à 90° aux extrémités ; ça doit bien servir à quelque chose ?
Gérard

Bonjour,

Le gréement des bonnettes est mis en place à la demande aussi les poulies et manœuvres diverses n'apparaissent pas souvent sur les modèles.

L'extrémité extérieure des bouts-dehors de bonnette portent deux poulies : une pour la drisse extérieure de la voile de bonnette basse, la seconde pour l'amure de la voile de bonnette de hunier. Il est donc possible que ces deux trous percés au bout soient destinés à ces poulies comme le dessine J. Fichant sur une des planches.
On peut également penser à un cordage destiné à rentrer le bout-dehors, cordage installé lors de la mise en place des bonnettes. 

Bonjour,
et merci Gérard,
c'est bien un peu comme ça que je le pensais. Déjà, une poulie simple pas toujours représentée en bout de vergue, épissée à l'anneau placé en bout. Sur la vergue de bonnette, deux poulies simples en vis à vis, l'estrope passant à travers un des trous, l'autre trou laissé libre pour un éventuel cordage.
Gérard

Bonjour, décidément, le gréement me pose beaucoup de questions
Sur cette photo tirée de la mono, le point d'écoute du grand hunier semble fixé à demeure sur la voile. Moi qui fait un modèle sans voile, je pensais remplacer le nœud défait par un quinçonneau : est-ce plausible ?
Ne devrait-il pas en être de même pour l'estrope de la poulie de cargue-point, plutôt que ce crochet ?



Et ce n'est certainement pas ma dernière question
Gérard

Tu peux juste faire un nœud d'arrêt dans la poulie d'écoute. De même pour les cargues.

Pour illustrer (sans photo) d'une façon réelle, c'est ce qui est fait sur l'Hermione actuellement car toutes les manœuvres courantes, ou presque, sont à poste mais pas les voiles. L'écoute est donc en place avec un simple nœud au bout pour coincer la manœuvre à la sortie de la poulie.

Et les gabiers s'amusent à faire ce genre de nœud avec liure
J'avais vu sur le V74 des câbles en attente avec quinçonneau. Mais tu as sans doute raison pour être à l'échelle 1 dans ce genre de détail. merci.
Gérard

Non pas de liure ! Juste un nœud d'arrêt comme un nœud simple, c'est suffisamment gros pour arrêter l'écoute dans la poulie.

J'ai trouvé cette photo qui illustre mon propos. Par contre j'admet que ce n'est pas très esthétique...