Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel

Salut Bruno !

Encore une belle évolution de ton modèle !
Ca commence à prendre tournure ...

C'est toujours un plaisir de suivre ce qui à n'en pas douter, sera une très belle réalisation !
Hâte de découvrir la suite ...

Cordialement.

Patrick

Voilà des mois, pour ne pas dire des années, que je travaille le bois pour modeler la coque de Sagittaire.
Une envie de rompre, non pas par lassitude, mais pour apporter un peu de diversité dans l’immense tâche que présente la construction d’un modèle de ce type. Il me vient l’envie de « taquiner » le métal, matériaux très agréables à travailler. Par sa nature même, il offre beaucoup de finesse pour la réalisation des pièces. Ce que j’aime dans ces navires de cette 2e moitié du XIXe siècle est la présence de plus en plus marquée du métal dans la construction navale. Je trouve aussi très séduisants ces modèles au mariage bois/métal.

J’ai décidé de réaliser l’ensemble composant la cage d’hélice constituée du gouvernail, de l’étambot arrière et ses armatures, de la sortie de l’arbre d’hélice.
La documentation que je possède est assez riche. Voir plan ci-dessous pour le détail.





Le gouvernail : Il est formé d’un cadre en bronze coulé d’une seule pièce. Les vides seront garnis de bois, recouverts de feuille de cuivre rouge.

Pour sa réalisation, j’ai découpé cette pièce dans une plaque de laiton de 8 mm d’épaisseur qu’il faudra amincir sur la partie arrière. Le dessin est collé sur le métal à la colle époxy bi-composant. Pour éviter que le papier ne pluche sous l’action des dents de la lame, j’applique au-dessus du papier une fine pellicule de colle. La colle une fois sèche, le trait de coupe garde toute sa netteté.







L’étambot arrière : découpé également dans une plaque de laiton de 8 mm, on procède de la même manière que pour le gouvernail. Dans la réalité, étambot arrière, la partie de la quille sous la cage d'hélice et les armatures d'étambot avant étaient coulés d'une seule pièce ce qui offrait beaucoup de solidité à cet ensemble. Le bronze, par sa solidité, permettait la finesse de l'échantillonnage de l'étambot arrière dans le but de faciliter la fluidité des filets d'eau propulsés par l'hélice. Toutes les canonnières de ce type précédant le Sagittaire avaient des étambots arrière en bois, donc beaucoup plus massif.



Aiguillots et femelots : Aiguillots et femelots sont brasés à l’argent sur le gouvernail et l’étambot. Cette opération est assez délicate, car il faut être rigoureux sur les alignements. J’ai procédé avec l’emploi d’un gabarit soigneusement réalisé. Il est en aluminium, car si toutefois la brasure devait fuser un peu trop loin, elle ne prend pas sur l’aluminium. Il faut porter la flamme du chalumeau (2800°) sur le gouvernail et non pas sur l’aiguillot, car la proximité de l’aiguillot risquerait de faire fondre le gabarit en aluminium dont le point de fusion est proche de la brasure argent.



Quille sous cage d’hélice et armature d’étambot : Cette pièce est assez délicate à réaliser, mais ne nécessite pas de technique particulière. Pour un cintrage parfait, j’ai utilisé une petite rouleuse. Pour le reste, découpe à la scie, grand usage de la lime, et brasure à l’argent.









Chaise de l’arbre d’hélice : Cette pièce assez complexe est composée dans la réalité de deux éléments principaux, la chaise et son chapeau à l’intérieur desquels se trouvent les coussinets en bois de gaïac. Pour être honnête, j’ai simplifié cette pièce en la réalisant d’une seule pièce façonnée dans la masse. Un gros travail qui ne me satisfait pas. Je pense que je vais la refaire comme elle l’était dans la réalité. Toutefois je vous la montre ici ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur la cage d’hélice et du gouvernail.











Mon prochain travail sera la réalisation de l’hélice en partant du plan de construction.

Bonsoir Bruno,

C'est très impressionnant ! J'admire cette maîtrise du travail du métal... Une fois la découpe du gouvernail réalisée, faut-il imaginer un très fastidieux travail de limage ?

Thierry

Bravo Bruno.
Comme toujours travail "léché "et technique au poil.
Petit coucou de Martinique.
J-Pascal

Salut Bruno !

Comme d'habitude, joli travail !
Toujours aussi agréable à suivre ...

Patrick

Bonjour,

Ce que j'apprécie dans les posts de Bruno c'est qu'ils sont documentés, didactiques et très bien illustrés.
Et je ne parle même pas du travail