Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
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Marine et Modélisme d'Arsenal :: L'ARSENAL, Architecture Navale traditionnelle :: Navires spécifiques
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Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Ce long silence depuis mon dernier post, donne l’impression que le Sagittaire s’est endormi ; loin de là.
Dans l’antichambre du concret le dessin se conçoit, traits à traits, la canonnière se construit, prend ses formes, s’habille. La valeur historique est le référent permanent. Le dessin, sans lequel aucun de nos modèles si long à construire, ne serait concevable, est l’étape incontournable. Cette phase cachée, méconnue, insoupçonnée, est souvent occultée par la publication de la monographie elle-même, tout belle, à la présentation parfaite que l’on reçoit par la poste sans trop réaliser la masse de travail qu’elle représente en amont, où le dessinateur, seul face à son écran dessine, reprend le trait, le corrige, le modifie pour une harmonisation parfaite de tout cet ensemble complexe et le tout avec la rigueur historique qu’exige de telles études.
Ingratitude aussi, le modèle fini, magnifique, caracole dans sa vitrine au milieu du salon, tandis que la monographie est remisée dans la bibliothèque et avec elle l’immense travail de son auteur presque oublié, mais sans lequel, souvenons-nous-en, nos magnifiques réalisations n’auraient jamais vu le jour.
Dans la progression de mon projet j’en suis à ce niveau. Suffisamment bien avancé, mais loin, très loin d’être achevé. Beaucoup d’éléments demandent encore à être complétés, voire corrigés, ou modifiés mais le sujet commence sérieusement à prendre forme pour me permettre de vous le présenter et de vous laisser entrevoir ce que sera le modèle.
LE FUTUR MODÈLE :
Les dimensions : Échelle de construction le 1/50 ce qui se traduit : longueur de la coque hors tout : 1,00m ; à l’extrémité du bâton de foc : 1,20m ; largeur au M.C : 14 cm. Comme vous pouvez le constater, la coque est très effilée.
Présentation : Je vais opter pour une présentation assez classique : entièrement bordé sur un côté, coque ouverte avec charpente apparente pour l’autre. Pour les essences de bois, je souhaiterais conserver l’esprit des modèles de la 2e moitié du 19e siècle que l’on peut admirer au Musée : bordage extérieur en ébène, pont et bordage intérieur en buis, charpente en poirier pour apporter un peu de « chaleur visuelle ». Les 2 plis croisés, car la coque est bordée à 3 épaisseurs de bordage, en poirier. Les surbaux, buis ou ébène, je ne sais pas encore. Pour le métal, j’utiliserai majoritairement du maillechort légèrement noirci pour lui donner l’esprit du fer qui entre en grande partie dans la construction navale de cette époque. Tous les éléments en bronze seront en laiton.
Certains pourront s’étonner de l’espacement des couples. 800 mm de gabariage en gabariage ; ce qui donne une maille de 560 mm. Solidité de la coque me diriez-vous ? Certes la maille est beaucoup plus large qu’au siècle précédent, elle était en relation avec les boulets de 36, mais depuis l’invention de l’obus, cette notion est totalement dépassée. C’est le blindage qui pare désormais la menace, mais ce n’est pas le sujet sur les petits navires comme le Sagittaire.
De nouvelles techniques participent à la solidité de la coque : la triple épaisseur du bordage dont 2 croisées, les fonds sont garnis en plein jusqu’au bout des varangues, et calfatés. Toutes les liaisons sont en fer, les barrots pour le pont des gaillards, les courbes, plusieurs jeux de lattes en diagonale. Mais nous verrons cela tout au long de la construction.
Je n’ai pas à ce stade, le désir de porter le dessin jusqu’à son aboutissement final. La masse de travail que cela présente m’emmènerait pour longtemps encore.
Mon intention pour le moment est de conduire la réflexion, et sa représentation graphique, au niveau qui me permettra de commencer la construction de la coque du Sagittaire jusqu’à son aboutissement sans tomber dans des pièges qui seraient la conséquence, en amont, d’un manque de préparation.
Réaliser un modèle de cette époque, témoignage d’une avancée technologique considérable par rapport au siècle passé, sera aussi pour le modéliste que je suis un défi constant de renouvellement où les méthodes employées devront s’adapter à ces nouveautés.
Dans l’antichambre du concret le dessin se conçoit, traits à traits, la canonnière se construit, prend ses formes, s’habille. La valeur historique est le référent permanent. Le dessin, sans lequel aucun de nos modèles si long à construire, ne serait concevable, est l’étape incontournable. Cette phase cachée, méconnue, insoupçonnée, est souvent occultée par la publication de la monographie elle-même, tout belle, à la présentation parfaite que l’on reçoit par la poste sans trop réaliser la masse de travail qu’elle représente en amont, où le dessinateur, seul face à son écran dessine, reprend le trait, le corrige, le modifie pour une harmonisation parfaite de tout cet ensemble complexe et le tout avec la rigueur historique qu’exige de telles études.
Ingratitude aussi, le modèle fini, magnifique, caracole dans sa vitrine au milieu du salon, tandis que la monographie est remisée dans la bibliothèque et avec elle l’immense travail de son auteur presque oublié, mais sans lequel, souvenons-nous-en, nos magnifiques réalisations n’auraient jamais vu le jour.
Dans la progression de mon projet j’en suis à ce niveau. Suffisamment bien avancé, mais loin, très loin d’être achevé. Beaucoup d’éléments demandent encore à être complétés, voire corrigés, ou modifiés mais le sujet commence sérieusement à prendre forme pour me permettre de vous le présenter et de vous laisser entrevoir ce que sera le modèle.
LE FUTUR MODÈLE :
Les dimensions : Échelle de construction le 1/50 ce qui se traduit : longueur de la coque hors tout : 1,00m ; à l’extrémité du bâton de foc : 1,20m ; largeur au M.C : 14 cm. Comme vous pouvez le constater, la coque est très effilée.
Présentation : Je vais opter pour une présentation assez classique : entièrement bordé sur un côté, coque ouverte avec charpente apparente pour l’autre. Pour les essences de bois, je souhaiterais conserver l’esprit des modèles de la 2e moitié du 19e siècle que l’on peut admirer au Musée : bordage extérieur en ébène, pont et bordage intérieur en buis, charpente en poirier pour apporter un peu de « chaleur visuelle ». Les 2 plis croisés, car la coque est bordée à 3 épaisseurs de bordage, en poirier. Les surbaux, buis ou ébène, je ne sais pas encore. Pour le métal, j’utiliserai majoritairement du maillechort légèrement noirci pour lui donner l’esprit du fer qui entre en grande partie dans la construction navale de cette époque. Tous les éléments en bronze seront en laiton.
Certains pourront s’étonner de l’espacement des couples. 800 mm de gabariage en gabariage ; ce qui donne une maille de 560 mm. Solidité de la coque me diriez-vous ? Certes la maille est beaucoup plus large qu’au siècle précédent, elle était en relation avec les boulets de 36, mais depuis l’invention de l’obus, cette notion est totalement dépassée. C’est le blindage qui pare désormais la menace, mais ce n’est pas le sujet sur les petits navires comme le Sagittaire.
De nouvelles techniques participent à la solidité de la coque : la triple épaisseur du bordage dont 2 croisées, les fonds sont garnis en plein jusqu’au bout des varangues, et calfatés. Toutes les liaisons sont en fer, les barrots pour le pont des gaillards, les courbes, plusieurs jeux de lattes en diagonale. Mais nous verrons cela tout au long de la construction.
Je n’ai pas à ce stade, le désir de porter le dessin jusqu’à son aboutissement final. La masse de travail que cela présente m’emmènerait pour longtemps encore.
Mon intention pour le moment est de conduire la réflexion, et sa représentation graphique, au niveau qui me permettra de commencer la construction de la coque du Sagittaire jusqu’à son aboutissement sans tomber dans des pièges qui seraient la conséquence, en amont, d’un manque de préparation.
Réaliser un modèle de cette époque, témoignage d’une avancée technologique considérable par rapport au siècle passé, sera aussi pour le modéliste que je suis un défi constant de renouvellement où les méthodes employées devront s’adapter à ces nouveautés.
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Carrick, Nick Moerman, jjd69, J-P Ducret, jpb, Bern, JMR47 et aiment ce message
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Quelle belle analyse du rôle ingrat du concepteur des monographies, celles que vous utilisez tous les jours, avec les innombrables heures de dessin et de réflexions, les incertitudes et les rectifications incessantes pour aboutir à un résultat satisfaisant. Merci Bruno pour cette évocation si réaliste.Bruno Orsel a écrit:Ce long silence depuis mon dernier post, donne l’impression que le Sagittaire s’est endormi ; loin de là.
Dans l’antichambre du concret le dessin se conçoit, traits à traits, la canonnière se construit, prend ses formes, s’habille. La valeur historique est le référent permanent. Le dessin, sans lequel aucun de nos modèles si long à construire, ne serait concevable, est l’étape incontournable. Cette phase cachée, méconnue, insoupçonnée, est souvent occultée par la publication de la monographie elle-même, tout belle, à la présentation parfaite que l’on reçoit par la poste sans trop réaliser la masse de travail qu’elle représente en amont, où le dessinateur, seul face à son écran dessine, reprend le trait, le corrige, le modifie pour une harmonisation parfaite de tout cet ensemble complexe et le tout avec la rigueur historique qu’exige de telles études.
Ingratitude aussi, le modèle fini, magnifique, caracole dans sa vitrine au milieu du salon, tandis que la monographie est remisée dans la bibliothèque et avec elle l’immense travail de son auteur presque oublié, mais sans lequel, souvenons-nous-en, nos magnifiques réalisations n’auraient jamais vu le jour.
...
Si ce n'étaient les embases des tourelles (?), cette coque est très proche des cap-horniers et autres clippers de la même époque. De plus, c'est un magnifique dessin, merveilleusement détaillé qui annonce un modèle de très haute qualité comme tu as su nous le prouver avec Louise. Bonne continuation.
Dernière édition par G. Delacroix le Sam 18 Juil 2020 - 18:49, édité 1 fois
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Waouh
De la 3D comme je l'aime.
De la 3D comme je l'aime.
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Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.
Le Fleuron
La coque de Pic
Bernard HUC- Admin
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Localisation : Cagnes sur mer près de Nice
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Superbe dessin, qui préfigure un modèle d'exception.
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Mon cher Bruno, te voila devant un chantier pour de longues années. Un choix superbe et un début grandiose de conception. J'adore ces vues 3D qui révèlent l'extrême soin que tu apportes au respect de l'histoire.
Que voila un chantier qui nous fera saliver longtemps.
Félicitations
Michel
Que voila un chantier qui nous fera saliver longtemps.
Félicitations
Michel
Michel Saunier (†)- Messages : 8200
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Pacy sur Eure
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Alors là Chapeau ! Quelle belle réalisation ! J'attends la suite avec impatience . Cette mono s'envisage M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E .
Bucintoro- Messages : 118
Date d'inscription : 07/11/2010
Localisation : Mexique
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Je suis tout bà fait d'accord : voici un modèle qui fera date, non seulement pour sa très grande qualité, mais également par son aspect novateur !
Un vent de fraîcheur souffle soudain sur le forum.
Bonne continuation Bruno, j'ai hâte de découvrir la suite ...
Patrick
Un vent de fraîcheur souffle soudain sur le forum.
Bonne continuation Bruno, j'ai hâte de découvrir la suite ...
Patrick
péji- Messages : 1150
Date d'inscription : 14/06/2010
Localisation : POISSY
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
G. Delacroix a écrit:
Si ce n'étaient les embases des tourelles (?), cette coque est très proche des cap-horniers et autres clippers de la même époque. De plus, c'est un magnifique dessin, merveilleusement détaillé qui annonce un modèle de très haute qualité comme tu as su nous le prouver avec Louise. Bonne continuation.
Effectivement ce type de navire nous rappelle la finesse des clippers cap-horniers. Voici une photo du Lady Elizabeth » que j’ai prise à Port Stanley aux Malouines. Lorsque j’ai vu ce navire, je n’ai pu m’empêcher de penser au Sagittaire. Pris dans un ouragan en 1912, le Lady Elizabeth s’est échoué dans la baie des « Whale bone cove » au fond de la baie de Port Stanley.
Les lignes sont très proches de celle du Sagittaire, mais le gréement est différent. Le Lady Elizabeth est gréé en 3 mâts barques : 2 phares carrés sur l’avant, misaine et grand mât avec l’artimon en aurique tandis que le Sagittaire est un 3 mâts goélette : 1 phare carré pour la misaine et gréement goélette pour le grand mât et l’artimon. À l’origine, les canonnières dont est issu le Sagittaire étaient prévues gréées en 3 mâts barques.
Les couronnes sont les embases en bois servant de support aux circulaires en bronze et à engrenages pour les canons à pivot central. À ce propos, les affûts à pivot central permettaient sur les petits navires, canonnières, avisos, de positionner l’artillerie dans l’axe du bâtiment leur permettant ainsi de tirer sur les 2 bords, et supprimant par là les canons en batterie.
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
G. Delacroix, Carrick, jjd69, bicdan, JMR47, matiz, le Spahi et Le Marin aiment ce message
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Magnifique travail, J'adore ces vues 3D et attend la suite de ce post avec impatience encore bravo
J.LANCELLE (†)- Messages : 345
Date d'inscription : 25/05/2010
Carrick aime ce message
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Ces écorchés sont splendides, par leurs détails et par leur présentation. Surtout les trois dernières qui me plaisent énormément par leur délicatesse.
Bruno, sur ces trois dernières justement, je suis surpris par le dessin du bastingage au droit les échelles d'accès au gaillard, il présente deux immenses "trous" que je ne m'explique pas ? La sécurité du personnel est, là, mal assurée !
Bruno, sur ces trois dernières justement, je suis surpris par le dessin du bastingage au droit les échelles d'accès au gaillard, il présente deux immenses "trous" que je ne m'explique pas ? La sécurité du personnel est, là, mal assurée !
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Francis
Francis Jonet- Modérateur
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Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Sagitaire 1/50
Bonjour ,
Alors là , chapeau bas au(x) concepteur(s) des monographies.
De l'antichambre et les ténèbres à la lumière et la splendeur d'un nouveau modèle à venir.
Jolie vue en 3-D.
Sneel.
Alors là , chapeau bas au(x) concepteur(s) des monographies.
De l'antichambre et les ténèbres à la lumière et la splendeur d'un nouveau modèle à venir.
Jolie vue en 3-D.
Sneel.
sneel3- Messages : 267
Date d'inscription : 26/05/2010
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Francis Jonet a écrit:
Bruno, sur ces trois dernières justement, je suis surpris par le dessin du bastingage au droit les échelles d'accès au gaillard, il présente deux immenses "trous" que je ne m'explique pas ? La sécurité du personnel est, là, mal assurée !
Francis, à vrai dire je ne comprends pas très bien le sens de ta question. Il n'y a pas de trou au pied des échelles entre gaillard et teugue. C'est peut-être une illusion due à des calques ouverts ou fermés sur le dessin. Je te renvoie différentes vues avec calque ouvert et fermé en espérant répondre à ta question.
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
oktay yaylacıkoral, le Spahi et Le Marin aiment ce message
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Bruno,
Je te situe, à tribord, par la flèche rouge l'endroit du "trou" qui m'intrigue. La flèche en bleu , à bâbord, pointe ce qui me semble être le point d'aboutissement d'une traverse intermédiaire sur le chandelier du bastingage. Il me semble, qu'en cet endroit il devrait y avoir un chandelier supplémentaire (en vert) afin de garantir la sécurité de l'équipage.
Mais ce n'est qu'une interrogation de néophyte qui ne connait absolument pas cette architecture marine
Toujours est-il, que de regarder ta production en gros plan est un véritable plaisir.
Je te situe, à tribord, par la flèche rouge l'endroit du "trou" qui m'intrigue. La flèche en bleu , à bâbord, pointe ce qui me semble être le point d'aboutissement d'une traverse intermédiaire sur le chandelier du bastingage. Il me semble, qu'en cet endroit il devrait y avoir un chandelier supplémentaire (en vert) afin de garantir la sécurité de l'équipage.
Mais ce n'est qu'une interrogation de néophyte qui ne connait absolument pas cette architecture marine
Toujours est-il, que de regarder ta production en gros plan est un véritable plaisir.
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Francis
Francis Jonet- Modérateur
- Messages : 9496
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Francis,
Ce bateau n'est pas aux normes du XXIème siècle .
Pierre
Ce bateau n'est pas aux normes du XXIème siècle .
Pierre
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Pierre,
Nullement question de norme !
Quant tu regardes le garde-corps du gaillard, ne te demandes-tu pas pourquoi cet espace est si ouvert... Non ?
Nullement question de norme !
Quant tu regardes le garde-corps du gaillard, ne te demandes-tu pas pourquoi cet espace est si ouvert... Non ?
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Francis
Francis Jonet- Modérateur
- Messages : 9496
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Francis Jonet a écrit:Bruno,
Je te situe, à tribord, par la flèche rouge l'endroit du "trou" qui m'intrigue. La flèche en bleu , à bâbord, pointe ce qui me semble être le point d'aboutissement d'une traverse intermédiaire sur le chandelier du bastingage. Il me semble, qu'en cet endroit il devrait y avoir un chandelier supplémentaire (en vert) afin de garantir la sécurité de l'équipage.
Mais ce n'est qu'une interrogation de néophyte qui ne connait absolument pas cette architecture marine
.
J’ai hésité à mettre un chandelier à cet endroit, ce que je n’ai pas fait, car l’espace entre l’angle de la main courante et le chandelier n’est que de 30 cm. Sur l’extrait de la photo du Capricorne (sister-ship) que je joins, on devine un chandelier derrière le dos du matelot, mais c’est celui qui se trouve à gauche de la bitte d’embossage.
Rien n’est figé, le sujet reste ouvert.
Bastingage : ce terme désigne le caisson long et continu établi au-dessus du plat-bord du pont des gaillards et qui sert à ranger les hamacs de l’équipage durant le jour. Et non pas et trop souvent confondu, avec les garde-corps formés de chandeliers, de filières ou main-courante, placés à la périphérie des ponts pour protéger les hommes des chutes à la mer.
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
le Spahi et Jorge Diaz O aiment ce message
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Pour ma part, cher Bruno, je verrais bien un montant à cet endroit, plus pour rigidifier la rambarde et assurer l'appui des matelots ( en mer ce qui est souple n'est pas sur).
Très mini sujet eu égard à l'Henorme travail de création.
Je vais suivre avec grand intérêt.
Michel
Très mini sujet eu égard à l'Henorme travail de création.
Je vais suivre avec grand intérêt.
Michel
Michel Saunier (†)- Messages : 8200
Date d'inscription : 23/05/2010
Localisation : Pacy sur Eure
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Bruno, on apprend toute sa vie, merci pour cette distinction entre bastingage et garde-corps. C'est la première fois que je lis cela.
Pour en revenir à mon précédent message, sur ta dernière photographie, je ne distingue pas l'échelle d'accès au gaillard. Ces sister-ships présentent des différences d'aménagement.
C'est sans doute par réminiscence professionnelle*, mais si 30 centimètres non traités provoquent un espace béant, j'ai personnellement tendance à y remédier.
*Pierre a sans doute raison quant à mon réflexe.
Malgré tout, je pense que les constructeurs de ces navires avaient de telles préoccupations.
Pour en revenir à mon précédent message, sur ta dernière photographie, je ne distingue pas l'échelle d'accès au gaillard. Ces sister-ships présentent des différences d'aménagement.
C'est sans doute par réminiscence professionnelle*, mais si 30 centimètres non traités provoquent un espace béant, j'ai personnellement tendance à y remédier.
*Pierre a sans doute raison quant à mon réflexe.
Malgré tout, je pense que les constructeurs de ces navires avaient de telles préoccupations.
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Francis
Francis Jonet- Modérateur
- Messages : 9496
Date d'inscription : 24/05/2010
Localisation : Moulin-Neuf - Ariège
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Hello à tous, et bonjour Bruno
Désolé de ne répondre que tardivement par des applaudissements à ton travail sur Rhino.
Les commentaires des uns et des autres et tous chevronnés me conforte dans notre choix de Sagittaire et Vipère.
Le confinement dans le Lot puis les vacances des petites filles ont largement contribué à l'arrêt de construction de Vipère mais pas les réflexions et la lecture des documents ( la Marine de Napoléon III +++ ) il est évident que cette Marine et particulièrement les bateaux de Dupuy de Lome et Bertin ont bouleversé la conception de la Royale . Les échanges épistolaires entre le concepteurs et les autorités ministérielles confirment que le changement est très dur à accepter.
Encore bravo pour ces plans magnifiques.
Bien à toi et bien à vous tous.
J-Pascal
Désolé de ne répondre que tardivement par des applaudissements à ton travail sur Rhino.
Les commentaires des uns et des autres et tous chevronnés me conforte dans notre choix de Sagittaire et Vipère.
Le confinement dans le Lot puis les vacances des petites filles ont largement contribué à l'arrêt de construction de Vipère mais pas les réflexions et la lecture des documents ( la Marine de Napoléon III +++ ) il est évident que cette Marine et particulièrement les bateaux de Dupuy de Lome et Bertin ont bouleversé la conception de la Royale . Les échanges épistolaires entre le concepteurs et les autorités ministérielles confirment que le changement est très dur à accepter.
Encore bravo pour ces plans magnifiques.
Bien à toi et bien à vous tous.
J-Pascal
J-P Ducret- Messages : 316
Date d'inscription : 25/05/2010
Localisation : L'Hay les Roses
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
C'est toujours avec le même plaisir que je suis le travail de Bruno. La rigueur dans la recherche et le soucis du moindre détail. La pureté des plans de cette carène très fine est un régal.
_______________________________________________
Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait.
(Mark Twain)
laurent94- Modérateur
- Messages : 997
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : Arles sur Tech
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
La première question que se pose le modéliste qui commence la construction de son modèle est : comment vais-je m’y prendre, que seront les assises de cette construction, quel type de chantier vais-je adopter ? Nous voyons sur ce forum différentes manières de s’y prendre, chacune selon ses habitudes, suivant l’exemple des autres, mais aussi prenant en considération les caractéristiques de la future construction et les particularités qu’elle pourrait imposer. La meilleure technique étant celle la mieux étudiée pour le sujet concerné.
Lorsque j’ai entrepris la réalisation de « Louise », mon clipper d’Argenteuil, le type de construction pour ce genre de petit voilier à la membrure ployée, imposait la recherche de méthodes différentes car les couples n’étaient plus construits de manière traditionnelle, mais façonnés d’un seul tenant épousant le tour d’un gabarit formant en quelque sorte le contre-profil des couples ou face intérieure de la membrure autrement dit le « tour ». Le chantier avait été conçu en collaboration avec Luc Moinet qui avait réalisé ce chantier peu commun car il avait été construit pour une grande partie en aluminium.
A priori la construction du Sagittaire, coque à charpente bois de construction traditionnelle mais avec un échantillonnage plus faible comparée aux usages du siècle précédent devait logiquement orienter mon choix vers un chantier classique. La quille reposant sur la base, un ou deux niveaux de plans horizontaux répartis sur la hauteur de la coque, écartements ajustés sur des tiges filetées, et évidés en leur centre suivant un contour de ligne d’eau bien précis pour recevoir ensuite les couples précédemment construits et posés ensuite à maille régulière avec la quasi-totalité des couples perpendiculaires à la quille. La méthode est fiable et a fait ses preuves. J’étais parti sur cette idée, mais l’étude de la charpente et surtout la faiblesse de l’échantillonnage des bois, après mûres réflexions, m’ont amené à envisager une autre méthode.
Particularité de la charpente du Sagittaire.
Si au temps où les combats navals se réglaient à coups de boulets de canons en fer plein que l’on s’envoyait œil pour œil, dent pour dent, la parade évidente était la résistance de la coque à encaisser les coups. L’épaisseur de la membrure, en particulier à la flottaison mais aussi la largeur de la maille, qui devait être inférieur au diamètre d’un boulet de 36 livres, (17,48 cm) étaient des éléments fondamentaux pour que l’artillerie de l’ennemis ne crève pas les coques. L’échantillonnage et la quantité des bois employés étaient donc très importants. Ceci se retrouve évidemment à l’échelle transposée sur nos modèles correspondant à ces époques.
Un siècle plus tard, la construction navale a littéralement été transformée pour quatre raisons principales :
• l’évolution de l’artillerie avec l’invention de l’obus explosif est devenue une arme redoutable où plus une coque en bois ne pouvait résister. La parade conduira vers le blindage des parties vitales du navire à défaut, dans un premier temps, de leur totalité par la suite.
• Le moteur à vapeur induira des modifications importantes de la forme des bâtiments qui deviendront plus longs et plus fins.
• L’emploi du fer permettra de meilleures liaisons entre les pièces de bois dans d’un premier temps qui finiront par disparaître progressivement. Mais surtout, l’usage de ce matériaux aura un impact réel sur l’échantillonnage des bois.
• Un autre facteur et non des moindres est une meilleure formation de nos ingénieurs dans les Écoles du Génie Maritime. Une meilleure maîtrise des mathématiques appliquées aura un impact direct sur l’appréhension de la résistance des matériaux qui permettra désormais une approche plus mathématique donc plus précise de l’échantillonnage de tous les éléments de construction du navire, évitant ainsi des surdimensionnements souvent arbitrairement pratiqués par le passé. L’esprit ingénieux de l’homme aura inévitablement aussi des répercussions sur la pensé de la construction navale plus généralement.
Ceci dit et rapporté au Sagittaire, nous verrons que l’échantillonnage des bois est très loin comparé à des navires similaires construits moins de 50 ans plus tôt. Quelques chiffres :
- Distance de gabariage en gabariage : 80 cm, soit 16 mm au 1/50
- Largeur de la maille : 68 cm, soit 13,6 mm au 1/50e
- Couples : dimensions des couples à l’échelle du 1/50 :
- largeur sur le droit : 2,4 mm,
- épaisseur sur le tour au collet de la varangue : 5,0 mm,
- épaisseur sur le tour en tête d’allonges : 2,0 mm.
Mais la solidité me direz-vous ? Eh bien, elle est assurée par une autre technique de construction développée par les Anglais : le bordage croisé. La Sagittaire est construit à 3 épaisseurs de bordage, 2 croisés sur l’intérieur et 1 longitudinal sur l’extérieur. Cet type de construction en multiplis offre l’avantage d’une très grande résistance à la coque pour un gain de poids considérable. À cette méthode s’ajoute aussi plusieurs liaisons en fer, longitudinales, transversales et en diagonales.
Conception :
Vous avez compris mon interrogation sur la manière dont je vais m’y prendre pour construire la coque sur une ossature aussi légère et de si faible échantillonnage pour un bâtiment de 50 m. La solution : le contre-couple. En effet l’idée est d’offrir à chacun des couples un appui constant par l’adition pour chacun d’eux de son propre contre-profil sur lequel chaque membre trouvera un adossement solidaire.
Les dessins ci-dessous expliquent le principe.
Une autre particularité de ce type de construction est l’importance du dévoyage des couples. En effet sur un total de 62 couples, 35 sont droits et 27 sont dévoyés avec une variation d’angle propre à chacun d’eux, soit 43% de l’ensemble. Leur positionnement par rapport à l’axe central doit donc être extrêmement rigoureux car la moindre variation dans les angles serait une catastrophe.
Pour une implantation précise, je vais partir du plan au 1/50 que je collerai sur la surface du chantier. Là encore la méthode du contre-couple garantira le bon positionnement des futurs couples.
Le dévoiement des couples pris très en amont offre aussi l’avantage de réduire au maximum l’équerrage des couples qui, dans la partie centrale et rapporté à l’échelle, est quasiment nul et très faible sur les dévoyés.
Ci-dessous le plan de positionnement des couples.
Le chantier :
Il sera constitué d’une base en multiplis de 18 mm d’épaisseur sur laquelle viendra un ensemble de cales rapportées et calibrées à la largeur de la maille, mais aussi en suivant les angles des couples dévoyés. L'ensemble posé formera ainsi un jeu de rainures garantissant le parfait positionnement des couples.
Avant que tous les couples ne soient installés définitivement, je prévois temporairement en partie haute un « peigne » amovible qui garantira le bon écartement des contre-formes. Par la suite, une lisse provisoire collée sur les têtes d’allonges assurera la solidarité des couples entre eux.
Je souhaite aussi préserver l’avenir et avoir la possibilité d’enlever ponctuellement quelques contre-couples pour un confort de travail lors de la construction de la coque. J’ai prévu à cet effet des petits sabots au pied de chaque contre-couple qui permettront de les désolidariser individuellement du chantier. Mais nous aborderons de ce détail lors de la présentation de la réalisation du chantier de construction.
Je pense que cette méthode garantira un bon positionnement de l’ensemble des couples. Dans un premier temps je travaillerai sur toutes les liaisons longitudinales intérieures pour assurer une cohésion solide à l’ensemble avant d’aborder l’extérieur.
Lorsque j’ai entrepris la réalisation de « Louise », mon clipper d’Argenteuil, le type de construction pour ce genre de petit voilier à la membrure ployée, imposait la recherche de méthodes différentes car les couples n’étaient plus construits de manière traditionnelle, mais façonnés d’un seul tenant épousant le tour d’un gabarit formant en quelque sorte le contre-profil des couples ou face intérieure de la membrure autrement dit le « tour ». Le chantier avait été conçu en collaboration avec Luc Moinet qui avait réalisé ce chantier peu commun car il avait été construit pour une grande partie en aluminium.
A priori la construction du Sagittaire, coque à charpente bois de construction traditionnelle mais avec un échantillonnage plus faible comparée aux usages du siècle précédent devait logiquement orienter mon choix vers un chantier classique. La quille reposant sur la base, un ou deux niveaux de plans horizontaux répartis sur la hauteur de la coque, écartements ajustés sur des tiges filetées, et évidés en leur centre suivant un contour de ligne d’eau bien précis pour recevoir ensuite les couples précédemment construits et posés ensuite à maille régulière avec la quasi-totalité des couples perpendiculaires à la quille. La méthode est fiable et a fait ses preuves. J’étais parti sur cette idée, mais l’étude de la charpente et surtout la faiblesse de l’échantillonnage des bois, après mûres réflexions, m’ont amené à envisager une autre méthode.
Particularité de la charpente du Sagittaire.
Si au temps où les combats navals se réglaient à coups de boulets de canons en fer plein que l’on s’envoyait œil pour œil, dent pour dent, la parade évidente était la résistance de la coque à encaisser les coups. L’épaisseur de la membrure, en particulier à la flottaison mais aussi la largeur de la maille, qui devait être inférieur au diamètre d’un boulet de 36 livres, (17,48 cm) étaient des éléments fondamentaux pour que l’artillerie de l’ennemis ne crève pas les coques. L’échantillonnage et la quantité des bois employés étaient donc très importants. Ceci se retrouve évidemment à l’échelle transposée sur nos modèles correspondant à ces époques.
Un siècle plus tard, la construction navale a littéralement été transformée pour quatre raisons principales :
• l’évolution de l’artillerie avec l’invention de l’obus explosif est devenue une arme redoutable où plus une coque en bois ne pouvait résister. La parade conduira vers le blindage des parties vitales du navire à défaut, dans un premier temps, de leur totalité par la suite.
• Le moteur à vapeur induira des modifications importantes de la forme des bâtiments qui deviendront plus longs et plus fins.
• L’emploi du fer permettra de meilleures liaisons entre les pièces de bois dans d’un premier temps qui finiront par disparaître progressivement. Mais surtout, l’usage de ce matériaux aura un impact réel sur l’échantillonnage des bois.
• Un autre facteur et non des moindres est une meilleure formation de nos ingénieurs dans les Écoles du Génie Maritime. Une meilleure maîtrise des mathématiques appliquées aura un impact direct sur l’appréhension de la résistance des matériaux qui permettra désormais une approche plus mathématique donc plus précise de l’échantillonnage de tous les éléments de construction du navire, évitant ainsi des surdimensionnements souvent arbitrairement pratiqués par le passé. L’esprit ingénieux de l’homme aura inévitablement aussi des répercussions sur la pensé de la construction navale plus généralement.
Ceci dit et rapporté au Sagittaire, nous verrons que l’échantillonnage des bois est très loin comparé à des navires similaires construits moins de 50 ans plus tôt. Quelques chiffres :
- Distance de gabariage en gabariage : 80 cm, soit 16 mm au 1/50
- Largeur de la maille : 68 cm, soit 13,6 mm au 1/50e
- Couples : dimensions des couples à l’échelle du 1/50 :
- largeur sur le droit : 2,4 mm,
- épaisseur sur le tour au collet de la varangue : 5,0 mm,
- épaisseur sur le tour en tête d’allonges : 2,0 mm.
Mais la solidité me direz-vous ? Eh bien, elle est assurée par une autre technique de construction développée par les Anglais : le bordage croisé. La Sagittaire est construit à 3 épaisseurs de bordage, 2 croisés sur l’intérieur et 1 longitudinal sur l’extérieur. Cet type de construction en multiplis offre l’avantage d’une très grande résistance à la coque pour un gain de poids considérable. À cette méthode s’ajoute aussi plusieurs liaisons en fer, longitudinales, transversales et en diagonales.
Conception :
Vous avez compris mon interrogation sur la manière dont je vais m’y prendre pour construire la coque sur une ossature aussi légère et de si faible échantillonnage pour un bâtiment de 50 m. La solution : le contre-couple. En effet l’idée est d’offrir à chacun des couples un appui constant par l’adition pour chacun d’eux de son propre contre-profil sur lequel chaque membre trouvera un adossement solidaire.
Les dessins ci-dessous expliquent le principe.
Une autre particularité de ce type de construction est l’importance du dévoyage des couples. En effet sur un total de 62 couples, 35 sont droits et 27 sont dévoyés avec une variation d’angle propre à chacun d’eux, soit 43% de l’ensemble. Leur positionnement par rapport à l’axe central doit donc être extrêmement rigoureux car la moindre variation dans les angles serait une catastrophe.
Pour une implantation précise, je vais partir du plan au 1/50 que je collerai sur la surface du chantier. Là encore la méthode du contre-couple garantira le bon positionnement des futurs couples.
Le dévoiement des couples pris très en amont offre aussi l’avantage de réduire au maximum l’équerrage des couples qui, dans la partie centrale et rapporté à l’échelle, est quasiment nul et très faible sur les dévoyés.
Ci-dessous le plan de positionnement des couples.
Le chantier :
Il sera constitué d’une base en multiplis de 18 mm d’épaisseur sur laquelle viendra un ensemble de cales rapportées et calibrées à la largeur de la maille, mais aussi en suivant les angles des couples dévoyés. L'ensemble posé formera ainsi un jeu de rainures garantissant le parfait positionnement des couples.
Avant que tous les couples ne soient installés définitivement, je prévois temporairement en partie haute un « peigne » amovible qui garantira le bon écartement des contre-formes. Par la suite, une lisse provisoire collée sur les têtes d’allonges assurera la solidarité des couples entre eux.
Je souhaite aussi préserver l’avenir et avoir la possibilité d’enlever ponctuellement quelques contre-couples pour un confort de travail lors de la construction de la coque. J’ai prévu à cet effet des petits sabots au pied de chaque contre-couple qui permettront de les désolidariser individuellement du chantier. Mais nous aborderons de ce détail lors de la présentation de la réalisation du chantier de construction.
Je pense que cette méthode garantira un bon positionnement de l’ensemble des couples. Dans un premier temps je travaillerai sur toutes les liaisons longitudinales intérieures pour assurer une cohésion solide à l’ensemble avant d’aborder l’extérieur.
Dernière édition par Bruno Orsel le Sam 13 Mar 2021 - 14:33, édité 1 fois
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
G. Delacroix, Pierre Rouanne, Pierre Blanc, Bern, bicdan, amure, Michel M et aiment ce message
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Superbe travail, comme d'habitude s'agissant de toi Bruno !
Cette réalisation est très très intéressante, non seulement car elle apporte du neuf mais également du fait de toutes les précisions techniques que tu y ajoutes.
A n'en pas douter, ce sujet va être très addictif !
J'ai hâte de lire la suite de cette aventure Bruno.
Bravo et ... à plus !
Patrick
Cette réalisation est très très intéressante, non seulement car elle apporte du neuf mais également du fait de toutes les précisions techniques que tu y ajoutes.
A n'en pas douter, ce sujet va être très addictif !
J'ai hâte de lire la suite de cette aventure Bruno.
Bravo et ... à plus !
Patrick
péji- Messages : 1150
Date d'inscription : 14/06/2010
Localisation : POISSY
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Ce sujet est si passionnant que j’en suis retourné à la source pour réviser. Le travail réalisé est colossal . Une telle étude,si pleine de passion doit remplir sa vie .
J’en reviens à la méthode de fabrication des couples: c’est une méthode à laquelle je pense puis longtemps mis à part que mon idée est plus simpliste et moins traditionnelle par l’emploi du lamellé collé indépendamment et pour coque fermée.
Ici, si je comprends bien,les couples sciés, sont réalisés finis aux côtés extérieures et déposés dans un berceau
afin de conserver leur position et leur géométrie. Cela est certainement très précis et réalisable mais représente un travail considérable. Les couples sont ici réalisés deux fois avec Le soucis de faire coïncider parfaitement les parties concaves et convexes finies.
Cette expérience est tout à fait intéressante et inspirante.
J’en reviens à la méthode de fabrication des couples: c’est une méthode à laquelle je pense puis longtemps mis à part que mon idée est plus simpliste et moins traditionnelle par l’emploi du lamellé collé indépendamment et pour coque fermée.
Ici, si je comprends bien,les couples sciés, sont réalisés finis aux côtés extérieures et déposés dans un berceau
afin de conserver leur position et leur géométrie. Cela est certainement très précis et réalisable mais représente un travail considérable. Les couples sont ici réalisés deux fois avec Le soucis de faire coïncider parfaitement les parties concaves et convexes finies.
Cette expérience est tout à fait intéressante et inspirante.
J.Guydal- Messages : 1112
Date d'inscription : 06/04/2018
Localisation : Brest
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
J.Guydal a écrit:
Ici, si je comprends bien,les couples sciés, sont réalisés finis aux côtés extérieures et déposés dans un berceau.
Oui, pas de confusion. Les couples seront construits selon la technique traditionnelle sur 2 rangs de bois, avec varangues, genoux, allonges. Ajustés, mais sans équerrage dans un premier temps, ils prendront leur place ensuite dans les contre-couples.
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
Bonjour,
Belle démonstration et l'idée du chantier est intéressante, j'ai hate de voir la mise en oeuvre. Les dimensions données pour la membrure sont vraiment réduites.
Concernant la largeur de la maille dépendante du boulet de 36, je suis persuadé que c'est une légende sachant qu'un boulet de 36 traverse un mètre de chêne à 400 mètres de distance. Alors maille ou pas, le boulet pénètrera. Aucun traité de construction n'y fait d'ailleurs référence.
La largeur de la maille dépend du rang du navire et de la largeur de la membrure, elle est de 3 à 4 pouces (8 à 11 cm) sur un grand vaisseau et jusqu''à 12 pouces (33 cm !) sur les corsaires. Pour une frégate c'est de 7 à 8 pouces (19 à 22 cm).
Belle démonstration et l'idée du chantier est intéressante, j'ai hate de voir la mise en oeuvre. Les dimensions données pour la membrure sont vraiment réduites.
Concernant la largeur de la maille dépendante du boulet de 36, je suis persuadé que c'est une légende sachant qu'un boulet de 36 traverse un mètre de chêne à 400 mètres de distance. Alors maille ou pas, le boulet pénètrera. Aucun traité de construction n'y fait d'ailleurs référence.
La largeur de la maille dépend du rang du navire et de la largeur de la membrure, elle est de 3 à 4 pouces (8 à 11 cm) sur un grand vaisseau et jusqu''à 12 pouces (33 cm !) sur les corsaires. Pour une frégate c'est de 7 à 8 pouces (19 à 22 cm).
Re: Le Sagittaire, canonnière de station 1872 par Bruno Orsel
G. Delacroix a écrit:Bonjour,
La largeur de la maille dépend du rang du navire et de la largeur de la membrure, elle est de 3 à 4 pouces (8 à 11 cm) sur un grand vaisseau et jusqu''à 12 pouces (33 cm !) sur les corsaires. Pour une frégate c'est de 7 à 8 pouces (19 à 22 cm).
Merci Gérard pour cette précision et corriger par là des idées reçus.
Bruno Orsel- Messages : 635
Date d'inscription : 31/05/2010
Localisation : IDF
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