-- Discussion générale sur le Commerce de Marseille --

Consultation des archives ancien forum aceboard, lien ci-dessous :


http://5500.aceboard.fr/5500-1899-28876-0-V118-Commerce-Marseille.htm

La question a été posée sur l'ancien forum : quid des câbles d'ancres lorsque celles-ci sont à poste sur les porte-haubans et ceux-ci étalingués aux organeaux ? Gérard avait répondu que les câbles reposaient tout simplement sur le pont avant de pénétrer dans leur soute.
Les câbles longent les grandes bittes, passent sous le traversin sans y être amarrés (un de chaque coté des courbes je suppose), enjambent l'écoutille d'accès au faux pont tout en évitant les échelles qui mènent au deuxième pont et plongent dans leur soute. Je suis quand même surpris que cela soit aussi facile. J'ai du mal à imaginer ces câbles sans retenues ou maintiens qui les empêcheraient de se balader par grosse mer au risque de casser du bois.
J'avoue qu'il m'est plus facile de poser la question que de faire des recherches dans des livres que je ne possède pas. Je suis un peu faignant, excusez-moi.

Une image pour exprimer la chose.

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Francis.

Il y a toutes les boucles des bosses pour les aiguilleter quand ils ne sont pas en service.

Voici de nouvelles images du travail de Jean-Paul

















Beau travail Jean-Paul

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Bonsoir,
Didier, ce sac de noeuds est moins compliqué qu'il ne paraît, avec toutes les claires explications que G Delacroix nous donne dans la monographie on s'y retrouve assez facilement pour mettre tous les cordages à la place qui convient.

Francis, dans ton livre sur le 74 (que j'ai beaucoup consulté ces derniers temps, et je dois dire que ton travail est remarquable, pas étonnant qu'il raffle toutes les médailles d'or le bougre!), tu as mis les paniers à drisses en précisant qu'ils allaient être supprimés plus tard, doit-on comprendre que sur le 118 qui est fin 18è, ces derniers n'ont plus lieu d'être? Il est vrai qu'en regardant les photos de l'Océan du musée, les paniers ne sont plus présents.

JPB

Jean-Paul, à ma connaissance les drisses des basses vergues ont fini par être déposées, seule les suspentes restant en place. Dans ce cas les drisses et peut-être leurs poulies étaient certainement stockées quelque part dans un coin, les paniers des drisses n'avaient donc plus de raison d'encombrer les gaillards.
Je dis cela avec demande de confirmation des spécialistes.

Je profite de cet instant pour passer une image de l'avancement u mien.


Francis.

Bonjour.
Je ne saurais pas dire si ça correpond au style de l'époque mais c'est beau et rudement bien fait.

Bravo.

C'est superbe ! Est-ce fait dans un moule en plastique ?

Sans rire, sont-elles rapportées, ou taillées dans la masse ??
Pour la première proposition, c'est très fin et fragile ; pour la deuxième, le fond est parfait.

Jean-Paul, si tu insistes en ce sens peut-être que je ferai autre chose... mais à contre cœur.

Dvig, c'est du rapporté, du placage en quelque sorte, c'est ce que je pratique le mieux.

Francis.

Je trouve ce travail assez bluffant vu l'échelle, au 1/72, ça ne doit pas être bien gros.

Voici de nouvelles images du 118 de JP.



La suite en spoiler :

Spoiler:

Gros travail et de longue haleine mais le résultat est là.
Je pense que les embarcations devraient être encastrées les unes dans les autres pour parfaire l'oeuvre.
A quoi sert la vergue placée en travers sur le gaillard d'avant ?

énorme...
C'est superbe, et comme dit Carrick, "vite" fini. Ca a dû demander beaucoup d'investissement.
Une question pour les marins, je m'était fait la même réflexion devant le vaisseau de 74 de JB et une photo du gaillard d'avant de Jean Paul le monte très bien: ça gênait pas trop ceux qui manœuvraient le petit cabestan de se prendre les pieds dans le panneau des cuisines??

Bonjour,
Je vous remercie pour tous vos commentaires qui font toujours bien plaisir.
En l’état actuel le 118 n’est pas encore terminé malgré les apparences, les ancres sont à mettre en place, dans le petit canot il manque les avirons, gaffe, grappin ,etc…, le ber de chantier doit être remplacé par un support un peu plus élégant (ce dernier sera des plus simple, dans le même esprit que celui que j’avais réalisé pour le GV, mais le diamètre des montants un peu plus conséquent , le poids du modèle doit se situer environ entre 20 et 25 kgs), et bien sûr plein de petites réparations qui ne sont pas visibles sur les photos.

Je me doutais bien que la » vergue » en travers sur le gaillard allait susciter des interrogations.
En fait c’est le tangon utilisé pour les bonnettes de misaine. Celui-ci devait être à bord, J Boudriot nous dit page 39 volume 3 : » lorsque le tangon ne sert pas, il repose sur le milieu de gaillard d’avant ,lorsque l’on dispose la bonette de misaine, on le pousse presque entièrement en dehors du vaisseau……Certains officiers préfèrent placer le tangon avec la drôme « . D’après ces lignes, je conclu que s’il suffit de pousser le tangon, il devait être placé perpendiculairement à la quille, s’il était placé sur le milieu du gaillard il devait être parallèle à la quille (j’ai essayé, mais ce n’est pas évident). Alors que faire de ce tangon ? le placer perpendiculairement à la quille ou parallèlement, avec la drôme, ou carrément l’ignorer et le supprimer. Le problème est à peu près le même avec les arcs-boutants, qu’en faisait-on lorsqu’ils ne servaient pas ?

Pour les embarcations, pour abaisser le centre de gravité, il m’est difficile de les encastrer plus. Le grand canot repose sur les marchepieds de la chaloupe, dans la monographie (page 61) vous écrivez à propos de ce dernier « les bancs ne sont pas démontables. Le petit canot étant posé directement sur les bancs…. »

JPB

Les tangons de misaine seraient moins encombrants s'ils étaient placés avec la drôme. Tels qu'ils sont là, ils forment une barrière vers l'avant du gaillard. Pour les arcs-boutants, il me semble qu'ils sont rabattus le long des portes-haubans.
Pour les embarcations, vous auriez pu gagner la hauteur des marchepieds mais maintenant c'est en place, alors...

C'est quoi les arcs-boutants autres que ceux des bonnettes ou des hunes?

Ce sont ici les arcs boutants des bonnettes de grand'voile qui sont crochés à l'avant des porte-haubans.

Ah oui, d'accord.
Ce sont les tangons d'embarcations, quoi!

Oui, au XIXème, un espar similaire ou presque par sa forme mais pas par sa fonction prendra effectivement ce nom.

Vous m'étonnez! Ce tangon n'existait pas au XVIIIème ?

Pas que je sache. Le nombre maxi d'embarcations étant de trois au mieux, cet espar n'est pas nécessaire ou pas encore inventé (par les Anglais probablement).
En tous cas, aucune citation pour le XVIIIeme.

Voici les images marquant la fin des travaux du 118 de Jean-Paul


















il prend de la place le bougre

Je suis époustouflé, trois ans environ pour tout faire ! Jean-Paul tu ne dors jamais ma parole ? Dis-nous combien d'heures en moyenne tu as passées par jour, juste pour le fun.

Moi, en ce moment, avec mon poil dans la main je n'avance guère.

Francis.

Bravo Jean-Paul,
Superbe modèle, réalisé en un temps record, le premier Commerce de Marseille qui ouvrira j'espère une longue série d'autres modèles de cette qualité, G.D peut être fier de sa monographie,
Encore Bravo et chapeau bas!
Didier

Si vous me permettez d'en dire vraiment ce que j'en pense (et si vous ne me permettez pas, ça risque d'être trop tard...) je trouve que ce modèle n'est pas d'une réalisation aussi léchée que ce qu'on voit parfois ici, mais il y gagne en caractère et il dégage une impression massive et homogène, forte et vivante.
J'aime beaucoup, et en plus faire ça en trois ans c'est un vrai tour de force.