San Juan Nepomuceno au 1/90 par Jean-Marie Rochat

Le précédent fanal n'était pas parfaitement parallèle donc cette fois-ci prises de mesures et vérifications systématiques.
Montage pour l'entaille des montants latéraux :


Brasage des deux montants latéraux et vérification du parallélisme :


Entaille à mi-épaisseur des autres montants :


Prise de mesure pour la deuxième entaille :


Et fraisage :


Les croisillons horizontaux sont brasés puis c'est au tour des éléments verticaux :


La nouveauté c'est qu'il faut maintenant une "porte" 
L'encadrement :


Les croisillons :


Vérification que la taille est bonne :


Puis finition :




Ce n'est pas gros :


Le plus dur reste à faire : il faut rendre cette porte fonctionnelle.
Pour les charnières j'ai utilisé du tube de laiton de 4/10 et des axes en inox de 2/10. 
Les 4 charnières sont coupées dans le tube au cutter puis fignolées à la lime diamant :


Inutile de dire que vu la taille j'en ai perdu un certain nombre. Ces tubes ont dû copiner avec des puces 


Le difficile c'est de bien les positionner pour la brasure et de ne pas les faire fondre.
Au début, j'ai essayé de les fixer avec de l'étain et un fer à souder mais cela ne tenait pas.
J'ai aussi essayé de fabriquer les tubes dans du maillechort de 4/10 (trou de 3/10) mais ce n'était pas évident, alors qu'avec le laiton de 4/10 c'était plus facile.

Voici le montage que j'ai trouvé pour la brasure :




Un soupçon de pâte pour braser et chauffer le maillechort et non le laiton et c'est bon. Ouf !
Ensuite, les 2 tubes de la porte sont mis en position et tenus par un fil en inox dans ceux déjà soudés et hop on brase en croisant les doigts.
Désolé pas de photo, un oubli 


Maintenant il faut s'attaquer au système de fermeture de la porte. Après réflexions j'ai opté pour une targette en inox de 2/10.
Pour ce faire un montage pour maintenir la porte afin de réaliser une rainure dans le fil de maillechort de 4/10 permettant de faire coulisser le fil en inox :


La lampe derrière permet de positionner "à vue" la fraise :


Ensuite il faut refermer une partie de la rainure pour maintenir le fil de 2/10.
Cela est fait par un fil de maillechort de 5/10 taillé en 1/2 rond :


Puis le brasage. La longueur du fil est utile car elle permet une dissipation de la chaleur :


Evidemment après brasure la rainure est bouchée, donc pointage et perçage à 2/10 pour arranger cela.
A noter que si c'était à refaire, je ne ferai plus de rainure et me contenterai du trou fait à cette étape 


Pose du loquet, sa dimension reste à ajuster.
Position ouverte, le loquet bute sur l'extrémité de rainure :


Position fermée le loquet bute sur l'ajout :


Perçage pour les anneaux permettant l'attache des barres de sécurité latérale.

Le chapeau et la base sont en tilleul :




Les nervures sont en fil de laiton de 4/10 sur le chapeau, et 3/10 sur la base.
Le fil est façonné en 1/2 rond par limage :


Une fois les nervures posées le tilleul est recouvert d'étain récupéré sur le goulot d'une bouteille.


La bougie est tournée dans du buis avec une mèche en laiton bruni.

Si la découpe des lamelles ne pose pas trop de problèmes c'est la tenue sur le fanal qui est critique car la surface interne n'est pas parfaitement plane et les vitres cassent si on les regarde de trop près 
La découpe de fait très bien avec un vieux foret au carbure cassé et des patrons en bristol pris sur l'intérieur du fanal.
Positionnement du patron sur la lamelle :


Découpe :


Repérage de la hauteur de la vitre et découpe :


Les vitres sont ensuite collées à la Glue 'n' Glaze :
C'est vrai que cela rends bien, trop peut être :


Mais ça casse :


Après avoir recommencé trois fois et perdu beaucoup d'heures j'ai laissé tomber ! 

Finalement j'ai fait les vitres avec ce produit qui rends bien une fois que l'on a compris comment il faut le poser :


Et voilà :

Je me suis basé sur le V74 de JB vol IV :


Pour tourner les jarres, ce qui est compliqué, c'est d'en faire deux à peu près identiques :


Donc, il y a du déchet :


Pour l'habitacle, rien de particulier, sinon le fait que l'on ne le verra plus  

Pour réaliser l'escalier, n'ayant toujours pas de plan, je me suis basé sur une photo de la maquette du musée (Merci Leopoldo et Alejandro Yáñez) :


Les cotes sont obtenus en faisant fumer la règle de trois, mais ce n'est pas parfait. J'ai été obligé de refaire les balustres une ou deux fois.
La première version essayait de coller à la réalité en faisant des balustres doubles comme sur la photo.
Comme dit précédemment, moins d'un millimètre de diamètre et impossible à faire en bois.
Après cogitation j'ai essayé, à l'aide de la Dremel, de les faire avec du fil de laiton et de la colle vinylique 




Les extrémités étant en poirier :


Un balustre :


Et l'escalier, simplifié, car je commençais à craquer :


Trop moche, car erreur sur la hauteur des balustres, fichue règle de trois, on jette et on recommence.

Tout d'abord mesure de l'angle de l'escalier et de sa hauteur afin d'obtenir des balustres à la bonne taille :




Tournage de balustres simples en poirier acceptant un plus gros diamètre (1,3mm) :


Mise à dimension des montants carrés :


Coupe en biseau :


Espérons que cette fois-ci sera la bonne  


Réalisation des limons et de la rampe :


Montage des côtés :


Bon ça va, maintenant le plus dur reste à faire avec les poteaux de départ plutôt complexes et qui ne font que 14mm de haut :


Aller hop, je passe au tour :


Pas évident, il faut trouver la bonne technique, et souvent il y a de la casse de préférence au dernier moment  


Enfin, j'arrive à en faire un :


Mais pire, il faut en faire deux, à peu près identiques. Cela demande encore beaucoup de patience.
Aller, ça ira :


Reste plus qu'à les monter sur l'escalier, et la horreur, la règle de trois a encore frappé ils sont un peu trop courts  
Tant pis, j'improvise avec une petite cale, de toute façon on ne les verra pas !
Donc montage de l'ensemble et voici le résultat :






Reste à insérer et coller l'escalier dans le vaisseau, en bonne position, et sans le perdre à l'intérieur, sinon adieu  

Avant tout travaux il convient de donner le bon angle au mat d'artimon.
Pour ma part, j'ai choisi la verticalité.
Le mat étant conique, la vérification se fait de part et d'autre de celui-ci :




La position étant repérée, pose du renfort arrière en bonne position par rapport au mat, puis entaille de celui-ci pour les trois courbes de poupe.
J'ai fait cela à la fraiseuse.
Notez la fixation sur la table avec du velcro et de l'adhésif double face. Cela peut paraitre curieux, mais ça fonctionne  




Pas de photos pour la fabrication des trois courbes, désolé :


A noter que ces courbes seront refaites car je les trouvais trop épaisses  

Après avoir fait des patrons sur mesures en bristol, les "murs" sont réalisés en poirier.
Les ouvertures sont fraisées (les deux côtés à la fois) :


Les "fenêtres" sont faites en ébène (le forêt utilisé n'a pas résisté   ) :


Et les montants, en poirier de 4/10, sont mis à la bonne épaisseur avec mon système :




A noter que ce montage est très pratique car tout format de baguette peut être obtenu rapidement en allant jusqu'à des épaisseur de 2/10 voire 1/10 :


Ensuite montage des cabanes sur la dunette, puis du toit en noyer avec ajout de clous :

Le mat de 151mm de long 2,3mm de diamètre à la base et 1,5mm en haut, est tourné dans une baguette de poirier.

La partie haute de la fixation est fonctionnelle et elle est faite avec une bande de laiton qui provient... du kit  
Après mise en forme, des tubes de 8/10 sont brasés, puis usinés pour constituer une charnière :


Un axe et des clous de 4/10 sont tournés :


Les pièces avant brunissage et montage :


A noter que la partie verrouillage, à droite sur la photo, sera refaite car un peu moche !

La parie basse est en poirier :


Puis montage et alignement sur le V74 :