Soleil Royal 1692

Il est vrai, comme dit André, que 60 boulets par pièce est énorme, mais les mêmes pour 30 (2x15) pièces c'est aussi vraiment trop peu. D'où vient ce chiffre ?

Je l'ai inventé pour faire le savant.
Cherchez un peu, c'est facile

Ne pas prendre au sérieux mes élucubrations, je ne pouvais pas ne pas relever ce qui pouvairt être à l'origine d' un quiproquo.

Il faut penser qu'après une dizaine de bordées tirée, le vaisseau commençait à souffrir, je pense que après 120 bordées tirées ( un seul coté à la fois ) le vaisseau ne devait pas être loin de sombrer.

Pierre

Avec les cadences de tir de l'époque, il fait vite nuit !!

30 tirs ne me paraissent ni trop, ni trop peu.
Un combat durant de 30mn à 3h de temps, à raison de 10mn par tir en moyenne sur l'ensemble des tirs, et que, sauf exception, après un combat ils étaient bons pour rentrer à la maison, on ne voit pas bien la raison de se surcharger de cette masse de boulets qui ne serait plus qu'un amas de rouille quand on les sortirait des fonds. Sauf pour les virées en Océan Indien ou aux Antilles. Mais Manche et Atlantique, et les escadres d'évolution ...?!
J'ai recherché, mais n'ai pas retrouvé cette référence qui parlait de 30 boulets.

La dotation normale est celle que j'ai indiquée. Regarder l'Encyclopédie, B. Ollivier, le manuel du canonnier-marin, etc. C'est clair, net et précis : 60 boulets par canon.

OK Gérard, c'est moi qui suis un boulet de ne pas avoir lu "boulets" dans le BO :lol:
En effet cela fait environ 65 tonnes de ferraille comme lest. Je ne suis pas sur que ma charpente va résister à ça


Michel

Selon l'Encyclopédie Méthodique de Marine, on donne par pièce de tout calibre (vers 1765) :
60 boulets (maximum 30 pour un pierrier), 10 boulets ramés, 10 paquets de mitrailles, 72 gargousses (30 pour un pierrier).
Pour chaque pièce en dessous de 18 livres (y compris les pierriers), on donne en plus 10 sachets de balles de plomb.

Il ne semble pas y avoir de distinction selon le type de bâtiment.

La dotation en munitions a probablement peu varié de la fin du XVII° au début du XIX°.

Selon la décision ministérielle du 9 septembre 1847 (voir Aide-mémoire d'artillerie navale, Lafay), plus complexe vu les différents types de pièces,
la dotation est du même ordre avec une distinction cette fois ; les canons (pas les autres pièces) ont droit à plus de munitions sur les vaisseaux
et frégates que sur les bâtiments inférieurs (75 boulets par canon pour les premiers contre 50 pour les autres).

Philippe

Bonjour Philippe et merci de ces renseignements.
Il ne me reste plus qu'à me mettre en chasse des plombs correspondants pour dimensionner les cloisons du puits à boulets en évaluant ce qui sera sur les parcs des ponts.


Michel

Attention Michel,
Les données de Philippe ont presque un siècle de différence avec le SR.

Philippe, ce n'est pas pour te "casser la baraque"

Pierre

OK Pierre mais ces renseignements sont tout de même intéressants en l'absence de données sur le XVIIème et BO est aussi un peu plus tardif que 1669

L'assortiment prкt de l'artillerie pour le Soleil Royal 1:48 par Alexeп Baranov






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Ça a une sacrée gueule !

Bravo Aleksey.

Francis.

C'est un travail remarquable, de très haute qualité!
J'espère qu'ils seront aussi beaux au 72e, bravo Alex!!

ça me plait bien toutes ces batteries de canons .
Tous les canons à poste ça va donner un beau cachet au modèle du SR.

Ce serait bien qu'Alex puisse mettre un canon de chaque calibre sur son affût ,je suis sur qu'on aurait de belles photos et clichés.

Même les bouts de doigts d'Alex sont luisants c'est dire c'est si l'astiquage fût un travail de longue haleine !

Patrick

Travail remarquable, Aleksey
Je suis très content de cette artillerie qui va faire rêver le Soleil Royal et très conforté dans la confiance mise dans cette opération.
C'est vraiment du très beau travail qui vous fait aussi honneur.
Merci encore en attendant de pouvoir monter ces canons sur leurs affuts. Je crois d'après mes plans que l'on verra tout ces canons sur le SR.

Michel

Question de détail, mais ???

Le four à pain est positionné sur deux baux du faux-pont au droit avant de la grande écoutille, mais quel en est l'accès. Sur la mono de l'Ambitieux et à moins d'avoir la berlue (abus d'eau gazeuse!) je ne distingue pas de plancher devant son ouverture bâbord ni tribord. Et d'autre part les garde-fou des deux cotés semblent exister tout le long de cet endroit ne laissant pas imaginer qu'ils puissent être un accès.
Comme pour une question précédente l'accès se ferait-il en montant sur les barriques de la cale ? :lol:

Cet emplacement du four à pain semble curieux, il ne faut pas oublier que pour faire du pain il est nécessaire au préalabre de chauffer le four, électricité ou gaz en bouteille étant inconnus, il fallait utiliser le bois, quand on sait que le four chaud, il faut retirer de celui-ci toutes les cendres et braises risquant de propager le feu si sol n'est pas protégé par des toles comme pour les cuisines.
Je trouve étonnant ce four placé simplement sur deux baux sans protection ni plancher, sur le Colbert les deux fours à pain sont sur un pont avec des protections sur le sol.
Il est vrai que le destin du SR était de bruler, d'une manière ou d'une autre.
Par contre je n'ai pas de réponse intelligente à ta question, Gérard va le faire sans problèmè.

Sur ce dessin qui représente un trois ponts avec gaillard d'avant, je n'ai pas trouvé le four à pain.



Pierre

A cette époque, et le Soleil Royal ayant un gaillard d'avant, le four se place sous ce gaillard, entre le fronteau de coltis et les montants du bitton de petit hunier, sa bouche indifféremment à bâbord ou à tribord.
Quand le four est dans la cale, il est évident qu'il faut construire un petit plancher sur les faux-baux du coté de la bouche pour l'utilisateur du four. Et, comme sur les autres ponts, ce plancher comporte un rebord pour retenir les braises et il est garni de fer-blanc.

Merci Gérard et Pierre
Ces explications me plaisent bien. Donc un plancher à rebords doublé de fer blanc.
De surcroît il me semble que l'on a dit à un moment que sur ces gros vaisseaux amiraux, outre le four à pain placé sous le château d'avant, un autre était situé dans les cales à usage des officiers et des blessés.
Me voilà donc paré

On avance doucement
Plongée dans la fosse aux barriques, four à pain et sa passerelle de travail, derrière l'archipompe et le puits à boulets, une pompe en place (à démonter de suite "fragile"):

On va vers la fosse aux vivres maintenant

La fosse aux barriques ? C'est la cale à eau je suppose. Le vocabulaire naval est très précis, pourquoi ne pas l'employer ?
On ne voit pas bien votre "passerelle" du four, elle semble très novatrice.

C'est bien possible en effet car je n'ai aucune doc sur ce genre de passerelle. Si vous en avez, je mettrais celle-là au feu.
Je vais faire un autre cliché quand même histoire de vous faire rigoler

Je pense que vous pouvez virer ce garde-corps, on dirait qu'il vient d'un kit à deux balles...

Bon, alors je m'inspire des garde-corps des galeries de combat ?

Pas besoin de garde-corps, ils tenaient debout à l'époque.