Le plastique c'est fantastique (HMS Victory)

Nares montre très bien comme c´est plus facile de mettre les hunes en deux parties:



Aussi Brady montre les parts:



Les deux procedures sont aussi bien explique dans le Ullfers, Seemannschaft, manuel allemand de 1872.



J´aime bien les détails avec les matelots et la position où il se doivent placer. On voit bien que pendant mettre la hune en une piece il faut se coucher sous la hune sur la petite planche qui y est suspendue à la corde ...

Cette "petite planche" sert à hisser le matelot puisqu'il n'y a pas encore les haubans pour grimper à la tête du mât. On l'appelle "chaise".

modèle de chaise identique encore aujourd'hui, hissée au winch !

Idéal pour faire des photos au port ou dans une çrique. Mes filles hissaient mon quintal en haut du mat sans effort.

Et afin de ne pas effrayer le public soupçonneux et gâté, nous continuons avec un autre démantèlement.

Tout d'abord, un regard sur la scène du crime, le pont de la deuxième batterie.



La barre franche normale est située dans la partie de la première batterie, sous les poutres du pont. L'image montre au premier plan comment la tête du gouvernail dépasse dans le pont de la deuxième batterie, avec la fente pour la barre de secours au cas la barre principale serait endommagée. Pratique en temps de tempête et de bataille.



Sur le Vic in P., la tête du gouvernail est recouverte d'un capot ovale à 8 coins. Jusqu'à présent, je n'ai pas trouvé une telle pièce dans les archives contemporaines. Le modèle contemporain du Princess Royal et d'autres modèles montrent un capot qui va jusqu'au siège arrière, sous les vitres.



Alors, enlevez la couverture actuelle ...



... et de nouveaux sièges de fenêtre, en utilisant un officier hors service pour déterminer la hauteur du siège, la hauteur totale a été déterminée par le bord inférieur de la fenêtre.

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La profondeur est basée sur le modèle de la Princesse Royale. Après quelques briquolations, la couverture et les deux bancs ont été construits.



Une autre lame de cutter a été profilée pour pouvoir graver un profil de plastic ...



... et le tout s'est mis en place. C'est là que la grande profondeur a attiré mon attention. Même si elle servait certainement au stockage, elle était beaucoup trop profonde.

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En cas de bataille, la banquette et le couvercle auraient été démontés pour accéder les sabords pour les pièces de retraite cachés. Et vous pouvez maintenant voir sur le canon combien d'espace est perdu dans cette version avec le banc.



Ici encore, la tête de gouvernail...



... avec la fente pour le barre de secours. Je raccourcis donc un peu les bancs.



Ici, le côté bâbord a déjà été raccourci ...



... et ici aussi de l'autre côté.



Et notre maître passe un bon moment :-)

Ensuite, une autre lame a été profilée pour graver a été fabriqué pour le revêtement des cadres de fenêtres.



Et voici à quoi cela ressemble maintenant :-)



XXXDAn

Ce sont les dispositions que l'on retrouve dans Le Commerce de Marseille à la différence que les caissons n'ont pas de dossiers, c'est la cloison arrière qui en fait office.

En voilà la version anglaise contemporain du modèle de la Princess Royal (SeaWatch Books)

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XXXDAn

Ce qui est curieux c'est cet assemblage des pièces du pont par encastrements droits. Pas de queues d'arondes
Et donc de verrouillages.

Les queues d'aronde ne sont pas courantes vers la fin du XVIIIe siècle, c'est le bordage du pont qui "verrouille" l'ensemble".

Pont de la frégate de 18 La Flore par exemple :

Autrement dit, c'est le clouage qui verrouille la trame du pont.

De plus il faut dire que ce n´est pas un modèle d´arsenal et il y a beaucoup de simplifications dans les details.

Un modèle très interessant pour ceux qui s´intéressent pour les navires anglais. La restauration est bien illustrée dans le livre LEGACY OF A SHIP MODEL, Examining HMS PRINCESS ROYAL 1773 by Rob Napier, de SeaWatch Books.

https://www.seawatchbooks.com/ItemDisplay.php?sku=110002

XXXDAn

Ici encore, sur demande, les sabords cachés pour les pièces de retraite du Victory comme montré dans le livre "manuel d'utilisation" de Goodwin ....





L'autre jour - il y a environ 8 ans - j'ai installé la descente à côté du cabestan.



Mais comme on le trouve si souvent sur les navires anglais, il y avait une descente juste à l'intérieur du cercle de rotation des barres de cabestan.



Mais comment cette descente a-t-elle été fermée lors de l´utilisation du cabestan ? La première chose à remarquer est que l'hiloire déjà réalisée sur mon modèle n'était pas complète. Comme quoi faire dans un tel cas ? On prends la lame ...



... et construit une nouvelle hiloire :-)



Voici la nouvelle combinaison quadruple de l'hiloire, de gauche à droite : dans le premier champ vient la corde pour le câble de la barre, puis la descente, une hiloire libre et le champs du cabestan.



Aujourd'hui, dans P., il y a un caillebotis sous le cabestan. Cependant, comme les modèles contemporains que je connais ont un bloc solid de bois en deux parties à cet endroit, j'ai décidé d'en utiliser un également. Pour l´hiloire adjacent j'ai pourvu d'un caillebotis, afin qu'il y ait un contact visuel et auditif entre les ponts. La descente est couverte par de simples planches. Rapide et efficace à mettre en place et à dégager.

Il est possible que la descente soit également recouverte d'un caillebotis. C'est pourquoi j'ai couvert l´hiloire adjacent dans la direction du cabestan avec des planches.



Sur un modèle de frégate de la classe Amazone dans le NMM SLR0315 https://collections.rmg.co.uk/collections/objects/66276.html on voit une solution très interessant: un volet à double battant. Une solution très élégante. Fermé, il est bon pour marcher dessus, ouvert, il sert aussi de garde-corps et n'a pas besoin d'être rangé ailleurs.







Les volets peuvent également être ouverts lorsque les barres de cabestans sont fixées.



Serait-ce une façon de résoudre le mystère de la fermeture de la voie d'accompagnement ? Comment ont fait les Français?

XXXDAn

Daniel, tes recherches sont très intéressantes et c'est d'autant plus intéressant que tu nous montre sur tes présentations, les modifications que le navire a subit au cours de sa longue carrière.
Merci encore à toi

Francis

Merci Francis!

XXXDAn

Bonjour Daniel,

Un grand merci pour toutes ces explications et pour ces clichés très parlants ! Ces derniers sont d'autant plus parlants qu'ils montrent bien l'ergonomie de cette "ville flottante", grâce aux figurines habilement mises en situation. On se rend alors compte de la taille imposante de certains éléments, de l'un des cabestans en l'occurrence.

Un détail... Je ne comprenais pas bien la notion de "pièce de chasse de poupe" et je suis revenu à la langue anglaise pour comprendre qu'on y distingue bow chaser de stern chaser dont la traduction mot à mot donne "pièce de chasse de proue" et "pièce de chasse de poupe". Il me semble quand même plus logique et plus simple - en français - de parler de "pièce de chasse" (à la proue) de "pièce de retraite" (à la poupe).

Encore merci !

Thierry

Merci Thierry,

j´ai corrigé le texte :-)

XXXDAn

Daniel,
Je suis d'accord avec Francis et Thierry, tu fais un travail de recherche que peu de modélistes font.
Bravo !

dafi a écrit:...

Serait-ce une façon de résoudre le mystère de la fermeture de la voie d'accompagnement ? Comment ont fait les Français?

XXXDAn

Belle démonstration, ce panneau articulé est une très bonne solution, je ne me souviens pas de l'avoir observé sur un modèle français.
Dans "nos" vaisseaux, le cabestan est toujours placé de manière à ce que rien n'entrave sa manœuvre. C'est même une règle de conception.

Merci !

Profilage de l'hiloire : D'abord une légère courbure analogue au bouge, puis arrondir les bords.



J'ai encore bricolé quelques caillebotis, ...



... et le tout assemblé. Ici les volets fermé, ...



... et ici ouvert.



Les volets ouverts in situ :-)







Ici, les guides dans le caillebotis pour le câble du gouvernail.





Et les volet fermés in situ.







XXXDAn

Wunderbach, fantastisch!

Merci Hervé !

XXXDAn

Merci encore Daniel. Ces photos démontrent parfaitement les modifications d'aménagement et la réalité de l'utilisation des équipements du vaisseau.

Francis

Petit intermezzo - gadgets

Pincette munie d'une petite rainure inclinée, pour que je puisse tenir et placer mes piliers de pont inclinés à 45°.





Ma collection de pinces à linge en bois converties s'agrandit également.



Et pour les travaux à l'intérieur de la coque, il faut toujours mettre un coton en dessous et la saleté se retrouve retenue. De même, aucune pièce ne peut s'échapper par les descentes si elle sont scellées avec du coton.



Et si vous avez besoin de sortir quelque chose d´un coin obscur, une broche avec du ruban adhésif double face sur son bout a fait ses preuves - il permet d'atteindre des endroits où les pinces n'ont jamais été.



XXXDan

Et c'est parti.

Court test de position des canons en interaction avec le cabestan.

Les canons sortis ...



... amarrés ...



... et dégagés du chemin pour ne pas entraver la manœuvre des barres du cabestan.



Les prochaines étapes de la construction nécessiteront les beaux de pont manquantes. Voici la situation. Les beaux manquants donnent un espace et une lumière qui n'ont jamais existé.



Les beaux sont pré-pliés dans un gabarit. Les supports sont préparés. Oui, vous pourriez être surpris, en fait ce sont des éléments du kit ;-)



En raison du grand mât, aucune beau de pont ne peut être installé à ce niveau. C'est pourquoi deux puissants carlingueurs comblent l'écart et guident également le mât. Mais hélas, il y a ma pompe à double hauteur dans le chemin. Ce mystère, le spectre obsédant de tous les plans des trois ponts anglais entre 1770 et 1860.***

Soit le mât ne passe pas à travers ...



... ou ils sont trop éloignés les uns des autres.



Un rapide coup d'œil sur le modèle de la Princesse Royale révèle que les corps des pompes sont construits autour les carlingues, de sorte qu'une tube intérieure se trouve à gauche et une à droite de la carlingue.



La premiere version de la pompe a donc été démontée, un trou de passage a été creusé dans le corps, et le carling à été installé.



Un tampon de coton a été placé en dessous comme piège pour la saleté et encastrements pour le carling a été sculptée.



Et c'est fait.



XXXDAn

Parfois, je suis stupide...

J'avais déjà décrit la situation initiale il y a longtemps. Les bittes du kit étaient "un peu" étranges dans leur forme. J'en avais alors bricolé des nouvelles ...



... et comme j'ai besoin de certains d'entre eux pour différentes tâches, je les ai moulés. Un moule compliqué avec des inserts de mastic silicone à deux composants - top tech !



L'autre jour, j'ai remarqué que les bittes sont encore trop basses, même si j'avais mon compagnon d'échelle avec moi quand j'ai pris les photos l´autre jour ...

... grrrrr...

Voici à nouveau le résumé :

Kit





Version 1 anno 2016 :





J'ai donc consulté le McKay et imprimé les pièces dans ces dimensions.





Et comme je veux être un modéliste, j'ai raffiné les pièces imprimées et j'ai obtenu ceci :-)





Pour les cabillots, j'ai fait un gabarit à couper à la longueur, avec une alimentation en fil de fer par la gauche, et un panier de capture en dessous, ça se passe bien, rapidement et bien coupé à 6 mm.





Ensuite, un support de montage avec des trous traversants - nécessaires pour l'impression - fixé avec du ruban adhésif miroir sur un bâton en bois et rempli avec les coupures.



Le ruban adhésif miroir empêche les morceaux de fil de tomber. Après cela, j'ai égalisé les longueurs un peu ...



... ça ressemble à ça :



Puis j'ai préparé la tête du cabillot. De la colle blanche dans le gobelet 1, de l'eau dans le gobelet 2 et le mélange dans le gobelet 3. Et pour que le pinceau ne sèche pas quand on laisse sécher le cabillot, on l'amène à la bonne hauteur avec une pince à linge pour que sa pointe soit dans l'eau.



Ensuite, la colle est appliquée en plusieurs couches sur les deux côtés de la tête. Plus la colle est fine, et plus il y a de couches, plus le résultat est uniforme. Ne faites donc pas les premières couches avec un mélange colle-eau trop épais ! Et laissez toujours sécher avant la prochaine retouche. C'est pourquoi j'utilise la colle blanche version "express", afin de pouvoir travailler rapidement.



Dans mon cas, il s'agissait de 6 à 8 couches. Quand la tête soit a la bonne taille et la bonne forme, laissez-la bien sécher et peignez-la :-)



Puis peignez la bitte elle-même avec la couleur de base ...



... et gardez les trous ouverts.

Après cela, j'aime mettre de l'encre diluée dans tous les bords intérieurs, cela ajoute de la profondeur. Ensuite une couleur bois claire sur tous les bords éraflés et enfin un brossage blanc sur tous les bords extérieurs, ça donne toujours un bon look.

Puis on insère les cabillots, on les fixe avec de la colle blanche - qui sèche en transparence - on égalise la face supérieure, on ajuste les longueurs de la face inférieure aux endroits nécessaires et on ajoute la couleur.

Et ce qui ressemblait à ceci ...



... devient alors comme ceci. Ainsi, même les pièces imprimées ont besoin de beaucoup d'amour et d'affection de la part d'un tendre modéliste ;-)



Pourquoi pas imprimer les cabillots avec les bittes? Tout simplement trop faibles pour les cordes :-)

XXXDAn

Bravo, c'est une belle amélioration. Les cabillots ne sont pas un peu serrés ?